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Rechercher : armées privées

USA : le ”combat pour l'eau” des Sioux du Nord-Dakota

...face au lobby pétrolier, à l'armée qui le sert et à son agent Trump ! Ecouter (Radio Vatican) l'interview d'Etienne Marchadier :  

http://fr.radiovaticana.va/news/2017/02/28/la_fin_du_combat_des_am%C3%A9rindiens_contre_un_pipeline_sur_leurs_terres/1295469

 https://www.anne-goyer.com/water-protectors

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28/02/2017 | Lien permanent

L'entretien-choc de Mgr Jeanbart (archevêque d'Alep)

 syrie,catholiques,pape françois

►"La France n'aurait jamais du soutenir la rébellion armée..."  ►"Ramener des musulmans au Vatican a été une bonne chose..."  http://fr.aleteia.org/2016/04/28/le-grand-entretien-mgr-jean-clement-jeanbart-la-france-naurait-jamais-du-soutenir-la-rebellion-syrienne/

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02/05/2016 | Lien permanent

De Gaulle et l'invasion de l'anglais dans le français

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Cette lettre signée Charles de Gaulle circule actuellement sur les réseaux sociaux. À première lecture on applaudit : nostalgie d'une époque où l'Elysée refusait que la haute armée s'inféode à Washington. Mais les réseaux sociaux diffusent beaucoup de documents fabriqués ; la lettre est-elle authentique ? Sinon elle pourrait l'être, et de toute manière le sujet mérite réflexion... 

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Benoît XVI : sa ”mauvaise image” commence en 1986, avec l'affaire de la théologie de la libération

...mais cette affaire est un trompe l'oeil :

 

  

La « mauvaise image médiatique » de Joseph Ratzinger date de 1986 : l'affaire des théologies de la libération. Et ce fut un trompe-l'oeil.

Lorsque Jean-Paul II décida de crosser le christo-marxisme (un castrisme sous vocabulaire chrétien : idéologie de théologiens européens puis latino-américains), la rumeur attribua cette sévérité au préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Première inexactitude ! Car le pape Wojtyla avait une idée personnelle et précise du problème, comme on le vit lors de sa visite à Managua... On affirma ensuite que la « condamnation romaine de la théologie de la libération » avait poussé hors de l'Eglise des milliers de simples fidèles, notamment amérindiens : deuxième erreur ! car le flux de départ vers les communautés protestantes vint, au contraire, de la frustration de ces fidèles devant le desséchement spirituel imposé dans des paroisses par le christo-marxisme.

Mais ces deux erreurs ne furent pas vues par les médias européens... Il eût fallu que les catholiques d'ici parlent nettement. Or ce ne fut pas le cas. Certains d'entre eux soutenaient le christo-marxisme, au nom du « social ». D'autres applaudissaient Rome d'avoir sévi contre la théologie de la libération : mais leur enthousiasme excessif sonnait le fêlé, car leur coeur était du côté des oligarchies sud-américaines ; ce qu'ils voulaient, c'était le rejet du social sous toutes ses formes au nom du libéralisme.

Si les catholiques eux-mêmes parlaient faux sur ces questions, comment les médias auraient-ils pu y voir clair ?

Il aurait fallu qu'ils ouvrent le document Ratzinger de 1986 : Instruction sur la liberté chrétienne et la libération. Le fameux texte qualifié de « condamnation » ! Accusé (par les christo-marxistes) de « faire le jeu des possédants » et de « trahir les luttes des pauvres », ce document ne faisait aucunement ce jeu, et ne trahissait personne. Au contraire : tout son dernier chapitre, intitulé La doctrine sociale de l'Eglise : pour une praxis chrétienne de la libération, mettait les choses au point. En voici des extraits :


<< Essentiellement orienté vers l'action, [l'enseignement social de l'Eglise] se développe en fonction des circonstances changeantes de l'histoire... Loin de constituer un système clos, il demeure constamment ouvert aux questions nouvelles qui ne cessent de se présenter ; il requiert la contribution de tous les charismes, expériences et compétences. Experte en humanité, l'Eglise offre par sa doctrine sociale un ensemble de principes de réflexion et de critères de jugement et aussi de directives d'action pour que les changements en profondeur que réclament les situations de misère et d'injustice soient accomplis, et cela d'une manière qui serve le vrai bien des hommes.


L'Eglise n'hésite pas à dénoncer les situations de vie qui portent atteinte à la dignité et à la liberté de l'homme. Ces critères permettent aussi de juger la valeur des structures. Celles-ci sont l'ensemble des institutions et des pratiques que les hommes trouvent déjà existantes ou créent, au plan national ou international, et qui orientent ou organisent la vie économique, sociale et politique. En soi nécessaires, elles tendent souvent à se figer et à se durcir en mécanismes relativement indépendants de la volonté humaine, paralysant par là ou pervertissant le développement social, et engendrant l'injustice...


La priorité reconnue à la liberté et à la conversion du coeur n'élimine nullement la nécessité d'un changement des structures injustes. Il est donc pleinement légitime que ceux qui souffrent de l'oppression de la part des détenteurs de la richesse ou du pouvoir politique, agissent, par des moyens moralement licites, pour obtenir des structures et des institutions dans lesquelles leurs droits soient vraiment respectés... >>


Rappelant la condamnation par l'Eglise des idéologies de violence totalitaire, et l'impératif de « moralité des moyens », le cardinal Ratzinger ajoute, citant l'encyclique de Paul VI Populorum progressio :


<< Ces principes doivent être spécialement appliqués dans le cas extrême deu recours à la lutte armée, indiquée par le Magistère comme l'ultime remède pour mettre fin à une « tyrannie évidente et prolongée qui porterait gravement atteinte aux droits fondamentaux de la personne et nuirait dangereusement au bien commun d'un pays ». Toutefois, l'application concrète de ce moyen ne peut être envisagée qu'après une analyse très rigoureuse de la situation. En effet, à cause du développement continuel des techniques employées et de la croissante gravité des dangers impliqués dans le recours à la violence, ce qu'on appelle « résistance passive » ouvre une voie plus conforme aux principes moraux et non moins prometteuse de succès. >>


<< ...La fin directe de cette réflexion en profondeur est l'élaboration et la ise en route de programmes d'action audacieux en vue de la libération socio-économique de millions d'hommes et de femmes dont la situation d'oppression économique, sociale et politique est intolérable... >>


Les dernières pages du document préfigurent l'encyclique Caritas in Veritate avec vingt-trois ans d'avance :


<< Une telle culture du travail reconnaîtra que la personne du travailleur est principe, sujet et fin de l'activité laborieuse. Elle affirmera la priorité du travail sur le capital et la destination universelle des biens matériels. […] Le salaire ne peut être perçu comme une simple marchandise […] La priorité du travail sur le capital fait un devoir de justice aux entrepreneurs de considérer le bien des travailleurs avant l'augmentation des profits. Ils ont l'obligation morale, dans les investissements, de viser d'abord le bien commun. Celui-ci exige que l'on recherche par priorité la consolidation ou la création de nouveaux postes de travail, dans la production de biens réellement utiles. Le droit à la propriété privée n'est pas concevable sans devoirs à l'égard du bien commun. Il est subordonné au principe supérieur de la destination universelle des biens. Cette doctrine doit inspirer des réformes avant qu'il ne soit trop tard... >>


<< De la participation à la vie sociale et politique, personne ne peut être exclu pour motif de sexe, de race, de couleur, de condition sociale, de langue ou de religion. Le maintien du peuple en marge de la vie culturelle, sociale et politique constitue dans beaucoup de nations une des injustices les plus criantes de notre temps... Quand les autorités politiques règlent l'exercice des libertés, elles ne sauraient prendre prétexte des exigences de l'ordre public et de la sécurité pour limiter systématiquement ces libertés. Ni le prétendu principe de la « sécurité nationale », ni une vision restrictivement économique... ne sauraient prévaloir sur la valeur de la liberté et de ses droits. >>


Certes, ce document condamnait le christo-marxisme – puisqu'il s'agissait d'une aliénation du christianisme à une idéologie séculière.

Mais il indiquait que : a) toute aliénation du christianisme à toute idéologie séculière (de droite autant que de gauche) doit être rejetée ; b) une théologie de la libération purement chrétienne est souhaitable pour inspirer les luttes légitimes, dans les situations d'injustice structurelle.


Voilà ce que disait réellement Joseph Ratzinger, dans ce document de 1986 ! C'est très loin de ce que prétendit alors le triple chorus des médias, des catholiques de gauche (précurseurs des réseaux soi-disant « critiques » en 2010), et des catholiques de droite (disant les mêmes faussetés que ceux de gauche mais en sens inverse). Nauséabonde confusion. En sommes-nous sortis aujourd'hui ?

 

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L'atrocité de Newtown : un effet du pseudo-droit aux armes à feu, dogme de la religion américaine

Plus de 31 000 morts par an aux Etats-Unis à cause du marché libre des armes à feu ! Un commerce injustifiable, sinon par la mythologie du "2e amendement"qui masque un business assassin :

 états-unis

Bushmaster M4 : armement libéral d'un Américain de 20 ans.




Pour la seule année 2012 aux Etats-Unis, voilà le huitième carnage commis par un individu mué en tueur grâce au libre marché des armes à feu.

Une arme automatique coûte moins de 50 dollars dans les magasins US. En 2011, le tueur du cinéma d'Aurora (13 morts), James Holmes, 24 ans, avait acheté chez Bass Pro Shops quatre armes : un fusil d’assaut, un fusil à pompe et deux pistolets, plus 6 000 balles et cartouches acquises par l'internet. Même consumérisme chez le jeune assassin de six étudiants en 2008, chez l'étudiant virginien assassin de 33 personnes en 2007, chez l'ado assassin de sept camarades en 2005, chez les deux jeunes tueurs du lycée de Columbine (13 morts) en 1999... Chaque année, selon les statistiques fédérales, plus de 31 500 Américains (enfants compris) sont tués par balles et plus de 100 000 sont blessés. Un taux d'homicides supérieur de 250 % à celui de la France...

Rappelons aussi que Paul Ryan, ex-vice-candidat de la droite républicaine à la Maison Blanche, est un partisan intraitable du libre marché des armes : "pas d'exception au free market dans aucun domaine !" C'est un cas-limite de ce que Benoît XVI condamne (message du 1er janvier prochain) comme culte du marché et "recherche de la maximalisation du profit et de la consommation, dans une optique individualiste et égoïste".*

Maintenant voici l'affaire de Newtown, Connecticut (à une centaine de kilomètres de New York). L'âge des victimes – de 5 à 10 ans – la rend encore plus atroce... Le vendredi 14 décembre, Adam Lanza, 20 ans, armé de deux pistolets de professionnel – un Glock et un Sig Sauer – et d'un fusil d'assaut Bushmaster M4, fait irruption dans une école élémentaire et ouvre le feu dans deux salles de classes, tuant 26 personnes dont 20 enfants. Après quoi il se suicide. Avant le carnage, il avait abattu sa propre mère à son domicile. Cette malheureuse ("la charmante Nancy", disent ses voisins) était elle-même collectionneuse d'armes à feu – et c'est elle qui emmenait son fils au stand de tir. Ce détail laisse pensif.

Passé le rite compassionnel d'usage, les pouvoirs publics restent impuissants face au business des armes et à ses conséquences : l'empire de la National Rifle Association, lobby de masse soutenu par 61% des sondés (et régentant les leaders démocrates autant que les républicains) ; la convivialité obscène des "foires aux rifles" dans chaque Etat, où l'on voit des milliers de petites familles festoyer autour des stands de tir ; et même la terrible insécurité au Mexique, pays doté d'une législation anti-armes que les gangs contournent en allant s'équiper aux Etats-Unis**. Hier soir, Barack Obama a fait un discours plein d'émotion, mais il n'a rien annoncé contre le commerce des armes à feu : ce commerce est du domaine des Etats sur lequel la Maison Blanche n'a pas prise et les culs-de-plomb du Tea Party s'en félicitent ("à bas l'Etat fédéral communiste !"). D'autre part, la mythologie du "2e amendement de la Constitution" garantit le droit pour chaque citoyen d'avoir une arme : et ce principe est l'un des dogmes de la véritable religion américaine, l'idolâtrie de cette société par elle-même. "Notre mode de vie n'est pas négociable", disait GW Bush.

Ce 2e amendement reposait à l'origine sur la nécessité d'une milice populaire pour assurer l'indépendance de l'Union. C'était au XVIIIe siècle... Aujourd'hui la détention d'armes par les individus n'a plus rien à voir avec l'indépendance des Etats-Unis, mais elle a tout à voir avec le business. Ce dernier entretient donc une culture de la peur et du meurtre, inséparable de la courte histoire des USA : génocide des Indiens, tuerie industrielle de la guerre civile, paranoia anti-Blacks, paranoia anti-Commies, paranoia anti-Towel heads, déjà sur le point d'être relayée par un retour de la paranoia anti-Lemon faces ; sans oublier le climat de conspiracies et d'attentats qui imprègne le cinéma et les événements réels aux Etats-Unis... Sans oublier non plus, dans ce climat, la prospérité des produits dérivés : resorts sécurisés, sociétés de gardiennage, caméras de surveillance, alarmes... « L'ensemble du secteur représente des centaines de milliers d'emplois, difficiles à fragiliser en période de crise », observait Cyprien Viet dans La Vie en 2011 après le massacre d'Aurora.

Plus profondément, on observe (phénomène récent) une contamination de la vie réelle par les psychoses virtuelles – et l'invention d'ennemis imaginaires, mais "privés", contre lesquels chaque individu peut projeter le mythe de l'autodéfense : cela de façon d'autant plus "légitime" que l'individu est seul juge de tout dans la logique libérale. Du virtuel à la psychose, il n'y a qu'un pas... Trois jours avant la tuerie de Newton, un homme avait abattu deux passants et s'était suicidé dans un centre commercial de l'Oregon. Quand l'ennemi fantasmé devient un groupe d'enfants de six ans sur lesquels on ouvre le feu à l'arme automatique, ce n'est que le symptôme le plus épouvantable d'une pathologie américaine ordinaire sur laquelle les Américains eux-mêmes feraient bien de réfléchir – avant de donner au monde extérieur (par exemple aux Français) quelque leçon que ce soit, dans quelque domaine que ce soit.

 

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* On s'étonne d'avoir vu les (quelques) amis catholiques français de l'ultra-droite US affirmer que Ryan "prend au sérieux la doctrine sociale de l'Eglise". Ryan pense contre le pape sur un certain nombre de sujets graves. Un catholique qui pense contre le pape, c'est un curieux catholique. Et qu'on ne dise pas que je n'ai "pas le droit d'en juger" ! Ryan est un personnage public ambitionnant d'exercer le pouvoir ; donc tout le monde a le droit de regarder le problème Ryan. Nous sommes un milliard deux cent millions de catholiques à avoir non seulement le droit, mais le devoir, de prier pour la repentance et la conversion de Ryan... En attendant les évêques US (et en espérant qu'ils diront quelque chose de substantiel), approuvons le maire démocrate de New York, Michael Bloomberg, pour cette déclaration : "Nous connaissons déjà tous les discours. Mais nous n'avons jamais vu quelqu'un prendre l'initiative, ni à la Maison Blanche, ni au Congrès. Cela doit prendre fin aujourd'hui."

** Comble d'hypocrisie, les Etats américains autorisent la vente d'armes aux James Holmes et ne la refusent qu'aux « immigrants illégaux », c'est-à-dire aux Latinos pauvres. Mais pas aux agents des Latinos mafieux.


 

états-unis

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Brésil : la vraie nature du ”populisme de droite”

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Jair Bolsonaro sera-t-il réellement élu ?  De quoi est-il le nom ? D'où vient son étrange popularité chez les électeurs évangéliques (un peu moins chez les catholiques) ? Éléments d'information :

Les sondages placent l'ex-capitaine Jair Bolsonaro, 63 ans, en tête de la présidentielle dont le premier tour se joue demain 7 octobre. Cette ascension d'un démagogue est produite par l'effondrement du reste de la classe politique dans la corruption institutionnelle : série de méga-scandales qui ont plongé dans le désarroi ce pays de 200 millions d'habitants. Quand le chaos règne, sonne l'heure du démagogue dont les gens vont dire : "Il a des côtés inquiétants mais il ramènera l'ordre." On connaît la chanson.

Bolsonaro est un tribun d'une rare violence. Son langage de guerre civile est sans équivalent – sauf chez le Philippin Rodrigo Duarte. Mais il séduit dans presque toutes les catégories de population : notamment chez les chrétiens (81 % des Brésiliens)... et là on doit s'interroger.

Les "évangéliques" votent en effet Bolsonaro à 36 %, contre 12 % au candidat de gauche Fernando Haddad. Chez les catholiques moins bolsonarisés, c'est 24 % et 20 %.

Comment les bolsonaristes chrétiens expliquent-ils leur vote ?  Dans toutes les enquêtes d'opinion ils déclarent : "Bolsonaro est contre l'avortement et le communisme." Phrase symptomatique d'une grande naïveté et d'une grande confusion mentale ! Naïveté, parce que Bolsonaro ne se pose en  pro-life que depuis 2016, quand il a mis la main sur un certain électorat évangélique en allant se faire rebaptiser par un pasteur en Israël. Confusion mentale, parce que le défunt "communisme" ne menace pas au Brésil (ni ailleurs). Mais l'Eglise universelle du Royaume de Dieu, propriétaire d'une grande chaîne de télévision, s'est mise en campagne électorale pour Bolsonaro... Comme des pans entiers du mouvement évangélique au Brésil, ladite "Eglise"  diffuse l'hérésie post-chrétienne dite "Evangile de la prospérité" qui transforme le christianisme en idéologie supplétive du consumérisme. Et derrière ce courant agissent, en infrastructure, les mêmes groupes d'intérêts étatsuniens que derrière le courant bergogliophobe dans l'Eglise catholique [1]... Il y a une cohérence dans tout ça.

D'autant que Bolsonaro se pose ouvertement en "Trump du Brésil" :  à côté de ses poses pro-vie, il proclame l'urgence d'une libéralisation totale du port d'armes afin de "liquider la racaille".

Ce n'est pas une parole en l'air et il ne s'agit pas (comme il le prétend) de "laisser les pères de famille s'armer pour défendre leur foyer".

Ce que veut Bolsonaro  – et qui lui vaut un financement massif –  est propre à la situation brésilienne. Il s'agit de donner aux fazendeiros, grands propriétaires terriens devenus agro-industriels, le moyen légal d'équiper des armées privées afin de liquider les 'Paysans sans terre'... (Ceux-ci ne cessant de réclamer la réforme agraire, promise faussement par Lula avant que Mme Rousseff ne déclare "terrorisme" leurs manifestations). La guerre civile contre les Paysans sans terre n'ayant jusqu'à présent fait que 2000 morts, Bolsonaro souhaite que l'on soit plus radical : "Nous allons donner des fusils aux propriétaires ruraux", annonce-t-il entre deux gémissements surjoués à la télévision [2]. Il promet également d'autoriser sans frein tous les pesticides, et de déréglementer la déforestation agro-industrielle de l'Amazone : "Pas un centimètre de plus pour les Indiens !" 

Les grands propriétaires se sentent "les coudées franches pour faire ce qu'ils voudront", s'inquiète le P. Paulo Santos, de la Commission pastorale de la terre à la Conférence des évêques du Brésil. [3]

La vraie nature de Bolsonaro est en effet de servir la banca ruralista : le lobby de l'agro-business qui contrôle 45 % des parlementaires brésiliens. Ce groupe d'intérêts n'a cessé de monter en puissance depuis dix ans ; il voit maintenant en Bolsonaro son outil présidentiel. 

Et ça ne s'arrête pas au monde agricole. Le "populiste de droite" est en réalité le candidat des marchés, désormais flanqué d'un conseiller économique ultralibéral affiché, Paulo Guedes. D'où sa  promesse de privatiser tous les secteurs encore publics, ce qui crée une euphorie inédite à la Bourse de São Paulo...

Si Bolsonaro est élu, l'exultation de nos libéraux-conservateurs parisiens fera plaisir à voir. Je vois d'ici leurs médias titrer : "L'homme qui réconcilie l'économie et les valeurs traditionnelles".

 

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[1]  cf. la série des notes de notre blog (septembre) sur le coup Vigano, le cardinal Burke et Steve Bannon.

[2] il se dit encore souffrant de son attentat manqué : ce qui lui a permis d'échapper aux débats en face à face avec ses concurrents.

[3]  Le P. Santos a raison et ne manque pas de courage. Est-ce à cause de ce courage que "l'Eglise catholique au Brésil perd du terrain au profit des évangéliques", comme ne cessent de le dire (avec le sourire) nos grands médias... et la droite catho de l'Hexagone ?

 

 

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Un monstre commercial : l'espionnage de tous par tous, avec données mondialisées en ligne

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Diffusés par des multinationales, les e-gadgets de masse instaurent le flicage (privé) de tous contre tous :

  

«  Une surveillance qui va se généraliser »

 Le Monde 29/10, extraits

(les gras sont de nous) 

 

<< La distinction instaurée par les tribunaux américains entre citoyens et non-citoyens ne sera bientôt plus soutenable face aux invasions de la vie privée opérées par le secteur privé. Google a présenté récemment une nouvelle technologie – les Google Glass –, des lunettes qui permettront à leurs utilisateurs d'enregistrer des conversations grâce à une minuscule caméra intégrée aux lunettes. Lorsque cette technologie se sera répandue, chacun devra, avant toute rencontre, faire savoir clairement si celle-ci peut être enregistrée ou non. Plus les enregistrements audio et vidéo seront postés sur le Web, plus la surveillance des personnes se généralisera. En agrégeant les enregistrements vidéo des drones et caméras de surveillance privés et publics, il sera possible d'accéder aux flux de caméras activées n'importe où dans le monde. A côté de ce genre de veille virtuelle, la collecte de données par Prism paraît presque anodine... >>

 

Et là, on ne peut plus dire que c'est de la faute de "l'Etat". Ni moins encore : "l'adversaire c'est l'Etat"... Ce slogan (vestige des années 1980) veut tout ignorer de la réalité de 2013 : l'empire des multinationales, Big Brother des temps nouveaux. De cette menace les sites libéraux ne parlent pas. Nul ne critique son employeur !

 

  

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Sarkozy ne rend pas service à Florence Cassez

Lundi, Sarkozy s'en prend avec virulence au gouvernement mexicain. Mardi matin, Mexico répond à cette attaque par une ironie envers Sarkozy. Mardi soir, Sarkozy cherche l'apaisement... Consternés, les diplomates demandent pourquoi il a déclenché cette crise entre Etats à propos d'une affaire privée, et cela sans aucun effet en faveur de la Française condamnée là-bas ! La verbomotricité est nuisible en politique.

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Bercy prône la privatisation de la forêt française, comme les ultralibéraux de Cameron pour la forêt anglaise

0.jpgSaccage écologique à la clé ! La direction du Trésor veut  "revoir le modèle économique de l'Office national des forêts", lors du prochain contrat d'objectifs 2012-2016, en "déléguant la gestion à des prestataires privés". On sait quelles en seraient les conséquences : marchandisation dans tous les domaines. NKM répond  en niant que l'Etat envisage de privatiser les forêts : "particulièrement pas en 2011, date de l'année internationale de la forêt..."  Mais en 2012-2016 ?

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Encore une conquête du libéralisme : privatisation des vérificateurs de radars routiers

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-05-31/la-discutable-privatisation-du-controle-des-radars-routiers/920/0/461361

En cas d'erreur à son détriment, l'automobiliste libéral devra s'interdire de protester : le privé est sympa par définition ! (seul l'Etat est méchant).

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