Démographie : triste gag à la télé

Les médias français s’inquiètent du rapport de l’INSEE… mais ne disent rien des travaux de Valence !

 

 

Les grands médias parleront sans doute aujourd’hui du congrès international de la Famille, pour montrer l’arrivée du pape. (En s’amusant que le Premier ministre Zapatero ne vienne pas à la messe de clôture, dimanche : acte d’hostilité d’ailleurs inédit de la part d’un chef de gouvernement, et significatif de l’attitude de la « nouvelle gauche » bobo).

Mais ces médias ne disent pas un mot des travaux du congrès de Valence, qui analysent de près la crise actuelle de la famille dans les sociétés riches.

En revanche, les mêmes médias montent en épingle le rapport de l’INSEE sur la panne démographique française (voir notre note d’hier) !  Les journaux télévisés s’inquiètent beaucoup de savoir qui va payer les retraites, puisqu’il y a de moins en moins de jeunes…

L’idée ne les effleure pas, que la panne démographique est peut-être liée à la crise de la famille.

On les voit donc, à la fois, militer pour le démantèlement final de la famille, et s’alarmer des conséquences. Quos vult perdere, Jupiter dementat ! (« Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre »), disaient les Romains. Qui en faisaient d’ailleurs eux-mêmes l’expérience, puisque la vieille souche romaine dépérissait démographiquement…

Pour avoir des nouvelles de Valence, hier, il fallait écouter Radio Notre-Dame, RCF  - et bien entendu Radio Vatican : sa rédactrice en chef Romilda Ferrauto était au congrès ; elle signalait notamment la pugnacité de nombreuses interventions, face à la cathophobie officieuse qui se répand en Europe occidentale.

 

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VALENCE, 7. O7. -  Au Congrès théologique et pastoral (six mille invités), Julián Carrón, président de Communion et Libération, a précisé que « la crise actuelle de la famille est une conséquence de la crise anthropologique que nous traversons » : la relation du couple dans le mariage dépend de la conception que l’on a de l’être humain, et « le fait de ne pas avoir suffisamment conscience du destin de l’homme conduit à baser la relation sur une illusion ».

Luis Fernando Figari, fondateur du Sodalitium Christianae Vitae, a présenté ce mouvement familial né au Pérou en 1985, et qui rassemble aujourd’hui des milliers de couples à travers le monde. Il a expliqué que la famille a non seulement besoin de contenus théoriques mais aussi d’un programme pratique : "sainteté personnelle ; intégration en tant que couple ; amour formateur pour les enfants ; consécration dans la fidélité ; tous les baptisés sont membres d’une grande famille, l’Eglise, et sont appelés à l’aimer et à se sentir en elle comme dans un foyer".

José Gabaldón (Forum espagnol de la Famille) a présenté cette association de la société civile qui a pour but « la promotion et l’aide à la personne et à la famille face aux organismes, aux institutions et à la société en général, ainsi que de favoriser la communication et la rencontre entre les institutions et les personnes qui défendent les valeurs fondamentales de la personne et de la famille ». Ce programme est une réponse à l'offensive violente lancée par la gauche bobo, qui remplace - partout en Europe - la défense économique des défavorisés par la promotion tapageuse des Nouvelles Moeurs.

Francisco et Geraldine Padilla (Couples for Christ, Philippines) ont exposé leur expérience dans cette association née en 1981, qui compte aujourd’hui un million de membres actifs dans 153 pays. Il s’agit d’une communauté évangélisatrice et missionnaire ayant pour but d’être « des familles dans l’Esprit Saint pour être des instruments de Dieu pour renouveler la face de la terre ».

 

Gérard et Marie-Christine de Roberty (responsables internationaux des Equipes Notre-Dame) ont présenté cette association à laquelle appartiennent 60.000 couples chrétiens de 71 pays. Il s’agit « d’écoles de communion, de compagnies sur la route, dans laquelle on apprend à vivre dans la vérité et dans l’amour que le Christ nous a transmis à travers le témoignage des apôtres, au sein de la grande famille des disciples » : « Un couple chrétien isolé est un couple en danger, il a besoin d’une équipe de couples pour progresser, pour pouvoir construire et grandir dans l’amour du prochain et de Dieu. Le partage de la vie spirituelle des couples est le moment privilégié de transmission aux autres de sa propre foi confrontée aux réalités quotidiennes dans la diversité des engagements et des situations de vie de chacun ».