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07/07/2006

France-Europe 2050 : berceaux vides...

Au moment où le monde des familles se réunit à Valence, une étude de l'INSEE jette une lumière crue sur l'avenir démographique...


 

 

La France "fait des enfants", répète la presse. C'est faux. Elle n'en fait pas aussi peu que l'Allemagne ou l'Espagne, mais elle n'assure pas la relève des générations.

Selon l'étude publiée par l'INSEE cette semaine, la France de 2050 aura 70 millions d'habitants, dont le tiers sera âgé de plus de 60 ans. En 2049, le nombre de décès sera supérieur de 26 000 au nombre de naissances. Dès 2030, le "solde naturel" (renouvellement par les naissances) sera devenu inférieur au solde migratoire (croissance démographique par l'immigration). Conclusion de l'INSEE : c'est donc l'immigration qui permettra à la population de continuer de croître à partir de 2045. Quand les berceaux sont vides dans une région du monde, des peuples jeunes viennent y vivre : c'est le mouvement de la vie, depuis l'aube de l'humanité. Tel est le scénario annoncé. Il est à peine plus "lent" en France que chez nos voisins d'Europe...

L'INSEE précise que ce scénario "prolonge les tendances observées par le passé".

Il s'agit de tendances lourdes. Selon les sociologues, la chute de la natalité, en Europe occidentale, est le résultat d'une dérive des comportements, elle-même issue de deux facteurs : 

a) la perte de confiance en l'avenir,

b) la perte du sens familial.

 

Pourquoi les Européens n'ont-ils plus confiance en l'avenir ? Les observateurs estiment que l'explication dominante est économique ; le climat d'inquiétude installé depuis plusieurs décennies serait en cause ; il est aggravé - dans des proportions géométriques - par l'angoisse actuelle des 18-25 ans

Pourquoi les Européens perdent-ils le sens familial - au sens vrai et fort : celui du renouvellement des générations par la fécondité des couples ?  A cause de l'idéologie imposée à la société par le matérialisme mercantile, donc par l'économique. Si seul l'individu-consommateur compte, si son seul horizon est "l'impératif de confort maximum à la minute présente", alors l'idée d'élever des enfants (et de sacrifier pour eux quelque chose de notre confort immédiat) devient absurde. Et on la zappe.

D'où la haine envers l'enfant que l'on remarque chez les Allemands d'aujourd'hui, plus avancés que nous dans le processus : outre-Rhin, les rares mères promenant de rares enfants se font insulter par de jeunes bobos dans les jardins publics. ("En laisse, les mômes !"). Cette virulence nihiliste a heurté même le journaliste de Libération qui en a été témoin.

D'où aussi, a contrario, l'importance cruciale des rencontres mondiales de la Famille, à Valence, ces jours-ci. (Cf. ma note d'hier). Attendons les fruits de leurs travaux. Et faisons-les connaître dès que nous en disposerons !

P.P.

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