Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/09/2012

La feuille commerciale 'Charlie hebdo' à la remorque de l'extrême droite US incendiaire

charlie hebdo,islam,abdelwahab meddeb




Paradoxe apparent.

Mais logique de l'irresponsabilité marchande :

 

 


 

- un journal prétendument « de gauche » qui booste ses ventes en renchérissant sur une provocation d'extrême droite californienne...

 

- ...avec des dessins encore au dessous du niveau habituel de ce journal,

 

- et un Etat qui sert à éponger (en France et à l'étranger*) les dégâts causés par cette provocation commerciale !

 

Voilà le premier bilan de l'opération marchande de l'ex-journal de M. Val. Un journal de petits mecs qui ne trouvent pas les mots pour se justifier dans les débats télévisés : surtout quand l'intellectuel voltairien Abdelwahab Meddeb (partisan de la liberté d'expression sans limites) fait remarquer que leurs dessins ne sont ni bons, ni drôles.

 

Directeur de L'Osservatore Romano, Giovanni Maria Vian qualifie l'opération de Charlie Hebdo d'«initiative discutable» et d'«huile sur le feu» : « alors que l'on cherche péniblement à faire baisser la tension qui traverse le monde islamique en raison du film Innocence des musulmans, on risque aujourd'hui d'ouvrir un nouveau front de protestation ». Le quotidien du Saint-Siège signale notamment les troubles au Pakistan où « la situation est tendue et où la peur et l'inquiétude règnent chez les chrétiens ».

 

Mais la survie des chrétiens est le cadet des soucis de Charlie hebdo. Cette feuille ne s'intéresse à la survie de personne : seules comptent les ventes. Un grand produit libéral, finalement.

 

 

 _________

 * Le gouvernement se voit obligé d'organiser (à grands frais) des mesures de sécurités extraordinaires pour protéger les bâtiments et les ressortissants français dans vingt capitales étrangères. Il assure même la sécurité des provocateurs de Charlie hebdo à Paris. La police protège le commerce : « c'est le seul devoir de l'Etat », disait déjà Adam Smith.


 

Commentaires

CE NOM

> Rien que ce nom, "Charlie" : rien de plus ringard. Charlie Brown dans "Peanuts"... Qui se souvient de cette BD mièvre et nulle des années 1970 ?
______

Écrit par : boulaouane / | 20/09/2012

ATROCE

> 'Charlie hebdo' est tout entier dans ces atroces caricatures de trisomiques publiées de façon récurrente pendant près de quarante ans par un (voire deux) des"artistes" maison. Ces dessinateurs auraient eu besoin d'une bonne psychanalyse. Et on ne voit pas en quoi dessiner méchamment des personnes handicapées relèverait de la "liberté d'expression".
______

Écrit par : armel / | 20/09/2012

LE N'IMPORTE QUOI LIBERAL

> Dire : « un journal "de gauche" » cela permet d'escamoter un mot particulièrement vulgaire : « socialiste »; mot déjà honni par le vieux Léon Blum, et que Dominique Strauss-Kahn a trouvé particulièrement indécent. De toute façon, lorsqu'on parle d'un journal « de gauche », il faut juste entendre : un journal qui n'est pas « de droite ». Mais le libéralisme, « de » droite ou « de » gauche, c'est toujours du libéralisme!
Le droit à une liberté illimitée de dire ou de faire n'importe quoi est un droit pour gamins irresponsables, typique du libéralisme ultra, qu'il soit « économiciste » ou « libertaire ». Mais ce « droit » est un fantasme, puisque dans les faits il n'est pas illimité.
______

Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 20/09/2012

MISE EN DANGER DE LA VIE D'AUTRUI

> En France, le code pénal définit un délit de mise en danger de la vie d'autrui: ces abrutis devraient être inculpés à ce titre.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 20/09/2012

Pas si simple

> La décision de publier, dans cette période agitée, ces mauvaises caricatures n'est, sans doute, pas judicieuse et une certaine retenue pacifiante aurait été plus adéquate, cependant, ne plus oser le faire par crainte de représailles d'énervés violents serait aussi céder à la menace et ce ne serait pas un bon message, démocratiquement parlant. En résumé, ils auraient du attendre un peu pour le faire mais ça n'excuse en rien les violences qui peuvent en découler.
Quand on veut limiter la liberté d'expression, il faut savoir ou va commencer la censure et qui va définir ses limites et c'est forcément toujours dangereux. Doit on interdire les sites religieux, sous prétexte que ça offusque les athées? Pour être certain de pouvoir défendre nos idées, nous devons toujours veiller à ce que nos opposants puissent aussi soutenir leurs opinions.

P.

[ De PP à P. - Bien sûr. Mais critiquer la provocation n'est pas excuser les réactions violentes ! (réactions qu'elle visait à susciter, en un marketing particulièrement discutable comme le dit judicieusement G. M. Vian). ]

réponse au commentaire

Écrit par : pashine / | 20/09/2012

LE PROBLÈME

> La mise en danger de la vie d'autrui doit se fonder sur 4 types de preuves cumulées :
- existence d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement ;
- violation manifestement délibérée de cette obligation ;
- exposition directe d'autrui ;
- existence pour autrui d'un risque immédiat de blessure ou de mort.
A mon sens, il faudrait se pencher sur les limites à la liberté d'expression de la presse (loi de 1881). La diffamation et l'injure sont interdits ... Le problème est que les personnes dessinées ne sont pas des sujets de droit (Mahomet et Dieu).
______

Écrit par : Spooner / | 20/09/2012

OUEST-FRANCE du 20 septembre Jean-François BOUTHORS

> Caricatures de Mahomet. « Un mauvais usage de la liberté d’expression »
La liberté d’expression est un bien précieux. Elle est même l’un des plus beaux acquis de la démocratie. De quoi témoigne-t-elle ? De ce que nous n’avons plus peur des mots, des images, des idées. Elle est le signe d’une liberté intérieure enfin trouvée par rapport à ceux qui ne pensent pas comme nous, y compris par rapport à nos adversaires, ou à ceux qui pour une raison ou une autre peuvent nous apparaître menaçants. Elle est l’affirmation d’une force tranquille, qui nous rend capables de faire face au désaccord, à l’incompréhension, voire à l’insulte, sans nous jeter sur l’autre pour le faire taire.
En ce sens la liberté d’expression est l’un des plus immenses progrès de l’humanité. Une victoire sur la peur et le fantasme.
Il ne suffit pas de l’affirmer, ni d’en user. Il faut aussi se tenir à la hauteur de ce qu’elle manifeste. C’est-à-dire refuser d’avoir peur de l’autre et de la contradiction, voire de la violence qu’il nous oppose. Ne pas répliquer à la haine par la haine. Ne pas ajouter l’injure à l’insulte. Croire à la force contaminante du respect, de la retenue, du dialogue. Et parfois aussi de la patience, même si elle doit être difficile, douloureuse. Croire à la longanimité - cette capacité à contenir ses réactions violentes - comme puissance de transformation, contre la précipitation de l’Histoire.
Nous sommes à juste titre révulsés à la fois par l’absurdité et l’abjection d’un film islamophobe qui n’a d’autre but que d’attiser les haines, et par les scènes de violence collective qui lui répondent. Nous refusons à juste titre cette forme de culpabilité collective à laquelle les extrémistes poussent les foules d’un camp et de l’autre, les uns en désignant « les musulmans » comme des adversaires, les autres faisant porter à l’Amérique, ou à l’Occident la responsabilité d’un brûlot qui est le fait d’une poignée d’individus abjects.
Prétendre défendre la liberté d’expression en se prêtant à son tour au jeu du mépris, du sarcasme, de la stigmatisation, est une faute grave. C’est précisément céder à la peur et aux passions, alors que l’affirmation de la liberté d’expression suppose qu’on renonce à répondre à l’adversité par la violence, l’insulte ou le mépris, et que l’on maîtrise soi-même ses propres passions et pulsion.
Que ce mauvais usage de la liberté d’expression vienne de la tradition anarchiste ne surprend pas : l’anarchisme rejette cette maîtrise des passions, il dessine un monde darwinien où la liberté du plus fort est finalement la seule loi. C’est que par nature l’anarchisme est antidémocratique. Il n’est donc malheureusement pas étonnant que ceux qui s’en réclament, participent finalement au jeu mortel des extrémistes, tout en prétendant les combattre.

Loin d’apaiser, l’usage frauduleux de la liberté d’expression, ne peut qu’attiser les haines. Les démocraties devraient au contraire dessiner l’horizon vers lequel peuvent tendre peuples musulmans qui tentent de se délivrer des dictatures qui les ont asservis : celle d’une civilisation délivrée de la peur de l’autre, où nous sommes mutuellement capables de ne pas nous laisser emporter par les excès de quelque bord qu’ils viennent, pour chercher en commun les modes de modération du vivre ensemble. Une civilisation de la non-violence.
Jean-François BOUTHORS.
______

Écrit par : francois joachim / | 20/09/2012

LES NOMS

> Il y a bien pour autrui d'un risque immédiat de blessure ou de mort car on sait d'expérience que ce type de provocation entraine illico des émeutes, lynchages et autre violence, en particulier depuis que ce pasteur a brûlé un Coran.
Sur le fond, il y a une chose troublante dans l'islamisme et même dans l'Islam: c'est le culte du Prophète et de ses compagnons. Un musulman pieux évite de prononcer son Nom et mentionne "le Messager de Dieu" suivi de la formule BSDL, la Bénédiction et le Salut de Dieu soit sur Lui. Dans mon recueil de Hadiths, les noms de ses compagnons sont suivis de DAS, que Dieu lui accorde sa Satisfaction.
Le nom de Dieu, lui, n'a droit à aucune enjolivure.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 20/09/2012

CHAPATTE

> Voir l'excellent (une fois de plus) dessin de Chapatte où l'on voit Voltaire constatant que les gnomes de Charlie parlent pour ne rien dire :
http://fr.news.yahoo.com/photos/affaire-caricatures-retour-photo-202206887.html
______

Écrit par : CdA / | 20/09/2012

LES EXPATS FURIEUX CONTRE LES GNOMES DE 'CHARLIE'

> http://www.lefigaro.fr/international/2012/09/20/01003-20120920ARTFIG00554-caricatures-de-mahomet-la-colere-des-francais-expatries.php
______

Écrit par : poulain / | 20/09/2012

@ Boulaouane :

> Certes, je vous rejoins sur l'oubli complet du lien entre "Charlie Hebdo" et "Peanuts" (qu'aurait pensé M. Schulz de ces caricatures? qui se souvient qu'il y eut un "Charlie Mensuel"?), néanmoins je ne peux vous laisser traiter Snoopy et ses amis de BD "mièvre" (passe encore) et surtout "nulle".
50 ans de publications, des personnages attachants, un succès international...à ce petit jeu, on peut se demander qui se souvient de "Little Nemo" de Winsor McKay, de "Mafalda" de Quino, de Bob et Bobette de Vandersteen, de "Boule et Bill" de Roba.
Bref, d'accord pour dire que l'actuel "Charlie" n'a plus grand chose du temps des grands cartoonists, mais ce n'est pas une raison pour jeter le succès original à l'égoût.
______

Écrit par : Charles-Marie / | 20/09/2012

C'EST QUOI ?

> Je suis pour la liberté d'expression.
Mais c'est quoi la liberté d'expression ? Si c'est le droit de dire n'importe quoi, les auteurs du film, Charlie Hebdo, les Musulmans qui manifestent on tous raison. Cette liberté là devient une expression de la loi du plus fort. C'est celui qui a le plus de forces qui peut s'exprimer. Les autres le font littéralement à leurs risques et périls. S'ils veulent exister, ils doivent le faire. Ils doivent affirmer leur droit à l'expression car il peut être balayé par d'autres. L'affrontement général est implicite à ce droit de dire n'importe quoi. L'Eglise expérimente à ses dépends ce que ça signifie accepter de perdre son droit à s'exprimer (cf les polémiques faites à la suite du mariage homo). Ne pas s'y engager est devenir méprisable.
Si la liberté est le droit de faire le bien alors la liberté d'expression devient le droit de dire le bien, le juste, le vrai. Le film, Charlie Hebdo et les manifestants ont tout tort dans cette optique. Ce film peut être interdit. Les manifestants auront le droit de dire qu'ils ne sont pas d'accord car ils se sentent insultés et seront écoutés avec excuses à la clé. Charlie Hebdo devra fermer ou se contenter de chercher à dire la vérité. Avec cette idée de la liberté, il devient obligatoire d'écouter un avis différent et d'y chercher ce qui est bien. Il devient interdit de museler la sincérité mais celui qui s'exprime ainsi doit rendre la pareille. Ce ne sont que quelques détails des conséquences de cette autre vision de la liberté d'expression.
Elle résoudrait le problème posé par le film et révolutionnerait notre société. Je pourrais m'en sentir membre et lui trouver un sens.
______

Écrit par : DidierF / | 20/09/2012

PS

> J'ajoute que cette idée de la liberté d'expression selon laquelle il serait recherché à dire le bien, le vrai, le juste nous éviterait ces laborieuses discussions sur ce qui est admissible ou pas. Il serait possible de rejeter ou accepter une déclaration comme expression ou abus de cette liberté.
Les musulmans n'auraient même plus à se sentir agressés par une déclaration sur leur religion. Un débat aussi rude qu'intéressant pourrait être engagé entre les chrétiens et les musulmans. Mais là, je rêve.
______

Écrit par : DidierF / | 20/09/2012

LES ECOLES DE JOURNALISME

> Ce n'est pas parce qu'on peut tout dire, et même rire de tout, qu'on peut le faire n'importe comment. Il y a longtemps que l'on sait qu'il y a des paroles, des gestes, des sous-entendus,... qui, dans certains contextes, mettent le feu, voire anéantissent. A quand les rudiments de la communication non violente dans les écoles de journalisme?
______

Écrit par : Anne Josnin / | 21/09/2012

LEUR MEPRIS

> Le problème, avec ceux qui ne respectent rien (à part le fric), c'est qu'ils peuvent se permettre de jeter leur mépris à la face de tout le monde sans crainte qu'on leur rende la pareille.
J'en viendrais presque à souhaiter qu'on laisse ces types assumer la conséquence de leurs actes face aux personnes qu'ils ont insulté. Ou du moins, qu'ils tombent en faillite puisque l'argent est la seule chose qu'ils respectent.
______

Écrit par : A-L P / | 21/09/2012

LAICITE ?

> Je vois un problème de fond qui est relié au concept de l'«Etat laïque». Car, contrairement à ce qu'il souvent prétend être - celui-ci n'est nullement un Etat «idéologiquement neutre» où toute religion trouve sa place. Pour la simple raison que tel Etat n'existe pas! En effet, hors de ce qui peut être déduit sans surcroît des lois naturelles (et c'est très peu! ) TOUT est idéologique - et par cela nécessairement en conflit avec d'autres faits idéologiques.
Le concept d'Etat laïque est donc équivoque et (comme tout ce qui n'est pas tout à fait clair) maléfique dans certaines situations.
Cette prétention erronée que l'«Etat laïque» puisse intégrer n'importe quelle religion l'empêche d'ouvrir un débat public - très nécessaire - sur des doctrines religieuses, en particulier de l'islam, et ce qui y est peut-être incompatible avec notre culture.
Humainement, des outrages délibérés (de quelle religion et par quel médium que ce soit) ne peuvent pas être justifiés. Mais on ne peut pas d'un côté s'indigner de ces films et caricatures insolents (et insensés), sans de l'autre côté s'indigner, par exemple, du fait que le mot „tuer“apparaît au Coran plus de 200 fois dans l'impératif – et toujours visant ces „incroyants“qui sont actuellement pourchassés à travers les routes dans des pays musulmans.
Il est nécessaire de parler de ces «provocations» mais aussi des incompatibilités sous-jacentes des cultures qui s'y dévoilent. Les musulmans sont les premiers à avoir le droit de savoir ce que nous ne pouvons en aucun cas accepter dans leur doctrine.
______

Écrit par : gebhard, Munich (Allemagne) / | 21/09/2012

NIHILISME

> J'ai peur que la vénalité ne soit pas leur seule motivation. Ne sont-ils pas aussi animés par une idéologie nihiliste, désireuse de défendre leur minable prérogative de publier impunément des dessins orduriers, même au prix de vies humaines?
Ce genre de littérature, si elle mérite ce mot, dégrade l'Homme, et la liberté d'expression est une notion trop noble pour être représentée par ce torchon.
Une question reste en suspens : en les laissant publier depuis trente ans, sans réagir, des torrents d'ordures sur le Christ et l'Eglise, ne sommes nous pas un peu responsables de leurs délires orduriers? N'aurait-il pas fallu leur donner des gardes-fou?
Je n'ai pas la réponse...
______

Écrit par : Clément Cassiens / | 21/09/2012

LEUR FAIRE COMPRENDRE

> La sacro-sainte "Liberté d'expression" est montée en étendard permanent par un courant de journalistes du type Charb ou d'artiste du type Jean-Michel Ribes. Ce que l'on pourrait leur dire c'est que si la "Liberté d'expression" est montée en dogme permanent (alors qu'il critique les dogmes de l’Église catholique en permanence!) pourquoi ne pas considérer une insulte comme inoffensive ou envoyer un coup de poing dans la figure de quelqu'un en lui disant que c'est ma façon de m'exprimer... Leur faire comprendre que la liberté d'expression a des limites...
______

Écrit par : Arnaud Le Bour / | 21/09/2012

NEGATIVITE TOTALE

> Malheureusement la négativité plaît à pas mal de franchouillards. C'est le côté sinistre du tempérament national.
______

Écrit par : pfui / | 21/09/2012

@ gebhard

> "tuer", 200 fois dans le Coran? je n'en trouve que 49, et dans des utilisations diverses, à divers modes, ceci par comptage d'occurences dans un document Word. Quelle est votre méthodologie?
______

Écrit par : Pierre Huet / | 21/09/2012

LIBEREZ CHARLIE HEBDO

> Valls aurait mieux fait de ne mettre qu'un peloton symbolique devant Charlie Hebdo, avec ordre de s'éclipser en cas d'orage. CH aurait été pleinement LIBRE !
______

Écrit par : Pierre Huet / | 21/09/2012

AUTRE EXCELLENT DESSIN DE CHAPATTE

> http://fr.news.yahoo.com/photos/binaire-photo-074113264.html
______

Écrit par : CdA / | 21/09/2012

@ pierre huet

> Vous l'avez compté?
200 fois ou 7 x 70 fois – qu'importe?
[ j'ai trouvé ce nombre dans le "Dialog ueber Deutschland« de notre chancelière: https://www.dialog-ueber-deutschland.de/DE/00-Homepage/homepage_node.html ]
Il suffit de lire sourate 2, vers 191, 193, 216, sourate 4, vers 74, 92 84, 89, sourate 5, vers 52, sourate 8, vers 12, 39, 41, 60, sourate 9, vers 5, 41, 111 - et une longue liste qui suit - pour comprendre qu'il y a un véritable problème qui requiert un débat public de SUBSTANCE.
Car – on le sait bien – pour l'écrasante majorité des musulmans les impératifs du Coran ont le rang de commandements inconditionnés et «éternels».
Et ceci est autant réfleté dans les événements actuels - que refoulé par beaucoup qui ne veulent ni voir ni comprendre...
______

Écrit par : gebhard, Munich (Allemagne) / | 21/09/2012

@ gebhard,

> 49=7x7 et non 7x70. Oui, j'ai compté, j'ai fait une analyse quantitative du vocabulaire du Coran, comparé avec le Nouveau Testament, le Pentateuque et les Psaumes et qui est, de fait, d'une incontestable dureté et, de surcroît contient des erreurs historiques considérables, surtout la confusion des deux Marie, la soeur de Moïse et Aaron (Haroun) et la Sainte Vierge. Rassurez-vous, je suis persuadé que c'est une imposture d'un homme qui se voulait être un nouveau Moïse, mais il est contre-productif d'en rajouter.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 21/09/2012

@ Pierre Huet

Vous dites que c'est contre-productif d'en rajouter.
Eh bien, je suis décidément de l'opinion contraire. Je crois qu'il est nécessaire d'en parler plus, sans rancune et en toute objectivité.
Car, comment nos chers concitoyens musulmans peuvent-ils comprendre la réserve qu'ils ressentent tous les jours, qu'ils rencontrent dans nos cités, si nous ne disons pas clairement ce qui dans leur doctrine ne peut absolument pas aller ensemble avec nos valeurs?
Ils ont été socialisés et éduqués de façon naturelle dans leur univers religieux. Comment peuvent- ils sentir le scandaleux que nous voyons dans leur écritures saintes si nous ne l'exprimons pas? Nous devons expliquer les raisons de notre reserve - sinon, ils se croient rejetés SANS RAISON ou pour des raisons „racistes“.
Et voilà ce qui est l'état actuel des choses et l'origine de notre incompréhension mutuelle: notre silence (supposé poli - ou politiquement correct, mais désastreux de fait).
______

Écrit par : gebhard, Munich (Allemagne) / | 21/09/2012

PAS COMMERCIAL ?

> Que les gus de Charlie Hebdo soient des crétins bornés, c'est à mes yeux établi depuis longtemps. J'ai d'ailleurs de sérieux doute sur leur souci de défendre la liberté d'expression qui à mon avis, se limite à l'expression de leurs propres idées. On les trouvera sans doute en première ligne pour pleurnicher que l'Eglise puisse s'exprimer sur des sujets de société. Démocrates en carton pâte.
Pour autant, je ne pense pas qu'on puisse qualifier leur manoeuvre de "commerciale". La dernière fois, leur locaux ont été incendiés. Pas très rentable a priori de remettre le couvert. Et puis, au-delà des risques qu'ils font courir à des milliers de français expatriés, ce sont quand même d'abord leurs vies à eux qu'ils mettent en danger (cfr par exemple les réelles tentatives d'assassinat perpétrées contre certains caricaturistes danois). Je crois que leur démarche est surtout idéologique. Au fond, chez les laïcards aussi, on trouve des intégristes.
______

Écrit par : Luc2 / | 22/09/2012

@ Gebhard

> Je pense également qu'il faudrait pouvoir exprimer des réserves réfléchies sur les religions en général et sur l'islam en particulier, nous devrions pouvoir expliquer ce qui nous dérange sans risquer un retour violent ou de nous faire traiter d'islamophobes racistes. Le coran contient beaucoup de choses incompatibles avec la démocratie et la déclaration des droits de l'homme. Vous citez l'appel répété aux meurtres; le chrétien pouvant être épargné si il paye son droit de vivre(l'islam a inventé le racket) ou si il est réduit en esclavage, l'athée (même très riche) doit être tué sans pitié. Il y a aussi la place de la femme (l'homme lui est supérieur par la volonté de dieu) qui pose question et devrait pouvoir faire l'objet de débats ouverts. Si on condamne Charlie Hebdo pour appel à la haine que devrait on faire pour le coran? Dans un débat belge et télévisé, un représentant de l'église catholique proposait que l'appel à la haine religieuse devienne punissable, mais alors ne faudrait il pas aussi rendre l'appel religieux à la haine tout autant pénalisable?
______

Écrit par : pashine / | 28/09/2012

@ Gebhard

> Cher ami, vous m'avez mal compris. En disant que c'est "contre-productif d'en rajouter", je ne rejette pas la nécessité d'une critique et de controverses contre le Coran. Mais dans ce domaine comme dans d'autres, comme l'écologie par exemple, défendre un point de vue juste avec des arguments faux ou exagérés est un très mauvais service. Si un Musulman découvre le propos polémique de Mme Merkel, il n'y verra qu'un exemple de notre mauvaise foi. Or, il y a bien d'autres critiques à formuler contre le Coran, mais elles sont moins accessibles au grand public et ce n'est pas ce dont a besoin une personnalité politique, même aussi ostensiblement sérieuse que Mme Merkel.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 28/09/2012

Les commentaires sont fermés.