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Honneur au caporal Anthony Bodin, tombé à 22 ans... Mais que fait l'armée française en Afghanistan ?
Quand le bien-fondé d'un combat
est discuté,
la seule chose indiscutable
est l'honneur du combattant :
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Prions pour ce jeune mort et pour sa famille. Mais le deuil oblige à poser des questions graves.
Il y a deux façons de traiter la guerre d'Afghanistan :
- ou bien on détourne le regard, par atlantisme ou sous prétexte que nos soldats sont là-bas (à ce compte, jamais on ne pourra s'interroger sur cette guerre) ;
- ou bien on regarde les choses en face, comme le fait l'enquête du Point :
Tout le monde – sauf les aveugles volontaires – peut ainsi voir que l'Afghanistan est une guerre perdue.
Huit ans après l'invasion américaine transformée en opération de l'Otan (ce qui en dit long sur l'Otan), les taliban ont reconquis une grande partie de la population... et du territoire afghan que l'on était censé leur interdire.
D'autre part, le véritable problème n'est pas en Afghanistan mais au Pakistan. Ceci détruit l'argument atlantiste, selon lequel nous devons envoyer nos soldats au casse-pipe dans les montagnes afghanes où s'étaient déjà éreintés, en vain, les Anglais et les Soviétiques.
Les atlantistes eux-mêmes savent que la guerre d'Afghanistan est ingagnable ; il leur faut du cynisme pour y envoyer des jeunes. Ainsi Anthony Bodin, 22 ans, né à Dinan (Côtes-d'Armor), caporal au 3e RIMa de Vannes (Morbihan), tué après vingt-huit autres jeunes soldats français. Pour quoi sont-ils tombés ? Non pour gagner une guerre ingagnable, mais pour rapprocher – encore un peu plus – Paris de Washington ? Saluons ces morts. Mais questionnons la présence de soldats français aux ordres, directs ou indirects, du Pentagone.
Quant au régime de Hamid Karzaï installé par Washington, et auquel nos médias tressaient encore des couronnes voilà deux ans [1], sa faiblesse et sa corruption l'ajoutent à la liste de ce qu'on appelait naguère les « gouvernements fantoches ». La guerre d'Afghanistan ressemble à celle du Vietnam [2]: défendre des régimes (factices) de féodaux et de trafiquants soutenus de l'étranger mais rejetés des populations, c'est la mission infligée au soldat occidental depuis les années 1950. De Gaulle nous en avait libérés. On nous y ramène. Pourquoi ? Après l'Afghanistan, dans combien de guerres américaines allons-nous faire tuer nos Anthony Bodin ? Sachant que les guerres otaniennes de l'avenir frapperont des peuples pauvres pour leur prendre leurs ressources énergétiques, comment des chrétiens pourraient-ils y consentir ?
Poser ces questions n'est pas nuire au deuil de la famille du jeune caporal. Au contraire : c'est rendre hommage à ce mort, dans la vérité. Quand le bien-fondé politique d'un combat est discuté, la seule chose indiscutable est l'honneur personnel du combattant.
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[1] Nos magazines allaient jusqu'à célébrer « l'élégance vestimentaire » de Karzaï. C'était juste avant que son gouvernement ne durcisse l'application de la charia.
[2] D'où le souci causé à l'opinion par la Chevauchée des Walkyries des hélicoptères du 14 juillet, clin d'oeil (ambigu) au film Apocalypse now.
04/08/2009 | Lien permanent | Commentaires (22)
Communiqué de Kiev : 311 soldats de l'armée ukrainienne s'étaient réfugiés... en Russie
Cette guerre ne ressemble pas à ce que disent les médias français :
L'histoire est troublante. Le 3 août, deux unités de l'armée kiévienne (311 hommes) s'enfuient devant des combattants séparatistes, jettent leurs armes et se réfugient... de l'autre côté de la frontière, chez l'armée russe. Celle-ci les héberge pour la nuit. Le 4 août, elle les renvoie chez eux. Passant la frontière, les trois cents ex-déserteurs essuient des coups de feu de la part de séparatistes. Une fois à l'abri, ils en font part à leurs chefs. Qui transmettent à Kiev... Et Kiev croit pouvoir en faire un scandale auprès des Occidentaux : « Les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine ont tiré mardi sur des militaires ukrainiens désarmés rentrant de Russie où ils s'étaient réfugiés », communique le ministère ukrainien de la Défense. Oui, vous avez bien lu.
Il y a trois sujets d'étonnement dans cette affaire.
1. Kiev avoue que deux unités d'infanterie ont pris la fuite devant des miliciens : éclairage imprévu sur la combativité de cette armée ! (Hormis les aviateurs qui bombardent les villes, et dont la nationalité reste à établir).
2. Kiev avoue que ses trois cents déserteurs se sont réfugiés en Russie ! La lecture du Monde nous avait pourtant appris que le Russe était l'Ogre des Ukrainiens ?
3. L'armée russe n'interne pas ces soldats kiéviens.
4. Et Kiev nous fait part de ces détails, sans voir : a) qu'ils sont risibles ; b) qu'ils montrent tous les symptômes d'une guerre civile, où l'on craint le compatriote apparent plus que l'étranger.
(Bien que « compatriote » ne soit pas le terme exact : les Est-Ukrainiens n'ont pas grand-chose à voir avec les Ouest-Ukrainiens, sauf dans l'esprit du brillant historien qu'est M. Hollande).
05/08/2014 | Lien permanent | Commentaires (5)
Encore 400 soldats de l'armée de Kiev réfugiés en Russie pour sortir de la guerre civile ?
...dont cinq maintenant inculpés de crimes de guerre (contre des populations civiles à Lougansk) ! Article ici ... Après les 300 déserteurs du 3/07 (notre note du 5/07), de quoi est-ce le symptôme ?
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08/08/2014 | Lien permanent | Commentaires (2)
Un extrémiste dangereux à la tête de l'armée de Kiev
Dmytro Iaroch nommé "conseiller" du chef d'état-major :
Cette décision appelle six commentaires :
► M. Dmytro Iaroch est sous le coup d'un mandat d'arrêt d'Interpol depuis juillet 2014, pour « appel au terrorisme ». Il considère comme « trop mou » le parti Svoboda, naguère Parti social-nationaliste d'Ukraine... (Ukrainska Pravda, 04/02/2014).
► Pravyi Sektor est un mouvement national-socialiste qui se réclame de juin 1941.
► C'est un mouvement paramilitaire, doté d'unités engagées sur le front du Donbass : le « Corps des volontaires ukrainiens », seule formation kiévienne à se battre vraiment* (l'infanterie officielle étant déficiente). Pravyi Sektor fut le bras armé du putsch de Maïdan en février 2014. Il a organisé un certain nombre de pogroms russophobes, comme l'incendie de la Maison des syndicats d'Odessa le 2 mai 2014 : 40 morts et 200 blessés.
► Ce mouvement national-socialiste était financé par l'oligarque Kolomoïski, rival du président Porochenko et gouverneur (démissionnaire) de Dniepropetrovsk. C'est désormais le ministère kiévien de la Défense qui le financera.
► Interviewé par Le Monde**, un porte-parole de M. Iaroch se réjouit : « Nos combattants seront désormais bien armés ». Des armes lourdes américaines, transitant discrètement par Varsovie et Vilnius, équiperont donc des nostalgiques de 1941... Washington n'avait encore rien fait d'aussi obscène : même au temps où la CIA armait les escadrons de la mort en Amérique latine.
► Le terme « conseiller du chef d'état-major » est un euphémisme, car : 1. le chef d'état-major officiel (Viktor Moujenko) étant une nullité et l'ayant prouvé, Iaroch arrive comme patron à poigne ; 2. Iaroch travaille en liaison étroite avec l'actuel Premier ministre Iatseniouk depuis le putsch armé de Maïdan ; 3. l'intégration officielle des bataillons bruns dans l'armée de Kiev crée une situation sulfureuse. Dixit le porte-parole de l'armée, Oleksii Mazepa : « Nous voulons être unis face à l'ennemi et notre objectif est la coopération des bataillons de volontaires au sein des forces armées ». Mais ces bataillons ont deux buts non dissimulés : empêcher la paix à l'est et faire pression sur le président Porochenko ; voire l'éliminer si besoin est. « Si M. Porochenko ne se reprend pas, il aura le sort de Ianoukovitch, nous aurons un nouveau président et chef des armées », déclarait M. Iaroch en septembre 2014.
Il dit aussi : «Notre attitude envers les Russes, tout comme à l'égard d'autres représentants des minorités ethniques, s'inscrit pleinement dans la méthodologie proposée par Stepan Bandera. » (Ce dernier était le chef des nationalistes ukrainiens pro-allemands en 1941). Dans la bouche de M. Iaroch, «méthodologie » veut dire « épuration ethnique ».
Dmytro Iaroch, « objectifs pour un Etat national-ukrainien » :
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[1] ainsi que deux autres formations ouvertement nationales-socialistes : les bataillons Azov et Aïdar (financés eux aussi par l'oligarque Kolomoïski). Ce sont ces combattants bruns qui ont perdu la bataille de l'aéroport de Donetsk contre les rebelles « novorusses ».
[2] Collant à la ligne de Washington, Le Monde s'évertue à ne pas voir de nazis là où il y en a vraiment. Cf les articles de Vitkine minimisant les gros défilés à la gloire des SS dans les pays baltes. Ou affirmant que le drapeau de 1941 arboré dans Kiev est l'emblème d'une « lutte anti-autoritaire ».
07/04/2015 | Lien permanent | Commentaires (5)
Des hiérarques de Kiev trafiquent sur le soutien à l'armée et aux populations victimes de la guerre
Révélation brutale : le régime kiévien fait partie des kleptocraties de l'Est (comme la Russie)... Ma chronique à Radio Présence (Toulouse Midi-Pyrénées) et Radio Fidélité Mayenne :
La nouvelle n’embarrasse visiblement pas les dirigeants occidentaux : pourtant, hier 24 janvier, trois des principaux dirigeants ukrainiens (hommes de confiance de Volodymyr Zelensky) ont dû démissionner, accusés d’avoir détourné des sommes astronomiques sur les fournitures militaires de l’armée en guerre et sur les projets de reconstruction des bâtiments détruits par les missiles russes. Il s’agit de trois poids lourds de Kiev : le vice-ministre de la Défense, Viatcheslav Chapovalov, chargé de l’appui logistique aux forces armées ; le chef adjoint de l’administration présidentielle, Kyrylo Tymochenko, chargé des projets de reconstruction ; et le procureur général adjoint Oleksii Simonenko, accusé de passer ses vacances en Espagne dans la voiture d’un oligarque qui lui prête aussi un garde du corps ! (Alors que les déplacements à l’étranger sont en principe interdits aux hommes ukrainiens en âge de combattre). On peut y ajouter le vice-ministre des Infrastructures, Vassyl Lozynsky, accusé d’avoir reçu un pot-de-vin de 400 000 dollars pour faciliter l’achat de générateurs à des prix gonflés, alors que le pays est plongé dans le noir par les coupures d’électricité dues aux frappes russes. Inutile de dire que la situation révélée par cette vague de destitutions soulève un éclat de rire à Moscou – qui pourtant l’a rien à envier à Kiev en matière d’oligarques, de corruption et de détournements des finances publiques : tradition russe depuis l’époque des tsars.
Pourquoi parler de cette lamentable affaire ? Certainement pas pour excuser l’inexcusable invasion de l’Ukraine décidée par Vladimir Poutine, et qui risque de plonger l’Europe occidentale dans une guerre nucléaire à laquelle les Etats-Unis ne veulent pas participer… Mais simplement pour constater qu’au bout d’un an de conflit entre les deux oligarchies de l’Est, Moscou et Kiev, la réalité amène à comprendre que ce n’est pas un conflit métaphysique mais l’affrontement de deux pouvoirs, qui l’un et l’autre ont tout fait pour en venir là – et qui ne sont pas plus reluisant l’un que l’autre sur le plan de la morale citoyenne.
Une fois constaté cela, le mieux serait que nous cessions de projeter sur l’Est nos rêveries de gentils Européens. Cette guerre est infâme comme toutes les guerres : ce n’est pas moi qui le dis, c’est la pensée du Vatican depuis Jean-Paul II. Qui, rappelons-le, était polonais.
26/01/2023 | Lien permanent
La RATP ”neutre” entre Daech et ses victimes : va-t-elle retirer aussi du métro les affiches de l'armée française ?
02/04/2015 | Lien permanent
Le djihadisme et l'Europe vide / Sarkozy, un comédien chez le pape / Palmyre reprise par l'armée syrienne ? / Des protes
/...Et le tweet répugnant de M. Ménard contre le pape... /
Réécouter le Débat de la semaine de Radio Notre-Dame : ici
25/03/2016 | Lien permanent
Parler d'envoyer l'armée en Ukraine pour ”remobiliser” l'électeur macroniste avant les européennes : c'est le mauvais ca
Mais quel effet produit la peu crédible menace militaire de Paris ? Sur Poutine ou Xi Jinping, aucun... Et sur l'électeur français ? Peut-être l'inverse de ce que ses conseillers garantissent à M. Macron :
M. Macron pense être un homme d’Etat. Certains ne voient en lui que le banquier devenu politicien. Un politicien peut tout oser pour “remobiliser ses électeurs” ; M. Macron le prouve en agitant – avec insistance – son idée d’envoyer des troupes françaises affronter l’armée russe. Cette idée n’est pas principalement militaire : elle a une résonance électorale. D’où le malaise qu’elle suscite.
L’idée de partir en guerre contre la Russie ne tient pas debout, pour plusieurs raisons dont celle-ci : notre armée n’a ni la dimension ni le matériel nécessaires pour tenir un front dans une guerre conventionnelle. C’est un fait. Mais aujourd’hui les faits ne comptent plus : réalisme et lucidité cèdent la place au parti-pris (affiché) et à la subjectivité (revendiquée). On ne parle plus d’un “avis” ou d’une “analyse”, mais d’un “narratif”: terme venu de la pub et des écoles de commerce. Le narratif, storytelling en business-globish, est l’empire des punchlines et du fake : techniques visant à souffler des “pulsions” au consommateur – ou à l’électeur. Peu importe désormais qu’une idée soit juste ou fausse : le but n’est pas de décrire le réel, mais de créer l’émotion. C’est vrai tous les jours dans la consommation de masse ; c’est vrai cycliquement dans la vie politique. Surtout en période électorale.
M. Macron redoute ce que lui réservent les européennes. Il a raison là-dessus. Son impopularité personnelle, et la déficience de Valérie Hayer, semblent vouer la liste macroniste à une débâcle. Or ces européennes étaient rêvées en midterm elections à la française par les conseillers de l'Elysée...
L’imprégnation américaine de ces messieurs les fait mal raisonner : les européennes ne peuvent être des midterm, puisqu’elles n’ont pas d’impact sur la vie politique nationale. Et l’électeur en colère peut voter à sa guise sans craindre de conséquences en France... (Les débats des eurodéputés ont d'ailleurs très peu de portée en eux-mêmes, puisque Bruxelles n’est démocratique qu'en apparence).
Les fausses midterms de la macronie risquent donc d'être gâchées : non seulement par le RN, Grand Satan désigné par l'Elysée, mais par la liste Glucksmann en train de doubler la liste Hayer. M. Macron s'en aperçoit trop tard. Donc il surréagit. C'est en catastrophe qu'il lui faut “remobiliser” ce qui lui reste d’électeurs ! Ce sont surtout des bourgeois âgés, obstinément confits en respect pour la fonction élyséenne (et n'ayant pas compris que Sarkozy, Hollande et Macron l'avaient sabordée). Peut-être reste-t-il aussi un reliquat des commerciaux “en marche” de 2017, classe obtuse qui voulait privatiser la République ? Mais même dans ce milieu, il y a eu beaucoup de déchet en sept ans.
Et rien ne dit que le moyen choisi par M. Macron pour "remobiliser" ne va pas, au contraire, pousser des modérés dans l’abstention. Voire dans l’opposition.
Ce moyen est d’agiter le spectre d’une guerre. Et il ne s’agit plus d'arpenter les dunes avec des blindés légers, mais d’affronter, dans les plaines d’Ukraine, une armée conventionnelle bardée d’artillerie lourde sur un front étendu : conflit à l’ancienne avec nombreux tués, tranchées au kilomètre et vaste consommation de matériel... Ce n’est pas dans les moyens de l’armée française actuelle. Tout le monde le sait. M. Macron aussi.
Que pèse alors sa menace ? Dans l’esprit de Poutine : à peu près rien, il l’a fait dire par le porte-parole du Kremlin. Dans l’esprit de Xi Jinping non plus – aux yeux duquel la France alignée sur Washington n’a pas d’intérêt géopolitique.
Les cyniques diront : “M. Macron n’imagine pas que le Kremlin va prendre au sérieux sa menace. Ce n’est pas à Poutine qu’il parle. C’est à l’opinion française. Il croit que des sonneries de clairon peuvent électriser le bourgeois d’ici au 9 juin. Car encore et toujours, l'obsession est d’éviter une débâcle dans ces européennes que la macronie prend pour des 'midterm'…”
Mais c’est un calcul hasardeux. Personne ne sait ce qui se passe en 2024 dans l’esprit du macroniste de 2022 quand il entend le président évoquer (avec désinvolture) une intervention militaire française à l'est de l'Ukraine : ce qui impliquerait l’OTAN et attirerait un risque nucléaire sur l’Hexagone.
“Mais nous avons notre propre force nucléaire de dissuasion” ? Oui, tant que M. Macron ne l’aura pas assujetti à une décision de Bruxelles : ce dont les conseillers de l’Elysée semblent avoir une forte envie, et qui annulerait les deux conditions d’efficacité de cette force (indépendance et rapidité). Rappelons que depuis soixante ans l’Europe du nord, totalement américaine, est hostile par principe à la bombe française...
Ces choses ne sont pas tout à fait ignorées de l’électeur français, Le bellicisme élyséen (même boosté par des chaînes d’info se croyant en 1938) prépare peut-être à la pauvre Hayer un moment de solitude au soir du 9 juin.
08/05/2024 | Lien permanent | Commentaires (5)
Cyrulnik et Kahn mettent en garde contre la montée de l’eugénisme
..."boostée" par des intérêts privés :
10/11/2007 | Lien permanent | Commentaires (7)
Djihad en Syrie ? situations dramatiques pour des communautés chrétiennes
D'une source sûre, proche du patriarcat orthodoxe d'Antioche :
Alep - 14 Février 2013 - 12h27 - Des sources proches d’un Archevêché, à Alep, nous informent que des éléments armés du Front Al-Nosra, se trouvent à quelques dizaines de mètres des différentes églises appartenant aux rites (maronite melkite catholique, grec orthodoxe et armenien) ; l'église évangelique arabe étant déjà complètement détruite... ; ces mêmes éléments lancent des cris de "Allah akbar"... ...L’armée arabe syrienne dépêche des renforts pour sauver les Eglises. Que Dieu protège les personnes abritées dans les bâtiments...et les soldats qui les défendent.
Alep - 14 Février 2013 - 12h10 - Aujourd'hui c'est "l'enfer". Hier le Front al-Nosra avait menacé par des tracts les chrétiens qui doivent payer cher la visite du patriarche maronite al-Raï accusé d’être complice du régime et du président Bachar.
Depuis ce matin les obus pleuvent sur nos quartiers, surtout sur Jdaydeh qui abrite les quelques églises de la ville. La garde républicaine a recours aux armes lourdes et aux chasseurs Sukhoï qui déversent des barils d'explosifs sur les rassemblements d’éléments armées du Front al-Nosra et de « l’Armée syrienne libre ». Vendredi après la prière, nous nous attendons à des voitures piégées en plus des bombardements.
Concernant les deux prêtres enlevés, des informations provenant de proches des éléments armées nous informent qu’une rançon de 15 millions de livres syriennes (160.000€) est demandée pour chacun en échange de leur libération. L’impossible sera fait pour les libérer.
L’électricité nous est revenue trois heures par jour mais nous sommes toujours sans eau.
Alep - 13 Février 2013 - 9h10 - Pour la cinquième journée consécutive, Alep est sans d'électricité - Il semblerait que « l'Armée syrienne libre » ait coupé les lignes de haute tension du barrage de Tabqa. Nous ne sommes pas alimentés en eau depuis quatre jours.
Même les hôpitaux sont privés de l'essentiel. J'ai pu m'acheter un petit générateur pour charger les téléphones portables et l'ADSL et rester en contact avec l'extérieur.
Evidemment les batailles n'ont pas cessé en ville et surtout à de la ville avec pour objectif de l'ASL d'occuper les deux aéroports civils et militaires.
Nous sommes toujours sans nouvelles des deux prêtres enlevés.
15/02/2013 | Lien permanent