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Les évangéliques en octobre 2010

Du phénomène Marina Silva à la rencontre mondiale du Cap :

 

La Croix, 8 octobre :

<< Alors que 4 000 leaders évangéliques de 200 pays se retrouveront au Cap (Afrique du Sud) du 16 au 25 octobre pour le 3e congrès international sur l’évangélisation mondiale, enquête sur le succès de ces « super-pasteurs » pentecôtistes

Postées dans l’auditorium, des caméras filment la prédication retransmise sur des écrans géants à l’intention des retardataires massés dans les salles annexes. Ce mercredi soir, 1200 fidèles participent au séminaire organisé par « Impact Centre Chrétien », une église évangélique implantée à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne).

Le prédicateur invité, Mamadou Karambiri, vient du Burkina Faso. Bible dans une main et micro dans l’autre, gestuelle étudiée et voix impérieuse, il tient en haleine son auditoire, à 99% d’origine africaine. Sans avoir la notoriété des célèbres télévangélistes américains Billy Graham ou Rick Warren, Mamadou Karambiri, 62 ans, est pourtant, selon les organisateurs, « une star dans le milieu ». Comprenez la mouvance évangélique pentecôtiste issue du protestantisme, qui met l’accent sur la conversion personnelle, sur une lecture fondamentaliste de la Bible, sur le caractère festif du culte et sur l’engagement missionnaire.


Religieux, éducation, médias, politique : ils sont sur tous les fronts

Gigantesque avec près de 400 millions de croyants dans le monde, cette galaxie est loin d’être une nébuleuse sans visage… Elle s’organise au contraire autour de grandes figures : des « super-pasteurs » aux commandes d’églises aux dimensions impressionnantes, les megachurches, ou des télévangélistes qui prêchent des millions de téléspectateurs. Le magazine américain Time dresse régulièrement le palmarès des plus influents de ces hommes et femmes. La plupart sont américains, mais tous les continents ont aujourd’hui leurs pasteurs vedettes.

Une destinée commune ? L’âme d’entrepreneurs, ils sont souvent « partis de rien », disent avoir reçu un appel divin – accompagné souvent d’une vision ou d’une guérison miraculeuse –, inauguré leur ministère avec une poignée de fidèles et connu en l’espace de quelques années une croissance exponentielle. Jusqu’à bâtir, pour certains, de véritables empires à l’échelle mondiale.

Des
success stories que ces businessmen de Dieu attribuent à l’action de l’Esprit Saint, mais qui doivent aussi à leur capacité à maîtriser l’art de la communication, à rejoindre leur public dans ses aspirations les plus concrètes et à séduire la classe politique… Du religieux à l’éducation en passant par les médias et la politique, ils sont sur tous les fronts et parcourent la planète de séminaires en croisades d’évangélisation.

"À chacun de montrer de quoi il est capable"

Si beaucoup sont très respectés, d’autres ont connu des dérapages spectaculaires. Certains ont été poursuivis pour fraude et blanchiment d’argent comme Edir Macedo au Brésil ou épinglés pour des scandales portant sur leur comportement. Les critiques visent aussi le recours de certains à la théologie de la prospérité (« Donnez de l’argent et Dieu vous bénira ») et aux fausses prophéties, comme le très controversé Benny Hinn, ou leurs prises de position virulentes contre l’avortement et l’homosexualité.

Mais le plus frappant dans cette galaxie est son extrême diversité et son renouvellement permanent. « Même quand elles sont des success stories, ces “églises” sont provisoires, destinées comme toute entreprise à changer, à scissionner, ou à fermer pour être remplacées par d’autres du même type, adaptées aux nouvelles données sociopsychologiques de l’époque suivante », analyse le journaliste Patrice de Plunkett, qui leur a consacré une longue enquête (1) : « Rien à voir avec l’univers catholique ou orthodoxe, qui repose sur la transmission et la durée. À chacun de montrer de quoi il est capable, y compris dans le domaine de l’entreprise religieuse. »

Pour preuve, le virage amorcé par les nouvelles générations de leaders évangéliques, davantage engagées dans le champ social que leurs aînés. Ainsi de Franklin Graham, que les télévisions montrent plus souvent arpentant les camps de réfugiés que prêchant, bible à la main, comme son père.

Les "super-pasteurs" éclipsent d’autres figures à la postérité plus durable

« Depuis 2007 monte aux États-Unis un “évangélisme de gauche” », souligne Patrice de Plunkett. Un évangélisme de proximité, également, avec l’influence croissante de centaines de milliers de pasteurs militants sud-américains et africains, très actifs localement mais moins connus mondialement.

De fait, les « super-pasteurs » ont tendance à éclipser d’autres figures évangéliques « dont la postérité théologique sera plus durable », estime Christophe Paya, professeur à la faculté de théologie protestante de Vaux-sur-Seine (Yvelines). Ainsi du Français Henri Blocher, de l’Ivoirien Tite Tiénou, de l’Anglais John Stott ou de son successeur Christopher Wright. « Ils sont moins strass et paillettes, mais ils sont ce que le mouvement évangélique peut faire de mieux. »

Céline HOYEAU

(1)  Les évangéliques à la conquête du monde, Perrin, 2009.

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”La Terre Sainte n’est pas un Disneyland à thématique religieuse”

...proteste le P. David Jaeger o.f.m. (expert des relations Eglise-Etat en Israël) dans le nouveau numéro de la revue de la Custodie franciscaine, La Terre Sainte :



<< Non, il ne s’agit pas de « monuments » nationaux ou internationaux, pas davantage d’œuvres « artistiques » ou de bâtiments « archéologiques ». Les Lieux Saints sont des lieux de prière, témoins de la foi. Cela paraît évident mais, malheureusement, cette réalité demande à être réaffirmée avec force et de manière répétée.

Presque partout dans les pays de chrétienté, on a la sensation que trop de lieux sacrés sont aujourd’hui traités comme les « restes » de ce qui fut, d’un « passé » qui donnait un sens aux magnifiques réalisations architecturales, musicales, picturales et de sculpture, les maîtres-autels, les parements, les reliquaires et les crucifix. Aujourd’hui en revanche, ils n’auraient comme finalité qu’une simple jouissance esthétique, presque comme s’ils pouvaient être comparés aux monuments de l’antiquité gréco-romaine. Parfois, dans les temples de la chrétienté, il arrive de ne pas voir un seul prêtre, mais seulement des groupes de touristes et leurs guides érudits qui parlent de styles et d’écoles, d’œuvres « authentiques » et « copiées », du roman, du gothique ou du baroque…

La tristesse dans le cœur du croyant devant ce spectacle ne peut être comparée qu’à l’expérience des messes polyphoniques exécutées non plus dans le cadre des actes de culte mais dans les salles de concert. Ou encore à l’indignation résignée d’apprendre que les églises et les monastères ne sont plus des lieux de louange et de sanctification mais des musées, propriété des États et de communes, les seuls qui peuvent se permettre de les entretenir, s’étant appropriés depuis longtemps des revenus donnés à l’Église pour leur permettre de vivre. Une Église qui n’aurait même plus le personnel consacré en nombre suffisant pour desservir ces lieux et y habiter.

Mais il ne doit pas en être ainsi en Terre Sainte. Au moins, pas en Terre Sainte. Ici, les Lieux Saints ne rappellent pas le passage d’un quelque saint local mais les grandes œuvres de Dieu, le Mystère de la Révélation lui-même. Ici, se trouvent les Lieux Saints par excellence. Ici réside l’analogatum princeps de tout lieu sacré c’est-à-dire l’espace devenu occasion de grâce salvifique. Au moins et en tous cas ici, les Lieux Saints doivent être sauvegardés dans leur identité et dans leur mission propre de témoignage et de prière.

Malheureusement, tous ne le comprennent pas ou ne veulent pas le comprendre. Et notre vigilance à nous, Frères mineurs de la Custodie de Terre Sainte, et avec nous, celle des croyants au Christ, doit être continuelle.

Ainsi, l’État israélien a-t-il prétendu classer « parc national » le saint Mont Tabor, témoin du mystère de la Transfiguration, ainsi que la zone de Capharnaüm, la ville de Pierre que Jésus voulut faire sienne. De la même manière, certains voudraient subordonner à l’UNESCO, comme s’il s’agissait de « monuments culturels », ces mêmes Lieux Saints et d’autres encore, alors même que tous sont propriété privée de l’Église, achetés au cours des siècles au prix de grands sacrifices et édifiés, gardés et desservis au prix de sacrifices tout aussi grands.

L’Église s’y oppose de manière inflexible et s’y opposera toujours. Les ressources mises à disposition par les fidèles du monde catholique dans son ensemble et le dévouement généreux des missionnaires franciscains (et pas seulement d’eux) doivent permettre à l’Église d’y pourvoir en toute indépendance. Elle dispose de tout le nécessaire afin qu’au moins ici, les Lieux Saints demeurent ce qu’ils sont : des espaces de rencontre dans le temps avec Celui qui a voulu venir habiter, Lui-aussi, notre dimension spatio-temporelle.

Ce n’est pas que nous ne voulions pas accueillir tous ceux qui désirent visiter ces Lieux consacrés par le Rédempteur de l’humanité. Bien sûr que non. Non seulement nous les accueillons à bras ouverts mais nous les invitons chaleureusement, à condition qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur ce qu’ils viennent visiter et sur Celui qu’ils viennent rencontrer. >>



La Terre Sainte

bimestriel de la Custodie de Terre Sainte

abonnements : Commissariat de Terre Sainte, 27 rue Sarrette, 75014 Paris

commtste@neuf.fr

www.terresainte.fr


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”Jésus de Nazareth”, par Joseph Ratzinger / Benoît XVI : tome 2 (éditions du Rocher)

020311_jesus_nazareth.jpg1.  Que contient ce livre ?

« Une chose me semble évidente », écrit le pape dans son avant-propos : « en deux cents ans de travail exégétique, l’interprétation historico-critique a désormais donné tout ce qu’elle avait d’essentiel à donner. Si l’exégèse biblique scientifique ne veut pas s’épuiser à rechercher sans cesse de nouvelles hypothèses, devenant théologiquement insignifiantes, elle doit franchir un pas méthodologique supplémentaire et se reconnaître de nouveau comme une discipline théologique, sans renoncer à son caractère historique. […] Le Jésus « historique », tel qu’il apparaît dans le courant principal de l’exégèse critique avec ses présupposés herméneutiques, est trop insignifiant dans son contenu pour avoir pu engager une grande efficacité historique [c. à d. pour avoir suscité le mouvement du christianisme universel] ; il est trop situé dans le passé pour rendre possible une relation personnelle avec lui. En conjuguant entre elles les deux herméneutiques dont j’ai parlé plus haut, j’ai essayé de développer un regard sur le Jésus des Évangiles et une écoute de ce qu’il nous dit susceptible de devenir rencontre et, néanmoins, dans l’écoute en communion avec les disciples de Jésus de tous les temps, de parvenir aussi à la certitude de la figure vraiment historique de Jésus.

Cette tâche fut encore plus difficile dans la deuxième partie que dans la première, car c’est dans la deuxième seulement que l’on trouve les paroles et les événements décisifs de la vie de Jésus. J’ai essayé de me tenir en dehors des controverses sur de nombreux éléments particuliers possibles, et j’ai essayé de réfléchir seulement sur les paroles et les actes essentiels de Jésus – guidé par l’herméneutique de la foi, mais en tenant compte en même temps et de manière responsable de la raison historique, nécessairement contenue dans cette même foi.

Même si, évidemment, on trouvera toujours des détails sur lesquels discuter, j’espère cependant qu’il m’a été donné de m’approcher de la figure de notre Seigneur d’une manière qui puisse être utile à tous les lecteurs qui désirent rencontrer Jésus et croire en Lui... »



Commençons par indiquer le contenu du livre :

 

Chapitre 1

Entrée à Jérusalem et purification du Temple

1.  L’entrée à Jérusalem

2.  La purification du Temple

 

Chapitre 2

Le discours eschatologique de Jésus

1. La fin du Temple

2. Le temps des païens

3. Prophétie et apocalypse dans le discours eschatologique

 

Chapitre 3

Le lavement des pieds

L’heure de Jésus

" Vous êtes purs "

Sacramentum et exemplum – don et devoir : le  "nouveau commandement"

Le mystère du traître

Deux entretiens avec Pierre

Lavement des pieds et confession des péchés

 

Chapitre 4

La Prière sacerdotale de Jésus

  1. La fête juive des Expiations comme

          arrière-plan biblique de la Prière sacerdotale

2. Quatre grands thèmes de la prière sacerdotale

" La vie éternelle c’est… "

" Consacre-les dans la vérité "

" Je leur ai fait connaître ton Nom…"

" Que tous soient un…"

 

Chapitre 5

La dernière Cène

1.  La date de la dernière Cène

2.  L’institution de l’Eucharistie

3.  La théologie des paroles de l’institution

4.  De la Cène à l’Eucharistie

du dimanche matin

 

Chapitre 6

Gethsémani

1.  En marche vers le Mont des Oliviers

2.  La prière du Seigneur

3.  La volonté de Jésus et la volonté du Père

4.  La prière de Jésus sur le Mont

des Oliviers, dans la Lettre aux Hébreux

 

Chapitre 7

Le procès à Jésus

1.  Le débat préliminaire au Sanhédrin

2.  Jésus devant le Sanhédrin

3.  Jésus devant Pilate

 

Chapitre 8

Le crucifiement et la mise au tombeau de Jésus

1.  Réflexion préliminaire : parole et événement

dans le récit de la Passion

2.  Jésus en Croix

La première parole de Jésus en Croix : " Père, pardonne-leur "

Jésus outragé

Le cri d’abandon de Jésus

Le tirage au sort des vêtements

" J’ai soif "

Les femmes près de la Croix – la Mère de Jésus

Jésus meurt sur la Croix

La mise au tombeau de Jésus

3. La mort de Jésus comme réconciliation (expiation) et salut

 

Chapitre 9

La Résurrection de Jésus d’entre les morts

1.  Ce qui est en jeu dans la Résurrection de Jésus

 

2. Les deux différents types de témoignage

de la Résurrection

2.1  La tradition sous forme de profession

La mort de Jésus

La question du tombeau vide

Le troisième jour

Les témoins

2.2  La tradition sous forme de narration

Les apparitions de Jésus à Paul

    Les apparitions de Jésus dans les Évangiles

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10/03/2011 | Lien permanent

Les médias à la remorque d'un cabinet d'avocats ?

Quand le scandale de la pédophilie de prêtres tourne au ''lawyer movie'' à relents mac-carthystes :

 

Un cabinet d'avocats de St-Paul (Minnesota), Jeff Anderson & Associates PA, a déjà gagné 60 millions de dollars avec les victimes d'infamies pédophiles commises par des prêtres ; maintenant il vise le bingo absolu, traîner Benoît XVI devant un tribunal américain. Ce qui transformerait Anderson en superpuissance judiciaire à l'échelon de la planète : ambition digne d'un lawyer movie hollywoodien.

Cet aspect des choses n'enlève rien à l'atrocité de la pédophilie de prêtres des années 1970-1980.

Mais la stratégie du cabinet Anderson consiste à relancer sans arrêt les médias, en recyclant perpétuellement les mêmes affaires (d'il y a vingt ou trente ans) comme s'il s'agissait de faits nouveaux, tout en masquant ce qui nuirait à sa démonstration : documents du Vatican dans l'affaire Murphy, ou faits judiciaires US dans l'affaire Kiesle. D'où un effet de trompe-l'oeil à travers les médias : nouveaux cas de pédophilie semblant se produire sans arrêt, Vatican présenté comme coupable, etc. « Tous les problèmes que nous avons aux Etats-Unis viennent de Rome », proclame Anderson. Le public est mis en ébullition en vue d'un grand show judiciaire (façon MacCarthy) contre l'Eglise catholique en la personne du pape. Anderson ne cache pas que ce serait l'apothéose de sa carrière d'avocat :

http://www.huffingtonpost.com/2010/03/29/jeff-anderson-one-mans-cr_n_516658.html

<< Jeff Anderson has filed thousands of lawsuits alleging sex abuse by priests and won tens of millions of dollars for his clients, but he has had a bigger goal in mind for nearly two decades. [...] He would love to question Pope Benedict XVI himself under oath. […] He found the documents [affaire Murphy] in handling one of the dozens of lawsuits he has pending against various church officials, and hopes to use them to bolster a separate federal lawsuit against the Vatican itself...>>



Des journalistes font cependant leur métier, non sans courage, en soulevant aussi cet aspect de la question.

Ce qui leur vaut de se faire incendier sur tous les tchats...

Mais au nom de quoi ce point devrait-il ne pas être abordé ? Le tumulte actuel n'est pas sans lien avec le phénomène général des class actions, qui monte depuis plus de vingt ans.  Sur les cabinets d'avocats américains, voir par exemple :


Vivre à l'américaine  :  de tribunaux en procédures, Courrier international, 14/02/2002 -  Ecole, bureau, église, Washington : les batailles d'avocats se substituent au débat moral ou politique.

Etats-Unis : enfer des entreprises, paradis des avocats, Alternatives économiques, 01/11/1998 - Procès surprenants, dommages-intérêts colossaux, un activisme encouragé par les avocats américains prélevant 30 à 40% des sommes reçues par leurs clients ; d'où leur intérêt à multiplier les plaintes.

Les milliards des avocats américains, Le Nouvel Observateur, 10/08/2000 - Ampleur du phénomène des actions en justice collectives (class actions) aux Etats-Unis, et bénéfices qu'en tirent les avocats.

Une société de procès, Etudes, 02/1998 - Multiplication des poursuites judiciaires aux Etats-Unis ; rituel des aveux et des procès...



Répétons ici ce que nous ne cessons de dire depuis le début des scandales : le crime des prêtres pédophiles est atroce, et plus encore du point de vue des catholiques croyants. Mais son instrumentalisation par la machinerie avocats-médias est une autre affaire, qui mérite examen elle aussi (à son niveau). Voir la protestation d'Ed Koch, reproduite dans notre blog avant-hier.

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Sarkozy et l’UMP errent sur les grèves

Le "mot de trop" qui fâche beaucoup de monde :

<<  "Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit !" Lors du conseil national de L'UMP, samedi à Paris, Nicolas Sarkozy n'y est pas allé par quatre chemins au moment d'illustrer son propos, selon lequel la France est "en train  de changer beaucoup plus profondément qu'on ne le croit". Cette petite phrase a provoqué l'hilarité et les applaudissements des quelque 2.000 cadres et conseillers nationaux du parti majoritaire présents à la Maison de la Mutualité (Paris).

Elle n'a pas fait rire les syndicats, qui n'ont pas tardé à réagir. Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU (fédération syndicale unitaire) a ainsi critiqué dimanche une "fanfaronnade de tribune", et suggéré au Président Sarkozy de regarder de plus près "l'état réel de la France". Gérard Aschieri voit dans cette attitude une "fuite en avant". De son côté, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a regretté que le chef de l'Etat ait prononcé "un mot de trop".  Parlant de "provocation", il a conseillé à Sarkozy d'être "plus prudent" : "Les grèves, c'est comme les sondages, ça monte et ça descend. Et en ce moment Nicolas Sarkozy est très bas dans les sondages."  Le président de la CFTC Jacques Voisin a jugé dimanche que "les propos très politiques" de Nicolas Sarkozy risquaient d'"attiser les conflits", au moment où les syndicats font, selon lui, preuve d'une "attitude très responsable" pour les éviter. Pour Maryse Dumas, l'une des secrétaires confédérales de la CGT, il s'agit d'"une opération diversion" face à l'insuccès de sa politique. Quant aux grèves "qui se dérouleraient sans qu'on les voie", Mme Dumas a jugé que Nicolas Sarkozy "ne connaît pas la réalité sociale car le nombre de grèves est très important notamment pour les salaires et car il y a eu une récente grève dans les transports, sur le RER A, avec des conséquences importantes".

Avec 33% d'opinions favorables au baromètre TNS Sofres Figaro Magazine de juillet, Nicolas Sarkozy se rapproche de son record d'impopularité atteint dans le baromètre de mai dernier avec 32% d'opinions positives. >>

 (Source : LCI).

 

 Commentaire

- Si l’UMP fréquentait les quais de gare (ce qui n’est visiblement pas le cas), elle saurait que les grèves ne passent pas inaperçues.

- Même chose à propos des grèves de salariés du privé, désespérés par les plans sociaux et les délocalisations.

- Le chanoine honoraire du Latran n’a guère le temps de lire. Suggérons tout de même à Mme Mignon et au P. Verdin (o.p.) de lui faire un copié-collé du Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise, paragraphe 304 :

 

<< La doctrine sociale reconnaît la légitimité de la grève « quand elle se présente comme un recours inévitable, sinon nécessaire, en vue d'un bénéfice proportionné »,663 après que toutes les autres modalités de dépassement du conflit se soient révélées inefficaces.664 La grève, une des conquêtes les plus difficiles de l'associationnisme syndical, peut être qualifiée de refus collectif et concerté, de la part des travailleurs, d'accomplir leurs prestations, afin d'obtenir, grâce à la pression ainsi exercée sur les employeurs, sur l'État et sur l'opinion publique, de meilleures conditions de travail et de leur situation sociale… >> [etc].

663Catéchisme de l'Église Catholique, 2435.

664Cf. Concile Œcuménique Vatican II, Const. past. Gaudium et spes, 68: AAS 58 (1966) 1089-1090; Jean-Paul II, Encycl. Laborem exercens, 20: AAS 73 (1981) 629-632; Catéchisme de l'Église Catholique, 2430. 

 

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L’évangile de la tempête - et le tambour de Brecht

Sur Matthieu 14, 22-23 :

 

 

 

 

Commentaire du P. Raniero Cantalamessa (extraits) :

 

<<  … Ce soir-là, ayant renvoyé les foules, Jésus était monté seul sur le mont pour prier […] Ce soir-là, il avait envoyé la barque au large ; maintenant [1] il a poussé l'Eglise dans l'immense mer du monde. Un vent « fort et contraire » s'était levé ; l'Eglise faisait les premières expériences de persécution. Dans cette nouvelle situation, qu'évoquait pour les chrétiens le souvenir de cette nuit ? […] Qu'à présent aussi il ordonnait aux siens d'aller vers lui « en marchant sur les eaux », c'est-à-dire en avançant parmi les vagues de ce monde, en s'appuyant uniquement sur la foi.

[…]  Combien de fois notre vie ressemble à cette barque « battue par les vagues à cause du vent contraire » : la barque en difficulté peut être notre mariage, les affaires, la santé... Le vent contraire peut être l'hostilité et l'incompréhension, les revers de fortune, la difficulté de trouver un travail ou une maison. Peut-être, au début, avons nous affronté avec courage les difficultés, décidés à ne pas perdre la foi, à avoir confiance en Dieu ; pendant quelque temps nous avons nous aussi marché « sur les eaux », c'est-à-dire en nous fiant à l'aide de Dieu. Mais ensuite, voyant l'épreuve toujours plus longue et plus dure, il nous a semblé ne pas pouvoir y arriver, perdre pied. Nous avons perdu courage.

C'est le moment de cueillir, de ressentir comme adressée à nous personnellement, la parole de Jésus à ses disciples : « Confiance ! C'est moi, n'ayez pas peur ! ». La phrase par laquelle don Abbondio, dans Les Fiancés  [2]  justifie ses propres craintes et méchancetés, est célèbre : « Qui n'a pas de courage ne peut se le donner ». C'est précisément cette conviction que nous devons abattre. Celui qui n'a pas de courage peut se le donner. De quelle manière ? Avec la foi en Dieu, la prière, en s'appuyant sur les promesses du Christ.

Certains disent que ce courage fondé sur la foi en Dieu et sur la prière est un alibi, une fuite de nos propres possibilités et responsabilités. Une façon de décharger sur Dieu nos devoirs… C'est la thèse de la célèbre œuvre de Brecht qui se déroule en Allemagne au temps de la guerre de Trente ans et qui a comme acteur une femme du peuple appelée, pour sa volonté et son esprit d'entreprise, Mère courage. Dans la nuit, les troupes impériales […] avancent vers la ville protestante de Halle pour la brûler. Près de la ville, une famille de paysans, dont Mère Courage et sa fille muette Kattrin sont les hôtes, estime ne pouvoir que prier pour sauver la ville de la ruine. Mais Kattrin  […]  se précipite plutôt sur le toit de la maison et se met à battre désespérément du tambour, jusqu'à ce qu'elle voie s'allumer les premières lumières en ville et comprenne que les habitants se sont réveillés et sont debout. Elle est tuée par les soldats, mais la ville est sauvée. La critique sous-entendue (critique marxiste classique) vise celui qui resterait les mains dans les poches en attendant que Dieu fasse tout lui-même. Mais cela n'est pas la vraie foi, ni la vraie prière, qui sont tout autre chose qu’une résignation passive. Jésus laissa les apôtres lutter contre le vent toute la nuit et faire appel à toutes leurs ressources avant d'intervenir personnellement… >>

Source : Zenit.

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[1] à l’époque de la rédaction de l’évangile.

[2]  Livre d’Alessandro Manzoni : célèbre roman historique, œuvre emblématique du romantisme italien. Version définitive 1842.  [NDB].

 

 

 

 

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10/08/2008 | Lien permanent

Copenhague : devant l'offre en trompe-l'oeil d'Obama, réactions indignées dans l'hémisphère Sud

grace akumu.jpgGrace Akumu (Kenya) et Vandana Shiva (Inde) argumentent dans le même g11165_u9301_vandana_shiva.jpgsens que Caritas in Veritate et les épiscopats catholiques (voir le dossier de Médias & Evangile,

http://www.medias-evangile.org/IMG/pdf/Mobilisation_catho_ecolo.pdf

 

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Grace Akumu (Climate network Africa) : « Les Etats-Unis essaient de détourner l'attention »


« L'Afrique meurt à cause des émissions de carbone des Etats-Unis. Le pays le plus pollueur au monde devrait prendre des engagements beaucoup plus drastiques. Une superpuissance a les moyens financiers et les ressources humaines pour vraiment changer de politique. Par comparaison, la Chine promet plus, alors que sa pollution par tête d'habitant est beaucoup plus faible. Les Américains essaient de détourner l'attention en ne cessantde mettre l'accent sur les pays émergents, alors que ce sont eux les principaux responsables. Tout comme l'Union européenne ou le Japon...

...Le Kenya a vécu directement dans sa chair les conséquences du changement de climat. Le mont Kenya, principale réserve d'eau pour le pays, a vu 95 % de sa surface glaciaire disparaître en l'espace de dix ans, et 26 rivières se sont asséchées sur la même période. Nous avons connu des rationnements en eau et en électricité pendant des mois. Les communautés pastorales ont perdu 70 % de leur bétail en raison d'une terrible sécheresse et vont perdre le reste à cause des pluies torrentielles quis 'abattent sur le pays et des inondations qui détruisent les ponts, les routes, etc...

...Nos économies sont trop pauvres pour supporter un tel fardeau. »



Vandana Shiva (Navdanya) : « Il faut qu'il y ait une régulation internationale »

«Les engagements pris à Kyoto n'ont jamais été respectés. Les émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés ont au contraire augmenté de 14% ! De plus, la proposition de Barack Obama consiste à promettre une réduction par rapport aux niveaux de 2005, non ceux de 1990. or, entre temps, les émissions des Etats-Unis ont sensiblement augmenté, donc la réduction réelle par rapport à la référence d'origine n'est finalement que de 3 % ou 4 %...

...Nous ne sommes plus dans le monde de 1992, lorsque la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a été créée. A l'époque, la notion d'économie nationale avait un sens, donc les engagements nationaux aussi. Aujourd'hui, nous sommes dans un contexte d'économie mondialisée, dans lequel les pays occidentaux poussent également les pays en développement à utiliser de plus en plus d'énergie pour leur produire des biens à prix cassés. Si une entreprise américaine délocalise sa production en Chine ou en Inde, pourquoi les émissions qui en découlent devraient-elles être comptabilisées dans ce pays, alors que les produits finis sont destinés aux Etats-Unis ? Pour que la lutte climatique soit efficace, il faut qu'il y ait une régulation non seulement au niveau national mais aussi à l'échelle internationale... » 

 Source : Libération, 27/11/09

 

Cette régulation internationale est demandée en toutes lettres par Benoît XVI dans Caritas in Veritate, au § 67 qui réclame « une véritable autorité politique mondiale ». Extrait :

« Pour le gouvernement de l'économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, pour procéder à un souhaitable désarmement intégral, pour arriver à la sécurité alimentaire et à la paix, pour assurer la protection de l'environnement et pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale. […] En l'absence de ces conditions, le droit international, malgré les grands progrès accomplis dans divers domaines, risquerait en fait d'être conditionné par les équilibres de pouvoir entre les plus puissants. Le développement intégral des peuples et la collaboration internationale exigent que soit institué un degré supérieur d'organisation à l'échelle internationale de type subsidiaire pour la gouvernance de la mondialisation... »

 

D'autre part, toutes les interventions du pape et de ses collaborateurs - ainsi que des épiscopats - à propos des changements climatiques, insistent : a) sur la vulnérabilité plus grande des pays pauvres, b) sur l'aide que leur doivent les pays riches, auteurs du système économique qui a causé la crise environnementale. Sur ces points aussi, les propos de l'Eglise catholique recoupent ceux de Grace Akumu ou Vandana Shiva.

Et il faut être très clair sur ces points : toute dérobade à leur égard (a fortiori toute négation), venant de catholiques, serait un acte de déloyauté envers le Magistère. Quant aux non-catholiques, nous leur proposons de prendre en compte cette convergence entre les positions de l'Eglise romaine et les luttes des pays pauvres pour s'assurer un avenir digne de ce nom !

 

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82 % des Français se déclarent contents de l'élection du pape François

De Benoît XVI à lui, pas de "rupture" (contrairement à ce que disent certains médias et... certains traditionalistes) :

 

Vatican II avait cherché les moyens de faire partager la foi chrétienne aux gens du monde moderne.

Paul VI avait ouvert la mise en oeuvre de ces moyens : tâche qui fut brouillée par le basculement culturel de 1968.

Après cette crise, Jean-Paul II avait "relancé" l'Eglise à l'échelon planétaire, et Benoît XVI, pape de lumière et de douleurs, avait mis en lumière de façon incomparable le noyau et les articulations essentielles de la foi (tout en nettoyant l'Eglise, héroïquement, de choses qui avaient scandalisé les contemporains.

Voici François, le pasteur venu de l'hémisphère sud. Il capitalise ce qui l'a précédé, et il aidera la nouvelle évangélisation à se déployer, dans un style à la fois typiquement jésuite (l'homélie de jeudi) et radicalement franciscain ; le "coeur intelligent" et la pauvreté, de quoi toucher les gens d'aujourd'hui. Enthousiasme des catholiques et intérêt massif des non catholiques, même en France ! Selon le premier sondage réalisé après le conclave, 82 % des Français se disent contents de l'élection du pape Bergoglio : cette réponse est déjà un signe, un appel à nous engager dans la voie ouverte le 13 mars 2013.

Signe aussi : le nom de François, comme le Poverello (apôtre d'une révolution spirituelle, donc sociale), et comme François-Xavier, le jésuite évangélisateur de l'Asie.

Il faudrait se tromper d'optique, ou avoir l'esprit déformé, pour interpréter comme un "oublions Benoît" le "vive François" qui monte des coeurs catholiques. Nous avons aimé, respecté et soutenu le pape Ratzinger dans l'intégralité de sa pensée et de son action (non pour une partie seulement de celles-ci) : aimer et respecter le pape émérite aujourd'hui, c'est donc aimer et respecter aussi sa décision de transmettre le flambeau, et la personne à laquelle l'Esprit Saint a transmis ce flambeau, par le vote de cardinaux pour lesquels la planète catholique a prié. Depuis trois jours, à mon modeste poste de commentateur professionnel, y compris lors d'émissions houleuses, je me suis efforcé de souligner qu'il n'y a pas de rupture entre l'esprit de François et l'esprit de Benoît, y compris dans les signes d'attachement donnés par François envers la forme ordinaire du rite de la messe, celle que partagent 99 % des catholiques du monde et que Benoît XVI célébrait tous les jours.

Chaque pontificat a son charisme pour discerner les priorités du moment. Celui de François aura une tonalité différente de celui de Benoît (qui, lui-même, fut différent de son fracassant prédécesseur) ? Recevons cette différence comme un don de l'Esprit Saint. Si certains développements du charisme de François déconcertent des catholiques dans l'avenir, ils remercieront le Ciel d'être déconcertés : Dieu écrit droit avec des lignes courbes. Dans l'évangile de ce samedi (Jean 7, 40-53), Jésus enseigne dans le Temple et la foule se divise à son sujet : "est-ce que le Messie peut venir de Galilée ?", ratiocinent certains. Puis "ils retournent chacun chez soi", chacun dans son enfermement... Aucun catholique ne peut s'enfermer, se scandaliser des surprises que Dieu réserve en donnant le cap à son peuple. En 2005, le cardinal Bergoglio s'était effacé devant le cardinal Ratzinger : il n'est pas interdit de penser que l'archevêque argentin avait senti que le charisme du cardinal bavarois était prioritaire dans l'ordre des urgences. En 2013, il n'est pas interdit de penser que l'heure est venue d'un élan pastoral mondial. Chaque chose vient à point nommé, et l'on doit se souvenir qu'un des derniers actes décisifs de Benoît XVI fut la création du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.

A Radio Notre-Dame ce matin, le cardinal Vingt-Trois rappelait avec le pape que le catholicisme est la diversité dans l'unité. A chacun sa place pourvu qu'il communie à la grande Eglise, Corps du Christ.

Comme disait le cardinal Lustiger : le christianisme n'est pas sur sa fin, il ne fait que commencer.

 

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Face à Monsanto, mobilisation en Europe

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appel d'Avaaz :

 

<< C'est inouï, Monsanto & Co ne lâchent pas l'affaire. Ces entreprises biotech âpres au gain ont trouvé le moyen de "posséder" ce qui nous appartient -- notre alimentation ! Ils essaient de breveter nos fruits et légumes de tous les jours comme les concombres, les brocolis et les melons, forçant les agriculteurs à les payer au risque d'être poursuivis en justice.

Mais nous pouvons les empêcher d'acheter Mère Nature. Les firmes comme Monsanto profitent des lacunes de la loi européenne: il suffirait donc de combler ces lacunes avant qu'elles ne créent un dangereux précédent au niveau mondial. A ces fins, nous avons besoin que des pays clés comme l'Allemagne, la France et les Pays-Bas -- où la contestation monte déjà -- appellent à un vote pour stopper les desseins de Monsanto. La communauté d'Avaaz a déjà renversé des votes, et nous pouvons à nouveau y parvenir.

De nombreux agriculteurs et politiciens s'y opposent déjà -- ne reste que le pouvoir citoyen pour obtenir de ces pays qu'ils empêchent Monsanto de faire main basse sur notre nourriture. Signez et faites signer vos proches pour lancer le plus grand appel de défense de l'alimentation de l'histoire:

http://www.avaaz.org/fr/monsanto_contre_mere_nature/?bQrgPab&v=23921

Une fois que le brevet existe dans un pays, les accords commerciaux et les négociations respectent aussi ce brevet. Cela explique comment ces brevets alimentaires changent totalement la façon dont notre chaîne alimentaire fonctionne: pendant des milliers d'années, les fermiers pouvaient choisir leurs semences sans se soucier d’être poursuivis pour atteinte aux droits de propriété intellectuelle. Désormais, les entreprises lancent des campagnes juridiques à coups de millions de dollars pour acheter des brevets sur nos fruits et légumes de tous les jours, forçant les agriculteurs à verser des redevances exorbitantes. Monsanto & Co. prétendent que les brevets favorisent l'innovation – alors qu’en fait ils sont en train de monopoliser notre alimentation.

Par chance, le Bureau européen des brevets est contrôlé par 38 États membres qui, avec leur voix, peuvent faire capoter ces brevets nocifs. Même le Parlement européen s’est opposé publiquement à ces types de brevets. Aujourd’hui, un énorme tollé citoyen pourrait faire interdire le brevetage de notre nourriture… pour de bon.

La situation est déjà calamiteuse -- à elle seule, Monsanto détient 36% des tomates, 32% des poivrons et 49% des choux-fleurs, sur les variétés enregistrées à l'UE. Mais avec une modification simple de la réglementation, nous pourrions protéger notre nourriture, nos agriculteurs et notre planète de la prise de pouvoir des multinationales -- tout est entre nos mains:

http://www.avaaz.org/fr/monsanto_contre_mere_nature/?bQrgPab&v=23921

La communauté d’Avaaz n'a jamais eu peur de tenir tête à des multinationales puissantes, de repousser la mafia de Rupert Murdoch, où d’empêcher des fournisseurs d'accès de faire main-basse sur notre Internet. Maintenant il est temps de défendre notre chaine alimentaire contre cette prise de contrôle.

Avec espoir et détermination,

Jeremy, Michelle, Oli, Dalia, Pascal, Ricken, Diego et toute l’équipe d’Avaaz >>


POUR EN SAVOIR PLUS :

Les députés UE veulent exempter de brevet les végétaux et animaux issus de procédés classiques :
http://www.europarl.europa.eu/news/fr/pressroom/content/20120509IPR44733/html/Conventionally-bred-plants-or-animals-should-be-exempt-from-patents-say-MEPs

Le président de l’Office européen des brevets donne le feu vert aux brevets sur les plantes et les animaux :
http://www.no-patents-on-seeds.org/sites/default/files/news/1303_epo_feuvert_fr_korr.pdf

Le monde selon Monsanto (documentaire, ARTE)
http://tinyurl.com/cksnndx

Le Parlement européen veut réduire le nombre des brevets sur les semences (Novethic) :
http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,environnement,gestion_des_ressources_naturelles,le_parlement_europeen_veut_reduire_nombre_brevets_semences.jsp

Le Monsanto act met les OGM au-dessus de la loi aux Etats-Unis (Le Monde) :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/04/05/comment-monsanto-a-mis-les-ogm-au-dessus-de-la-loi-aux-etats-unis_3154615_3244.html

 

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Cameron fait le forcing* sur le gaz de schiste...

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...contre l'avis des Britanniques :

  

 

Le gouvernement Cameron l'avait annoncé le 12 août : les procédures d'autorisation de forages de gaz de schiste par fracturation hydraulique seront désormais accélérées. Le 18 août, il a accordé 27 licences d'exploration supplémentaires, sur 2700 km2 situés principalement dans le nord de l'Angleterre ; il va en accorder 132 autres d'ici la fin de l'année.

Seule méthode d'extraction existante, la fracturation hydraulique est universellement dénoncée comme dangereuse pour les nappes phréatiques et le sous-sol en général : témoin les secousses sismiques déclenchées en 2011 près de Blackpool par les forages du pétrogazier Cuadrilla.

Les collectivités locales anglaises rechignaient donc à accorder leur propre autorisation (nécessaire en plus des licences gouvernementales) : fin juin encore, le Lancashire a rejeté une nouvelle demande de forage de Cuadrilla.

Mais M. Cameron veut désormais passer en force : il dessaisira les collectivités locales si elles mettent « plus de quatre mois » à donner leur feu vert ! Forcer les Britanniques à accepter le gaz de schiste « n'est pas négociable », déclare le sous-secrétaire d'Etat à l'Energie... On voit que les ultralibéraux cessent d'être les adversaires de « l'étatisme » quand il s'agit de servir les profits des multinationales.

Downing Street accorde en effet à tour de bras ses licences au secteur pétrochimique : par exemple  au groupe 'britannique' Ineos, basé en Suisse « pour raisons fiscales »**, ou aux deux géants 'français' Total et Engie (faux prénom anglophone qui est le nouveau pseudo de GDF Suez).

Les futurs sujets de l'écolo Charles  refusent de se laisser faire. En 2013, ils s'étaient déjà soulevés contre Cuadrilla pour sauver la région de Balcombe***, joli coin de verdure dans le sud de l'Angleterre (ce Mid-Sussex de carte postale qui a inspiré naguère la série Inspecteur Barnaby) ; on vit alors se réaliser, face à la police, une alliance inédite entre zadistes british et conservateurs... encore plus british. Aujourd'hui la menace vise le nord du pays, région pauvre donc sans défense aux yeux du gouvernement ! Alors que, selon  les géologues, les chiffres des pétrogaziers  (ces fantasmatiques « 38 000 milliards de mètres cubes » qui dormiraient dans le sous-sol du Bowland) sont de la pure propagande...

La colère contre M. Cameron monte vers l'ébullition : selon Le Monde, les opposants au gaz de schiste sont passés de 29 % à 43 % en dix-huit mois. Ils n'aiment pas qu'on leur force la main, et ils ont lu les études révélant les nuisances du gaz de schiste et son mirage socio-économique... L'étendard de la révolte est levé : les associations de défense des campagnes annoncent « des centaines de batailles à travers le pays ».

Soutenons-les ! La défaite de M. Cameron sera également celle de M. Valls, de M. Sarkozy et de toute une classe politique française acquise au gaz de schiste. Seule la mobilisation populaire peut les faire réfléchir.

 

 _______________

* « Dans le domaine de la vente, le forcing décrit une pratique peu scrupuleuse qui consiste à faire pression sur une personne pour lui imposer de façon plus ou moins agressive l'achat d'un produit ou d'un service. »

** Détail significatif, quand on sait que M. Cameron se pose en grand défiscalisateur et invite nos patrons à venir s'installer au Royaume-Uni pour fuir la fiscalité française...

*** Notre blog : taper Balcombe dans la fenêtre RECHERCHER.

 

 

Le Bowland : bientôt des centaines de forages ? 

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2013 : la police de M. Cameron contre les opposants au gaz de schiste. Quand les libéraux cessent de dire que "l'adversaire c'est l'Etat"...

gaz de schiste

 

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