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Rechercher : armées privées

Nazis : nos médias veulent en voir là où il n'y en a pas...

...et ne pas les voir là où ils sont :

Saviez-vous que la princesse Elizabeth âgée de six ans sympathisait avec le NSDAP ? Non ? Moi non plus. Ce n'était d'ailleurs pas le cas.

L'idée est d'une telle absurdité* qu'elle ne mériterait pas d'attention – si nos médias n'en faisaient pas toute une histoire. Et le fait qu'ils en fassent une histoire ne mériterait lui-même pas l'attention (après tout nous sommes en été), si les mêmes médias accordaient la moindre importance au seul « pays d'Europe » où des bandes armées brunes sèment la terreur, alors que leur chef figure parmi les dirigeants officiels des pouvoirs publics. Je veux parler de l'Ukraine, où il se passe des choses intéressantes. On les trouve dans le seul journal qui en ait parlé hier : Libération, sous la signature de son correspondant à Kiev Sébastien Gobert.

Pendant plusieurs jours, à partir du 11 juillet, la Transcarpatie, région-frontière entre l'Ukraine, la Slovaquie et la Hongrie, vient d'être le théâtre (côté ukrainien) de combats de rue menés par les sections d'assaut de la ligue nationale-socialiste** – et parfaitement légale – Pravyi Sektor. Déployant des véhicules blindés et des armes lourdes, ces sections ont affronté l'armée privée d'un député mafieux auquel Pravyi Sektor veut prendre ses parts de marché sur la contrebande des cigarettes. Il y a eu plusieurs morts et de nombreux blessés. Les habitants se terrent. La Slovaquie (membre de l'UE) a pris des dispositions militaires à la frontière, face au danger qui vient d'Ukraine...

Au même moment, d'autres sections d'assaut de la ligue Pravyi Sektor assiégeaient l'immeuble de l'administration présidentielle à Kiev : elles exigeaient encore plus de privilèges et de pouvoirs, dans l'armée et au ministère de l'Intérieur.

Commentaire d'observateurs kiéviens interviewés par Gobert : « La nation est prise en otage », confie le député Serhyi Leschchenko. « Un tel drame est révélateur d'une crise systémique : la domination des criminels armés sur le pays, la corruption et l'absence de réformes véritables », constate l'historien Volodymyr Savelyev. « Les combattants de Pravyi Sektor sont à la fois des bandits et des héros de la lutte nationale », confirme l'éditorialiste Inna Bohoslovska. « Pravyi Sektor est, depuis longtemps, une franchise commerciale pour groupes armés en tous genres », dit vertueusement Moustafa Nayem, membre du parti du président Porochenko... Il n'explique pas pourquoi Porochenko, en avril dernier, a nommé le chef de Pravyi Sektor numéro 2 de l'armée officielle de Kiev.

Mais nos journaux et radios préfèrent soupçonner Elizabeth d'avoir été un agent hitlérien en 1933, quand elle avait six ans.

 

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* 1. Le contexte de ce geste incongru d'une gamine de six ans n'est pas donné par la presse ; 2. Elizabeth était la fille du futur George VI, insoupçonnable de penchants pro-nazis... et qu'on allait substituer pour cette raison (entre autres) à son frère Edouard VIII. Les deux hommes ne s'entendaient pas, ainsi que le montre le film Le discours d'un roi. 

** Libération dit pudiquement : « ultra-nationaliste », mais tout le monde sait à quoi s'en tenir depuis l'époque de Maïdan.

 

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Ukraine : l'heure de vérité

Kolomoïski  (Dniepropetrovsk) : il défie Porochenko (Kiev)

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Kiev, 22 mars : l'armée privée de Kolomoïski occupe le siège d'UkrNafta.55103ea671139e04768b45e1.png

La dislocation autour du régime de Kiev sidère nos médias :

 

Dans la nuit d'hier, à Kiev, après trois jours de bras de fer avec le président-oligarque Petro Porochenko, l'oligarque Igor Kolomoïski lui présente sa démission de gouverneur de la région de Dniepropetrovsk. « Coup de force de Porochenko », comme vont le dire nos médias ? Mais Kolomoïski proclame : « Les voleurs viennent de prendre le pouvoir à Kiev !». Et il appelle les nationalistes à se rassembler à Dniepropetrovsk pour « un nouveau Maïdan »... On sait que Kolomoïski possède une armée privée de dix mille hommes, dont le noyau dur est formé des deux bataillons nazis, Azov et Aïdar, qui furent les seuls à se battre dans le Donbass (alors que l'armée ukrainienne officielle se contentait de bombarder de loin). Si l'Ukraine bascule dans une guerre civile entre Kolomoïski et Porochenko, la force combattante sera du côté du premier.

D'autant que le Premier ministre Iatseniouk, qui feint d'être aux côtés de son président, joue en réalité contre lui depuis six mois... en liaison avec Kolomoïski, mais aussi avec Washington.

Quel est le dessous des cartes ?

1. La faillite économique de l'Ukraine : le pays s'effondre et les salaires ne sont plus payés depuis trois mois ; dans cette dislocation, les oligarques jouent chacun pour soi. (Ils se gardent aujourd'hui de choisir entre Kolomoïski et Porochenko).

2. Les intérêts personnels de Kolomoïski. Celui-ci est (entre autres) actionnaire à 40 % des sociétés pétrolières publiques UkrTransNafta et UkrNafta. La semaine dernière, les députés pro-Porochenko ont voté une loi réduisant le pouvoir des actionnaires minoritaires. Kolomoïski a alors envoyé ses prétoriens armés occuper de force les locaux des deux sociétés. A quoi Porochenko a riposté en annonçant qu'il ne « tolérerait plus » l'existence de milices... Le stade suivant fut le limogeage de l'un par l'autre hier soir, et la réplique** du limogé annonçant (en gros) une guerre civile. Et le démembrement de l'Ukraine en baronnies...

3. Le jeu de Berlin et celui de Washington. Le grand capital allemand a des intérêts économiques immenses en Russie : mais il en a aussi en Ukraine (contrairement au capital américain), et il semble ne plus faire confiance à Porochenko. Si Berlin retire son soutien au régime de Kiev, Washington* restera la seule puissance occidentale impliquée.

C'est sous le regard américain que Porochenko – économiquement dos au mur – a donc tenté son coup de force, agrémenté quelques heures plus tard de l'arrestation (devant les caméras) de deux hauts fonctionnaires accusés de « voler les gens et le pays » ; mise en scène destinée à montrer que Kiev défère enfin aux demandes washingtoniennes d' « instauration d'un Etat de droit en Ukraine ».

Mais Washington, via son homme de confiance Iatseniouk, est également en rapports avec les oligarques anti-Porochenko : au premier rang desquels Kolomoïski avec ses sections d'assaut. « Kolomoïsky et ses bataillons peuvent créer une troisième république autoproclamée en Ukraine », explique Mikhaïl Pogrebinski, directeur du centre d'études politiques de Kiev. Un « état-major parallèle » a été créé à Dniepropetrovsk la semaine dernière par Dmitro Iaroch, chef de la ligue nationale-socialiste Pravyi Sektor. En cas de guerre civile Kolomoïski-Porochenko, qui Mme Nuland (vice-secrétaire d'Etat) et son copain Iat'  épauleront-ils ?

 

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* "Iat'" : diminutif donné à Iatseniouk par la vice-secrétaire d'Etat US Victoria Nuland.

** Propriétaire de la plus grande banque d'Ukraine (PrivatBank), Kolomoïski a également bloqué l'un des comptes personnels de Porochenko : 50 millions de dollars.

 

 

Dmitro Iaroch, chef de "l'état-major parallèle" 

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25/03/2015 | Lien permanent

J.O. de Londres : la vitrine fêlée du libéralisme

9,3 milliards de livres: malgré la crise, the show must go on. Sous la "protection" de batteries de missiles et de nuées d'hélicoptères...

jeux olympiques

Les mascottes olympiques 2012 .



Après les J.O. de Pékin, orgueilleux "triomphe de la volonté" du national-capitalisme chinois, voici les J.O. de Londres. Ils vont coûter 9,3 milliards de livres (11,8 milliards d'euros). David Cameron a voulu en faire la vitrine du conservatism ultralibéral. Sa directive a été suivie par le président du comité d'organisation, Sebastian Coe.

Avant tout seront donc protégés les droits commerciaux : les athlètes n'ont droit qu'au savon et au papier hygiénique de marques "partenaires" ; le sponsor officiel étant Coca-Cola, un spectateur vêtu d'un t-shirt Pepsi sera refoulé par le service d'ordre.*

Ce service d'ordre (10 400 membres) devait lui-même être assuré par des sociétés privées, ces sombres officines de sécurité sans lesquelles le capitalisme tardif ne peut assurer ni son "ordre" intérieur ni ses guerres extérieures : cf les carnages de Blackwater & C° à Bagdad en 2007**... Mais le privé dysfonctionne, "rentable" et "efficace" n'étant plus synonymes aujourd'hui. La milice privée s'est révélée inapte à honorer le deal, et Mr. Coe a dû demander le renfort de l'armée : fâcheuse entorse au tout-business.

Ces J.O. allégorisent en effet le brave new world ultralibéral. Les Londoniens n'ont pas le droit d'approcher des sites olympiques, ni de rouler sur les voies construites pour les Jeux (elles sont réservées aux VIP). Un artisan boucher s'est vu interdire de décorer sa vitrine avec des saucisses disposées en anneaux olympiques, car c'est un logo déposé. Pour compléter l'allégorie, les J.O. ont invité officiellement... Mitt Romney, qui n'est personne pour l'instant mais professe les mêmes valeurs que Cameron ; et les détenteurs des onze millions (?) de billets vendus seront "défendus  contre le terrorisme" par des batteries de missiles et des nuées d'hélicoptères de combat - car la paranoïa fait partie du marketing.

Quant au rôle que joue désormais le spectacle du sport, c'est une autre affaire et nous y reviendrons.

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* Même le président du CIO, Jacques Rogge, s'en indigne : " S'il est normal de vouloir protéger un sponsor qui a dépensé des milliards de dollars pour ces jeux, vous ne devriez pas être empêché d'assister à la compétition si vous portez le mauvais t-shirt, sauf si c'est une tentative délibérée de nuire."  Mais "nuire" à quoi ? 

** http://observers.france24.com/fr/content/20081212-blackwater-accusation-soldats-cowboys-irak-afghanistan

et ici :  http://plunkett.hautetfort.com/search/arm%C3%A9es%20priv%C3%A9es

 

 

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400 mercenaires US en action à Slaviansk : information confirmée par la presse allemande

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Nouvelles révélations des services allemands via le journal Bild :

 

Bild am Sonntag, édition dominicale du plus grand quotidien d'Allemagne, sert l'Ostpolitik réelle d'Angela Merkel. Informé par le BND (les services de renseignement allemands), Bild avait déjà révélé que le massacre de manifestants à Maïdan avait été opéré non par la police mais par les snipers néonazis de Pravyi Sektor. Dans son numéro de ce week-end, le journal lance un nouveau pavé dans la mare : il confirme la présence de quatre cents mercenaires américains à la tête des opérations de l'armée de Kiev contre les séparatistes. Il s'agit d'employés du groupe militaire privé Academi, ex-Blackwater : firme sinistre que le Pentagone avait embauchée à Bagdad, puis évincée après un carnage perpétré en 2007 contre des civils.

En 2011, un rapport spécial de l'ONU coordonné par Falza Patel dénonçait l'extension « alarmante » de l'usage des mercenaires comme sous-traitants des grandes puissances (surtout les Etats-Unis) : « Les mercenaires ne menacent pas seulement la sécurité, mais les droits humains, et potentiellement le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. »

 

 

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Vilnius : un appel de l'Institut St-Casimir

medium_U0078152_1_.jpgPour soutenir un institut privé catholique d'enseignement supérieur de sciences sociales et économiques, en Lituanie :

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07/10/2006 | Lien permanent

Le Pentagone cherche-t-il un casus-belli en Ukraine ?

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N'acceptant pas l'accord de Minsk-2, Washington intervient pour relancer les hostilités dans le Donbass : 

 

Tout se passe comme si Obama avait fait un deal avec les trigger-happy* du Pentagone et de la droite républicaine : ceux-ci le laissent faire quelques pas vers Téhéran ; en échange, il les laisse faire la politique du pire en Ukraine.

Sur le front du Donbass, un cessez-le-feu (fragile et nerveux) s'est installé depuis les accords de Minsk-2. Mais Washington ne peut accepter ces accords, pour deux raisons : 1. ils suspendent les hostilités en Ukraine, privant ainsi le Pentagone de la conflagration qu'il paraît souhaiter ; 2. ils ont été conclus sous la pression de Paris et Berlin, alors que Washington ne veut tolérer aucune Ostpolitik européenne.

De leur côté, les dirigeants de Kiev font ce qu'ils peuvent pour désavouer leur signature de Minsk. Le président Porochenko avait promis aux habitants du Donbass des mesures  décentralisatrices ; le Premier ministre Iatseniouk, pion du Pentagone et soutenu par les ligues nationales-socialistes ukrainiennes, refuse d'appliquer ces mesures. L'objectif de Kiev est de rallumer la guerre du Donbass pour attirer cette fois l'armée russe en Ukraine (Armageddon programmé par le Pentagone) ; refuser de tenir les promesses de Minsk en est le moyen à leurs yeux.

Mais pour rallumer la guerre, il faut que Kiev ait des combattants... L'armée kiévienne s'est fait étriller par les rebelles ; une restructuration est donc en train de s'opérer. Elle consiste à transformer les bataillons privés nationaux-socialistes (seuls unités kiéviennes à s'être réellement battues dans le Donbass) en fer de lance de l'armée régulière, et à faire encadrer le tout par l'armée américaine.

Cette semaine, des éléments de la 173e brigade aéroportée US (basée en italie) sont arrivés en Ukraine et ont été déployés dans la région de Lviv. Leur mission officielle - « entraîner les soldats ukrainiens devant combattre les séparatistes pro-russes » - équivaut à une négation américaine du cessez-le-feu conclu à Minsk. Pour commencer, les parachutistes US sont chargés d'élever le niveau opérationnel de la nouvelle Garde nationale ukrainienne, issue des groupes de combat nationaux-socialistes. Des instructeurs militaires britanniques et canadiens viendront faire le même travail dans d'autres unités.

Selon le Pentagone, les « équipements militaires américains » utilisés durant ces entraînements « ne seront pas livrés ensuite aux forces ukrainiennes ». C'est une clause de style, pour ne pas gêner Obama qui a dit plusieurs fois, depuis six mois, que Washington ne livrerait pas d'armements aux Ukrainiens... Mais les armes américaines sont livrées à la Pologne et à la Lituanie (membres de l'OTAN), qui les font parvenir en Ukraine. C'est un circuit rodé.

Le scénario du pire se remet donc en marche par la volonté de Washington, et contre celle des dirigeants franco-allemands qui n'ont aucun moyen de s'y opposer. Ce qui va se passer à l'Est est contraire aux intérêts de l'Europe occidentale, et confirme le fait que l'alliance américaine est une dangereuse illusion désormais pour les Européens ; lesquels ne sont pourtant pas près d'y renoncer.

 

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* fous de la gâchette.

** En langue de bois officielle : « entretenir et renforcer le professionnalisme et le savoir-faire du personnel militaire ».

 

  

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Coup d'Etat au Caire – Les anti-Morsi brûlent la photo de l'ambassadrice US - Les liens islamistes de la diplomatie amér

L'ambassadrice US et Mohammed Badie, "guide suprême" des Frères musulmans :

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Washington ferme en catastrophe son ambassade :

  

 

Jeudi 4 juillet, 6 h : les Etats-Unis ordonnent l'évacuation de leur ambassade au Caire, après le renversement du président Mohamed Morsi par l'armée. Le Département d'Etat conseille aux Américains de reporter tout voyage éventuel en Egypte, et "à ceux qui résident dans ce pays" de le quitter sans délai. 

 Outre sa célérité préparée, son exécution technique élégante (en quelques heures) et son image télévisée d'unanimisme (le patriarche copte et le recteur d'Al-Azhar côte à côte à la gauche du général), le coup d'Etat militaire a quelque chose de singulier : il montre l'extrême complexité de la situation au Proche-Orient.

Cette complexité se résume en une image : place Tahrir, hier soir, des manifestants hilares brûlent une photo de l'ambassadrice américaine Ann Patterson en scandant : "dehors la sorcière, la complice de Morsi !". Je ne sais si d'autres téléspectateurs que ceux d'Al-Jazeera ont pu voir cette scène, mais elle est éloquente – surtout si on la rapproche de l'ordre de départ donné par Washington.

Que reprochaient ces manifestants à Mme Patterson ? D'avoir tenté de convaincre les responsables coptes de ne pas participer au soulèvement contre Morsi. Mieux : le 25 juin, dans une émission de la télé privée Al-Tahrir [*], l'ex-parlementaire Mustafa Bakari a révélé que l'ambassadrice avait rencontré Khairat al-Shater (délégué du "guide suprême" des Frères Mohammed Badie) dans sa résidence privée – et non au siège du parti –  pour "discuter de questions internes à l’Egypte" : notamment (selon M. Bakari) du soutien américain à Morsi face aux manifestations grandissantes de l'opposition.

Dans ce climat, on comprend que Washington ait fait évacuer l'ambassade dans les heures qui ont suivi le coup d'Etat. Après avoir dû "lâcher" les Frères en dernière minute...

On mesure aussi les incertitudes que ce coup d'Etat introduit dans la stratégie américaine au Proche-Orient, qui avait entraîné la conquête islamiste en Tunisie, en Egypte, en Libye – et qui pousse dans le même sens en Syrie (avec l'appui conscient de Londres et l'appui aveugle de Paris). Sachant que le pouvoir des Frères au Caire était financé par le Qatar, quel effet la chute de Morsi et l'éviction du Premier ministre qatari (cheville ouvrière de l'appui du Qatar aux islamistes) auront-ils sur l'économie égyptienne ? Sachant aussi qu'une partie de la rébellion syrienne (et de ses brigades étrangères) dépend des Frères, la chute de ceux-ci au Caire aura-t-elle un effet sur la guerre en Syrie ?

Quant à la stratégie américaine elle-même, n'espérons pas que les gouvernements européens ouvriront les yeux à son sujet : M. Fabius est moins lucide que les brûleurs de photo de la place Tahrir. Quos vult perdere Jupiter dementat.

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[*]  http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&...


 

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Privatisation rampante de l'Etat sous emprise néolibérale

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Nouvel exemple de cette dérive amorcée sous Sarkozy : l'affaire McKinsey, épinglée par une commission d'enquête du Sénat ! Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :

<<  Je ne me mêle pas de la bataille présidentielle et ne soutiens aucun des candidats ! Il y a cependant une affaire dont il faut parler, non pour chercher querelle au président sortant, mais parce que cette affaire montre le vertige qui saisit l’Etat républicain depuis une vingtaine d’années.  Je veux parler de la privatisation croissante de fonctions que l’Etat se réservait à juste titre : il les délègue aujourd’hui à des groupes privés, pratique qui caractérise les Etats-Unis mais qui est étrangère à la culture politique européenne (et surtout française). Pratique dont le résultat aux Etats-Unis est de mettre souvent les décisions de l’Etat au service d’intérêts privés, comme on le vit en 2003 avec l’invasion de l’Irak dans l’intérêt de la multinationale pétrogazière Halliburton, fournisseur également de l’armée américaine… Des énormités pareilles n’ont pas encore droit de cité en France, mais nous avons ici l’embauche de groupes de consultants américains pour s’occuper d’affaires publiques françaises – ce qui nous coûte des millions d’euros, car ces groupes sont chers.

Dans un rapport de la commission d’enquête sénatoriale française, je lis par exemple qu’au moment de la réforme des retraites l’Etat a versé des millions d’euros au cabinet new-yorkais McKinsey (implanté à Paris) pour qu'il oriente la “transformation en profondeur” de la Caisse nationale d’assurance vieillesse ! Impressionnant mélange des genres, sachant que la conception américaine des retraites est incompatible avec la conception française... Et cette opération américaine a coûté 957 000 euros à la République française, avant que l’Elysée ne finisse par ajourner son projet de réforme !

Cette mode des cabinets de conseil américains ne date pas d’hier. Elle a commencé sous Nicolas Sarkozy, pour s’étendre ensuite et devenir un réflexe de nos gouvernants au nom, disent-il, “de la RGPP” (révision générale des politiques publiques). Témoignage d’une ex-ministre : “Les gouvernements successifs ont été dans une logique de liquidation des savoir-faire de l’Etat. Les ministères ont perdu des milliers d’agents. Et après, on va payer beaucoup plus cher des cabinets de conseil américains !”

Il faut en parler parce que c’est un signe du malaise politique français. Ce malaise a commencé sous la droite. Il s’est amplifié sous la gauche. Il culmine aujourd’hui. Et c’est un problème beaucoup plus profond que la plupart des sujets de la campagne présidentielle. >>

 

 

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59 missiles et une ”magnifique part de gâteau au chocolat”

 "The most beautiful piece of chocolate cake you've ever seen"

(D. Trump racontant son attaque de la Syrie - ou de l'Irak : il ne sait pas au juste)

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 Atterrante prestation trumpienne à Fox News :

 

20 minutes :

<< Interviewé mercredi par la journaliste de Fox Business Maria Bartiromo, le président américain est revenu pour sa part sur l’instant qui a précédé sa décision. Selon ses dires, c’est confortablement installé dans sa résidence privée de Mar-a-Lago (Floride), en compagnie du président chinois Xi Jinping, qu’il a pris la décision de frapper. Le président américain finissait un copieux repas. « On en était au dessert et nous avions la plus belle part de gâteau au chocolat que vous ayez jamais vu », a-t-il détaillé avec emphase.

« Le président Xi se régalait, et on m’a transmis le message des généraux : "Les bateaux sont chargés et verrouillés. Que faites-vous ?" Et nous avons décidé de le faire. Donc les missiles étaient en route. » C’est donc autour d’une part de gâteau que le président américain a pris la décision d’envoyer les 59 missiles Tomahawk qui ont causé la mort de 7 soldats syriens, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), et de 9 civils selon l’agence de presse officielle syrienne.

Après cette confidence, Donald Trump a entrepris de vanter les mérites des technologies de pointe utilisées par l’armée américaine pour envoyer « 59 missiles vers l'Irak ». Une erreur géographique manifeste, rectifiée par la journaliste qui lui a alors soufflé que les missiles étaient partis vers… la Syrie. Pour la frappe chirurgicale, on repassera. Le milliardaire est rapidement passé sur cette bourde qui, mine de rien, en dit long sur la vision interchangeable qu’il a des pays du Moyen-Orient. >>

 

 

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30 000 euros d'amende pour avoir refusé de... polluer

La société productiviste  (intérêts privés + force publique)

devient folle : c'est à lire ici


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