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14/01/2015

Un journal et ses acheteurs

Des spéculateurs en ont acheté des liasses pour les mettre aux enchères sur eBay :

charlie hebdo

 

Comme plusieurs centaines de milliers d'autres Français, j'étais devant un point de vente ce matin.  Impressions :


 

 

1.  « Ma petite voisine »

Un quart d'heure avant l'ouverture du magasin nous sommes déjà quarante. Cinq minutes après nous sommes quatre-vingts. Moyenne d'âge : la soixantaine. Plus de femmes que d'hommes.... Ils ne parlent pas vraiment de Charlie Hebdo, mais des radios et des télés qui, depuis hier, présentent la parution de ce numéro comme l'événement absolu. Ouverture des portes ! La foule entre dans le magasin et s'agglutine autour de la caisse, où sont empilés les exemplaires. Aux deux vendeurs les gens demandent : « ça coûte combien ? » (Ils n'avaient jamais acheté Charlie auparavant). Une vieille dame cherche sa monnaie, paie son exemplaire, puis demande d'une voix menue : « est-ce que je pourrais en avoir un deuxième ? C'est pour ma petite voisine de palier... » La petite voisine est une autre vieille dame ; elle aussi a entendu la radio, ou regardé la télévision, et s'est senti le besoin psychologique de se procurer ce journal dont elle ignorait l'existence huit jours plus tôt.*

 

2.  Tout ça pour ça

Voici donc ce numéro-événement. Une soixantaine de dessins : dont celui de la couverture (notre note d'hier), qui continue à rendre perplexe tout le monde. Sur cette soixantaine, 34 dessins sont anciens : ils viennent des « non-choix » de Tignous, Cabu, Charb, Wolinski, Honoré, et c'est parmi eux que l'on trouve les neuf dessins anticathos** de ce numéro. Tous ces dessins sont-ils « croquignolesques » (propres à faire rire) comme le promettait la grande presse depuis deux jours ? Ça se discute. La plupart sont très lourds. Ce n'est pas blesser la mémoire des morts que de constater la nature franchouillarde de cette « dérision » que l'Hexagone appelle « humour » – alors que l'humour ne consiste pas à insulter les autres, mais à se moquer de soi.

Restent les textes. Seuls étaient intéressants, dans Charlie, les articles de Bernard Maris et de Fabrice Nicolino. Hélas Maris est mort ; il n'écrira plus d'autre article que celui qui figure dans ce numéro. Heureusement Nicolino a survécu ; il est à l'hôpital. Mais quant aux autres, qu'en dire ? Je ne vois que deux articles à surligner. L'un est l'édito de Gérard Biard, qui s'en prend notamment au pape (dont il refuse la solidarité), et qui trouve risibles les cloches de Notre-Dame « sauf quand ce sont les Femen qui les font tinter ». Ça situe les choses. Mais Biard pourrait se demander pourquoi l'Eglise, insultée plus que l'islam par Charlie, ne lui avait jamais riposté. Et pourquoi le réflexe du pape et des évêques la semaine dernière a été la compassion envers les morts et leurs familles.

L'autre article intéressant est le billet de Mathieu Madenian qui constate, comme nous, que l'unanimisme du « je-suis-Charlie » n'a rien à voir avec l'esprit de Charlie. « Hollande est Charlie, Valls est Charlie, Marine Le Pen pleurniche pour être Charlie. Le PSG est Charlie, la SNCF est Charlie. Même Arnold Schwartzenegger est Charlie. Le mec d'Expendables ! Non, mais, n'importe quoi ! »

 

3.  Mercredi n'est pas dimanche

Le dimanche 11 janvier des centaines de milliers de Français étaient dans la rue, pour un tas de raisons, différentes ou contradictoires, fusionnées dans le cri général du « je suis Charlie » : un Charlie imaginaire (sans rapport avec le vrai), inventé par la foule pour être le drapeau du malaise hexagonal. C'était spontané.

Ce mercredi matin 14 janvier, 700 000 Français ont acheté Charlie Hebdo. Pour la plupart c'était la première fois. Et ce n'était pas spontané. Les uns l'ont certes fait par solidarité, mais les autres, par effet mimétique de masse. Un effet induit par la formidable campagne de l'audiovisuel... A six heures du matin, un journaliste de France Info appelle les Français à ne pas céder « à la panique et l'hystérie » si leur marchand de journaux n'a plus d'exemplaires. Une heure plus tard à Bordeaux, une buraliste est agressée par un homme, fou d'impatience, qui veut s'emparer d'un exemplaire au moment de la livraison, avant même l'ouverture du point de vente  : « on a dû appeler la police, c'était la foire d'empoigne. » A Paris, un jeune déclare s'être levé à 3 heures pour être sûr d'avoir son Charlie...

Cette explosion de mimétisme rappelle la ruée d'autres foules dans les Apple Stores, à chaque sortie d'un nouvel iPad. Faire ce rapprochement n'est pas non plus blesser la mémoire des morts de Charlie Hebdo. C'est constater qu'un événement tragique peut être transmuté par la grande machine en phénomène de transe collective. C'est ainsi que la petite voisine de la vieille dame s'est senti le plus urgent besoin d'avoir entre les mains « le journal dont on parle tellement à la télé ». C'est ainsi que les gens de Charlie, qui mettent leur honneur à être des diviseurs, se sentent mal à l'aise devant cette tornade orchestrée : cet unanimisme qui ne leur ressemble pas. C'est ainsi que l'élan de fraternité de dimanche est déjà remplacé, ce mercredi, par un phénomène médiatique.

 

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** Charlie Hebdo (journal en voie d'extinction depuis l'ère Val) était tombé à moins de 30 000 exemplaires vendus à un lectorat très ciblé.

** Je n'en aime que deux : ceux d'Honoré sur le pape François. L'un s'amuse du discours à la Curie, l'autre souligne que le pape aurait pu fermer l'IOR. Mais les Tignous sur soeur Emmanuelle et sur le Christ en croix sont minables, je regrette d'avoir à le dire (et de prendre ainsi le risque de choquer la revue Etudes).

 

12:59 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : charlie hebdo

Commentaires

EXTRAORDINAIRE

> Vers midi, mon buraliste était en rupture de stock. Il m'a dit d'attendre deux jours, comme si l'hystérie allait se calmer. Sans doute, avec de la patience, nous aurons tous, si nous le désirons, notre numéro de "Charlie".
Un ami m'a dit hier soir que son buraliste à lui avait été sollicité à l'avance par une cinquantaine de clients, pour qu'il leur réserve un numéro - alors qu'il n'allait en recevoir qu'une vingtaine. Craignant des violences, ce buraliste avait demandé l'appui de la police lors de l'ouverture de son magasin, ce matin.
Cet événement autour d'un journal (d'ailleurs au contenu apparemment décevant pour ce numéro, comme il fallait s'y attendre, ainsi que vous le soulignez après lecture) est extraordinaire, de nos jours, alors que la presse papier est en crise et que "Charlie", il y a encore une semaine, était au bord de la faillite.
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Écrit par : jem / | 14/01/2015

DÉMENCE

> Je viens d'être témoin à cet instant de la vente sur
EBAY (à 13:49)
Charlie Hebdo Intouchables 2 N° 1057
vendu
50.000 Euros !

D.

[ PP à D. - Quos vult perdere Jupiter dementat. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Dasslagarde / | 14/01/2015

NOTRE STUPIDE GÉNÉRATION

> "Moyenne d'âge : la soixantaine." Merci pour cette bonne nouvelle: nos enfants n'ont plus qu'à patienter un peu avant que notre stupide génération s'efface dans les les EHPAD.
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/01/2015

INDÉCENT

> EBAY 13:51
Charlie Hebdo 1011
Charia Hebdo s'affiche à
30.050 Euros
après 45 enchères
il reste 22 minutes !
C'est totalement indécent.
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Écrit par : Dasslagarde / | 14/01/2015

L'HISTOIRE DE 'CHARLIE HEBDO'

> Choquer "Études" après le non-article paru sur le site et justifiant le choix de publier les unes passées de Charlie (moquant le pape) n'est vraiment pas un grand mal. Comme je le leur ai écrit, je n'avais jamais lu une aussi mauvaise justification (et à dire vrai je ne me souviens pas avoir jamais lu un aussi mauvais article tout court) de quoi que ce soit paru dans cette revue que je lis de temps à autre depuis des décennies.
Quant à l'IOR, +1 de ma part pour le dessin de Charlie (que je suppose vous "approuvez").
P.S. demain j'achèterai La Vie et peut-être Siné Mensuel (n° spécial évidemment !!!) dans lequel écrivent entre autres Alévéque et... Siné lui même.
En tous cas j'en connais un qui, même s'il pleure aujourd'hui, pourra sacrément se réjouir demain : Philippe Val, le désormais actionnaire unique de la société anonyme Charlie Hebdo.

"A peine paru en 1992, le journal écope d’un procès. Delfeil de Ton, aujourd’hui chroniqueur au Nouvel Observateur, membre de l’équipe du premier Charlie Hebdo, présent lors de la création du deuxième, fait état de souvenirs que nous ne pouvons pas vérifier, mais qui témoignent de l’opacité du contexte : « Bernier (alias Professeur Choron) proteste mais, en fait, il n’avait pas la propriété, le titre n’ayant jamais été déposé. Procès. Nous témoignons tous, sur le conseil de l’avocat Richard Malka, que Cavanna a inventé le titre. En réalité, bien malin celui qui pourrait dire qui l’a inventé. Tout le monde a tout de suite pensé à faire un « Charlie- Hebdo », en 70, quand « l’Hebdo hara-kiri » a été interdit [11], puisque outre le mensuel « Hara-Kiri » on avait un autre mensuel qui s’appelait « Charlie », que j’avais d’ailleurs fondé. » (Le Nouvel Observateur, 14 août 2008) « L’astuce de Malka, poursuit Delfeil de Ton, c’était que, comme il n’y avait pas de propriété commerciale établie, il fallait jouer le droit d’auteur. Donc, tous ensemble, lettres au tribunal, comme un seul homme et tous fabulateurs : « C’est Cavanna qui a inventé le titre. » Voilà Cavanna proclamé auteur du titre par le tribunal. Conséquemment, il se retrouve également propriétaire de la valeur patrimoniale de « Charlie-Hebdo », de la marque « Charlie-Hebdo » comme disent les économistes. »

Et la conception de Charlie Hebdo nécessite un capital. Au début de 2 000 francs, « il est aujourd’hui de 240 euros, précise Le Monde [12], chacune des 1 500 parts valant symboliquement 16 centimes. » Les actionnaires de départ sont Gébé, Val, Cabu, Bernard Maris et Renaud. Le départ de Renaud et la mort de Gébé ont réorganisé la répartition : 600 parts pour Val, 600 pour Cabu, 200 pour Maris et 100 pour Eric Portheault, le comptable. La situation est telle, qu’en 2006, « les Editions Rotative, éditrices de Charlie Hebdo, ont enregistré un résultat bénéficiaire de 968 501 euros. (…) [Et] 85% de cette somme ont été redistribués en dividendes. » [13] Ainsi, Val et Cabu ont chacun perçu 330 000 euros en 2006. Une broutille."
Extrait de
Une histoire de Charlie Hebdo par Mathias Reymond, le 8 septembre 2008 http://www.acrimed.org/article2960.html
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Écrit par : Dasslagarde / | 14/01/2015

CHARLIE ET SINÉ

> Pour ceux qui aujourd'hui s'imagineraient que Charlie Hebdo est l' Alpha et l'Oméga de la liberté d'expression et de la presse :
"Une nouvelle victoire de Siné contre l’éditocratie
par Mathias Reymond, le 24 décembre 2012
Charlie Hebdo a été condamné une nouvelle fois par la justice à verser des dommages et intérêts au dessinateur Siné pour rupture abusive du contrat qui le liait au journal. Si nous nous réjouissons de cette victoire pour la liberté d’expression nous n’oublions pas aussi d’apporter notre soutien à Siné.
Rappel des faits : en juillet 2008, Charlie Hebdo publie une chronique de Siné dans laquelle celui-ci dénonce le prétendu opportunisme religieux de Jean Sarkozy. Extrait : « il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! » S’en suit une véritable fronde contre le caricaturiste qui mène à son licenciement de Charlie Hebdo pour cause « d’antisémitisme ».
Une grande partie des patrons de presse, des éditocrates et des philosophes de télévision ont alors soutenu Philippe Val – directeur de l’hebdomadaire – dans sa purge anti-Siné. Ainsi, Bernard-Henri Lévy, Alexandre Adler, Claude Askolovitch, Pascal Bruckner, Robert et Élisabeth Badinter, Laurent Joffrin... mais aussi Dominique Voynet ou Bertrand Delanoë n’hésitent pas à prendre leur plume pour attaquer Siné. La plupart de la rédaction de Charlie Hebdo se range même derrière Val dans cette affaire [1]. Pourtant, pour qui connaît un peu Siné et son œuvre, l’accusation d’antisémitisme est dénuée de fondement et même complètement farfelue. Ainsi que nous le rappelions en 2008 dans un article de soutien à Siné [2], ce licenciement est donc une véritable atteinte à la liberté d’expression.
Depuis, que s’est-il passé ? Philippe Val quitte Charlie Hebdo en 2009 pour prendre la direction de France Inter et renvoyer quelques chroniqueurs encombrants [3]. Il laisse la gestion de l’épave satirique à Charb qui n’a pas brillé par son courage dans cette affaire comme nous l’écrivions dans notre article sur l’histoire de Charlie Hebdo. En effet, au moment du licenciement de Siné, Charb était rédacteur en chef adjoint et avait pris parti... contre le chroniqueur, dans un éditorial amphigourique dans lequel il expliquait que Siné avait porté « atteinte » aux « valeurs essentielles » de Charlie Hebdo (rires).
Siné de son côté, soutenu par des milliers de personnes, a remonté la pente et lancé un hebdomadaire (Siné Hebdo) en septembre 2008 qui s’est muté en mensuel trois ans plus tard (Siné Mensuel). Mais surtout Siné a gagné. À deux reprises. Une première fois [4], le 30 novembre 2010, quand le tribunal de grande instance (TGI) a rendu un jugement dépourvu de toute ambiguïté : « Il ne peut être prétendu que les termes de la chronique de Maurice Sinet sont antisémites, (…) ni que celui-ci a commis une faute en les écrivant (…). [De plus,] Il ne pouvait être demandé à Siné de signer et faire paraître une lettre d’excuse ».
Charlie Hebdo (plus précisément la société Les Éditions Rotatives) a été condamné à verser 20 000 euros à Siné pour rupture abusive de contrat. En outre, pour le TGI, « la médiatisation de la rupture et le caractère humiliant de son annonce apprise en même temps que les lecteurs par la publication du numéro du 16 juillet 2008, ont causé à Siné un préjudice moral qu’il convient d’indemniser en lui allouant la somme de 20 000 euros ». Soit un total de 40 000 euros auquel il faut ajouter 5 000 euros de frais de justice.
Pourtant Charlie Hebdo a préféré faire appel. Et c’est ainsi que Siné vient de remporter une deuxième victoire, avec un jugement encore plus terrible pour l’hebdomadaire :
« Charlie Hebdo est condamné une nouvelle fois par la justice à verser des dommages et intérêts au dessinateur Siné pour rupture abusive du contrat qui le liait au journal depuis 16 années. L’hebdomadaire dirigé par Charb devra également publier sur la couverture, un communiqué judiciaire sur un bandeau de 15 centimètres de haut sur toute la largeur sous peine d’astreinte de 2000 € par semaine. La cour d’appel de Paris par un arrêt du 14 décembre 2012 confirme ainsi le jugement de tribunal de grande instance de Paris du 30 novembre 2010. La cour condamne le journal à verser 90 000 € de dommages et intérêts et 15 000 € pour les frais de justice au lieu des 40 000 € et des 5000 € attribuées lors du premier jugement. » (extrait du communiqué de presse de Siné) [5]
Nous rappelions qu’au moment du premier jugement, les juges médiatiques de Siné (nommés plus haut) n’avaient pas fait la publicité de cette condamnation... Cette fois-ci, le silence est assourdissant.
À l’époque des faits, Laurent Joffrin, alors directeur de Libération, mais également proche de Philippe Val, s’était fendu de deux articles qui ne faisaient pas preuve d’une grande honnêteté intellectuelle. Dans le premier il n’hésitait pas à comparer la phrase de Siné aux œuvres complètes de Drumont, Maurras ou Brasillach. Dans le second, que nous avions décrypté en long et en large ici-même, il accumulait les insinuations, multipliait les omissions et surtout, réécrivait l’histoire. Maintenant que Siné a gagné deux fois, Joffrin, parti de Libération pour Le Nouvel Observateur, a choisi le silence. Quant au nouvelobs.com, il s’est contenté de reproduire le communiqué de l’AFP annonçant la victoire de Siné... sans rappeler les virulentes prises de position de Joffrin.
Les éditocrates ont la mémoire courte... ou la mémoire sélective.
Mathias Reymond
Notes
[1] Courageux, Tignous et Willem avaient publiquement soutenu Siné. Michel Polac et François Cavanna ont fait de même par la suite...
[2] Face à Philippe Val, Charlie Hebdo et BHL, Acrimed soutient Siné.
[3] Voir notre article : « Le bal des faux-culs sur France Inter ».
[4] Voir notre article ici-même.
[5] Si l’on calcule bien, cela fait un total de 105 000 euros pour Siné... alors qu’il en a dépensé 100 000 en frais de justice pour les différents procès."

SOURCE : ACRIMED http://www.acrimed.org/article3963.html
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Écrit par : La Babouche Masquée / | 14/01/2015

UN MILLION

> Sur eBay, vraie-fausse annonce pour dénoncer les vautours :
"EN HOMMAGE AU JOURNAL CHARLIE HEBDO RARISSIME GRAPHISME ORIGINAL D'ARTISTES"
mise à prix : 1.000.000 Euros... et si il arrivait à la vendre !?
http://www.ebay.fr/itm/EN-HOMMAGE-AU-JOURNAL-CHARLIE-HEBDO-RARISSIME-GRAPHISME-ORIGINAL-D-ARTISTES-/321641499362?pt=FR_JG_Art_Art_Dessins&hash=item4ae353cae2
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Écrit par : Émile Charles / | 14/01/2015

0,01 CENTIMES

> Réactions outrées de nombreux utilisateurs d'eBay/lecteurs de Charlie qui proposent le numéro d'aujourd'hui à 0,01 centime.
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Écrit par : Raoul Martel / | 14/01/2015

LES FRANÇAIS MUSULMANS

> Merci de ce commentaire qui me permet de parler de ce brûlot sans avoir à le lire.
Sur Fbook je dénonce le gouvernement de ne pas avoir pris les mesures pour empêcher la guerre civile (à part Dieudonné).
Sur la page Facebook du Figaro qui propose de voir le numéro de Charlie Hebdo, les commentaires haineux, attristés, choqués des français lambda musulmans se succèdent les uns derrière les autres. En une journée le gouvernement a perdu la confiance de ce peuple lá. J'ai mis un post de compassion en tant que catholique et de 'j'accuse' Hollande. Une musulmane m'a remerciée. Je lui ai demandé de dénoncer aussi les caricatures anti catholiques. Une autre au nom français a repondu : ils n'en rien à foutre de Jésus, du pape, pour eux ce sont des infidèles. ! Ainsi va le.monde et la page Facebook du Figaro.
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Écrit par : Duronnet Paule / | 14/01/2015

FUSION

> AH ! La liberté, l'indépendance de la presse et blah blah blah...
Le Point.fr 15:13
"Un nouveau groupe de médias réunit "Libération", "L'Express" et "i24news""
PDG ? Patrick Drahl de SFR !
"Mag&NewsCo" sera détenu en intégralité par le patron de Numéricable et SFR Patrick Drahi, coactionnaire de Libération, et son associé Marc Laufer."
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Écrit par : Pour votre info / | 14/01/2015

> Voici maintenant que les mass média peuvent être appelées les masses-turbateurs.
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Écrit par : Gilles / | 14/01/2015

NERVOSITÉ

> Là où j'ai essayé d'acheter ce numéro de 'Charlie Hebdo', les gens étaient énervés et anxieux de la rupture de stock. Ambiance de nervosité artificielle.
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Écrit par : Semmelweiss / | 14/01/2015

SCÈNES D'HYSTÉRIE

> Lu dans '20 minutes' :

" La pénurie a donné lieu parfois à des scènes d’hystérie collective. A Dijon, le kiosque de Sainte-Chantal a dû être évacué, non sans mal, par la police. Des clients avaient insulté la vendeuse, qui a décidé de baisser le rideau, rapporte 'Le Bien Public'. A Vierzon (Cher), même combat. Dès l’ouverture de leurs magasins, les kiosquiers reçoivent des insultes de la part de ceux qui n'ont pu acheter le précieux sésame. Les responsables indiquent au berry.fr avoir hésité à «fermer la boutique et laisser les gens se battre sur le trottoir».
Comme un premier jour de soldes, des clients téméraires se sont glissés sous le rideau de fer, qui s'ouvrait à peine, ce matin, dans une supérette du XXe arrondissement de Paris. «Vous n’avez pas honte? C’est le retour à Cro-Magnon!», a lancé le vendeur, débordé. Certains arrachent Charlie des mains de leur voisin ou de leur voisine. Des coups de poing volent...
[«Il me le faut, c'est un collector»: files d'attente devant les kiosques pour «Charlie Hebdo»]
Scène tout aussi surréaliste à la gare Saint-Jean de Bordeaux. «Ils se sont battus pour sauter leur tour. Et une femme s'est même approchée de ma caisse pour essayer de m'acheter avec un billet de 10 euros, vraiment n'importe quoi!», se désole un kiosquier... Sur Twitter, plusieurs internautes ont relayé des scènes similaires."
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Écrit par : Appelez le SAMU / | 14/01/2015

DANS UNE VILLE DE1700 HABITANTS

> Une liste d'attente de plus de 110 personnes pour avoir Charlie à Saint-Nicolas-du-Pélem... A la lecture de votre article, je ne perdrai rien si je ne peux pas l'avoir !
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Écrit par : Philippe / | 14/01/2015

L'ENCYCLIQUE

> Espérons qu'il y aura aussi une hystérie pour la sortie de la prochaine encyclique du pape François sur l'écologie. Est-ce que les médias auront la même audace pour l'encyclique que pour le 'Charlie Hebdo' de ce mercredi qui sera vite remplacé comme un vieux jouet qu'on flanque au grenier? Cela est moins sûr! Affaire à suivre...
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 14/01/2015

COMPORTEMENTS

> Ce journal engendre les même comportements que ceux des capitalistes qu'il prétend dénoncer.
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/06/21/objets-idoles.html
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2011/11/27/scenes-de-violence-absurde-entre-consommateurs-dans-les-hype.html
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2014/09/28/l-iphone-6-qui-se-tord-fait-perdre-23-milliards-de-capitalis-5456939.html

Lui même a déjà eu des comportements typiquement libéraux pour augmenter ses ventes :
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2012/09/20/la-feuille-commerciale-charlie-hebdo-a-la-remorque-de-l-extr.html

Bref, pour ça non plus, je ne suis pas Charlie.
Le numéro de Charlie Hebdo est donc sur le même plan que les marques de luxe que s'arrachent les fils à papa de lycée friqués.
(souvenons-nous déjà de coussins à l'effigie de Mao vendus au BHV et des t-shirts griffés avec la tête de Che Guevarra ; t-shirts portés par des boutonneux manifestant aux côtés des LGBT alors que l'intéressé faisait fusiller les homos et est à l'origine de la législation homophobe de Cuba).
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Écrit par : E Levavasseur / | 15/01/2015

EN PIRE

> Images de haine en une de 'La Voix du Nord' de ce jour ? Non, simplement les "acheteurs" de 'Charlie' prêts à se battre pour obtenir leur morceau de papier. Voyez ces visages de haine, de colère... ces grimaces, ces insultes prêtes à jaillir. Oui, vraiment les choses ont bien changé depuis dimanche 11 janvier... en nettement pire.
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Écrit par : Charles-Henry / | 15/01/2015

CRÉTINS CYNIQUES

> Une fois de plus, les crétins cyniques de cette rédaction, ainsi que le pouvoir et ses média qui leur font une promotion indécente - clips aux heures de grande écoute sur la télévision publique - ont du sang sur les mains.
Ils ont relancé une passion antifrançaise au Sahel, ou nous sommes en opérations !
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/01/2015

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