03/02/2013
Rome-FSSPX : la patience face à la surdité
Patiente, Rome réécrit à Mgr Fellay pour l'exhorter à retrouver le sens surnaturel de l'Eglise. Sourd, Mgr Fellay répond ceci (sermon à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, 27/01) :
Sermon de Mgr Fellay
<< ...C'est notre histoire, celle de la Fraternité, celle de notre fondateur. Et cette histoire, mes bien chers frères, elle continue. Je dirais même que, devant cette réalité sublime [1], parler d’accords ou pas avec Rome, est une bagatelle [2]. Défendre la foi, garder la foi, mourir dans la foi, voilà l'essentiel ! On a l'impression que les autorités romaines ne nous comprennent pas, parce qu'elles n'ont pas compris que, pour garder cette foi catholique, nous sommes prêts à tout perdre [3]. Nous ne voulons absolument pas lâcher la foi. Or malheureusement c'est un fait que l'on constate tous les jours, avec le Concile, par le Concile, et dans le Concile [4], ont été introduits des poisons qui sont dommageables à la foi, qui conduisent les âmes dans l'erreur, qui ne les défendent plus, qui ne les protègent plus dans leur foi. Nous dénonçons cela, et c'est pour cela qu'on nous condamne. Encore aujourd'hui, la condition que l'on veut nous imposer pour nous reconnaître le titre de catholique, c'est d'accepter ces choses-là qui justement démolissent la foi. Mais nous ne pouvons pas, c'est tout, c'est simple [5]... >>
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[1] Ce que Mgr Fellay appelle "réalité sublime", c'est... le schisme. Cf. intégralité du sermon sur le site de la FSSPX française.
[2] Une "bagatelle", ces très longues discussions ? Quel dédain envers Rome ! Mais d'aucuns veulent croire que l'envoi (par Mgr Fellay à tous les prêtres lefebvristes) de la lettre romaine, est un geste "plutôt positif"... Inlassable obstination de commentateurs à idée fixe.
[3] Avec cette même obstination, la chronique religieuse d'un quotidien réaffirme à ses lecteurs (pour la énième fois) que les négociations Rome-Ecône vont bien. Pourquoi cette obstination de la presse ? Parce qu'à ses yeux, un accord de l'Eglise avec la FSSPX (comme les postures de M. Copé ou le sondage-tocsin du Monde) serait un symptôme supplémentaire d'un "durcissement de la droite" ; durcissement souhaité par les journaux de gauche comme par ceux de droite... Voici le temps des "athées pieux", dit avec justesse Mgr Daucourt dans sa lettre à tous les paroissiens du 92.
[4] La FSSPX, perpétuelle relapse. Cette idée d'un Vatican II contenant des "poisons dommageables à la foi" est réfutée depuis longtemps par des travaux monumentaux et minutieux (Chémeré, Le Barroux) : mais travaux que les lefebvristes n'ont pas lus. Perdre le nord est plus facile quand on refuse les boussoles.
[5] Question à mes confrères des grands quotidiens : démontrerez-vous que ce triple "non" est un "oui sans doute" ? Ou passerez-vous ce sermon sous silence ?
14:42 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : christianisme, catholiques, intégristes
Commentaires
SOURDS
> Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
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Écrit par : Danse-à-l'ombre / | 03/02/2013
> Ils veulent défendre leur foi particulière contre la foi de l'Eglise; ce sont des hérétiques.
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Écrit par : Blaise / | 03/02/2013
ON NE POSSÈDE PAS LA FOI
> Qu'on m'éclaire: avons-nous à défendre notre foi, à mourir pour la foi, comme si c'était un bien vital en notre possession,n'est-ce pas plutôt un don dont nous avons davantage à rendre compte, à témoigner, mains ouvertes pour en recevoir toujours les rayons vivifiants, mais qu'en aucun cas nous ne possédons, mains fermées qui ne saisissent que le vide? Et en effet en quoi consiste cette foi: en un héritage chosifié, idole sans âme, ou en l'expérience toujours nouvelle de la rencontre avec le Christ vivant? Pour moi si mourir pour Celui qui me donne sa Vie, et dont l'offrande se poursuit mystérieusement à chaque instant, jusqu'à la nuit des temps, au sacrifice de la Messe, messe anticipée et prolongée dans la chair de nos souffrances offertes, si cela me semble un sommet paroxystique de l'amour infiniment désirable; mourir pour des mots, des dogmes, une tradition, dont je sais ne comprendre qu'une infime partie (par grâce juste ce dont j'ai besoin pour aller à Lui) me semble d'un orgueil vain et déplacé. Le Seigneur Tout-Puissant a des anges pour cela, non? Ou bien est-ce que je me trompe?
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Écrit par : Anne Josnin / | 03/02/2013
Mgr FELLAY
> Il faut être véritablement un saint pour supporter de pareilles déclarations; difficiles à lire déjà,et impossible à écouter tant le son est faux, prétentieux et carrément grotesque! Comment des gens sensés peuvent-ils suivre de tel pasteurs? C'est, pour moi, un grand mystère et je ne trouve d'explication que dans le pouvoir fascinant des sectes!
Vivement que Mgr Müller crève l'abcès. Mais j'ai certainement ,dans ce souhait, des vues trop humaines.
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Écrit par : Marie / | 03/02/2013
> Ce Mgr Fellay ... Mais Il fait beau grâce à Dieu ! Merci à Rome pour sa Sainte Patience !!! Gardons nos forces .
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Écrit par : escargolibri / | 04/02/2013
LEUR ORGUEIL
> J'ai été ordonné, en 1963, par Mgr Marcel Lefebvre ; il était alors Supérieur des Pères du Saint-Esprit. D'une allusion d'un des pères du Séminaire français oû j'ai été formé, je déduis qu'il avait fait partie de l'Action française de Charles Maurras, au temps de l'affaire du père Le Floch. J'ai remarqué que, dans ses déclarations après le concile Vatican II, il avait gardé le même ton que Maurras : "Notre force, c'est d'avoir raison." Nous retrouvons ce même ton dans les propos de Mgr Fellay. -- Cet orgueil n'est tout simplement pas en consonnance avec la foi, encore moins avec la Tradition dont il se réclame et qui, depuis Césarée-de-Philippe. veut que le fondement de l'Église, c'est Pierre et ses successeurs, chargés de "confirmer la foi de (leurs)frères". Mgr Fellay se rend-il compte de la contradiction inhérente à ses propos et à sa position ?
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Écrit par : Jean-Claude Alleaume / | 04/02/2013
à Anne
> Anne, votre intervention est très juste ; je vous en remercie : vous y dites l'essentiel.
Bernard, prêtre
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Écrit par : bernard / | 04/02/2013
SYSTEMES
> C'est au départ l'effet de la réduction de la foi à un système purement intellectuel qui alimente ensuite le goût du regroupement communautaire. Mais les systèmes intellectuels ne sont jamais parfait, si on s'enferme dedans, on est amener à choisir telles ou telles idées. N'est-ce pas ce que signifie le mot hérésie?
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/02/2013
LUTHER
> Mourir dans la foi, etc. Luther n'en disait pas moins, et il était plus grand théologien que ces gens-là.
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Écrit par : JG / | 04/02/2013
AUTISME
> "L'autisme ou plus généralement les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles du développement humains caractérisés par une interaction sociale et une communication anormales, avec des comportements restreints et répétitifs."
Ces clercs sont atteints d'une maladie mentale accentuée par un orgueil également pathologique.
Je pense à tous les pauvres gens embarqués dans leurs délires.
C'est pitoyable et dramatique.
le Saint Père saura quoi faire en son temps et personne ne pourra lui reprocher quoi que ce soit le moment venu vues la charité et la patience qui auront été les siennes.
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Écrit par : gdecock / | 04/02/2013
LES PRESENTER
> On devrait présenter Véronique Margron et Mgr Fellay.
En fait, ils s'entendraient très bien.
Pour dire "l'Eglise n'a rien compris, heureusement nous sommes là et nous allons sauver le monde".
Le seul avantage de Mgr Fellay c'est que lui au moins n'est pas dans l'Eglise mais lui aussi prétend en faire (déjà) partie.
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Écrit par : E Levavasseur / | 04/02/2013
HERESIE
> Le propre de l’hérésie, c’est, devant l’un des mystères de la foi – qui unissent toujours deux vérités apparemment contradictoires – de choisir un seul des termes. En ce qui concerne l’Eglise, la FSSPX a choisi la Tradition contre le Magistère.
« La charge d’interpréter de façon authentique la Parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul Magistère vivant de l’Église dont l’autorité s’exerce au nom de Jésus Christ. » (Dei Verbum, 10).
« Mais c'est surtout une notion de la Tradition, qui s'oppose au Magistère universel de l'Eglise lequel appartient à l'évêque de Rome et au corps des évêques, qui est contradictoire. Personne ne peut rester fidèle à la Tradition en rompant le lien ecclésial avec celui à qui le Christ, en la personne de l'apôtre Pierre, a confié le ministère de l'unité dans son Eglise. » (Motu proprio Ecclesia Dei, 4).
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Écrit par : Denis / | 04/02/2013
Un blog où l'on respire
> Encore une fois, merci. Voici un blog où l'on respire intellectuellement, et sur tous les sujets. Merci de pointer les certitudes de Bernard Fellay et celles, navrantes, de commentateurs défendant leurs idées fixes. Une posture qui m'a toujours stupéfié.
Tout comme ce jour, les propos de Véronique Margron dans 'Libération'.
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Écrit par : Jean-Yves Riou / | 04/02/2013
PAS D'ACCORD
> Il est logique que Mgr. Fellay qualifie de réalité sublime la Fraternité saint Pie X. Ce qui me pose davantage question c'est une partie de ce que Mgr. di Noia, avec l'approbation du Saint-Père, a écrit à la fraternité dans sa lettre de l'Avent 2012 à propos de Mgr. Lefebvre. Je cite:
"Le charisme jadis confié à Monseigneur Lefebvre doit être ressaisi : c’est le charisme de la formation des prêtres dans la plénitude de la Tradition catholique pour exercer auprès des fidèles un apostolat qui jaillisse de cette formation sacerdotale. Voilà le charisme que l’Église discerna lorsque la Fraternité sacerdotale saint Pie X fut approuvée en 1970. Nous n’avons pas oublié le jugement élogieux porté par le Cardinal Gagnon sur le séminaire d’Écône en 1987."
Je ne savais pas qu'une attitude schismatique pouvait être associée à un charisme... Mais le pire dans cette déclaration c'est que Mgr. di Noia confirme les intégristes dans leur conviction profonde: eux seuls formeraient les prêtres dans la plénitude de la Tradition catholique! Ce qui signifie que tous les prêtres qui ont été formés dans les séminaires en communion de pensée avec le magistère actuel de l'Eglise et ses orientations ne l'ont pas été dans la plénitude de la Tradition catholique. Il est regrettable que Mgr. di Noia inverse la vérité. Les lefevbristes forment des prêtres à partir d'une vision réductrice et erronée de la Tradition (essentiellement l'antimodernisme du 19ème s!) et non pas selon la plénitude de cette même Tradition, c'est là tout le problème de fond de l'attitude intégriste: qu'est-ce que la Tradition de l'Eglise?
Quant à la notion de foi et de vérité Benoît XVI a écrit:
"Personne ne peut dire: je détiens la vérité - telle est l'objection qui nous anime- et, en effet, personne ne peut détenir la vérité. C'est la Vérité qui nous possède, elle est quelque chose de vivant! Elle ne nous appartient pas, mais nous sommes saisis par elle."
Robert Culat
[ De PP à RC - Ne nous trompons pas de perspective, à la fois sur ce qui se passe en 2013 et sur la situation de 1970.
1. Sur 2013 - Relisez intégralement la lettre de Mgr di Noia. D'une profonde et paisible sévérité, dans un langage pastoral et bienveillant, elle met en lumière la racine d'orgueil du schisme et l'appelle à s'amender ! D'autre part, elle rappelle la nécessité de reconnaître Vatican II, chose que la FSSPX refuse ex abrupto et ne peut cesser de refuser sans se dissoudre à ses propres yeux... D'où la violence de la réaction de Mgr Fellay (sermon du 27/01) qui est une réponse, toujours la même, et suffit à montrer où l'on en est : et c'est très loin de ce que voudraient croire la blogosphère intégrisante et les journaux commerciaux.
2. Sur 1971 - Vous ne pouvez pas dire qu'Ecône était schismatique à ses débuts ! Ce séminaire avait une autorisation romaine et un statut canonique valide. C'est ensuite, et progressivement, que l'esprit schismatique s'est développé. J'ai raconté ma conversation de 1974 (jeune journaliste en reportage à Ecône) avec le vieil exégète dominicain Ceslas Spicq, qui donnait des cours dans ce séminaire avec l'autorisation de son ordre (couvent de Fribourg), et qui m'avait dit : "je vais cesser de venir ici parce que je n'aime pas ce que j'y entends." Jusque là, il était venu...
Donc : désapprouver radicalement l'idéologie lefebvriste, c'est une nécessité que nous professons vous et moi. Mais désapprouver Paul VI et l'épiscopat suisse d'avoir accordé un statut à Ecône à ses débuts, serait autre chose, et ce serait une erreur historique. Le Vatican avait autorisé l'expérience d'Ecône dans l'espoir de faire contrepoids aux tendances centrifuges qui s'annonçaient dans les milieux traditionalistes. Le "charisme de formation de prêtres" qui vous indigne tant, était reconnu par la Rome de l'après-Vatican II ; c'était avant qu'Ecône (tombée dans une idéologie politique débile) ne dérive et ne rompe avec l'Eglise ! Et c'est précisément à ce charisme sacramentel initial que Mgr di Noia voudrait - par espérance surnaturelle - voir la FSSPX revenir aujourd'hui.
Pour cela, évidemment, il faudrait un très extraordinaire miracle, seul capable de tirer le lefebvrisme de son orgueil enkysté et de son idéologie politique...
Mais à Dieu tout est possible.
Attendons et voyons. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Robert Culat / | 04/02/2013
VATICAN II ET LA TRADITION CATHOLIQUE
> Ce n'est pas la première fois que vous mentionnez ces travaux de Chémeré et du Barroux. De quoi s'agit-il ? Est-ce publié et lisible par un simple mortel ? Cela m'intéresse beaucoup.
DG
[ De PP à DG :
1. Le Barroux :
> Boutique en ligne de l'abbaye Ste Madeleine du Barroux (http://www.barroux.org) :
- « Le droit à la liberté religieuse dans la tradition de l’Eglise » - Père Basile Valuet, 678 pages, résumé (!) de la thèse de doctorat du Père Basile sur la liberté religieuse et la Tradition catholique. L’enseignement de Vatican II s’oppose-t-il à la pratique et à l’enseignement antérieurs de l’Église ? L’auteur démontre au contraire qu’il s’agit d’un cas de développement doctrinal homogène. Préface du cardinal Medina.
- « La liberté religieuse et la Tradition catholique » - Père Basile Valuet, 6 volumes : l'intégrale de la thèse, préface du cardinal Alfons Marie Stickler s.d.b.
> "La Vie", numéro spécial concile : 50 ans après Vatican II - Basile Valuet, moine : « Pourquoi mon monastère s’est finalement converti à la vision de Vatican II » - Jean Mercier - publié le 27/09/2012 :
« Basile Valuet, de l’abbaye bénédictine du Barroux (84), qui a rompu avec les lefebvristes, sur la question de la liberté religieuse :
« Mon monastère, avant 1988, suivait les positions de Mgr Marcel Lefebvre. Celui-ci rejetait la déclaration Dignitatis humanae sur la liberté religieuse, où il croyait que l’Église, se reniant, reconnaissait la liberté de conscience que les papes Grégoire XVI et Pie IX avaient condamnée un siècle plus tôt. À partir de 1986, notre fondateur, dom Gérard Calvet, m’a demandé de creuser le sujet. J’en ai tiré la conviction qu’il n’y avait pas de contradiction entre Vatican II et ce qu’avaient dit les papes au XIXe siècle, pour la bonne raison que le concept de liberté religieuse avait changé, et qu’on ne parlait plus de la même chose.
Au XIXe siècle, Grégoire XVI et Pie IX condamnaient une liberté civile au sens d’une licence donnée par l’État à chacun de pratiquer la religion qu’il voulait ou aucune, selon le choix capricieux d’une conscience sans loi. Derrière cette liberté-là se profilait un rejet violent de la religion, une vision de l’homme qui ne doit rien à Dieu, alors qu’on se trouvait encore, en Europe, en régime de chrétienté.
En 1965, nous sommes dans un tout autre contexte : l’Église opère dans un univers mondialisé où la pluralité de fait des confessions et des religions est devenue incontournable. La liberté religieuse de Vatican II est le droit pour toute personne de ne pas être empêchée, par la force, d’agir selon sa conscience en matière religieuse. Vatican II sanctuarise pour chacun un espace de liberté propre, où les autres le laissent en paix pour chercher la vérité, même s’il peut se tromper.
Pour autant, cette liberté n’est aucunement un « droit à l’erreur », comme le pensait Mgr Lefebvre, car Vatican II maintient l’obligation pour tous d’adhérer à la vraie religion, et même de se défendre de l’erreur, y compris légalement, si l’erreur met en péril l’ordre public juste. Mgr Lefebvre n’a pas su voir la portée de ces distinctions. C’est pour cette raison, entre autres, que nous n’avons pas pu le suivre après les sacres épiscopaux de 1988. »
2. Recommandé par Chémeré
(http://www.chemere.org/accueil.html?http://www.chemere.org/librairie.html) :
"Le développement de la doctrine catholique sur la liberté religieuse" - Brian W. Harrison - éd. DMM 1988 - 205 pages :
" Au fil des ans, les conséquences des différentes interprétations de la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse (Dignitatis humanæ) se manifeste avec plus d'acuité.
D'un côté, le Père Curran n'hésite pas à déclarer : "L'histoire révèle que l'Eglise a officiellement changé son enseignement sur la liberté religieuse". Et le théologien américain dissident estime que ce changement constitue un précédent : pourquoi ne pas faire autant pour certains points d'éthique sexuelle, la contraception par exemple ?
A l'autre extrémité de l'échiquier religieux, on affirme aussi qu'il y a une rupture dans l'enseignement officiel de l'Eglise. Mais les conséquences qu'on en tire sont différentes. Le texte conciliaire est jugé inacceptable : en l'imposant aux fidèles, Rome se déconsidère et abuse de son pouvoir.
Pour répondre à ces remises en cause fondamentales, le Père Brian W. Harrison a fait une étude minutieuse du texte incriminé en le rapprochant sur tous les points litigieux des enseignements antérieurs du magistère. La conclusion de cette enquête est que la déclaration conciliaire ne constitue pas une rupture avec la doctrine antérieure et qu'elle en forme même un développement cohérent. Cet ouvrage apporte une contribution importante au débat théologique et intéressera non seulement les spécialistes mais le grand public cultivé que la discussion de cette question épineuse a touché."
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Écrit par : DG / | 04/02/2013
@ PP
> Vous avez tout dit (en répondant à Bob Culat).
La dérive c'est en effet après, avec la montée en puissance des sinoques.
Cela montre l'époque épouvantable qu'était la période années 70 et notamment fin années 70 : où se tourner ? il fallait avoir les yeux tournés vers l'éternité pour ne pas se laisser noyer dans les dérives de l'époque où l'on vivait.
Je garde le souvenir d'une Eglise d'un côté remplie de discours à la V Margron et de l'autre de discours de tendance apocalyptique.
Un discours inattaquable de viscosité où rien n'est dit mais tout est sous-entendu et venimeux, d'un côté ; et un discours tonnant et sans espérance, de l'autre.
Mais qui disait les paroles de la vie éternelle ? Paul VI était seul. Personnellement je considère Paul VI comme un pape martyr.
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Écrit par : E Levavasseur / | 05/02/2013
PAS SINCÈRES
> Le fond du problème est que beaucoup de "lefebvristes" ne sont pas sincères, et partagent d'ailleurs ce manque de sincérité avec pas mal de "papistes" du même milieu qu'eux. Ce qui compte vraiment pour ces gens n'est pas la religion et encore moins l'Eglise : c'est leur petit milieu avec ses mots de passe historiques et politiques, dont la "tradition" catholique fait partie (mais ils ne savent pas ce que "Tradition" veut dire en théologie).
C'est pour cela que le dialogue de la FSSPX avec Rome est un dialogue de sourds. Rome leur parle comme à des membres du Corps du Christ qui doivent rejoindre l'unité spirituelle ecclésiale. Eux répondent en tant que milieu sociologique, ou parti politique, n'ayant de compte à rendre qu'à lui-même et ne prenant pas au sérieux le vocabulaire religieux dont il se sert. Il n'y a pas de langage commun en dépit des apparences - qui ne sont justement que des apparences pour un des deux interlocuteurs.
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Écrit par : bernard gui / | 05/02/2013
AIMER L'EGLISE
> le problème c'est : est-ce que j'aime l'Eglise ou non ?
est-ce que je crois que j'ai raison tout seul dans mon coin ? que je peux tout savoir ?
est-ce que je fais passer mon amour propre avant le bien de l'Eglise ou non ?
est-ce que je cherche le triomphe personnel ou le triomphe de la vérité ?
le vrai ou la polémique ?
Si l'on avait aimé l'Eglise il n'y aurait jamais eu ces histoires ou du moins elles se seraient résolues très vite.
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Écrit par : E Levavasseur / | 05/02/2013
S.O.
> Découvert ce matin par Natalia Trouiller sur 'La Vie', qu'il y a aussi une FSPX-SO (=stricte observance !!!) dissidente qui vient de récupérer ce personnage délicat qu'est Mgr Williamson. Qu'est-ce que ce doit être !
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/02/2013
EST-CE VRAIMENT LA FOI ?
> ..."Défendre la foi, garder la foi, mourir dans la foi, voilà l'essentiel !"...Ciel ! De quoi s'agit-il ? Est-ce vraiment la foi de la femme qui saisit les franges(sacrées) du manteau de Jésus pour être guérie de ses pertes de sang et qui repart guérie et confortée par Jésus lui-même "...ta foi t'a sauvée, va et sois guérie de ton mal."
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Écrit par : Gérald / | 06/02/2013
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