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Gaz de schiste = gaz de Lacq ? mais non !

...Rocard a désinformé Fillon, qui a désinformé les Français :

 

Dans Le Monde (10/11), Michel Rocard réclamait la mise en exploitation du gaz de schiste sur le territoire français – avec cet argument qui a séduit le lecteur bien-pensant : « Quand on sait que le gaz de Lacq était extrait par fracturation hydraulique sans dégâts sur place, on s'interroge... »

François Fillon a emboîté le pas (13/11) : « Comme Michel Rocard – décidément l'un des esprits les plus éclairés du pays – l'a dit : le gaz de Lacq était extrait par fracturation hydraulique et ça ne faisait de peine à personne... »

Outre l'inadéquation de la formule « ça ne faisait de peine à personne » (et outre le fait que l'exploitation du gaz de schiste fut repoussée par… Fillon lui-même, sur l'ordre de Nicolas Sarkozy), l'information sur Lacq est mensongère.

Le Monde (quoique dirigé désormais par des inconditionnels du gaz de schiste) a eu l'honnêteté de vérifier. Il fait la mise au point dans son numéro du 16/11 : « Pour exploiter Lacq, découvert en 1951, l'industrie française a réalisé de belles prouesses techniques... En revanche, de fracturation hydraulique, il ne fut pas question, car "comme tous les gisements de la région Aquitaine, Lacq est naturellement fracturé", explique un chercheur de l'université de Pau... Un constat confirmé par Nicolas Terraz, directeur général de Total Exploration-Production France... »

Fillon emporté par son zèle, a donc proclamé de travers que la fracturation hydraulique ne pose aucun problème. Total n'en espérait pas tant de sa part !

Quand à Rocard, d'où a-t-il tiré son affirmation fausse ? Serait-il victime, comme certains universitaires, d'étudiants désinvoltes qui auraient travaillé pour lui et dont il aurait signé les conclusions sans les faire vérifier ? On se refuse à croire à une telle naïveté, de la part de « l'un des esprits les plus éclairés du pays ».

 

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16/11/2012 | Lien permanent

France : demain le gaz de schiste ?

 gaz de schiste

On l'entend déjà siffler dans les journaux :



Les grandes manoeuvres pour autoriser l'extraction du gaz de schiste commencent.

Le ministre du productivisme Arnaud Montebourg parle de « regarder le dossier sans l'ouvrir ». (Pas besoin d'examiner ce qu'on approuve d'avance).

Dans Le Monde, qui est à Hollande-Ayrault ce que Le Figaro était à Sarkozy-Fillon, l'éditorial daté du 26 juillet est un appel au schiste (à peine voilé). Il nous assène que :

- certes le sous-sol européen est moins bien pourvu que l'Amérique, mais « faut-il vraiment, a priori, renoncer à cette ressource ? » ;

- grâce au gaz de schiste, « les Etats-Unis sont peut-être à la veille d'une nouvelle phase de croissance » ;

- le boom du gaz de schiste se fait « au grand dam des défenseurs de l'environnement », mais c'est le prix à payer pour être « à l'aube d'une période faste » ;

- donc l'Europe « n'échappera pas à ce débat » : « c'est celui d'une certaine confiance dans le progrès technologique, celui qui a accompagné la révolution industrielle ».

Pour pétrifier la question, Le Monde exhume aussi le fantôme du Goulag  : les Etats de l'UE qui veulent le gaz de schiste sont, dit-il, « ceux qui se sont libérés du joug soviétique en 1989 »... L'édito n'ose pas dire que renoncer au schiste nous ramènerait aux heures sombres de notre histoire, mais on sent que l'argument n'est pas loin. Il a d'ailleurs été préparé par un petit pamphlet universitaire paru en mars : L'écologie politique, une vision du monde réactionnaire ?*


Le reportage du Monde à Fort Worth (Texas)

 

gaz de schiste



Shelly, la pitbull-mom qui a découvert que le gaz de schiste est bon pour les tartes aux pommes. Ami lecteur, l'IPAA (Independent petroleum association of America) se cache sur cette photo : sauras-tu la découvrir ?

 


Le même numéro du Monde publie un reportage à Fort Worth, « capitale mondiale du gaz de schiste ». Cet article nous assure que :

- les puits de gaz consomment beaucoup moins d'eau que les terrains de golf ;

- ils « se fondent dans l'environnement » ;

- une « mère de famille » de Pennsylvanie ** a réalisé un film de «contre-enquête» d'où il ressort que le film-enquête Gasland (de Josh Fox) est fait de « mensonges » ;

- l'extraction de gaz de schiste est « encadrée » par un monceau de lois fidèles au principe de précaution ;

- le risque de contamination des nappes phréatiques est « réduit à l'extrême » (c'est un directeur de forage qui nous l'assure, donc on peut le croire) ;

- les gens sont pour le gaz de schiste : « de 66 % à 77 % des sondés » approuvent l'extraction ! Et « plus on est proche des puits, plus le taux est élevé***» : c'est la vice-présidente de Chesapeake Energy Texas qui nous le dit, donc elle aussi on peut la croire...

 

Moralité :

une boutade de ministre ?

un prélude dans Le Monde ?

attendons la suite.

M. de Margerie frise ses moustaches.


 

 

gaz de schiste

 

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* L'auteur enseigne dans une université catholique française (tiens donc...). Dénué d'informations sérieuses, ce livre de théoricien n'est qu'un surgonflage de l'écolophobie de droite.

** Cette pitbull mom se nomme Shelly. Son film a été financé par l'industrie gazière. Pour en savoir plus : http://www.terraeco.net/Truthland-le-film-comique-qui-veut,44397.html

*** Là (tout de même), le reporter observe que « les propriétaires louent le terrain et engrangent des royalties » : ce qui explique leur enthousiasme dans les sondages.

 

 

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Gaz de schiste : ça tourne mal

Mauvais signaux des scientifiques : à lire  ici


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05/01/2013 | Lien permanent

Gaz de schiste : ils vont jouer sur les mots

 On ne dira plus "fracturation hydraulique"

mais "massage de la roche" !

à lire  ici


gaz de schiste

 

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Cameron fait le forcing* sur le gaz de schiste...

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...contre l'avis des Britanniques :

  

 

Le gouvernement Cameron l'avait annoncé le 12 août : les procédures d'autorisation de forages de gaz de schiste par fracturation hydraulique seront désormais accélérées. Le 18 août, il a accordé 27 licences d'exploration supplémentaires, sur 2700 km2 situés principalement dans le nord de l'Angleterre ; il va en accorder 132 autres d'ici la fin de l'année.

Seule méthode d'extraction existante, la fracturation hydraulique est universellement dénoncée comme dangereuse pour les nappes phréatiques et le sous-sol en général : témoin les secousses sismiques déclenchées en 2011 près de Blackpool par les forages du pétrogazier Cuadrilla.

Les collectivités locales anglaises rechignaient donc à accorder leur propre autorisation (nécessaire en plus des licences gouvernementales) : fin juin encore, le Lancashire a rejeté une nouvelle demande de forage de Cuadrilla.

Mais M. Cameron veut désormais passer en force : il dessaisira les collectivités locales si elles mettent « plus de quatre mois » à donner leur feu vert ! Forcer les Britanniques à accepter le gaz de schiste « n'est pas négociable », déclare le sous-secrétaire d'Etat à l'Energie... On voit que les ultralibéraux cessent d'être les adversaires de « l'étatisme » quand il s'agit de servir les profits des multinationales.

Downing Street accorde en effet à tour de bras ses licences au secteur pétrochimique : par exemple  au groupe 'britannique' Ineos, basé en Suisse « pour raisons fiscales »**, ou aux deux géants 'français' Total et Engie (faux prénom anglophone qui est le nouveau pseudo de GDF Suez).

Les futurs sujets de l'écolo Charles  refusent de se laisser faire. En 2013, ils s'étaient déjà soulevés contre Cuadrilla pour sauver la région de Balcombe***, joli coin de verdure dans le sud de l'Angleterre (ce Mid-Sussex de carte postale qui a inspiré naguère la série Inspecteur Barnaby) ; on vit alors se réaliser, face à la police, une alliance inédite entre zadistes british et conservateurs... encore plus british. Aujourd'hui la menace vise le nord du pays, région pauvre donc sans défense aux yeux du gouvernement ! Alors que, selon  les géologues, les chiffres des pétrogaziers  (ces fantasmatiques « 38 000 milliards de mètres cubes » qui dormiraient dans le sous-sol du Bowland) sont de la pure propagande...

La colère contre M. Cameron monte vers l'ébullition : selon Le Monde, les opposants au gaz de schiste sont passés de 29 % à 43 % en dix-huit mois. Ils n'aiment pas qu'on leur force la main, et ils ont lu les études révélant les nuisances du gaz de schiste et son mirage socio-économique... L'étendard de la révolte est levé : les associations de défense des campagnes annoncent « des centaines de batailles à travers le pays ».

Soutenons-les ! La défaite de M. Cameron sera également celle de M. Valls, de M. Sarkozy et de toute une classe politique française acquise au gaz de schiste. Seule la mobilisation populaire peut les faire réfléchir.

 

 _______________

* « Dans le domaine de la vente, le forcing décrit une pratique peu scrupuleuse qui consiste à faire pression sur une personne pour lui imposer de façon plus ou moins agressive l'achat d'un produit ou d'un service. »

** Détail significatif, quand on sait que M. Cameron se pose en grand défiscalisateur et invite nos patrons à venir s'installer au Royaume-Uni pour fuir la fiscalité française...

*** Notre blog : taper Balcombe dans la fenêtre RECHERCHER.

 

 

Le Bowland : bientôt des centaines de forages ? 

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2013 : la police de M. Cameron contre les opposants au gaz de schiste. Quand les libéraux cessent de dire que "l'adversaire c'est l'Etat"...

gaz de schiste

 

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Le gaz de schiste recule en Europe

Dossier dans La Croix : ici

 

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02/03/2015 | Lien permanent

Contre les forages de gaz de schiste en France !

gasland-sm.jpgQui est le partenaire de la firme

de forage américaine Hess ?

La firme Toreador, codirigée par...

le frère de Patrick Balkany :

 

< Gasland, le film à voir. Sortie le 6 avril.

 

 

« L'environnement ça commence à bien faire », disait le président de la République. On apprend aujourd'hui que son ami Patrick Balkany a un frère prénommé Julien, qui copréside une firme nommée Toreador, alliée à la firme américaine Hess, et que l'une et l'autre sont parmi les quatre bénéficiaires du permis de prospection du gaz de schiste sur le territoire français [notre note du 26/02]. Permis octroyé par le gouvernement (en l'occurrence le vaseux Borloo) il y a un an...

Des dizaines de sociétés, souvent américaines, ont à leur tour déposé des demandes d'autorisation.

Les techniques d'extraction du gaz de schiste par séismes artificiels (« fracturation hydraulique ») sont redoutables pour l'environnement et pour la santé humaine : http://app.owni.fr/gaz

Voir à ce sujet le docu Gasland sur les dégâts aux Etats-Unis : le film sort en salles le 6 avril. Un extrait en est visible sur Latelelibre.fr.

Or les forages vont commencer très vite si le gouvernement rétablit son feu vert – feu revenu provisoirement à l'orange sous la pression des protestations. (NKM, la grande écologiste, s'en occupera dès qu'elle aura fini de punir les anti-OGM).

L'inquiétude est telle qu'elle se manifeste dans tous les partis, du Front de gauche au Front national en passant par l'UMP et le PS. Des manifestations et des collectifs locaux s'organisent un peu partout, et déboucheront en août sur un rassemblement international au Larzac. Dans les réunions, qui drainent des centaines de personnes, prennent la parole des hydrogéologues qui expliquent le danger de cette exploitation ; et des économistes, qui montrent l'absurdité de pomper (à n'importe quel prix matériel et humain) la dernière goutte d'énergie fossile, au lieu de changer de modèle économique.

 

Sur la nocivité de l'extraction du gaz de schiste :

http://www.deleaudanslegaz.com

http://www.petitions24.net/gaz_de_schiste__non_merci



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Pic de pétrole malgré le gaz de schiste ?

http://leseconoclastes.fr/2015/05/le-debut-de-la-fin-de-la-revolution-du-petrole-de-schiste/

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A en croire les derniers chiffres publiés par l’EIA (US Energy Information Agency)...

 

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21/05/2015 | Lien permanent

Le gaz de schiste US ne tient pas ses promesses

L'analyse d'Aurélien Saussey (économiste à l'OFCE) :

 

 

Extraits (Le Monde Economie & Entreprise, 25/05) :

 

<< Le prix du gaz augmente de nouveau aux Etats-Unis. Depuis 2008, la fameuse révolution des gaz de schiste avait provoqué une chute sans précédent du prix du gaz américain […] Pourtant, depuis la fin de l'année 2013, cette chute semble enrayée. Les prix sont restés supérieurs à 5 dollars/MBTU en moyenne hebdomadaire, de la fin du mois de janvier au début du mois de mars. Ils sont même restés quatre semaines durant au-dessus de 6 dollars. Du jamais-vu depuis 2008. Le gaz très bon marché constitue pourtant un pilier essentiel de la révolution énergétique américaine. Plus que les larges volumes produits, c'est son faible prix qui alimente les espoirs de relocalisation de l'industrie pétrochimique sur le territoire américain.[…] S'ils ne parvenaient plus à faire baisser les prix, les gaz de schiste perdraient de leur caractère "révolutionnaire".

La dureté de cet hiver ne suffit pas à expliquer entièrement l'ampleur de la remontée des prix. L'évolution des stocks révèle elle aussi un regain de tension plus profond sur les marchés gaziers américains. Le volume de gaz stocké au terme de la saison hivernale est à son plus bas depuis plus de cinq ans, ce qui marque une importante rupture de tendance car il n'avait cessé d'augmenter depuis 2005. […]

L'ampleur du mouvement haussier survenu cet hiver, combinée aux retraits de stocks très importants observés ces trois derniers mois, trahit un regain de tension sur les marchés gaziers américains qui dépasse la simple conjoncture hivernale. La production de gaz naturel, qui avait crû plus rapidement que la consommation de 2008 à 2012 (+ 3,6 % contre + 2,3 % par an), a augmenté en 2013 au même rythme que celle-ci (+ 2 %). Ce début d'année marque donc aussi la fin de la phase de surproduction, principale cause de la baisse des prix depuis 2008.

L'Energy Modelling Forum de l'université Stanford prévenait déjà, en septembre 2013, que les prix du gaz américain observés ces dernières années n'étaient pas soutenables, et qu'une nouvelle période haussière était à prévoir après 2015. Si le rythme de progression de la consommation a bien rejoint celui de la production, cette correction pourrait intervenir plus tôt, mettant fin prématurément à l'ère du gaz très bon marché. Il serait alors plus difficile pour les Etats-Unis de devenir exportateur net de gaz. Surtout, les bénéfices macroéconomiques associés en seraient alors grandement réduits. Autant de promesses que la révolution des gaz de schiste pourrait s'avérer incapable de tenir>>

  

 

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Le gaz de schiste est économiquement ”une arnaque”

...constate le rapport de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri-Sciences Po) :

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<< Il n'y a pas de miracle économique et écologique à attendre en Europe de la production de gaz de schiste […] : c'est la conclusion de cette étude publiée le 12 février. Elle a été présentée jeudi au Parlement européen, à Bruxelles, deux semaines après le feu vert donné par la Commission à l'exploitation de ces hydrocarbures « de roche mère » présents dans  plusieurs pays, dont la France […]

1. [Aux Etats-Unis, les gaz de schiste n'ont pas entraîné] de bouleversements économiques en profondeur [...: leur impact a été « très sectoriel », la forte baisse du prix du gaz donnant un avantage compétitif à quelques secteurs, comme la pétrochimie, mais qui ne pèsent que 1,2 % du produit intérieur brut (PIB) américain, selon l'Iddri. Les exportations de ces secteurs « gazo-intensifs » sont certes passées de 10,5 milliards de dollars en 2006 à 27,5 milliards en 2012, mais [...] « il n'y a aucune évidence que les shale gas ont conduit à une véritable renaissance de l'industrie manufacturière », tranche l'étude.

Au total, l'impact sur le PIB américain ne serait que de 0,84 % entre 2012 et 2035, soit une contribution annuelle ridicule (0,04 %) « à comparer avec un taux de croissance réel annuel de 1,4 % ». Entre 2007 et 2012 où la production de gaz de schiste s'est envolée, le stimulus des pétroles et des gaz de schiste a été de 0,88 %, note l'étude, qui ajoute que cette estimation est « optimiste ». […] L'effondrement des prix depuis le pic de 2008 n'a guère profité aux Américains, dont les tarifs de l'électricité continuent d'augmenter.

2. S'il n'y a pas eu de miracle outre-Atlantique, il y en aura encore moins en Europe. [...] « Un scénario médian indique que l'UE pourrait produire plusieurs dizaines de milliards de mètres cubes en 2030-2035, soit 3-10 % de la consommation », précise l'Iddri. Cela ne réduira ni les importations de gaz de Russie, d'Algérie ou du Qatar (54 % de la demande européenne), ni les prix des combustibles fossiles, qui « resteront largement déterminés par les marchés internationaux », prévient l'étude. [...] Mieux vaut donc que l'Europe développe des politiques d'efficacité énergétique, d'innovation et des sources d'énergie faible en carbone, plaident les auteurs.

[…] « Les retombées pour les consommateurs et l'économie américaine sont bien maigres pour 500 000 puits forés ces dernières années. Par ailleurs, la baisse des prix du gaz ne bénéficie pas aux consommateurs mais seulement aux industries intensives en énergie. » Bref, […] il faut en finir avec « une arnaque énergétique et économique ».

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/14/en-europe-pas-de-miracle-economique-a-attendre-des-gaz-de-schiste_4366979_3244.html

 

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