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16/02/2011

Bercy prône la privatisation de la forêt française, comme les ultralibéraux de Cameron pour la forêt anglaise

0.jpgSaccage écologique à la clé ! La direction du Trésor veut  "revoir le modèle économique de l'Office national des forêts", lors du prochain contrat d'objectifs 2012-2016, en "déléguant la gestion à des prestataires privés". On sait quelles en seraient les conséquences : marchandisation dans tous les domaines. NKM répond  en niant que l'Etat envisage de privatiser les forêts : "particulièrement pas en 2011, date de l'année internationale de la forêt..."  Mais en 2012-2016 ?


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12:52 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : écologie, forêts

Commentaires

TOUCHE PAS A MON ARBRE

> Alors mobilisation immédiate de tous les amis de la forêt ! Non à la main-mise du fric sur les futaies ! Touche pas à mon arbre ! En Angleterre, le mouvement s'organise pour rendre aux margoulins de Cameron coup pour coup. Même chose en France !
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Écrit par : Frère Tuck / | 16/02/2011

LE MUR

> Un hebdomadaire satirique bien connu appellerait ceci: "passer le mur du çon".
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Écrit par : Pierre Huet / | 16/02/2011

A VOMIR

> Centimètre par centimètre la Nation est dépouillée au profit d'intérêts privés. C'est à vomir... sur tous ces français qui soutiennent encore indéfectiblement celui-là même qui est en train de détruire tout ce sur quoi reposait jusqu'ici le pacte social républicain. Jusqu'à quand va-t-on supporter de voir notre avenir, nos rêves... détruits au profit d'une ploutocratie triomphante sans la moindre vergogne ? A quand des "Sarkozy dégage" !
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Écrit par : Louis Chaise/ | 16/02/2011

TOUT FOUT LE CAMP

> Si je me souviens bien, un article relativement récent d'un grand journal disait que la privatisation (ou la disparition, je ne sais plus) des services publics serait un des thèmes majeurs de la prochaine présidentielle. Au fait, pour les motards ou amateurs, l'escorte des convois spéciaux vient d'être "externalisée" comme ils disent. Cela veut dire que des sociétés privées vont escorter et assurer la sécurité des convois exceptionnels sur les routes à la place des services de police ou de gendarmerie. Encore un domaine relevant de la souveraineté de l'état qui fout le camp.
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Écrit par : vf/ | 16/02/2011

GAUCHE LIBERALE

> Il semble que des ventes importantes ont déjà été effectuées à l'époque où les Travaillistes étaient au pouvoir. La Gauche a souvent été le meilleur allié des libéraux en préparant le terrain pour de futures privatisations. D'ailleurs, l'usage à des fins privées des services publics (cf la période Mitterrand) favorise le discrédit de l'Etat et habitue le grand public à la marchéisation. Dans un autre ordre d'idée, les grèves à répétition provoquent également la lassitude des usagers et affaiblissent les défenseurs des services publics. Par exemple, à chaque reprise économique, des mouvements de grève ont touché dramatiquement les activités de fret de la SNCF; cela conduisait donc les entreprises potentiellement intéressées à choisir d'autres formes de transport pour leurs marchandises (c'est souvent en phase de reprise que se négocient les contrats de transport).
Tout cela relève-t-il d'un calcul cynique ou de l'irresponsabilité?
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Écrit par : xb / | 16/02/2011

DANS LA PRESSE :

" Au pays du flegme britannique, on ne s'attend pas à être bombardé d'oeufs ou harangué par la foule. Et même si le député conservateur Mark Harper savait que le sujet qu'il allait aborder avec ses concitoyens, ce jour-là, était sensible, il ne s'imaginait pas une seule seconde subir de telles attaques si peu "british". Il pensait même, à tort, trouver les mots pour les amadouer. Et les convaincre du bien-fondé du projet de David Cameron, le premier ministre tory, de délester l'Etat anglais des forêts qu'il possède encore.
La contestation sociale à la mode britannique est une chose étrange dont on ne sait pas bien prévoir, quand on est français en tout cas, d'où elle viendra. Une sorte d'objet mal identifié qui peut se matérialiser là où on ne l'attendait pas.
On aurait pu imaginer que les cinq ans d'austérité qui s'annoncent - faite de coupes drastiques dans tous les budgets publics, de l'éducation à l'Etat-providence en passant par les transports ou la défense - susciteraient des réactions violentes. Et que le mouvement engagé par les étudiants avant Noël pour protester contre le triplement des frais universitaires s'étendrait.
Eh bien non. Ce n'est ni de la baisse des allocations logement, ni de la suppression annoncée de 500 000 emplois dans le secteur public, ni de la diminution à venir des retraites des fonctionnaires qu'est pour l'heure venue la rébellion. Mais de cette histoire de forêts, comme peut en témoigner M. Harper.
L'élu de la forêt de Dean, l'une des plus anciennes d'Angleterre, n'est pas seul à manquer d'arguments face à ses administrés. Tous ses collègues de la Chambre des communes qui ont sous leur responsabilité des zones boisées font face à la même incompréhension. Pourquoi privatiser ce patrimoine national alors que l'opération, selon l'aveu même du ministère des affaires rurales, ne rapportera pas un sou au contribuable ? Et risque en revanche de le priver de l'un de ses plaisirs revendiqués ?
Au fil des semaines, l'opposition se renforce. Ils sont déjà 450 000 à avoir signé une pétition réclamant le retrait du texte. Nombre de députés de la majorité gouvernementale ont fait savoir qu'ils voteraient contre. Des manifestations sont organisées ici ou là, qui voient défiler côte à côte des aristocrates pur jus, des écologistes convaincus mais aussi des familles très "middle England" qui ne conçoivent pas un week-end digne de ce nom sans une sortie au vert.
Même la presse conservatrice s'inquiète. "Les Britanniques sont très émotifs dès qu'il s'agit de leurs arbres, écrit le Times, c'est une folie de l'ignorer." Et certains commentateurs comparent le mouvement à celui qui a accompagné la décision de Margaret Thatcher de créer la poll tax, cet impôt local forfaitaire qui lui a coûté Downing Street en 1990.
D'autant que l'exécutif doit affronter la vindicte populaire sur un autre dossier : la fermeture annoncée de plus de 450 bibliothèques municipales, encore une de ces institutions qui fédèrent les Britanniques de tous horizons. Une journée d'action nationale a été organisée le 5 février pour protester contre cette atteinte aux traditions. Des écrivains ont donné des lectures, des groupes ont occupé les lieux menacés de vivre leurs derniers jours.
Et pour plus d'efficacité, le mot d'ordre avait été donné d'emprunter le maximum de livres possible, histoire de vider les rayonnages. Une sorte de grève du zèle pour retarder autant que possible la fermeture des bibliothèques. On a ainsi vu celle de Newport, sur l'île de Wight, envahie par 500 de ses fidèles qui ont retiré plus de 6 000 livres.
Il faut le reconnaître, les Britanniques, dont la loi très restrictive bride les rares envies de grève, savent être imaginatifs. Au nom du pragmatisme qui les caractérise, ils peuvent se faire innovants dans la lutte sociale. Prenez Sam Gaus, un étudiant de l'University College London de 19 ans, et Sam Carlisle, un informaticien de 23 ans. Les deux jeunes hommes viennent d'inventer un système pour empêcher la police, lors des manifestations, de déployer sa stratégie dite de la 'kettle' ("bouilloire") qui consiste à encercler les protestataires et à littéralement les coincer dans un piège humain. L'idée est simple. Dans leur QG de l'est de Londres, ils reçoivent, par Twitter, SMS ou GPS, des informations sur l'évolution de tel ou tel mouvement de rue. Dès lors, ils actualisent une carte de l'événement que les contestataires, où qu'ils soient, peuvent consulter sur leur smartphone. Et envoient un résumé de la situation à ceux qui ne possèdent qu'un simple portable. Sur les lieux, le téléphone arabe fait la reste. En référence à la célèbre comptine pour enfants "Polly, put the kettle on (...), Sukey, take it off again" ("Polly, mets la bouilloire sur le feu, Sukey, enlève-la"), ils se sont baptisés le groupe Sukey. Leur technique n'est pas encore totalement au point - quand les attroupements sont trop importants, les réseaux fonctionnent mal - mais elle ne cesse de s'améliorer. Scotland Yard en sait quelque chose, qui a récemment dû renoncer à encercler quelque 500 personnes qui manifestaient devant l'ambassade d'Egypte. MM. Gaus et Carlisle se font la main. Et espèrent être prêts pour le 26 mars, date à laquelle les syndicats ont appelé à un rassemblement géant pour protester contre l'austérité."
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Écrit par : vulhu / | 16/02/2011

> Ce projet de privatisation a été retiré.
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Écrit par : xb/ | 17/02/2011

IDIOTE ET MORTIFERE

> J’ai déjà réagi dans ce sens par le passé, mais je le répète : parole de gaulliste (social), l’idéologie la plus idiote et mortifère de la droite (malheureusement partagée par la gauche DSK) est celle de la casse systématique des services publics sous prétexte d’efficacité économique. Obsédée par la puissance et la croissance (malgré tous ses beaux discours sur le développement durable), la droite française sous Sarkozy s’échine à perpétuer les principes d’une mondialisation aveugle et folle, et donc à tuer le « vivre ensemble » et le « bien commun » qui définissent le service public. On s’attaque à la proximité du service, donc à son accessibilité égale pour tous les citoyens, ou à sa fréquence (transports publics) en concédant des délégations de service public à des entreprises droguées à la gestion financière. On laisse libre champ à la spéculation sur les tarifs ferroviaires dont les variations, pour un même parcours, créent des conditions par trop inégales aux usagers (une folie TGV qui, étant donné son coût, bafoue non seulement les principes du service public mais aussi ceux du développement durable). Partout les tarifs s’envolent : poste, gaz, électricité… La France n’a plus assez de profs, plus assez de juges, pas assez de policiers de proximité, et pourtant le régime Sarkozy continue de casser du prof, du juge, du policier (casernes de CRS). L’Etat ne veut plus payer pour son administration. Il brade le patrimoine public (et maintenant les forêts). Et de fait, en raison de leur idéologie qui est celle du fric, du veau d’or, ce Marché devant lequel ils se prosternent, le président et sa majorité scient la branche sur laquelle ils sont assis (ou ils deviennent trop lourds pour elle, d’autant plus qu’elle n’est plus entretenue par l’ONF). Plus dure sera la chute ! Désolé de jouer ainsi les prophètes : mais je suis convaincu que les peuples européens finiront par comprendre qu’ils subissent avec leurs dirigeants et ceux des instances européennes soumis aux diktats des marchés financiers, un joug comparable à celui d’un Ben Ali ou d’un Moubarak.
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Écrit par : Denis / | 17/02/2011

LIBERALISME CONTRE ENVIRONNEMENT

> pour bien voir les résultats d'une politique libérale en matière d'environnement, je recommande cet article de The Independant
http://www.independent.co.uk/environment/nature/chevrons-dirty-fight-in-ecuador-2216168.html
sur "le sale combat de la société pétrolière Chevron en Equateur :
"The giant oil corporation has been fined $8.6bn for an environmental disaster that has been called 'the Amazon's Chernobyl'. But guess what? It may end up paying nothing"!
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Écrit par : Frédéric Ripoll / | 17/02/2011

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