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Lisons tous (et faisons lire) l’enquête de Nicolas Senèze !
Se débarrasser du "socialist pope" ; lui donner un successeur conforme aux intérêts américains… Cette opération en cours (montée par des milliardaires US, soutenue aux USA par des médias catho-trumpistes et relayée ici par leurs clones français), exprime une phobie anti-François née aux Etats-Unis dès 2013. D'où vient la phobie ? Qui la manipule ? Par quoi un éventuel conclave est-il menacé ? Comment conjurer la menace ? Enquêtant sur tout cela, le vaticaniste Nicolas Senèze nous livre de vastes informations – et s’incline devant le discernement ignatien du pape Bergoglio :
Un an pile après le fracas de l’affaire Vigano, Nicolas Senèze – le vaticaniste romain de La Croix – non seulement explique les buts et désigne les agents de cette tentative de putsch contre un pape (août-septembre 2018), mais retrace ce qui l’a précédé, et annonce ce qui va suivre maintenant.
Passionnante à lire, largement et solidement documentée, cette enquête de spécialiste destinée au grand public confirme, mais dépasse de loin – en l’élargissant et le contextualisant –, ce que nous avions vu et dit de façon fragmentaire dans la bataille d’août-septembre 2018. Bataille dans laquelle les Français fidèles au pape s’étaient sentis un peu seuls face à des médias cathos qui prenaient étrangement au sérieux les “révélations” du libelle Vigano… Ce n’est pas dans la presse catholique mais dans Le Monde que parut la première critique de ce libelle : la journaliste avait repéré son mélange de faits vrais et d’accusations fausses, base très factice d’un appel inouï à la démission du pape ! Appel qui prétendait provoquer un collapsus au Saint-Siège et l’arrivée, bien sûr, d’un nouveau team dirigeant…
Dans l’avion Dublin-Rome, le pape avait dit aux journalistes : je ne commenterai pas ce texte, mais étudiez-le et vous verrez ! Ils ont vu : les artifices du libelle, sa fabrication par une officine, et – derrière le douteux Mgr Vigano – l’identité des manipulateurs.
Mais l’effet produit par Vigano en août-septembre 2018 (notamment le “trouble” complaisamment affiché par de pieux médias français) montrait que tout un pan de nos milieux cathos était devenu dépendant des parti-pris made in USA.
Comment et pourquoi ? C’est ce que permet de comprendre le livre de Nicolas Senèze. Il fait le tableau de la situation aux Etats-Unis, et de l’impact international d’une certaine propagande politico-religieuse américaine impulsée par un réseau de catholic businessmen – devenus les tuteurs d’un épiscopat US tétanisé par le scandale des abus sexuels. Selon l’historien italien Massimo Faggioli cité par Nicolas Senèze, “il y aurait beaucoup à dire sur la façon dont des dirigeants de l’Eglise catholique sont devenus insensibles à la menace que représente l’argent pour le caractère chrétien de la communion des fidèles…”
Le livre a onze chapitres dont voici les titres (en gras), suivis (en maigre) d'une évocation de certains des nombreux éléments mis au jour par cette enquête :
1. L’homme du scandale (Pourquoi la carrière du pervers McCarrick ne devait rien au pape François) ; 2. L’accusateur (En quoi l’ex-nonce Vigano était fort mal placé pour jouer les chevaliers blancs) ; 3. L’Amérique contre le pape (L’Eglise US sous l’emprise de laïcs milliardaires et sous l’influence des trumpistes évangéliques – d’où l’allergie à François) ; 4. Face à la puissance de l’argent (Comment l’industrie pétrolière a déclaré la guerre à François dès 2013 / Comment des prélats catholiques aigris se sont liés aux trumpistes anti-François, de la crise truquée de l’Ordre de Malte aux agitations européennes de Steve Bannon) ; 5. La bataille de la morale (Des milieux catholiques gagnés par la polarisation US sur les questions sexuelles / Trompe-l’oeil sur les “principes non-négociables” / Faux procès tapageur fait à François dans ce domaine) ; 6. Contre la peine de mort (L’évolution de la doctrine de l’Eglise amorcée sous Jean-Paul II et Benoît XVI, mais réalisée par François / D’où la fureur des pro-death US contre l’Eglise) ; 7. Ombres chinoises (La négociation Vatican-Pékin, amorcée elle aussi sous Benoît XVI mais elle aussi réalisée par François / D’où fureur de la Religious Right contre François… au moment où Trump entrait en guerre commerciale contre la Chine / Notamment : l’attitude questionnable du cardinal Zen) ; 8. Le “braquage” du pape (Les businessmen US tentant de geler le fonds américain de soutien aux œuvres pontificales) ; 9. Le putsch (L’opération Vigano, ses coulisses économiques américaines, son échec) ; 10. Vers un schisme américain ? (L’emprise de laïcs US poussant des évêques vers la soustraction d’obédience) / La tentative US pour piéger le pape au synode des jeunes (octobre 2018) / Le pape impose aux évêques US la discipline de l’Eglise universelle : novembre 2018-février 2019) ; 11. Menaces sur le conclave (Après l’échec du putsch Vigano, le lobby catho-trumpiste démasque ses batteries fin septembre 2018. Il présente officiellement à ses investisseurs l’opération Red Hat : une campagne internet mondiale pour “profiler” – diffamer – les cardinaux non US-friendly, et cela “le moment venu”, dès qu'une maladie du pape présagera un éventuel conclave. Il faut lire la description de cette manoeuvre barbouzienne et technologique dans le livre de Nicolas Senèze : chaque détail est un signe. Remarquons, par exemple, l’indécence froide avec laquelle les milliardaires trumpistes ont annoncé cette stratégie dans un cocktail de financiers...
Décisifs sont les apports de ce livre ! Entre autres informations qui intéresseront tous les types de lecteurs, il montre le véritable visage de “grands catholiques américains” encensés par la droite catho parisienne [1] : l’universitaire George Weigel, qui voyait déjà dans l’encyclique de Benoît XVI Caritas in veritate (2009) un texte contenant des accents “conventionnellement gauchistes” ; le politicien républicain Paul Ryan, catholique qui rejette la critique du néolibéralisme en taxant le pape d’incompétence argentine ; le politicien républicain Rick Santorum [photo], catholique qui refuse à l’Eglise le droit d’avoir un avis sur des questions politiques ou scientifiques ; le juriste Robert George, catholique qui trouve risible (comme le politicien républicain catholique Marco Rubio) que Laudato Si’ mentionne un rôle de l’économie dans le dérèglement climatique ; Jeb Bush, gouverneur catholique de Floride, qui veut réduire la religion à un rôle de morale privée ; etc. Autre exemple de ce que le lecteur de Senèze apprend avec un vif intérêt : la richissime organisation catholique US des Chevaliers de Colomb (100 milliards de dollars placés) subventionne les médias américains les plus conservative, violemment anti-François... De quoi faire réfléchir, espérons-le, les diocèses français qui accueilleraient ce méga-Rotary trumpiste aux antipodes de la pensée sociale catholique. Et faire réfléchir les déçus de Sens commun qui se sont réfugiés dans ses rangs emplumés…
S’inféoder à l’univers moral US en prétextant “l’universalisme catholique” (un Français me le disait récemment), c’est ne pas voir ce que voit le Saint-Siège : qu’un certain catholicisme américain – le plus visible et le plus médiatique – est justement en rupture avec la marche universelle de l’Eglise. Quand M. Tim Busch et ses associés (parrains de opérations Vigano et Red Hat) déclarent qu’il faut bazarder le socialist pope comme les actionnaires renversent un PDG, ou quand des catholic scholars enseignent en économie l’opposé diamétral de la doctrine sociale de l’Eglise reconnue par le reste de la planète catholique, il serait gravement futile d’écarter ces faits au nom… d’on ne sait quoi. Un cadre diocésain français, laïc, auquel je demandais en 2017 pourquoi doter de slogans anglophones un événement de témoignage catholique en France, destiné à des Français, me répondit : “C’est pour ne pas nous isoler.” Nous isoler de quoi ? des Etats-Unis ? Citant Faggioli à propos de l’emprise des milliardaires anti-François sur de nombreux évêques US, Nicolas Senèze écrit : “Selon l’historien, cette évolution serait comparable à la crise qu’a traversée l’Eglise aux alentours de l’an Mil, quand les puissants nobles territoriaux avaient mis la main sur l’Eglise et ses ressources. Crise qui avait abouti à la Réforme grégorienne… C’est bien l’indépendance de l’Eglise catholique face aux puissances de l’argent qui est aujourd’hui en jeu aux Etats-Unis.”
Dans cet affrontement des deux étendards (relisons les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola), le pape est armé de la discipline ignatienne du discernement des esprits. Comme il le dit lui-même dans l’un de ses livres, “les idées se discutent, les situations se discernent”. Je cite encore Nicolas Senèze, dans sa conclusion intitulée La force du silence et qui s’appuie sur l’attitude du pape face au piège Vigano : “Tel est l’enjeu pour François : non pas faire de ceux qui l’accusent des adversaires, mais donner à chacun – y compris lui – les moyens de se convertir pour aller de l’avant.”
Et dans les remerciements du vaticaniste, à la toute dernière page du livre : “Merci à tous mes confrères journalistes de la Salle de presse du Saint-Siège qui, en occupant l’espace de liberté ouvert par le silence du pape François dans l’avion qui nous ramenait d’Irlande, ont contribué, chacun à sa manière, à faire émerger la vérité sur cette histoire.”
Un livre à lire et à faire lire, en masse et sans attendre !
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[1] Milieux catholiques mais néolibéraux au sujet desquels le cardinal Martino a dit : “[ils] oublient ou censurent ce que le Magistère de l’Eglise affirme et qui n’est pas conforme à leurs positions, notamment sur la mondialisation, le marché, la défense, la sauvegarde de la création…”
M. Timothy Busch, l'argent au front de taureau
08/09/2019 | Lien permanent | Commentaires (18)
France Inter revient... pour dénoncer une ”présence abusive des religions dans le débat public”
Mais cette "présence abusive des religions" n'existe que par (et dans) les médias, qui la réactivent abusivement tous les jours :
PHARMACIE HOMAIS
HOLLANDE & LEGRAND SUCCESSEURS
Après la prestation de François Hollande hier à Canal+ (deux heures pour ne parler qu'aux bobos), nous avons eu droit ce matin à un éditorial faussement indigné de Thomas Legrand. Indigné par le vide du propos hollandien ? Non : indigné que le débat ait parlé « des religions ». Sur le ton du monsieur qui ne transige pas avec ses émotions, Legrand proclame que le débat public en France souffre d'une invasion, abusive et inquiétante, « des religions » en général.
Il ne se demande pas si cette apparente invasion du débat par plusieurs religions n'est pas une fabrication : un mirage, une apparence, créée par les médias pour noyer le problème (très spécial) de l'islamisme en le diluant dans un pseudo-problème (global) « des » religions.
Que s'est-il passé à Canal+ ? Au fil de ces 120 minutes fastidieuses, François Hollande a discuté avec des lycéens du Val-de-Marne : une sélection de cinq élèves de seconde, dont trois musulmans au nombre desquels deux amateurs de Dieudonné. Ce dosage voulu par Canal+ garantissait que la question « religieuse » allait se résumer à l'épidermique : susceptibilité de groupe, concurrence communautariste, rhétorique victimaire... De son côté, l'un des deux lycéens non musulmans allait parler comme Hollande le souhaitait : pour dire que la religion était une affaire strictement individuelle dont il ne fallait jamais parler. Ce qui permit au président d'expliquer que la religion devait être cantonnée à la vie privée. Comme il venait d'expliquer que la laïcité – fondement de la France comme chacun sait – avait été inventée contre la religion parce que celle-ci « écrasait la vie privée » (sic)*, il était facile de reconstituer l'ensemble du propos hollandien (très proche en fait du propos legrandien) : 1. les religions doivent disparaître de la vie publique ; 2. elles devraient disparaître aussi de la vie privée.
Notez bien que MM. Hollande et Legrand nous parlent « des » religions et non de l'islamisme, pourtant la seule religiosité qui pose un problème politique... (puisque c'est la seule religiosité politique au sens totalitaire du terme).
Pour transformer le problème islamiste en problème des religions, il faut arriver à inclure l'Eglise catholique de 2015 dans la catégorie dangereuse ; il faut ressusciter M. Homais (le voltairien pompeux de Madame Bovary). Comment y parvenir ?
M. Hollande n'ose pas le dire tout haut (même s'il paraît penser qu'il faudrait chasser de nos têtes** ce christianisme qui « écrase la vie privée ») ; mais il fait comprendre aux jeunes islamistes que l'Eglise catholique aussi doit se faire invisible en ville.
M. Thomas va plus loin. Il tient une preuve de la dangerosité de l'Eglise. Il nous l'a claironnée ce matin : selon lui, Mgr Vingt-Trois aurait dit que l'islam deviendra la première religion de France si les catholiques français ne deviennent pas, eux, « de véritables catholiques » ! Clameur de Legrand : la voilà, la religion « politique », la compétition entre les cultes, le retour aux heures les plus sombres de notre histoire !
Le journaliste ne se demande pas s'il a bien compris le cardinal archevêque de Paris.
Être « véritablement » catholique ne veut pas dire être catholique comme les islamistes sont musulmans. Il ne s'agit pas d'une surenchère, ni même d'une compétition : déraper dans un mimétisme avec les islamistes communautaristes serait trahir le Christ... Etre véritablement catholique veut dire l'inverse d'une défensive, d'une agressivité et même d'un prosélytisme : c'est sortir du ghetto-catho, aller aux périphéries, non pour recruter mais pour partager une espérance.
Mais si Thomas Legrand et ses confrères écoutaient ce qu'il leur arrive d'entendre (les paroles du pape, celles du cardinal archevêque), ils ne pourraient plus clamer que « les » religions sont des communautarismes. La phobie envers « toutes les religions » (phobie privée devenant dogme public) ne serait plus tenable. Il faudrait alors faire ce contre quoi l'on se tétanisait jusqu'à présent : appeler les choses par leur nom, admettre que seul l'islamisme*** est un danger politico-religieux dans l'Hexagone.
On n'en prend pas le chemin. On aime mieux faire comme si l'Eglise catholique constituait un problème similaire à celui de l'islamisme, et diffuser ce mirage parmi les foules ; c'est à quoi s'emploient les officiels – parmi lesquels les chroniqueurs des médias du service public. On s'enfonce ainsi dans le déni de réalité : mensonge énoncé sur le ton de l'évidence joviale par des journalistes plus versés en people qu'en spiritualités. Une odeur de bêtise pollue l'air de Paris.
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* Totalement faux. La loi de 1905 ne vise pas "la vie privée" : elle sépare les Eglises et l'Etat ! Mais M. Hollande (comme toute la post-démocratie bobo) change le sens des mots. Pour lui, le politique réside désormais dans le "progressisme des moeurs", donc dans le privé ; la nouvelle "laïcité" consistera donc à aider ce "progressisme" à s'emparer des mœurs par la guerre aux religions (en fait : au catholicisme). Quant au domaine public qui était la responsabilité de l'Etat, la postdémocratie l'a abandonné aux forces de la sphère financière.
** Dans la vision hollandienne du passé français, la religion (chrétienne en l'occurrence) « écrase la vie privée ». Cette religion est-elle donc à chasser, non seulement de la vie publique, mais des consciences individuelles ? faut-il interdire aux parents de parler religion à leurs enfants ? voire de s'en parler entre eux deux ? L'objectif idéal est-il d'achever de rendre disponible nos tranches de cerveaux pour les séquences publicitaires, comme disait une grande figure du privé ?
*** Je n'ai pas dit : « la religion musulmane en soi ». Elle ne posait pas de problèmes dans la Yougoslavie de Tito.
20/04/2015 | Lien permanent | Commentaires (17)
L'intolérance dans les pays riches
Pourquoi cette tyrannie mièvre, propre à "l'Occident" actuel :
"Le rejet de toute norme, qu'elle soit transcendante (Dieu) ou immanente (la loi naturelle), conduit à un amoralisme idéologique et intolérant, qui promeut un hédonisme individualiste au service du consumérisme. L'homme unidimensionnel (réduit à sa seule dimension somatique, l'âme n'étant que la production d'un organisme arrivé à un certain degré de complexité) se condamne à une vie absurde (privée de sens) et abrutissante. Une telle société - infrahumaine et donc inhumaine - ne peut qu'engendrer la violence."
(Parole et prière*, vendredi 25 juillet)
* "Un mensuel pour prier, adorer, célébrer - www.paroleetpriere.fr
25/07/2014 | Lien permanent
Irak : message tragique d'un dominicain de Qaraqosh
L'Irak détruit par les Américains s'enfonce dans l'horreur. Les dijihadistes d'EIIL ont pris Mossoul et investissent Qaraqosh (dernier refuge des chrétiens d'Irak depuis plusieurs années), d'où est parvenu ce message d'un religieux :
<< Mauvaises nouvelles. Je vous écris dans une situation très critique et apocalyptique de violence à Mossoul. La plupart des habitants de la ville ont déjà abandonné leurs maisons et fui dans les villages et logent à la belle étoile sans rien à manger ni boire. Plusieurs milliers d'hommes armés de groupes Islamistes de Da'sh ont attaqués la ville de Mossoul depuis deux jours. Ils assassinent petits et grands. Les cadavres par centaines sont abandonnés dans les rues et dans les maisons sans pitié. Les forces régulières et l'armée ont fui eux aussi la ville ainsi que le gouverneur. Dans les mosquées on crie "Allah Akbar, vive l'Etat Islamique". Qaraqosh est entassé par les réfugiés de toute sorte, sans nourriture et sans logement. Les check points et les forces kurdes empêchent les vagues innombrables des réfugiés d'entrer au Kurdistan. C'est horrible et catastrophique ce que nous vivons et ce que nous voyons depuis deux jours. Le couvent de Mar Behnam et d'autres églises sont tombés ce matin dans les mains des rebelles, ....et les voici, ils sont entrés dans Quaraqosh il y a cinq minutes et nous sommes tous entourés et menacés par la mort.....priez pour nous. Désolé je ne peux plus continuer, ils ne sont pas loin >>
12/06/2014 | Lien permanent | Commentaires (25)
Afghanistan : nouveaux soldats français pour les généraux américains
...qui jugent pourtant les Français "fucking gay" :
Devant les sénateurs, le chef d'état-major des armées, amiral Édouard Guillaud, annonce que les effectifs français en Afghanistan vont atteindre 4.000 hommes. Il admet néanmoins que l'Afghanistan est "une guerre compliquée, meurtrière, inscrite dans la durée" : "à chacune de leurs sorties", les Français "sont harcelés par les tirs ou les mines artisanales des insurgés". Guerre "compliquée" pour plusieurs raisons : "elle nous oppose à un ennemi invisible et prêt à tout", "nous ne voulons pas de dommages collatéraux qui font le jeu des talibans", "il n'y aura pas de bataille décisive qui emportera la décision de façon définitive". Quant aux initiatives afghanes pour la paix, l'amiral chef d'état major des armées n'en attend pas "d'avancée concrète". En clair : c'est l'impasse.
L'amiral ne précise pas ce que le ministre Hervé Morin compte faire au général Desportes, coupable d'avoir décrit la situation en termes moins politically correct, cf. notre note du 3/07.
On ne sait pas non plus ce que pense Edouard Guillaud du mépris des chefs américains envers : a) la France en général (« fucking gay »), b) les soldats français en particulier, cf. notre note du 24/06.
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05/07/2010 | Lien permanent | Commentaires (1)
L'empire américain devient méchant envers les Européens
et George Friedman (Stratfor) s'en félicite :
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Les 13 points-clés de la géopolitique US selon George Friedman, président de l’agence de renseignement Strategic Forecasting, Inc. (Stratfor) basée à Austin, Texas :
<< 1 – L’Europe n’existe pas
2 – Seule une union Allemagne-Russie pourrait menacer les USA, mais ça n’arrivera jamais
3 – L’armée ukrainienne est une armée US, nous donnons nos médailles à leurs soldats méritants
4 – Nous livrons des armes dans tous les pays de l’est européen, même en Ukraine
5 – Notre but est d’installer un cordon sanitaire autour de la Russie
6 – Nous intervenons militairement dans le monde entier, nous dominons les océans et toute la terre
7 – Nous faisons battre nos ennemis entre eux, c’est cynique mais ça marche
8 – Les attaques préventives déstabilisent les ennemis, nous faisons ça dans toutes les guerres
9 – Nous installons des régimes favorables à nos intérêts
10 – Nous sommes un empire, nous ne pouvons pas nous relâcher
11 – L’Otan doit occuper tout l’espace terrestre entre la mer Baltique et la mer Noire
12 – Nous ne savons pas ce que va faire l’Allemagne, elle est dans une situation très difficile
13 – Nous ne voulons pas d’une coopération entre le capital financier et technologique allemand et les ressources de matières premières russes, les USA essaient d’empêcher ça depuis un siècle. Le destin de l’Europe dépendra de la décision des Allemands, où vont-ils diriger leurs exportations ? >>
25/05/2015 | Lien permanent | Commentaires (6)
Archevêché de Lyon : le pape nomme Mgr Dubost
Le pape François a nommé aujourd'hui Mgr Michel Dubost, c.j.m., "administrateur postolique sede plena et ad nutum Sanctae Sedis" de l’archidiocèse de Lyon :
rappel biographique (CEF)
<< Ordonné prêtre le prêtre le 24 mai 1967, Mgr Michel Dubost fut vicaire à Notre-Dame-de-Bercy ; aumônier de l’école Saint-Jean-de-Béthune à Versailles, puis des collèges et lycées à Versailles (1967-1975). En 1976, il devint secrétaire général de la FOCS (Fédération des organismes de communication sociale), fonction qu’il occupa jusqu’en 1982. Mgr Dubost fut ensuite directeur des aumôneries de l’enseignement public du diocèse de Paris (1982-1988). En 1983, il est nommé curé de la paroisse Saint-Jacques-du-Haut-Pas à Paris. Il y restera jusqu’en 1989 avant d’être nommé, évêque du diocèse aux Armées le 9 août 1989. Après onze années passées dans le diocèse aux Armées, il fut nommé le 15 avril 2000, évêque du diocèse d’Évry-Corbeille-Essonnes. Depuis 2017, Mgr Michel Dubost était évêque émérite du diocèse.
Mgr Michel Dubost dispose actuellement de plusieurs responsabilités. Au sein de la Curie à Rome il est membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Au sein de la Conférence des évêques de France, il est membre de la commission pour la Mission universelle au titre de directeur des OPM et du Conseil pour la solidarité en tant qu’évêque accompagnateur du CCFD-Terre Solidaire. Il est également, directeur de la Quête pour l’Afrique-Aide aux Églises d’Afrique (AEA). >>
24/06/2019 | Lien permanent
L'affaire de la rue Caumartin
Une rixe rituelle entre membres des tribus urbaines skin et antifa tourne au drame :
Rue Caumartin à Paris, hier soir, vente privée de vêtements Fred Perry et Ben Sherman, vêtements "particulièrement prisés des skinheads mais aussi des antifascistes" : les skins et les "antifa", deux tribus urbaines, connues depuis des années pour être hostiles mais jumelles. Quelques membres des deux groupes sont présents. Certains d'entre eux habitent le quartier et se connaissent... Insultes réciproques, puis rixe. (C'est la coutume : l'an dernier, la même vente privée avait donné lieu au même accrochage). Un garçon de dix-huit ans reçoit un coup et tombe, heurtant de la tête un plot métallique. On le transporte à l'hôpital dans un état désespéré.
Drame absurde, sinistre, énième édition des bastons de skins et d'antifa qui se produisent de génération en génération. Je me souviens d'avoir fait faire une enquête sur ce sujet en 1984, pour le magazine dont je m'occupais alors : veille histoire.
Peut-on parler de "politique", comme l'a fait aussitôt Manuel Valls ? Non : ce "fascisme" et cet "antifascisme" ne sont que les prétextes de deux clans marginaux, qui se haïssent de se ressembler trop. On mesure la mauvaise foi de M. Pierre Bergé (encore lui), qui affirme que cette affaire vient des manifestations contre la loi Taubira. Les enquêteurs, plus prudents, laissent entendre que l'affaire est "moins simple" que les radios ne l'ont dit ce matin. Même M. Valls hésite à l'exploiter... Il en a pourtant fait des tonnes, depuis janvier, pour déguiser des groupuscules de douze membres (dont six indicateurs) en "danger pour la République", et faire croire que ce danger venait du rejet du mariage gay.
06/06/2013 | Lien permanent | Commentaires (47)
Nouvelle initiative de l'Eglise catholique aux Etats-Unis pour défendre les immigrés en situation irrégulière
...cette fois sous l'impulsion de l'archevêque de Chicago :
<< C’est sous la direction de l’archidiocèse de Chicago (Etats-Unis), qu’un groupe d’institutions de la société civile, avec des missions diplomatiques et des groupes d'aide aux immigrés, vient de lancer une nouvelle initiative destinée aux travailleurs immigrés en situation irrégulière, ainsi qu'à leurs familles, pour les aider à défendre leurs droits face aux risques de rapatriement.
Il s’agit d’une ligne téléphonique « 1-855 HELP MY FAMILY » (Aide ma famille), à laquelle répondent une soixantaine de bénévoles chargés de fournir des renseignements d’ordre juridique et social aux immigrés et à leurs familles, afin que leurs droits ne soient pas violés sous prétexte qu’ils n’ont pas de papiers en règle.
L'association comprend 35 groupes fournissant des services sociaux, 27 équipes d’experts et activistes communautaires, 17 bureaux privés d’avocats, et l’archidiocèse de Chicago. Les renseignements seront fournis en anglais, espagnol, coréen et portugais, 24 heures sur 24. Les aides sont financées par des fonds privés. >>
source : Zenit
22/09/2011 | Lien permanent
Exit Sarah Palin
Les dessous de son départ :
Sarah Palin, l'ex-égérie de la droite américaine, annonce à ses partisans qu'elle ne sera pas candidate à l'investiture républicaine. Elle était détrônée depuis six mois par Michelle Bachmann (Tea Party), tout aussi démagogue qu'elle et aussi incendiaire – mais meilleure manoeuvrière.
La raison principale du retrait de Palin pourrait être un livre de Joe McGinnis, déjà auteur d'un best-seller sur la campagne de Richard Nixon en 1968.
Paru fin septembre chez Crown, ce livre s'intitule The Rogue : Search For The Real Sarah Palin (L'escroc – Enquête sur la vraie Sarah Palin). McGinnis affirme que l'oratrice de toutes les vertus eut en Alaska une vie privée plus cool que ses fans ne le croyaient : cocaïne et moto-neige (c'est bien le cas de le dire), marijuana avec un professeur de l'université d'Anchorage, liaison avec l'associé de son mari, etc. De quoi disqualifier ses réquisitoires contre la débauche des progressistes.
Le malheur de Mme Palin est d'avoir eu le public le plus sourcilleux qui soit, celui qui ne pardonne rien dans l'ordre moral : les ultra-conservateurs américains.
Que n'a-t-elle fait carrière en France, où les sites ultra-conservateurs pardonnent tout du moment que l'on est « de droite » ! Ils pardonnent même par dessus les Alpes, restant mordicus des supporters de Berlusconi malgré sa vie privée et sa politique désastreuses...
ffrir à Palin un atlas : dès qu'elle aura localisé l'Europe, elle pourra venir ici.-
06/10/2011 | Lien permanent | Commentaires (5)