27/08/2007
Le délire des "chiens dangereux à la maison" a encore fait une petite victime
Nouveau drame, à Epernay cette fois :
Un énervé nous harcèle de textes violents contre le livre sur les animaux*, et s’indigne que ses messages ne soient pas mis en ligne. Qu’il se résigne : ce blog n’est pas là pour relayer le discours idéologico-marketing qu’on lit (et entend) déjà partout ; surtout dans une version aussi vindicative.
Parlons plutôt des faits de ce week-end. Dépêches d’agences :
<< EPERNAY - Une fillette de 18 mois est morte dimanche, une semaine après avoir été défigurée par un chien de race staffordshire terrier. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a annoncé une "réunion de travail" lundi afin "d'envisager les mesures nécessaires pour prévenir de tels drames". Mais la SPA met en garde contre "des décisions hâtives" qui seraient prises, dit-elle, "sous le coup de l'émotion" après le décès de la fillette. >>
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Empêcher des inconscients d’installer des bêtes dangereuses sous le même toit que des enfants, c’est ce que la SPA appelle « des décisions hâtives » ? Alors qu’on attend cela depuis des années ?
Quand je dis « SPA », je devrais plutôt dire : « nouvelle SPA ». Car l'ancienne Société protectrice des animaux, issue au XIXe siècle de la loi Gramont, semble avoir muté récemment. Certaines de ses déclarations donnent l’impression d’une contamination par l’idéologie animalitaire, qui ne vise plus à protéger les bêtes mais à les équiparer aux humains. Résultat : ce communiqué, étrange dans une affaire pareille. Pour comprendre comment on en est venu là, je me permets de conseiller de lire le livre qui irrite les énervés.
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(*) Nous sommes des animaux mais on n'est pas des bêtes, par Jean-Marie Meyer, entretiens avec Patrice de Plunkett, Presses de la Renaissance.
Lu dans LE POINT (16 août) :
<< Pensée
Sommes-nous des
animaux comme
les autres ?
A agences matrimoniales, psychologues canins : cela fait belle lurette que Médor n'a plus une vie de chien. Idem pour les chats. Lorsque la maman de Minou lui ouvre une boîte « pour dire je t'aime », on peut déplorer le déplacement affectif dans lequel Minou, le substitut, ignore tout du mot « aimer ». Mais là où le philosophe Jean-Marie Meyer s'insurge, c'est en découvrant, outré, une affiche comparative entre les animaux cobayes et les déportés en camps de concentration. Comment en arrive-t-on à un tel «chaos mental » ? Le philosophe et le journaliste Patrice de Plunkett tentent de nous éclairer, dans Nous sommes des animaux mais on n'est pas des bêtes, sur la confusion qui s'installe dans notre culture entre l'homme et l'animal. Ce nouveau comportement menace « la valeur unique » de l'humain en voulant fondre celui-ci dans le règne animal sans le distinguer des bêtes. Si l'on étend les droits de l'homme aux chimpanzés et aux cétacés, « il est à craindre qu'un jour », dans le choix « entre un bonobo en bonne santé et un enfant trisomique, il n'y ait pas photo ».
Nous sommes des animaux mais on n'est pas des bêtes, de Jean-Marie Meyer, entretiens avec Patrice de Plunkett (Presses de la Renaissance, 240 pages, 18 E). >>
10:20 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : animaux, chiens dangereux, idéologie, "droits des animaux"
Commentaires
LE LIVRE ET LA S.P.A.
> Passionnant, votre livre! Les membres de la SPA devraient en faire leur livre de chevet... Et, dans ce cas-ci, ils devraient feuilleter le chapitre 6. Si les gens savaient faire la différence entre la psychologie animale et la psychologie humaine le bébé serait encore vivant.
"Des décisions hâtives", vraiment? Les dirigeants de la SPA sont répugnants! On se demande qui compte le plus pour eux dans cette affaire: le chien ou l'enfant?
Écrit par : Blaise | 27/08/2007
EN CÔTE D'IVOIRE
> Vraiment on aura tout entendu : "décisions hâtives", si ça avait été leur gosse j' aurais aimé voir leur réaction. Darwinisme quand tu nous tiens.
(Ma prochaine priorité : j'ai l'honneur de vous annoncer que je suis le premier Ivoirien à faire venir votre livre en Côte d' Ivoire, "Benoit XVI et... ". J'ai mis + de 2 mois à le faire venir ici, avec aussi les livres de Jean Sévillia ("Historiquement correct" et "Le terrorisme intellectuel"). Ma mère l'a recommandé à des prêtres ivoiriens pour leur formation; en plus on a comme projet d' ouvrir une librairie d' intellectuels français anticonformistes pour aider les catho ivoiriens et les autres à se former, et surtout se préparer à affronter les désastres des chaines du "satellite des jeunes". Je ferai venir votre livre sur les animaux.
Écrit par : jed | 28/08/2007
CHIENS
> J'aime beaucoup votre livre, il m'a permis de me détacher de l'emprise de mon chien que j'avais mal éduqué et qui commençait à nous rendre la vie impossible. Il n'était pourtant pas aussi terrible que ces bêtes féroces de l'article mais il avait pris le pouvoir dans la maison. Nous l'avons confié à la SPA (mais en lisant votre article je me suis demandé si j'avais bien fait).
Je suis bien d'accord avec vous, ces chiens féroces n'ont pas leur place sur terre, il faut tout faire pour les faire disparaître.
Je vais faire lire votre livre à ma soeur, elle a un chien de la même portée que le mien et cela a donné le même résultat.
Écrit par : Marie Ossep | 29/08/2007
APPRENDRE
> Il faut surtout que les gens qui adoptent des chiens apprennent à les dresser. Un chien ne doit pas dominer à la maison et il doit savoir qu'il n'est pas le "dominant".
Écrit par : Michel de Guibert | 30/08/2007
LIBRAIRIES
> Bien joué, jed, c'est décisif.
on manque sacrément de bonnes librairies en dehors de PARIS... tu prends ma ville : plus une seule librairie catho+anti-idées folles... agglo de 400 000 habitants... tu m'étonnes si la transmission de notre culture est mal !...
Écrit par : Vicenzo | 30/08/2007
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