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Panique à droite : Philippe de Villiers ”gauchiste” ?
Figure du décollage économique vendéen (Puy-du-Fou), Philippe de Villiers monte en ligne contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes... Le héros des tradis aux côtés de paysans anti-libéraux, d'eco-warriors et de zadistes ? Effroi dans les salons nantais :
La droite, ses hebdos et ses sites nous le répétaient, le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes n'était contesté que par la racaille rouge : "ces êtres indignes du bagne / ces hommes à jamais maudits..." [1]. En décembre dernier, la victoire prédite du bon monsieur Fillon était censée promettre aux zadistes une exécution militaire éperonnée par M. Retailleau. Un Sivens au carré ! Mais M. Fillon est parti en vrille...
M. Macron a pris pour ministre de la "transition écologique" M. Hulot, jusqu'à présent ennemi des pesticides, du gaz de schiste et de l'aéroport. Par ailleurs on sait que le chef du gouvernement et la plupart de ses ministres sont pro-aéroport... On se demande donc ce que va devenir le Grand Projet Inutile de NDDL, qui traîne depuis quarante ans mais qu'aucun gouvernant n'a eu le courage d'enterrer.
Pourquoi ce manque de courage ? Parce que Paris craint les féodaux : Medef, Vinci, chambre de commerce nantaise, etc.
Féodal lui-même durant vingt ans, M. de Villiers ne les craint pas : il sait ce qu'en vaut l'aune. Et il a un compte à régler avec M. Retailleau, suborneur du fief (en 2010) devenu président du conseil régional, chaud partisan du BTP, de l'aéroport-bis et du bétonnage de zone humide.
M. de Villiers vient donc d'écrire une lettre ouverte au président Macron, au nom de "beaucoup de décideurs économiques vendéens" opposés au transfert de l'aéroport nantais plus loin de leur département. "Il est proprement incroyable qu'on ne tienne pas compte de la vie de tous les fleurons de l'économie vendéenne, qui se sentent et se disent gravement menacés par ce projet et qui avancent des arguments solides pour l'optimisation de l'actuel aéroport de Nantes Atlantique", écrit-il.
Quant aux 55,17 % du référendum Hollande de juin 2016 (ultima ratio du sénateur-président Retailleau et du lobby de l'aéroport-bis), M. de Villiers en nie la représentativité. Et il réclame un nouveau référendum qui se tiendrait "sur un périmètre complémentaire où la population n'a pas pu se prononcer"... En effet, rappelle-t-il, "le périmètre du référendum [de 2016] fut dessiné pour le oui, en excluant ostensiblement la population vendéenne" - alors que la Vendée faisait partie du syndicat mixte de toutes les premières études. "Or toutes les statistiques montrent qu'il ne peut y avoir d'équilibre économique pour un aéroport du Grand Ouest sans les usagers du Sud-Loire..."
Cette réfutation est avancée depuis un an par les anti-aéroport. Ainsi l'intervention de Philippe de Villiers va dans le sens des paysans de Notre-Dame-des-Landes et des militants de l'ACIPA, qui appellent derechef à un rassemblement sur place les 8 et 9 juillet [2]. Or ces militants sont honnis - sous le nom mythologique de "gauchistes" - par Valeurs actuelles & C° : journaux désireux de se rejouer la grande peur de 68. Comment M. de Villiers, curateur à l'Anneau et réincarnation de Charette, se mettrait-il à "hurler avec les loups rouges" ? Pour achever l'invraisemblance il ne lui manquerait plus que de croire au réchauffisme... Dieuleveult.fr va nous dire que la lettre ouverte est un fake ourdi par les loges.
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[1] Grande et véridique complajnte des bandits de la Commune de Paris, 1871. Sur l'air de La complainte de Fualdès.
03/07/2017 | Lien permanent
15 août : Marie, ”la première en chemin”
Première créature rachetée, Marie est la première ressuscitée.
Elle nous ouvre le chemin de notre vocation éternelle en son Fils :
La première en chemin, Marie tu nous entraînes
À risquer notre 'oui' aux imprévus de Dieu.
Et voici qu´est semée en argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu.
Marche avec nous, Marie,
Sur nos chemins de foi,
Ils sont chemin vers Dieu.
La première en chemin, en hâte tu t´élances,
Prophète de Celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.
Marche avec nous, Marie,
Aux chemins de l´annonce,
Ils sont chemin vers Dieu...
( chant de nos paroisses d'aujourd'hui )
<< En proclamant une simple femme, Marie, "mère de Dieu", non en un sens exagéré et plus ou moins métaphorique, mais selon une formule théologique pesée et rigoureuse, le concile d'Ephèse (en 431) n'a fait qu'expliciter l'intelligence, vécue par l'Eglise dès son origine, du mystère de l'incarnation historique du Fils unique de Dieu fait homme dans le ventre maternel de la Vierge. Il thématisait ainsi la conscience, toujours plus vive, que l'Eglise a non seulement du prix de l'humanité, mais aussi du poids de la liberté humaine et du rôle anthropo-théologique tout à fait particulier dévolu par Dieu, dans l'histoire du salut, à la femme et plus précisément à une vierge d'Israël.
Le Fils unique du Père est né du consentement, indissolublement charnel et spirituel, d'une femme de notre histoire. [...] Il n'est pas indifférent que ce soit une femme qui ait dit oui de tout son être au dessein du Père. Il ne l'est pas non plus que cette femme fut juive. La mère de Dieu est une fille d'Israël, charnellement enracinée dans le peuple élu, envers qui les promesses de Dieu sont sans repentance : si bien qu'en elle s'accomplit déjà, en même temps que la bénédiction de tous les peuples, l'unique salut promis à Israël (Romains 9,11). [...] En Marie, créature unique entre toutes, le Père a réalisé "le dessein pour lequel, dans l'Ecriture, Il appelait son 'épouse' l'Eglise du peuple hébreu : faire prendre une chair, dans le sein de cette bienheureuse Vierge, à son Verbe qui avait déjà pris une voix dans le coeur et la bouche des prophètes" [*].
Toutes les figures de l'Ancien Testament convergent en elle comme en leur confluent [...]. Notre Dame, toutefois , "ne reçut pas comme chacun d'eux une grâce particulière du Verbe ; mais quand survient l'Esprit-Saint, elle reçut de Lui toute la substance du Verbe de Dieu, et fut faite prophétesse unique, recevant la plénitude de la grâce du Saint-Esprit, tout le verbe de Dieu, concevant le Dieu Verbe en son esprit avant de le concevoir dans son sein..." [*]
Cette femme d'Israël [...] a été aussi justement proclamée Mère de l'Eglise par Paul VI le jour même de la promulgation de la constitution dogmatique Lumen gentium. [...] Le pape prenait soin de souligner qu'il ne faisait que synthétiser la place privilégiée reconnue par le concile Vatican II à Marie dans le mystère du Christ et dans le mystère de l'Eglise.
[...] Le Nouveau Testament témoigne déjà en quelques passages décisifs de la conscience de la première communauté apostolique a eue du rôle de Marie dans le mystère du Christ et de son Eglise... >>
Le Corps de l'Eglise, 1989
par Michel Sales s.j. (1939-2016)
auteur également de :
L'Être humain et sa connaissance naturelle de Dieu, dans la pensée d'Henri de Lubac (2003)
Gaston Fessard, genèse d'une pensée (1996)
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[*] Rupert de Deutz (1075-1129), Dons du Saint-Esprit, I, 7-9.
13/08/2016 | Lien permanent
Au plus profond des ”périphéries”
Pour entrer dans la miséricorde du Père, il faut "sortir du camp" :
Quand le pape nous appelle à aller "vers les périphéries", il parle comme le Christ. Ce sont les trois paraboles de ce dimanche sur la miséricorde (Luc 15,1-32) : la brebis perdue, la drachme perdue, le fils perdu. Dieu ne cesse de chercher ceux qui sont loin de Lui : "Quand le Fils descend dans la plus profonde déréliction du pécheur, jusqu'à la perte du Père, c'est là la recherche la plus astreignante pour Dieu à l'égard de celui qui est perdu", souligne Hans Urs von Balthasar.
Si nous chipotions l'appel du pape à aller "vers les périphéries", nous serions plus éloignés de Dieu que ceux qui ne Le connaissent pas ! Nous serions ces croyants "corrompus" dont parle la première lecture : ceux qui "se font un veau en métal fondu et se prosternent devant lui".
Ces Hébreux d'Exode 32 (7-11,13-14) prétendent qu'en se fabriquant le Veau ils veulent seulement honorer l'Eternel : "fête pour le Seigneur !". En fait ils L'ont remplacé par un dieu de leur choix, pour qu'il marche avec eux et "fasse bonne figure" entre les dieux des puissances étrangères ; "bien entendu ils le font en or", souligne André Chouraqui. Nous leur ressemblons quand nous encensons "nos valeurs" substituées à l'Evangile... Que fait Moïse aux versets 19-20 ? Il brise les tables de la Loi : ces tables (disent les rabbins) sont devenues "un corps sans âme" si le peuple idolâtre ses propres valeurs en prétendant honorer Dieu. Puis Moïse brûle, pulvérise et disperse les cendres d'or du Veau : destruction totale ! ainsi finiront les valeurs narcissiques que nous avons le culot de confondre avec la foi chrétienne.
Etienne le premier martyr nous en avertit (Actes 7, 38-43)... << C’est Moïse qui a dit aux fils d’Israël : 'Dieu suscitera pour vous, du milieu de vos frères, un prophète comme moi'. C’est lui qui était présent lors de l’assemblée au désert, avec l’ange qui lui parlait sur le mont Sinaï et avec nos pères : il reçut des paroles vivantes pour nous les donner, mais nos pères n’ont pas voulu lui obéir. Bien plus, ils le repoussèrent. De cœur ils retournaient en Égypte,quand ils dirent à Aaron : 'Fabrique-nous des dieux qui marcheront devant nous. Car ce Moïse qui nous a fait sortir du pays d’Égypte, nous ne savons pas ce qui lui est arrivé.' Et en ces jours-là, ils fabriquèrent un veau et offrirent un sacrifice à cette idole : ils se réjouissaient de l’œuvre de leurs mains ! Alors Dieu se détourna et les laissa rendre un culte à l’armée du ciel, comme il est écrit dans le livre des prophètes (Amos grec 5, 25-27) : "Des victimes et des sacrifices, m’en avez-vous présentés pendant quarante ans au désert, maison d’Israël ? Mais vous avez porté la tente de Molok et l’étoile de votre dieu Réphane, ces images que vous avez fabriquées pour vous prosterner devant elles. Je vous déporterai au-delà de Babylone !" >>
Dans le livre de l'Exode, le peuple se repent et Dieu étendra sur lui sa miséricorde : mais pour cela (33,7) tous "sortent", "hors du camp", vers la tente du rendez-vous... Pour être en présence du Seigneur, il faut "s'exiler hors de son camp", dit Chouraqui. Il faut "sortir vers les périphéries", dit le pape François. Quel catholique osera chipoter cet appel de Dieu [*] ?
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[*] "Le pape gagnerait à préciser sa notion de périphéries", a dit un présomptueux.
11/09/2016 | Lien permanent | Commentaires (2)
Bernanos 1944 : Paris libéré... et l'avenir de la France
''En l'état présent du monde, nous préférons mille fois pour notre pays la fureur – ou le désespoir même – à l'apathie et à la complaisance, la flamme à la boue'' :
<< ...Paris est définitivement libéré de l'ennemi. A chaque instant du jour cette pensée hante nos coeurs, et jusque dans le sommeil elle monte des profondeurs de notre conscience. […] La joie est oublieuse, et nous ne voulons pas oublier. Chaque homme de ma génération doit garder, quoi qu'il arrive, le souvenir de l'opprobre subi quatre ans par sa ville, car la honte en a rejailli sur nous tous, nous serons tous responsables de cette honte devant l'Histoire, c'est-à-dire devant les générations à venir. Oh ! Je sais bien que de telles paroles paraîtront beaucoup trop dures à certains Français, qui pensent paisiblement que leur médiocrité leur confère un privilège analogue à celui que les tribunaux reconnaissent à l'enfance : celui de l'irresponsabilité. Que nous importe l'opinion de ces imbéciles* ? Nous ne nous jugeons quitte de rien. À l'énormité de l'épreuve subie par notre pays, nous mesurons de mieux en mieux l'étendue de nos devoirs envers lui, des réparations et des services qu'il aura demain le droit d'exiger de nous. […] La France n'a plus les moyens ni le pouvoir d'imposer sa voix au monde, de couvrir d'autres voix plus puissantes que la sienne, chacun de nous, si humble qu'il soit, peut donc essayer de lui prêter la sienne. Je voudrais essayer de parler en son nom, d'exprimer quelque chose de ce qu'elle sent aujourd'hui. Amis de la France, notre pays ne saurait entrer demain dans la Victoire comme il y est entré le 11 novembre 1918. Il pense aux immenses devoirs que lui impose cette liberté recouvrée. Ou plutôt cette liberté restituée, cette liberté rendue. Car, au risque de scandaliser un petit nombre d'imbéciles*, j'écrirai une fois de plus ce que je pense. L'inestimable service rendu par le général de Gaulle a été de maintenir la France dans la guerre. La trahison du Maréchal ne lui a pas permis de la maintenir dans la liberté. La liberté de 1944, comme la monarchie de 1814, rentre chez nous derrière les baïonnettes étrangères. […] Les victoires de Patton et de Montgomery n'effacent pas l'armistice [de 1940]. Il ne s'agit pas d'expier cette honte selon la formule de Vichy, qui prétendait réhabiliter la France par l'humiliation et la servitude. Il ne s'agit pas d'expier la honte, il s'agit de la réparer, de la réparer dans le sacrifice et la grandeur. Dans la grandeur et dans le risque. Dans la grandeur la plus pure. Dans le risque total. La Révolution est ce risque. […] Nous paierons vraisemblablement de notre sang des sottises, des erreurs et des crimes que nous avons dénoncés et flétris. Qu'importe ! En l'état présent du monde, nous préférons mille fois pour notre pays la fureur – ou le désespoir même – à l'apathie et à la complaisance, la flamme à la boue. Des épreuves qui nous attendent, on ne peut sortir qu'en Dieu, cela devrait suffire à raffermir nos coeurs. Comme je l'ai écrit déjà, au bout de la nuit, on retrouve une autre aurore. >>
(Le Chemin de la Croix-des-Âmes, 1944)
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* Écho du thème des « imbéciles » – récurrent chez Bernanos – dans le « mort aux cons » de ce docteur en droit qu'était le capitaine Dronne (blog, note précédente) ? Le rapprochement n'aurait pas déplu à l'auteur des Grands cimetières. Ni la forte présence de républicains espagnols (half-tracks Teruel, Ebro, Guadalajara etc) dans l'avant-garde de la 2e DB le 24 août à Paris... Raymond Dronne a publié ses mémoires en 1984 sous le titre Carnets de route d'un croisé de la France libre.
22/08/2014 | Lien permanent | Commentaires (7)
Appel au calme
Avant de croire à un tsunami lepéniste, regarder les chiffres. Avant de croire à la catho-compatibilité du FN, le confronter à Laudato Si :
La « montée du FN » surexcite les médias. Beaucoup font comme si le FN atteignait – voire dépassait – son record historique. C'est un fantasme : avec six millions de voix dimanche dernier, ce parti est au dessous de son record ; en 2012 Marine Le Pen faisait 6,5 millions (le même pourcentage par rapport aux inscrits que son père en 2002).
La « montée » du FN est donc une illusion d'optique, comme le souligne le politologue Frédéric Gilli*. La réalité, démontre-t-il, n'est pas un passage des Français au lepénisme, le FN n'étant « pas beaucoup plus haut aujourd'hui qu'il ne l'était à la fin des années 1990 » : la réalité, c'est « l'effondrement des partis traditionnels ». Ce sont eux qui ont atteint un anti-record : « leur plus bas historique » et 22,4 millions d'abstentionnistes !
Et ce n'est pas conjoncturel. La débâcle de la classe politique tient à ce qu'elle est devenue depuis vingt ans. La postdémocratie occidentale a délégitimé le politique en faisant des politiciens (de tous bords) les portiers de la finance. Ce qui les réduit à leur pire aspect : 1. en interne, divisions et intrigues ; 2. envers le public – que la pseudo-élite fréquente le moins possible –, banalités et esquives. La « disparition des idéologies » (dont les imbéciles se félicitent depuis les années 1990) transforme les partis en coquilles vides vouées à l'émiettement... Les « socialistes » ne veulent plus être socialistes, le magma droite-centre est indéfinissable par nature, et ni les uns, ni les autres, ne sont plus capables que de slogans « gestionnaires » – qui leur attirent en fin de compte le mépris du public, les résultats de cette « gestion » elle-même étant calamiteux.
Le FN est le seul à n'avoir pas échoué, puisqu'il n'a pas eu à exercer les apparences du pouvoir ; ce qui lui donne finalement l'air d'une ultime carte par défaut. Mais il monte moins vite que les autres ne descendent...
Une fois que l'on a compris la véritable situation, on prie les commentateurs énervés de se calmer un peu.
J'entendais récemment un ami, chroniqueur catho, s'exalter sur la « chute de la digue » et engueuler un évêque, qui s'était permis de rappeler qu'une part importante de la posture FN contredit ce que demande l'Eglise. On serait tenté d'envoyer à cet ami des extraits de ce que disait Maritain (ou plus tard Bernanos) sur les croyants qui suivent un parti plutôt que le pape. On pourrait aussi lui suggérer de confronter Laudato Si et certaines déclarations partisanes sur l'écologie et l'économie. Avoir défilé contre la loi Taubira ne suffit pas à recevoir le label « catholique en politique » ! Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François se sont acharnés à montrer aux catholiques que la doctrine sociale de l'Eglise va autrement plus loin que les histoires de mœurs, comme le disait hier l'un de nos lecteurs.
Critiquer le capitalisme ultralibéral et le saccage de l'environnement semble dépasser les forces, ou l'entendement, d'une bien-pensance hexagonale encore présente chez les laïcs... Heureusement nos évêques font (et feront) écho à Laudato Si' et au discours de Santa-Cruz. Je me réjouis, par exemple, de quelque chose dont je pourrai vous parler bientôt.
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** Le Monde, 11/12.
** Alexandre Zinoviev, L'occidentisme (Plon 1995).
11/12/2015 | Lien permanent | Commentaires (29)
En marche avec le pape François (3) : la Sainte Famille
Une fête dont il faut comprendre le sens :
La Sainte Famille est « inimitable », soulignent les théologiens. Mais la prière finale de la messe de ce dimanche demande au Père d'accorder « à nos familles la grâce d'imiter la famille de ton Fils »...
Comment expliquer cette contradiction apparente ?
Par le fait qu'elle n'existe pas : il faut simplement distinguer les domaines. Si nous ne pouvons « imiter » la Sainte Famille que par « grâce », c'est qu'il s'agit de surnaturel. Nous ne prétendons pas imiter la structure ni la vie quotidienne de la Sainte Famille : vie dont l'Evangile ne nous dit rien du tout... Si l'on songe à l'abîme de différence qui sépare la famille occidentale moderne (deux individus adultes + quelques enfants) de la famille orientale d'il y a deux mille ans, on comprend quelle balourdise serait de prendre la famille de Jésus pour notre « modèle » sociologique.
Ce que nous devons imiter, c'est la vocation surnaturelle de la famille de Jésus. Comme l'expliquait ce matin le P. Jean-Paul, curé de ma paroisse, le Fils éternel s'incarnant dans la nature humaine naît forcément dans une famille : mais ce qui compte n'est pas elle, c'est Lui. Et Marie et Joseph sont là pour L'offrir au monde : vocation qu'ils ne comprendront que progressivement, comme le montre l'épisode du Temple dans l'évangile de ce dimanche...
Méditons le fait que l'Eglise, pour célébrer la Sainte Famille, nous donne précisément un texte (Luc 2, 41-52) où l'enfant échappe à ses parents, et où ceux-ci tâtonnent pour comprendre : « Pourquoi nous as-tu fait cela ? Nous avons souffert en te cherchant ! »... Ils ne le cherchaient pas là où ils l'auraient dû. Pas plus que dans l'épisode ultérieur (Luc 8, 21, Matthieu 12, 50) où Jésus devra déclarer : « ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique... »
La famille aujourd'hui a sa place dans la vision apostolique de l'Eglise : il suffit pour s'en rendre compte de consulter le Catéchisme catholique et l'enseignement de tous les papes.
Mais précisément, cette vision est apostolique : et c'est ce que Jésus fait comprendre dans les trois textes cités !
L'évangile de ce matin n'est pas une charade de civilité bourgeoise à l'usage de la « France bien élevée ». Au contraire, c'est une leçon révolutionnaire : l'Incarnation est une révolution surnaturelle au coeur du naturel. Chaque chrétien a pour mission à travers ses actes d'offrir Jésus aux autres, comme le fit Marie ; et cela, qu'il soit ou non chargé de famille !
C'est ce que voulait dire le pape François dans l'avion où il expliquait ces choses aux journalistes, et où il eut – tout en défendant la conception traditionnelle de la famille – une petite phrase ironique, mais parfaitement orthodoxe, sur la déviance « lapiniste » qui transforme l'accueil de la vie en idolâtrie de la chair et du sang. La foi chrétienne est incompatible avec un culte tribal, ceci doit être rappelé à chaque époque... Certains se sont d'ailleurs gourmés contre la petite ironie du pape ; ils auraient mieux de relire sa catéchèse familiale.
Le chant de sortie de la messe de ce matin résumait tout cela :
« La première en chemin, Marie tu nous entraînes / A risquer notre oui aux imprévus de Dieu / Et voici qu'est semé en l'argile incertaine / De notre humanité, Jésus-Christ Fils de Dieu...
« La Parole a surgi, tu es sa résonance / Et tu franchis des monts pour en porter la voix...
« marche avec nous Marie, aux chemins de l'annonce ! »
27/12/2015 | Lien permanent | Commentaires (11)
Robert McLiam Wilson : ”le relativisme culturel, c'est le créationnisme des progressistes”
Un Irlandais satirise la volière bobo française...
À lire ici in extenso ! Extraits :
Le délire subjectiviste :
<< Nous sommes tous tellement inquiets de notre apparence que nous sommes inquiets de l’apparence des autres. Nous bondissons comme des saumons à la moindre nuance que nous pourrions fiévreusement dénoncer comme raciste, réac ou Dieu sait quoi... >>
La cécité française :
<< D’un côté, des psychopathes débiles nous tirent dessus, de l’autre, des idéologues nationalistes se rapprochent du vrai pouvoir, pendant qu’une large proportion de la société (toutes couleurs et obédiences confondues) se sent abandonnée, colère. Nous ignorons une crise politique urgente et terrifiante, trop occupés à donner des noms d’oiseaux à des philosophes... >>
L'ethnomanie :
<< Je n’oublierai jamais ce jour où, avant un match de foot, à une terrasse de café, on attendait un retardataire. Je chouinais parce que je ne voulais pas rater le coup d’envoi. «Calme-toi ! m’ont dit les autres, on attend le Français.» Le Français ? J’ai d’abord cru que je loupais un terme d’argot savoureux. J’étais avec deux Arabes et un Noir (tous nés en France). On attendait un Blanc. D’où, «le Français»... Inimaginable, un truc pareil, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. On attend le British. We’re waiting for the American. C’est pas que ça ne se dit pas. Personne ne le dirait, jamais. Pas déclinable, pas du domaine du possible. Même pour chambrer, la nationalité est hors sujet. Et que font nos «padamalgameurs» et nos gauchos contre cette tournure corrompue et clivante ? Cette anomalie idiomatique qui enraye tout progrès ? Absolument rien. L’échec est absolu et misérable. Ce n’est pas que le FN a gagné, c’est qu’il occupe un espace pas défendu. L’unique but des intellos d’ex-gauche étant quasi exclusivement de pleurnicher et d’anathématiser d’autres intellos décrétés louches. De les placer sans équivoque dans le camp idéologique ennemi. Comme si à ce jeu étrange, celui qui gagne était celui qui ajoute le plus de joueurs à l’équipe adverse... >>
L'étalage émotionnel :
<< Vous pensez vraiment que les gens qui tirent le diable par la queue dans les villes anciennement industrielles du Nord de la France en ont quelque chose à foutre de vous, de moi, ou de Finkie ? Ils nous méprisent ou nous trouvent sans intérêt. [...] Face à quoi, l’étalage inquiétant et dégoûtant d’émotions infantiles, venant parfois de mes propres amis, me rend malade. L’infini ressassement de la détestation universelle du FN. Oui, oui, j’avais compris les 100 premières fois. Et donc ? Cette poussée soudaine de popularité du parti du Diable, est-ce que ça signifie que 6,8 millions de Français sont désormais des orques ? La France est-elle devenue Mordor ? Est-elle perdue ? [...] Y a-t-il quelqu’un pour penser que la cause a été plaidée ? Vraiment ? Nan, nous étions distraits, trop occupés à nous disputer pour savoir si Caroline Fourest est secrètement une salope-nazie-cuir. Ils ont adoré ça à Lille et à Calais. Fascinés, ils étaient. Tout ça serait hilarant si ça ne me donnait pas envie de pleurer... >>
► Robert McLiam Wilson vit à Paris. Né en 1964 dans le ghetto catholique de Belfast, il est notamment l'auteur d'Eureka Street, roman sur fond de guerre d'Irlande du Nord.
18/12/2015 | Lien permanent | Commentaires (4)
M. François de Rugy, faux écolo mais vrai politicien
Son "bon choix pour l'écologie", un strapontin chez Valls 3 :
Sauf dans les mini-calculs de l'Elysée, EELV n'émerge plus guère : sa base militante fond comme le Pôle. Elle est lassée d'une direction politicienne dont M. de Rugy est la caricature. Soucieux non d'écologie mais de devenir ministre (c'est son tour), le « co-président » des députés EELV brandit son libéralisme pour entrer dans un cabinet Valls 3.
D'où son allégresse devant un événement aussi considérable que la rupture entre Mme Duflot et M. Mélenchon !
En effet, celle-ci, blâmant celui-là, revient vers le centre. Dans une tribune d'une page entière (« L'Allemagne n'est pas notre ennemie ») parue ce matin dans Libération, elle dit sa passion pour la machine bruxelloise qu'elle déclare très favorable aux Verts. Le libre-échangisme productiviste, biotope naturel de l'écologie ? Mais oui, dit Mme Duflot.
Une alliance Verts-Front de gauche nuirait au PS lors des régionales. M. de Rugy fait donc savoir en haut lieu (via RFI) qu'il est content de la rupture entre Mme Duflot et l'europhobe tonitruant : « Les positions de Jean-Luc Mélenchon, anti-européennes, heurtent depuis longtemps la sensibilité écologiste », déclare-t-il. Ajoutant : « Certains, Cécile Duflot en avait parlé*, avaient imaginé une force politique nouvelle avec Jean-Luc Mélenchon. Je vois que cette page-là est tournée et c'est tant mieux. L'alliance rouge-verte ça n'a jamais été un bon choix pour l'écologie. »
Accordons-lui ça : le rouge du Comecon** n'était pas très vert (vu le bilan environnemental de l'URSS) ; et l'« écosocialisme » mélenchonnien n'est pas très convaincant, s'il s'accompagne de nostalgie soviétique.
Mais l'alternative de M. de Rugy n'est pas plus cohérente : c'est le retour d'EELV, i.e. lui-même (suivi éventuellement de M. Placé et/ou Mme Pompili), dans le gouvernement de M. Valls dominé par M. Macron. Si c'est un « bon choix » pour Rugy-Placé-Pompili, c'est qu'ils ne voient pas loin ; en tout cas ce n'est pas « un bon choix pour l'écologie ». Mais comme on l'a dit plus haut, l'écologie n'est pas leur priorité.
On voit l'idée de manoeuvre des leaders EELV pour revenir au gouvernement : profiter du barnum que monte l'Elysée autour de la COP21. Tout le monde sait que M. Hollande se fiche du climat ; il n'est pas plus environnementaliste qu'admirateur de Fidel, mais tout événement international est bon à prendre (croit-il) dans la perspective de 2017. Le barnum de l'Elysée aura besoin de figurants verts ; M. de Rugy est sur les rangs.
On sait aussi que les vrais écologistes ne seront pas dans le barnum : ils seront dans la rue, c'est-à-dire dans les initiatives contestataires qui se montent en ce moment de divers côtés. Y compris chez les catholiques...
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* le 9/03, déjà dans Libération.
** L'organisme de coopération économique des « pays socialistes », 1949-1991.
20/05/2015 | Lien permanent
Pour trahir ses électeurs les plus modestes, Mr Trump n'aura même pas attendu d'entrer en fonctions
La nomination d'Andrew Puzder [photo] comme ministre du Travail est un bras d'honneur aux salariés modestes et aux Américains pauvres, victimes de la crise et de l'inégalité galopante :
L'époque néolibérale est celle de l'accélération constante (la rapidación, comme dit le pape) : autrefois les élus attendaient quelques trimestres avant de faire le contraire de ce qu'ils avaient promis à l'électeur ; désormais ils n'attendent même plus d'être entrés en fonction. M. Trump ne sera investi que le 20 janvier. Dès le 8 décembre, il a nommé ministre du Travail le patron de chaînes de fast-food Andrew Puzder, connu de toute l'Amérique pour préférer les robots aux salariés.
Durant la campagne présidentielle, alors que Bernie Sanders prônait le relèvement des salaires horaires au-delà de 15 dollars et que même Hillary "WallStreet" Clinton proposait 12 dollars, M. Puzder était connu pour vouloir le bloquer à 9 dollars (8 euros). Et voilà que M. Trump - qui promettait monts et merveilles aux travailleurs pauvres - nomme M. Puzder ministre du Travail ! Cynisme total, si l'on se souvient que des millions d'électeurs américains avaient voté Trump dans l'espoir de voir relever le salaire minimum.
D'autant que le président élu explique : "Andy Puzder va soulager les PME du fardeau de règlements superflus", ce qui veut dire (en clair) l'abolition des quelques mesures sociales d'Obama : le droit de se faire payer des heures supplémentaires pour 4 millions de travailleurs, le droit aux jours de congé maladie pour les sous-traitants de l'administration fédérale, l'amélioration des conditions de travail, la réduction des discriminations salariales, etc.
Et toute la presse rappelle cette profession de foi de M. Puzder : "Les robots, eux, sont toujours polis. Ils n'interrompent pas le business. Ils ne prennent jamais de vacances. Ils ne sont jamais en retard. Ils ne sont pas victimes d'accidents. Et ils ne crient jamais à la discrimination d'âge, de sexe ou de race..."
Commentaire du maire de New York, Bill De Blasio (Le Monde, 10/12) : "Les salariés américains méritent une augmentation et des syndicats, pas un ministre du Travail qui pense qu'ils sont trop payés et veut les remplacer par des automates."
Commentaire du National Employment Law Project (défense des droits des salariés) : "M. Puzder s'oppose à l'augmentation du salaire minimum et menace de remplacer les salariés des restaurants par des machines. Il renie les lois qui protègent les salariés et les employeurs qui respectent ces lois !"
Du côté démocrate au Congrès, on qualifie cette nomination de "pire agression contre les salariés depuis plus d'une génération".
Que diront les "populistes" français ? Ils voulaient voir en M. Trump le pionnier de l'insurrection des humiliés et des offensés ; l'obscénité de la nomination Puzder a de quoi les faire réfléchir. Mais sans doute pas tous... Les plus atteints ont déjà laissé tomber le souci de justice socio-économique : l'idole Argent et ses crimes chiffrés, peu leur importe ! En fin de compte, ce qui les excite vraiment (ce qu'ils croient voir en M. Trump), c'est l'irrationnel : le culte obscur, la vieille chanson menteuse du Sang et du Sol. Ils s'engouffrent là-dedans au pas cadencé. Bernanos avait raison : cette droite est malsaine.
PS 1 - À la nomination d'un antisocial au Travail, on peut ajouter celles d'un ex de Goldman Sachs au Trésor, celle d'un banquier spécialiste des faillites au Commerce, celle d'un climatonégationniste à l'Environnement, etc. Sans compter la perspective d'un gigantesque conflit d'intérêts entre la future diplomatie américaine et les intérêts du groupe Trump : Turquie, Géorgie, Arabie saoudite, Dubaï, Taïwan, Corée du Sud... Comme dit un commentateur : "On dirait une version trash de House of Cards imaginée par Endemol".
PS 2 - Ne me faites pas dire que j'aurais préféré Hillary : entre la peste et le choléra il n'y a pas à choisir. Et je ne suis pas un électeur américain.
Sexe et malbouffe : deux pubs Puzder
http://geekandfood.fr/une-bimbo-nue-au-marche-et-un-burge...
12/12/2016 | Lien permanent | Commentaires (7)
2017 : vers un désastre politique pour l'environnement
Chatel chante le gaz de schiste,
Wauquiez sabre le budget de la biodiversité,
Estrosi et Aubert veulent annuler le parc naturel du Ventoux...
Signaux d'alarme dans le Vaucluse et en Auvergne/Rhône-Alpes :
Oubliant la colère des populations qui avait inspiré sa loi contre le gaz de schiste en juillet 2011 [1], Nicolas Sarkozy s'était rallié à cette industrie en 2014, proclamant l'urgence d'imiter les Etats-Unis [2] et de renoncer au principe de précaution. Après quoi il avait présenté l'écolophobe Maud Fontenoy comme éventuelle ministre de l'Environnement en 2017...
Tout le parti s'est aligné sur cette nouvelle posture. D'où la tirade de Luc Chatel (président du conseil national LR) le 14 février dernier : "Les Républicains doivent être le parti du principe d'innovation plus que du principe de précaution ! le parti du gaz de schiste, des OGM et des biotechs !" Sarkozy lui a aussitôt fait savoir son approbation.
Député LR du Vaucluse et vice-président du "groupe d'études gaz de schiste" à l'Assemblée nationale, Julien Aubert est sur la même ligne. Le 14 mars 2015 à Aix-en-Provence, il plaidait pour "briser les carcans et ouvrir le champ des possibles" : en clair, autoriser les pétrogaziers à fracturer le sous-sol français.
Mais comme ses autres collègues LR, M. Aubert ne s'en tient pas là. C'est l'ensemble de la protection environnementale qu'il faut abolir ! Ainsi le projet de parc naturel régional du mont Ventoux : le président LR de la région Paca (Christian Estrosi) et le vice-président délégué aux finances (Julien Aubert) n'en veulent pas. Ras le bol de tous les "carcans" ! Aubert lance donc une procédure accélérée pour amener les maires à accepter la suppression du projet de parc naturel, qu'il leur présente comme un monstre de "contraintes réglementaires". Comme le rappelle le Canard, M. Estrosi se déclare partisan d'une "écologie qui parle aux hommes et non aux arbres" : on intimide les arbres moins facilement que les hommes.
Même engrenage dans la région Rhône-Alpes... Son président Laurent Wauquiez sabre les budgets des associations d'AMAP et d'agro-écologie, ainsi que les conventions d'objectifs signées naguère avec les associations de protection de l'environnement et de la biodiversité [2]. Pour se faire une image morale en 3D de la droite française, il faut savoir que M. Wauquiez, qui avait placé des membres de Sens commun en position éligible sur sa liste, passe donc pour le grand ami des catholiques. Ces derniers se satisfont-ils d'une amitié qui ne va pas jusqu'à tenir compte de l'encyclique d'écologie intégrale Laudato Si ?
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[1] Le 20/12/2011, Sarkozy rassurait encore les Ardéchois : "Je n'autoriserai pas l'exploitation du gaz de schiste par fragmentation hydraulique [seule méthode d'exploitation]. Je sais que Total a déposé un recours, mais de tout façon, pour nous, ce sera non..." La loi sarkozyste de juillet 2011 précise que la fracturation provoque des pollutions massives des eaux, des airs et du sol, la contamination des nappes phréatiques par les gaz et produits chimiques, et "la destruction du paysage pour installer les puits de forage". Sur les prévisibles désastres du gaz de schiste en France, cf. l'économiste Thomas Porcher : https://bastagazales.fr/tag/thomas-porcher/
[2] https://reporterre.net/Laurent-Wauquiez-veut-financer-la-...
http://www.rue89lyon.fr/2016/05/25/amap-agro-ecologie-vis...
http://www.enviscope.com/environnement/environnement-frap....
Les Vauclusiens soutiennent le projet de parc régional
04/06/2016 | Lien permanent | Commentaires (3)