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26/11/2013

30 000 euros d'amende pour avoir refusé de... polluer

La société productiviste  (intérêts privés + force publique)

devient folle : c'est à lire ici



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Commentaires

HERVé KEMPF

> " Si rien ne bouge, alors que nous entrons dans une crise écologique d’une gravité historique, c’est parce que les puissants de ce monde le veulent. Le constat est brutal, et la suite de ce livre devra le justifier. Mais on doit partir de là, sans quoi les diagnostics exacts des Lester Brown, Nicolas Hulot, Jean-Marie Pelt, Hubert Reeves, on en passe, qui se concluent invariablement par un appel à « l’humanité », ne sont que de l’eau tiède sentimentale. Candides camarades, il y a de méchants hommes sur terre. Si l’on veut être écologiste, il faut arrêter d’être benêt. Le social reste l’impensé de l’écologie. Le social, c’est-à-dire les rapports de pouvoir et de richesses au sein des sociétés.

Mais l’écologie est symétriquement l’impensée de la gauche. La gauche, c’est-à-dire ceux pour qui la question sociale – la justice – reste première. Habillée de ce qui reste des haillons du marxisme, elle repeint sans cesse les chromos du XIXe siècle, ou s’abîme dans le « réalisme » du « libéralisme tempéré ». Ainsi, la crise sociale -marquée par le creusement de l’inégalité et par la dissolution des liens de solidarité tant privés que collectifs -qui semble recouvrir la crise écologique, sert de facto à l’écarter du champ de vision. On trouve donc des écologistes niais – l’écologie sans le social –, une gauche scotchée à 1936 ou à 1981 – le social sans l’écologie –, et des capitalistes satisfaits : « Parlez, braves gens, et surtout, restez divisés. »

Il faut sortir de ce hiatus. Comprendre que crise écologique et crise sociale sont les deux facettes d’un même désastre. Et que ce désastre est mis en œuvre par un système de pouvoir qui n’a plus pour fin que le maintien des privilèges des classes dirigeantes. "

Excellentes réflexions d'Hervé Kempf dans son petit livre 'Comment les riches détruisent la planète'.
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Écrit par : Robert Culat / | 26/11/2013

DEBOUCHé

> Ce qui confirme que, vue de nos dirigeants, la fonction de l'agriculture n'est plus que de servir de débouché à certaines industrie....
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Écrit par : Pierre Huet / | 26/11/2013

MARCHé

> On est dans un principe de marché où l'agriculteur (ici un vigneron) ne doit pas connaître son produit mais obéir aux ordres des chimistes : "aujourd'hui répandre telle substance" , "demain arroser telle quantité d'eau". Le vrai agriculteur est d'abord un observateur de son milieu. Ce qui est sidérant c'est que ce vigneron n'est pas rester sans rien : au lieu d'un traitement préventif (pour la vigne, mais destructeur pour le milieu) il a préféré augmenter sa "veille" de terrain 'faute de foyer avéré'.

Faut-il rappeler que les agriculteurs sont malades (physiquement) des produits chimiques qu'ils manipulent ? Faut-il rappeler que si l'on appliquait les normes sanitaires de l'eau potable au vins, on interdirait le vin ? (sauf les bios - mais bon, on boit [du moins j'espère] beaucoup moins de vin que d'eau.)

Faut-il rappeler que le rappel des règles de bons sens (se laver les mains, ne pas tousser dans sa main) a fait plus pour lutter contre la grippe A, que la campagne de vaccination (boudée par bcp de français) ?

Avant de se précipiter systématiquement dans la technologie ou la chimie, il est meilleur de se connaitre.
Pasteur a dit à la fin de sa vie qu'il s'était trompé de combat, et que l'essentiel du combat contre la maladie était le milieu.
(notamment acide/basique. D'ailleurs si les maladies dominantes ont évolué c'est que notre alimentation a évolué.).

Il vaudrait mieux consacrer moins d'énergie dans les règlements et plus dans la connaissance de soi et notre milieu. (Combien de règlement édictés pour/par l'industrie ?)
(rien de nouveau : remettre l'homme debout, à s'occuper de la création, n'est-ce pas le message du Christ ?)
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Écrit par : franz / | 26/11/2013

ILS S'EN TAPENT

> Me rendant sur le site d'Hélène Lipietz (sénatrice EELV) je lui ai posé la question sur la loi sur la contrefaçon incluant le végétal afin de savoir si le principe de taxer un agriculteur qui réutilise des semences issues de sa récolte ne la gêne pas, je n'ai pas compris sa réponse du tout !
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Écrit par : Damien V / | 26/11/2013

LAMENTABLE HISTOIRE

> Oui, cette histoire lamentable met en lumière une des plaies purulentes du système productiviste. "Il vaudrait mieux consacrer moins d'énergie dans les règlements..." écrit Franz.

Oui, mais que se passe-t-il? Il se déroule le même processus dans la puissance et dans l’économie marchande.

A un moment donné existe, par exemple, tels question sanitaire à régler. On crée un service administratif pour trouver une solution et édicter les règlements ou proposition de lois nécéssaires à sa mise en œuvre. Bon, et quand c’est fait, que fait-on ? On ferme cette administration ? Généralement pas, ne serait-ce que pour éviter des protestation des partenaires sociaux, et le service va trouver d’autre règlement à édicter puis appliquer.

Notez que dans le secteur privé c’est analogue. Un bureau d’étude d’un constructeur de voitures conçoit un moteur. Une fois qu’il est industrialisé, on ne va pas virer les techniciens, ne serait-ce que pour éviter qu’ils aillent chez un concurrent. Donc ils vont imaginer autre chose.

L’organe crée la fonction, et le toujours plus progresse. Reste à savoir si c’est évitable, même difficilement, ou non.
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Écrit par : Pierre Huet / | 26/11/2013

LE TERRAIN

> Sans aller jusqu'au système "maoïste" (mettre les intellectuels aux champs), il serait bon que ceux qui édictent les règlements se confrontent de temps en temps à la réalité du terrain.
(Le pbm de l'occident n'est-il pas une ségmentarisation toujours plus grandes des systèmes ?)
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Écrit par : franz / | 27/11/2013

UBU

> Nous sommes dans le siècle de la précaution. Même inutile, celle-ci est obligatoire. D'autant plus si elle procure quelques menus avantages sonnants aux grandes industries.

Tout récalcitrant qui ne se plie pas aux injonctions ubuesques des politico-technocrates risque fort d'être considéré comme le dernier des criminels. Le pilori existerait encore que ledit récalcitrant y serait amené incontinent (non, ce n'est pas l'incontinence cérébrale de nos penseurs officiels !).

Des dizaines de millions de doses de vaccin contre une terrible grippe pandémique qui s'est obstinée à vouloir ne faire que quelques malheureuses victimes (bien moins qu'une grippe "normale"), en passant par l'incompréhensible interdiction - suivie d'une spectaculaire volte-face (*), tout aussi incompréhensible - du purin d'ortie (efficace, inefficace, là n'est pas le problème), nos dirigeant nous régalent d'un feu d'artifice continu de décisions (beaucoup restent, hélas, dans la pénombre) dans la lignée du Père Ubu.

* encore un texte savoureux qui ne lèvera pas la perplexité des exégètes de la rhétorique juridique de nos gouvernants.
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Écrit par : Réginald de Coucy / | 06/12/2013

DEFENDONS EMMANUEL GIBOULOT


> En prison pour avoir refusé de polluer !

Le 24 février 2014, Emmanuel Giboulot passera devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de déverser un dangereux pesticide sur sa vigne. Il encourt jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.

Déclaration de soutien à Emmanuel Giboulot, à signer avant le 24 février...

http://ipsn.eu/petition/viticulteur/

En voici le contenu :

"Cher Emmanuel Giboulot,

Vous pouvez compter sur notre soutien sans faille dans l'épreuve que vous traversez.

J'estime que, au vu du contexte, il est absurde que vous soyez aujourd'hui convoqué devant le tribunal correctionnel.

C'est pourquoi je tiens à vous faire savoir que nous sommes des centaines de milliers à vous soutenir, et à encourager notre entourage à faire de même.

Permettez-moi de vous souhaiter, à vous et à votre famille, de surmonter cette épreuve avec sérénité. Soyez fier du bel exemple que vous donnez à tous les agriculteurs de France – biologiques ou conventionnels – et à tous les citoyens, et de votre attitude responsable face aux menaces qui pèsent aujourd'hui sur les abeilles.

C'est notre conviction totale, et j'espère que les milliers de lettres de soutien comme la mienne que vous recevrez vous apporteront le réconfort que vous méritez. C'est la moindre des choses dans un pays qui a un tel patrimoine environnemental à protéger, et où pourtant la biodiversité est si gravement menacée.

Solidairement,"
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Écrit par : Isabelle Meyer / | 19/02/2014

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