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Afghanistan : la sale guerre tue encore des Français
Nouvelle "trahison" meurtrière :
...perpétrée, à nouveau, par un militaire de l'armée afghane officielle. Et revendiquée par les taliban : "Un certain nombre de soldats afghans éprouvent dans leur coeur une dignité d'Afghans et de musulmans et réalisent des attaques contre les forces étrangères..."
Voici donc quatre morts et quinze blessés de plus dans les rangs français : cela pour rien, la France étant désormais haïe là-bas au même titre que ses maîtres américains. Les attentats contre les forces d'occupation occidentales, exécutés par des soldats de l'armée de Karzaï – nos prétendus alliés et filleuls – se multiplient à tel point que l'Otan en bégaie... (Bafouillis de Jimmie Cummings, porte-parole de la "Force internationale d'assistance à la sécurité" : "rien n'indique que ces incidents sont liés ou qu'ils s'inscrivent dans le cadre d'un effort coordonné plus vaste" ; autant dire que personne ne le sait. Néant sous les casquettes).
Ce bourbier sanglant ne fait pas l'affaire de l'Elysée à cent jours de la présidentielle. Sarkozy affiche donc une gravité de circonstance et envoie à Kaboul le ministre Longuet, qui fait semblant de demander des comptes à Karzaï ; lequel fait semblant de déplorer l'attentat, mais négocie avec les taliban. "Si les conditions de sécurité ne sont pas réunies, alors se posera la question d'un retour anticipé de l'armée française en France", promet Sarkozy. ("Sécurité" est un euphémisme pour dire : "ne pas se faire tirer dessus par des Afghans que nous étions censés former"). Faire revenir nos soldats est une idée ; il eût mieux valu ne pas les envoyer.
J'aimerais savoir ce qu'en pensent les militaires (d'active ou de réserve) qui nous couvraient de mépris, il y a encore deux ans, parce que ce blog ne croyait pas à "la mission de la France et de ses alliés (?) auprès des populations afghanes".
20/01/2012 | Lien permanent | Commentaires (9)
Nouvelle agression du PS contre la loi de 1905
Vive inquiétude chez les évêques :
"Obligation de neutralité dans les structures privées accueillant des mineurs"
La proposition de loi Laborde
Jeudi 12 mars 2015 sera présentée à l’Assemblée nationale une proposition de loi « visant à étendre l’obligation de neutralité à certaines personnes ou structures privées accueillant des mineurs et à assurer le respect du principe de laïcité ».
Face à ce texte, la Conférence de Evêques de France exprime sa très vive inquiétude. Elle y voit l’inspiration manifeste d’une méfiance vis-à-vis des religions dont il faudrait protéger les mineurs.
Elle souligne que lier le respect de la neutralité à la nature du financement est un dévoiement de la lettre comme de l’esprit de la loi de 1905 qui régit notre laïcité.
Elle dénonce fermement une nouvelle attaque qui cherche non plus seulement à reléguer les religions dans la sphère privée mais dorénavant à les cacher en les faisant disparaître progressivement de tout lieu de vie sociale.
En minant ainsi peu à peu, insidieusement, notre modèle de laïcité, ce n’est pas un Etat laïc qu’on veut garantir mais promouvoir une société vidée de toute référence religieuse. Nous ne pouvons l’accepter ; cela ne correspond en rien à la réalité de notre société.
Archevêque de Marseille
Président de la CEF
10/03/2015 | Lien permanent
Syrie : les Occidentaux savent-ils ce qui se passe en fait ?
La violence des forces d'Assad n'excuse pas la férocité des islamistes qui ont pris en main l'insurrection avec l'appui de nos "alliés" saoudiens et qatari. Après la Tunisie, l'Egypte et la Libye, la Syrie doit-elle devenir le quatrième domino... par la sottise des Occidentaux ? Confirmé par des sources internationales généralement bien informées, voici le témoignage d'une religieuse (libanaise d'origine palestinienne) dans une lettre aux amis de son monastère :
Deux chefs libyens de "l'Armée syrienne libre" : à gauche, le célèbre Abdelhakim Belhaj, ex-compagnon de ben Laden et ex-chef d'al-Qaida en Libye, puis "gouverneur militaire" de Tripoli après la révolution libyenne. A droite : Mahdi al-Harati, ex-n° 2 du "conseil militaire" de Tripoli. J'ajoute ces deux photos au texte qui suit et auquel elles ne sont liées que par nous.
Dernières nouvelles de Homs et de Kusayr
par Mère Agnès-Mariam de la Croix
<< Je viens vous donner des nouvelles fraîches de notre diocèse. Il est de notre devoir de vous informer sur les vrais développements du conflit en Syrie. Nous le faisons afin que l’opinion publique fasse pression pour épargner la population civile syrienne.
Nouvelles de Qâra
Plus de 300 familles sunnites de Baba Amro sont réfugiées chez l’habitant et servies par les membres de l’opposition locale. Nous faisons ce que nous pouvons pour les aider. Je suis intervenue personnellement pour la mise en libération de 70 militants incarcérés depuis le passage de l’armée syrienne par notre village. J’ai clamé haut et fort ma désapprobation pour les méthodes employées par celle-ci avec certains prisonniers : on les a tabassé pour leur faire avouer de supposés méfaits liés au terrorisme des bandes armées ; notre tailleur de pierre a ainsi perdu ses dents.
Nous avons déclaré notre monastère ouvert pour recevoir les réfugiés et les sinistrés. On nous parle d’une centaine d’enfants entre 1 et 10 ans qui ont été retirés des décombres de Baba Amro et dont on n’a pas encore trouvé les parents. Nous essayons de les aider et, peut-être, une fois les papiers établis, nous en recevrons quelques-uns chez nous. Cela dépendra du ministère des affaires sociales.
Nouvelles de Homs
A Homs, ville d’un million d’habitants, les deux tiers de la population ont fuit les lieux. Plus de 90% des chrétiens ont été forcés de partir, souvent sans avoir le temps de rien emporter. Des centaines de familles chrétiennes ont abandonné Homs et sa Province pour se réfugier dans la Vallée des chrétiens, à Damas ou dans sa Province.
Vos dons sont bien arrivés et ils ont été distribués. Un grand merci !
Certaines familles sont retournées pour surveiller leurs biens. L’une d’entre elles raconte cet épisode ubuesque : « Nous ouvrons la porte et, voilà, le salon est rempli de monde. Ils portent nos pyjamas et mangent dans nos assiettes. Interloqués nous les fixons du regard. Gêné, leur leader nous dit « quand vous voulez on vous rendra votre maison ; mais la réalité s’impose. Il faut les laisser faire et se rendre à l’évidence : notre maison n’est plus à nous ».
Pourquoi affirmons-nous que ces gens ont été « forcés » de partir ? Parce que progressivement mais efficacement les membres de la branche armée de l’opposition syrienne ont opéré ce qu’on peut appeler une « redistribution démographique » : par des francs-tireurs et des actes d’agression criminelle ils ont harcelé la population civile « non agréée » : les minorités alaouite, chrétienne, chiite et beaucoup de musulmans modérés qui n’ont pas désiré participer aux activités dissidentes. Ce n’est pas un génocide massif mais une liquidation à petit feu.
Depuis août 2011 et plus particulièrement depuis novembre où nous avons vu la situation de nos yeux en visitant Homs et Kusayr ; nous avons des informations sûres et prouvées d’actes de barbarisme envers la population civile pour l’obliger à se démarquer de la vie civique ordinaire et paralyser ainsi les institutions de l’Etat.
Dès le début de l’année scolaire des sévices répétés ont été enregistrés contre les établissements scolaires : kidnapping du corps enseignant, instituteurs et institutrices, harcèlement des écoliers, incendie des écoles ou leur bombardement. Cela a amené progressivement à la fermeture des écoles puis des universités.
Les minorités présentes dans des quartiers sous la coupe des bandes armées affiliées à l’opposition syrienne ont été la cible permanente d’exactions : leurs biens ont été pillés, leurs voitures réquisitionnées, beaucoup d’entre eux ont été pris en otage, pour la simple raison d’appartenir à une minorité religieuse et n’ont été relâchés que contre une rançon (ce qui a provoqué le phénomène du contre-kidnapping, avec des négociations de part et d’autres pour la libération des otages en vis-à-vis).
De même, tous les acteurs de la vie civile ont été une cible préférentielle du terrorisme camouflé en résistance armée : les chauffeurs de taxi, les marchands ambulants, les facteurs et surtout les fonctionnaires de l’administration civile ont été les victimes innocentes des actes qui ont dépassé le simple assassinat pour revêtir les aspects les plus barbares du crime gratuit : personnes égorgées, mutilées, éventrées, dépecées, jetées dans les coins des rues ou dans les poubelles. On n’a pas hésité à tirer sur des enfants à bout portant pour créer la détresse et le désespoir, comme ce fut le cas du petit Sari, neveu de notre tailleur de pierre.
Ces actes atroces étaient ensuite exploités médiatiquement pour en imputer la responsabilité aux forces gouvernementales.
Nous avons surpris ce stratagème par nous-mêmes lors d’une visite à Homs. Ce jour-là nous avons recensé une centaine de cadavres arrivant dans les hôpitaux, victimes de l’acharnement gratuit des bandes armées affiliées à l’opposition. En passant par l’avenue de Wadi Sayeh nous avons surpris une voiture calcinée. Un homme venait d’être la cible d’un attentat de la part des bandes armées parce qu’il avait refusé de fermer son magasin. Sa voiture avait été dynamitée et lui a été littéralement « haché en morceaux » et jeté sous la devanture de son magasin. Au moment où nous passions, des passants s’étaient assemblés. Nous avons surpris plusieurs actionnant leurs téléphones portables ; ils filmaient et nous avons entendu l’un d’entre eux enregistrer ces paroles sans doute à l’adresse d’une des chaînes satellitaires : « voici ce qu’endurent les citoyens syriens de la part des escadrons de la mort de Bashar El Assad ». Nous avons photographié cet évènement et nous avons suivit la dépouille du pauvre homme tué jusqu’à l’hôpital.
Les bandes armées font partir les chrétiens de chez eux, parfois de force, et pillent leurs maisons puis les utilisent pour installer des familles déplacées sunnites ou pour les utiliser à des fins militaires. On nous raconte que les bandes armées ont troué les murs qui séparent les habitations pour pouvoir circuler à travers le quartier sans sortir dans la rue. Des quartiers entiers sont ainsi transformés en blockhaus.
Dernières nouvelles du 30/3/2012
Les quartiers de Bab Sbah, Warcheh et une partie de Hamidiyeh sont vidés de leurs habitants pour les raisons citées plus haut. Des bandes de terroristes islamistes envahissent les lieux et s’introduisent dans les maisons, les pillent puis les brûlent, alléguant ensuite que les forces gouvernementales les ont pilonné avec des mortiers, des roquettes ou des fusées LAU de fabrication israélienne. Ils s’en prennent à des populations civiles non armées et dans des endroits où n’existe aucune présence des forces régulières.
Il est faux de dire que la population civile est prise entre deux feux. La vérité c’est que dans plusieurs endroits les quartiers chrétiens ont été la cible d’un bombardement systématique des bandes armées pour se venger du fait que les chrétiens n’étaient pas au rendez-vous de l’opposition.
Disons que la confusion règne quant aux véritables tenants et aboutissants de la branche armée de l’opposition. Comme il y a plusieurs factions, indépendantes les unes des autres, leurs exactions ont différentes motivations. Ce n’est plus un mystère pour personne que des salafistes sont actifs dans beaucoup d’endroits à Homs en particulier et en Syrie en général. Il est cependant vrai aussi qu’en général les chrétiens ne sont pas sous la coupe d’une persécution systématique et générale car les groupuscules salafistes ne sont pas partout.
Situation à Kusayr
Kusayr est un gros bourg des environs de Homs, limitrophe avec le Liban. La situation y est dramatique. Les minorités ont été la cible de terribles exactions. Plusieurs personnes innocentes ont péri, abattues de sang-froid. On parle de contentieux anciens. N’empêche que des chrétiens ont été massacrés après avoir subi pendant des mois les exactions des bandes armées qui, pourtant, ont été présentées au monde comme étant des factions de résistants valeureux cherchant à instaurer la démocratie. En réalité, ces bandes armées ont appliqué la loi de la jungle : soit elles ont cherché à ressusciter les vieux démons des frictions intercommunautaires, soit elles ont, elles aussi comme à Homs, essayé de faire advenir la guerre confessionnelle.
Dans les quartiers plus éloignés qui n’ont pas été encore investis par les terroristes et où beaucoup de chrétiens se sont réfugiés chez les leurs, les maisons des chrétiens sont la cible continuelle de mortiers. C’est ainsi que le domicile de notre curé, Père Georges Louis, a été frappé de plein fouet par quatre obus ce qui l’a totalement détruit.
Il faut rappeler que ces bombardements n’entrent pas dans le cadre d’un échange de tirs avec l’armée syrienne mais constituent une agression gratuite sur une population civile non armée.
Lorsque l’armée régulière a forcé Baba Amro les terroristes ont rassemblé tous leurs otages (alaouites et chrétiens) dans un immeuble de Khalidiyeh qu’ils ont dynamité, perpétrant un terrible massacre et l’attribuant aux forces régulières. Même si cet acte a été imputé aux forces régulières, y inclus par la Ligue Arabe, les preuves et les témoignages sont irréfutables : il s’agit d’une manoeuvre des bandes armées affiliés à l’opposition.
Rétrospective
Voilà une année que je me suis penchée sur la situation en Syrie pour essayer de la comprendre. Je me suis rendue par trois fois sur les lieux chauds de notre diocèse et je puis dire que je suis devenue témoin oculaire. En regardant en arrière je vois que je ne me suis pas trompée dans mes pronostics. Avec des journalistes belges nous avons été les premiers au monde à faire état de « bandes armées non identifiées ».
Aujourd’hui ces bandes on
22/04/2012 | Lien permanent | Commentaires (18)
L'emprise américaine sur les Européens s'alourdit encore
Malgré l'opposition des eurodéputés, la Commission se soumet au Privacy Shield "encadrant" la capture des données personnelles de citoyens européens par les data centers des Etats-Unis :
Comme l'écrivent sobrement nos journaux, "malgré le Brexit, la Commission de l'UE continue de travailler".
Travailler à quoi ? à la main-mise américaine : non seulement sur le destin collectif de l'Europe, mais sur la vie privée des Européens.
Ce mardi 12 juillet 2016, la Commission Juncker adopte l'accord Privacy Shield, censé encadrer le transfert de données personnelles des citoyens européens vers les data centers des Etats-Unis. (Texte adopté le 8 juillet par les gouvernants des Etats membres : lesquels ne manqueront pas d'incriminer "Bruxelles" lorsque l'opinion publique s'insurgera contre cette nouvelle pression américaine sur leur vie privée).
A moins que la Cour de justice européenne ne contrecarre la Commission en condamnant Privacy Shield comme elle a condamné son prédécesseur, l'accord Safe Harbor signé en 2000 ?
Le nouvel accord a le même vice que le précédent : la protection en trompe-l'oeil des données des citoyens européens capturées par les data centers :
► la "collecte massive" de données privées européennes par les Etats-Unis reste autorisée ;
► les services de renseignement de Washington continueront à capturer et exploiter (sans limites) les données privées européennes ;
► Privacy Shield repose sur un mécanisme volontaire d'autocertification par les entreprises concernées, vaguement "supervisée" par les autorités fédérales ;
► en ce qui concerne les décisions d'exploitation prises automatiquement par des ordinateurs US sur des données privées européennes, Washington ne s'engage à aucune surveillance réelle ;
► le "médiateur" US prévu par Privacy Shield pour "recevoir et traiter les plaintes provenant d'Européens" dépendra du Département d'Etat, ce qui laisse augurer de son indépendance et de son équité ;
► les plaintes de citoyens européens contre des fonctionnaires américains dépendront de procédures américaines (d'une complexité dissuasive) et du bon vouloir des juges américains, alors que ceux-ci s'arrogent le droit de poursuivre n'importe qui dans le monde sur la seule base du droit américain ;
► quant à la prérogative que "se réserverait" la Commission de "dénoncer l'accord" en cas de "violation" par les Américains, elle fait sourire les initiés. Aucun gouvernement européen - et moins encore Bruxelles - n'a osé prendre la moindre mesure de rétorsion face aux abus exorbitants révélés (par exemple) par Snowden...
Pour toutes ces raisons, le Parlement européen avait demandé en mai une renégociation intégrale de l'accord. Quant au contrôleur européen de la protection des données, Giovanni Buttarelli, il estime [*] que la Cour de justice européenne va retoquer Privacy Shield. Ce serait la preuve que certains rouages de la machine UE peuvent coincer, et ce serait une bonne nouvelle pour l'avenir. A condition que la pression populaire pour une "autre Europe" s'exprime de façon croissante...
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[*] Le Monde Eco & Entreprise, 12/07.
12/07/2016 | Lien permanent | Commentaires (11)
Nous vivons une époque très cool
Après le ministre de l’Intérieur introuvable car en boîte de nuit, l’enquête niçoise par la propre compagne du commissaire mis en cause. Nous vivons une époque très cool ! Ma chronique de ce matin à Radio Présence (Toulouse / Midi-Pyrénées), son et texte :
http://www.radiopresence.com/IMG/mp3/10042019_chroeco_air...
<< Bonjour à tous. Une caractéristique de la société d’aujourd’hui, c’est l’intrusion joviale des intérêts privés – et de la vie privée tout court – dans les responsabilités publiques : et même la nouvelle habitude de revendiquer tranquillement cette confusion comme une des conquêtes de l’individu contemporain.
La vie politique en donne des exemples de plus en plus fréquents. Songeons par exemple au ministre de l’Intérieur injoignable pendant six heures d’affilée parce qu’il était en boîte de nuit ; après quoi, les jours suivants, ses amis politiques expliquaient aux médias que pour être ministre on n’en est pas moins homme et que la vie privée est un droit absolu.
Mais voici un autre exemple, encore plus symptomatique peut-être. Vous vous rappelez l’affaire de Geneviève Legay, 73 ans, la manifestante niçoise grièvement blessée à la tête lors d’une charge de police. Bien sûr on dira que manifester n’était pas la place d’une dame de cet âge. Mais elle faisait ce qu’elle pensait être son devoir, et la question n’est pas là. La question réside dans ce qui s’est passé après.
Quand cette dame était aux urgences à l’hôpital, ranimée depuis quelques heures, des enquêteurs sont venus, dans sa chambre, la pousser à dire qu’elle n’avait pas été frappée par un policier mais bousculée par un photographe de presse ! Version qu’elle récuse formellement : "Je leur disais que j’avais été poussée, et sans doute matraquée derrière la tête, par un policier", dit Mme Legay, "mais ils insistaient pour me faire dire que c’était un journaliste…"
De qui se réclamaient ces enquêteurs venus jusque dans la chambre d’hôpital de Mme Legay ? De la responsable de l’enquête sur cet incident : la commissaire en chef de la sûreté départementale. Or cette personne, dans la vie privée, est la compagne d’un collègue. Et ce collègue n’est autre que le commissaire de police mis en cause, parce que chargé des opérations de maintien de l’ordre le 23 mars, jour de la manifestation où fut blessée Mme Legay !
N’y aurait-il pas là quelque chose comme un conflit d’intérêt ? Mais pas du tout, répondit flegmatiquement le procureur de la République de Nice interrogé par les journalistes, "puisqu'il n’y avait aucune preuve évidente que l’auteur du coup soit un policier…" Huit jours après, le procureur reconnaissait que c’était bien un policier. Et l’enquête était confiée à un autre service. Mais il avait fallu que la victime proteste et que la presse lui donne la parole ; sans quoi le respect de la vie privée de madame et monsieur les commissaires aurait prévalu. Nous vivons une époque très cool. A la semaine prochaine. >>
10/04/2019 | Lien permanent | Commentaires (6)
Des militaires français seront-ils les derniers ultralibéraux ?
C'est un sujet de perplexité pour l'observateur :
Aux Etats-Unis, le Pentagone étudie depuis 2007 les dimensions géostratégiques du réchauffement du climat, et leur incidence sur les tâches futures des armées.
Même dans l'Angleterre conservatrice de David Cameron, l'armée prend en compte le rapport 2010 du ministère de la Défense sur « les risques induits par le changement climatique »1.
En France, constate l'analyste Hervé Kempf 2, un rapport émis en 2011 par le CHEM (Centre des hautes études militaires) souligne les prévisibles « effets multiples » du changement climatique : « montée des eaux affectant les infrastructures côtières », « fonte des pôles ouvrant les routes arctiques », « effets multiplicateurs tels que les risques de migration entraînant la nécessité d'interventions », « effets boomerang dus aux conséquences sociales et économiques », « effets d'incertitude entraînant des surprises stratégiques »...
Mais selon les députés André Schneider et Philippe Tourtelier, qui ont remis le 28 février un rapport à l'Assemblée nationale sur « l'impact du changement climatique sur la sécurité et la défense », les gradés de l'armée française opposent à ces questions scepticisme et hostilité. « Il y a un climato-scepticisme très fort dans les milieux militaires », indique à Hervé Kempf le député Tourtelier (ex-auditeur de l'IHEDN).
Alexandre Thaite (Fondation pour la recherche stratégique) raconte à Kempf un épisode atterrant : « En 2009, pour sa prestigieuse conférence annuelle dans l'amphithéâtre Foch de l'Ecole militaire, l'IHEDN a fait venir, pour parler du réchauffement climatique, Christian Gérondeau, climato-sceptique notoire. Le vaste amphi était plein à craquer. Pour moi, cela a été un choc. »
D'autant que le presque octogénaire Gérondeau – incompétent en matière de climatologie – est surtout connu pour avoir présidé les Automobile Clubs et milité en faveur du libéralisme ! (Candide au pays des libéraux, Albin Michel 1998). « Allègre a raison », répète-t-il depuis des années... Dans ses livres, Gérondeau nie tout ce qu'ont diagnostiqué les scientifiques : rôle du CO2, facteur anthropique, existence même du réchauffement. Choisir un pamphlétaire pour venir parler du climat à l'armée, c'était donc un choix idéologique.
D'où vient ce parti-pris au sein de la « grande muette », censée pourtant ne pas avoir d'idéologie ?
Faut-il expliquer cela par un recrutement trop centré sur le seul milieu social où l'on prenne Allègre pour un maître à penser ?
Je ne saurais répondre à cette question, sinon en évoquant un dîner de janvier dernier auquel participait un général qui proclama non seulement l'inexistence du réchauffement climatique, « démontrée par Allègre », mais les dogmes économiques ultralibéraux3. Les autres convives furent étonnés d'entendre un militaire expliquer que l'Etat est la cause de tous les maux... (« Va-t-on privatiser l'armée ? », ironisait l'un d'eux en sortant de table).
Ce parti-pris de militaires français les rend aveugles à ce qui se passe dans le reste du monde : ainsi le rôle de l'armée japonaise comme « face avancée de la protection des populations » (Tourtelier), lors du drame du tsunami et de Fukushima. Ainsi également les travaux des autres armées occidentales sur le problème du climat...
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1. Ce dernier faisant partie des « quatre thèmes majeurs du futur » (les trois autres étant « la mondialisation, l'inégalité globale et l'innovation »)
2. Le Monde, 15/03.
3. La faute de l'Etat, disait-il : « faire du social ».
15/03/2012 | Lien permanent | Commentaires (21)
L'affaire Griveaux et la crise du politique en France
Très peu de débats télévisés posent la vraie question : qu'est-ce qui caractérise vraiment l'affaire Griveaux ? La violation de la "vie privée" (mais qu'est-ce que la vie privée à l'ère de l'exhibitionnisme en ligne ?) – ou l'irresponsabilité du personnel politique, résultat de la privatisation croissante des comportements de cette caste (qui veut feindre de n'en être pas une) ? Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :
https://www.radiopresence.com/IMG/mp3/19022020_chroeco_airtemps.mp3
<< La pénible affaire Griveaux, à Paris, a fait déferler dans nos médias un flot de commentaires indignés. Mais indignés par quoi ? Par l’outrage à la vie privée que représenterait la divulgation d’une vidéo qu’ils disent "intime" : en fait une vidéo compromettante (et même ridicule)… Mais peu de commentateurs se posent les vraies questions.
► D’abord il faut une belle dose de naïveté pour croire que l’iPhone c’est la vie privée. Pour preuve : le piège où s’est jeté M. Griveaux… comme ces dizaines de lycéens qui se font piéger de façon comparable et se retrouvent ensuite "harcelés".
► Ensuite, l’affaire Griveaux pose un problème : qu'est devenu aujourd’hui le domaine politique ? Pourquoi tombe-t-il dans le caniveau ? Comment un responsable politique peut-il se placer lui-même dans une telle situation ?
Réponse de l’historien des médias Christian Delporte dans un quotidien, je le cite : "Ce sont les hommes politiques qui ont ouvert la boîte de Pandore car, surtout à partir des années 80, ils se sont mis à systématiquement exploiter leur vie privée à des fins de communication […] pour signifier combien ils étaient humains et proches des électeurs… A force de vouloir se montrer comme monsieur Tout-le-Monde, en braquant les projecteurs sur sa vie privée plutôt que sur son programme politique et ses idées, l’homme politique ne s’est pas “fait piéger” : il s’est piégé tout seul."
Et ce processus vient de la crise du politique, explique Delporte : "Plus il y a divorce entre l’opinion et sa classe politique, plus les hommes politiques cherchent à nous prouver à quel point ils nous ressemblent. Ils veulent montrer qu’eux aussi ont des failles, ils annoncent vouloir ‘fendre l’armure’. C’est par un usage immodéré par les hommes politiques de leur sphère privée, c’est par un abus de la ‘psychologisation’ de la politique que la démocratie se dégrade."
Et se servir de son iPhone comme un irresponsable, ça fait partie de l’auto-banalisation du responsable politique. Et ça le met en danger.
Alors pourquoi ce vertige de vouloir se prendre pour un individu sans responsabilités ? Parce que l’on croit ainsi réduire la fracture entre la classe politique et les citoyens... Et pourquoi y a-t-il fracture ? La défiance envers les politiques a commencé avec la disparition des idées : tous les partis ont fini par dire à peu près la même chose, c’est-à-dire pas grand-chose. Du coup, ils ont ressemblé à un lobby pas clair, et non plus à des interprètes de l’intérêt général.
Moralité : Jean-Paul II, Benoît XVI et François ont raison de dire qu’il faut d’urgence retrouver le sens du politique : le service du bien commun ! >>
19/02/2020 | Lien permanent | Commentaires (13)
'Le Cercle' : [2] un réalisme terrifiant
Première force de ce roman,
il extrapole à partir de réalités nouvelles :
Le Cercle, c'est la synthèse fictive des prédateurs actuels de la communication. Cette méga-firme californienne ("l'unique société qui compte vraiment") entreprend la conquête de l'humanité sur tous les plans. A partir : 1. de la "transparence" universelle (tout le monde doit tout voir, tout le temps), 2. des algorithmes censés tout résoudre, 3. et de la "bonne volonté" formatée [*] des "membres de la communauté numérique mondiale", c'est un totalitarisme des intérêts privés, souriant, émotionnel et "participatif", où tout le monde doit pouvoir évaluer et juger tout le monde en permanence.
Comment ce monstre est-il apparu ? Par l'alliance de la technolâtrie et du turbo-capitalisme...
Eggers ne fait qu'extrapoler, à partir de processus réels, actuels, qui se déroulent sous nos yeux et que Morozov (par exemple) a très bien décrits en dénonçant les prédateurs de la Silicon Valley et leur emprise sur l'Amérique officielle.
Selon le roman comme dans la réalité, l'infrastructure technique et financière produit une superstructure stratégique. Commençant par associer "des milliers d'éléments disparates en un système unique et homogène", le Cercle entreprend de se rendre obligatoire dans tous les domaines de l'existence. A court terme, "tous les gouvernements et la vie en général seront concentrés sur un seul réseau". Ce sera le Meilleur des Mondes, l'horizon indépassable ; même la démocratie formelle d'aujourd'hui deviendra Demopower, dissolution du politique dans une sorte de télé-réalité : un écran d'agitation fébrile et de pseudo- "participation" manipulée par l'industrie de la communication, autrement dit l'Argent.
Cet engrenage finit par révolter le propre concepteur du système. Il l'avait inventé "juste pour le plaisir d'inventer" - mais la créature est devenue monstre dès qu'elle en a eu les moyens financiers... "Quatre-vingt-dix pour cent des recherches sur internet à travers le monde se font déjà via le Cercle... On sera bientôt à cent pour cent... Quand on contrôle le flot d'informations, on contrôle tout... Si on a besoin d'enterrer un élément définitivement, ça prend deux secondes. Si on veut détruire quelqu'un, ça prend cinq minutes." Les managers "veulent que tout le monde ait un compte au Cercle, et ils sont bien partis pour que ceux qui refusent de s'inscrire se retrouvent dans l'illégalité..." - "Qu'est-ce qui se passera quand ils contrôleront toutes les recherches, quand ils auront accès à toutes les données de n'importe qui ? [...] Quand toutes les transactions financières, toutes les informations médicales et génétiques, quand la moindre parcelle d'existence, qu'elle soit bonne ou mauvaise, passeront par eux ?"
Et qui pourrait s'y opposer ? Les gouvernements ? Non. "Qui a envie d'être détruit dès l'instant où il ouvre la bouche ? [La sénatrice] Williamson a menacé le monopole du Cercle, et, surprise, les autorités fédérales ont trouvé des trucs compromettants sur son ordinateur... C'était au moins la centième personne à laquelle Stenton [**] faisait ça."
Le Cercle devenu universel, c'est "le communisme de l'information couplé à l'ambition impitoyable du capitalisme" : "Stenton a monétisé notre utopie... Du public-privé on va passer au privé-privé, et très vite le Cercle deviendra responsable de tous les services gouvernementaux, avec l'efficacité impitoyable du privé et un appétit sans borne. Tout le monde sera citoyen du Cercle..."
Pour son inventeur (devenu luddite [***] par un tardif sursaut d'humanité), "le Cercle doit cesser d'exister" si l'on veut sauver les fondamentaux de la condition humaine : la barrière entre public et privé, le droit à l'anonymat, le droit à des activités qui ne soient pas mesurées ni évaluées.
Mais ce roman n'est pas optimiste. La révolte de l'inventeur sera étouffée grâce à Mae, jeune star du Cercle... Pourquoi fait-elle ce choix ? Parce qu'elle ne comprend pas que c'était une révolte pour l'homme contre la Machine. Pire : elle croit - comme des centaines de milliers de garçons et filles de sa génération - que la Machine libère l'homme. C'est le triomphe de l'enfumage par de pseudo-valeurs...
D'où notre deuxième regard sur ce roman : comment fonctionne l'enfumage, et comment des millions de gens l'intériorisent.
(à suivre)
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[*] en France on dirait : "les valeurs".
[**] l'un des trois dirigeants du Cercle.
[***] adversaire violent de la technique. Le "luddisme" était un mouvement d'ouvriers anglais contre la machinisation au XIXe siècle.
27/08/2016 | Lien permanent | Commentaires (1)
La Macronie cède Aéroports de Paris... pour ”en finir avec l'archéo-gaullo-communisme”
Céder au privé les parts publiques dans la Française des jeux et Aéroports de Paris (sources de revenus considérables) alors que l'on crie – par ailleurs – à la pauvreté de l'Etat ? Contorsion symptomatique du libéralisme au pouvoir :
Le bon sens principal serait de poser le problème du trafic aérien de masse, et de son rôle dans la dégradation de la planète.
Mais le bon sens secondaire fait voir un détail (éloquent) : le groupe Macron mène double jeu. Ce qu’il fait n’est pas ce dont il veut avoir l'air. Ses actes vont contre son image alléguée de bon gestionnaire.
La Macronie avait éberlué l’électeur en se présentant comme l’Esprit du monde à cheval sur les “lois de l’économie” : “lois” auxquelles se résumerait désormais ce monde selon l’axiome TINA – There Is No Alternative – qui règne depuis trente ans.
Mais peut-on imaginer des “lois de l’économie” qui contrediraient le réalisme élémentaire : celui, par exemple, qui commande à l’Etat de ne renoncer à aucune source de revenus pour le service du bien commun ? Evidemment non : ou alors ces lois ne font qu’habiller des intérêts.
Or c’est ce que la Macronie est en train de faire, à marche forcée, en cédant au privé les parts de l’Etat dans la Française des jeux (FDJ) et Aéroports de Paris (ADP), société d’importance stratégique.
Dans le cas d’ADP, dont l’Etat détient 50,63 % valorisés en Bourse à plus de 8 milliards d’euros, la vente intégrale au privé rapporterait jusqu’à 10 milliards d’euros via la prime de contrôle [*] de 20%. C’est le but de la Macronie, même si M. Griveaux – qui dit n’importe quoi – affirmait lundi (avant de le démentir) que l’Etat conserverait 20% : reculade qui diminuerait encore l’intérêt gestionnaire de l’opération…
Car cet intérêt est mince, chiffres en main. ADP+FDJ rapportent à l’Etat 220 millions d’euros par an (173 millions venant d’ADP). En vendant aujourd’hui sa participation à un aéroport aux perspectives exponentielles et qui lui assurait une rentabilité de 10 % en dividendes, l’Etat fera sans doute un gain immédiat mais perdra une ressource permanente, considérable, vouée à s’accroître, et qui aurait financé ce que M. Le Maire appelle “les activités du XXIe siècle” (encore aimerait-on savoir de quoi il s’agit). Attitude déconcertante de la part de gens nous rabâchant nuit et jour que l’Etat manque de ressources ! Alors pourquoi cède-t-il ADP ?
C’est que vendre l’équipement national est un réflexe de la Macronie. Ces hommes (et ces femmes : il faut entendre Mme de Montchalin) croient que par définition le privé est more efficient… C’est un dogme, même si l’efficiency va mener – comme toujours – le nouveau patron privé à augmenter les tarifs d’utilisation des pistes et aérogares, contraignant ainsi les compagnies à répercuter la hausse sur le prix du billet, ce qui nuira aux clients, etc. Non seulement le libéralisme dysfonctionne du côté de l’Etat, mais il dysfonctionne aussi du côté du privé.
Et qui sera le nouveau patron d’ADP ? Vous l’avez deviné : Vinci-des-autoroutes est donné gagnant. Puisqu’il n’a pu avoir Notre-Dame-des-Landes…
Le mot de la fin revient au macroniste (ex-strausskahnien) Roland Lescure, rapporteur de la loi PACTE édictant la vente d’ADP : “Il faut en finir avec le consensus archéo-gaullo-communiste de la vision du rôle de l’Etat”. Jean Monnet n’aurait pas mieux dit. [**]
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[*] majoration du prix qu'un acquéreur accepte de payer pour obtenir le contrôle majoritaire d'une société.
[**] Fils de père et mère communistes, M. Lescure pratique la disruption intra-familiale.
14/03/2019 | Lien permanent | Commentaires (10)
Ukraine-Russie : Macron entre les divisions intra-européennes et l'emprise des Etats-Unis
Désavoué par les Etats européens les plus atlantistes, Macron ("président tournant" honorifique du Conseil de l'UE) réussira-t-il néanmoins à faire asseoir à la même table Biden et Poutine ? Mon éditorial de ce matin 7h55 à RCF national :
Selon un humoriste, Poutine serait un carnivore dans une Europe d’herbivores. Le mot est un peu rapide ; mais, oui, Poutine est un machiavélien et l’Europe n’est qu’une économie. Pas d’idées communes entre eux… Alors si Paris et Berlin réussissaient à mettre sur pied une nouvelle conférence sur la sécurité, et à y faire venir Poutine, ce serait étonnant. Ce tour de force n’amuserait pas Washington : l’administration démocrate agit comme si l’on était encore sous la Guerre froide, où la Maison Blanche ne voulait pas reconnaître à l'Europe la moindre autonomie.
Certains Européens – quoique sans mettre en question l’OTAN – essaient plus ou moins d’agir par eux-mêmes. C'est ainsi que Paris et Berlin, en 2014, mirent sur pied les accords de Minsk pour apaiser le problème ukrainien. Mais sept ans après, l’Ukraine et la Russie ne respectent plus ces accords. Les régions séparatistes sont assiégées par l’armée ukrainienne (équipée par les Etats-Unis). Et l’armée russe menace de franchir la frontière…
Que faire ? Bien sûr, il y en a un qui dit vouloir affronter Moscou dans (je cite) “la pire guerre en Europe depuis 1945” : mais c’est Boris Johnson, et Boris parle souvent sous l’empire de la gueule de bois. On sait aussi que ni les Européens, ni même les Américains, ne veulent engager leurs armées en Ukraine. D’ailleurs la légalité internationale le leur interdirait, puisque l’OTAN est une alliance réservée à ses membres et que l’Ukraine n’en est pas membre ! "L'Occident" (?) ne menace donc Poutine que de sanctions financières. En oubliant que les sanctions ont peu d’effet sur les Etats autoritaires... Et que la Russie s’est donné les moyens de surmonter les sanctions : des ressources plus abondantes, des réserves dépendant moins du dollar, une carte de paiement nationale aux mains de 87 % des Russes, et un système national de transferts financiers.
Sans oublier l’ami chinois : Pékin, qui attend que Washington pousse Moscou dans ses bras ! Xi Jinping nous destine ainsi la vieille malédiction de Confucius : “Puissiez-vous vivre des temps intéressants.” Ce qu’il faut comprendre comme : “Vous vous préparez des problèmes...”
21/02/2022 | Lien permanent | Commentaires (3)