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Mariage gay : les auditions / ONU et Palestine / L'illusion de la ”dérive à droite”...

médias,mariage

Victor Loupan, Antoine Nouis et moi :

le Débat de la semaine à Radio Notre-Dame,  ici

 

 

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30/11/2012 | Lien permanent

Les Poissons roses et le projet mariage

Leur point de vue à la date d'aujourd'hui :

 

<< ...S'agissant du projet de loi sur le mariage, nous sommes en décalage avec l'unanimisme affiché au sein du PS sur ce sujet. Début septembre, nous avons été parmi les premiers à demander l'ouverture d'états-généraux sur «le mariage républicain, la construction de l'identité et la lutte contre la précarité familiale», avant que cette idée ne soit largement reprise :www.marianne2.fr/N-ayons-pas-peur-de-debattre-du-mariage-homosexuel_a222276.html
Nos différentes interventions dans les medias n'ont eu de cesse d'appeler à un large débat, citoyen, apaisé, et au delà des clivages quels qu'ils soient. Depuis plus de 3 mois, nous rencontrons chaque semaine des mouvements associatifs (CapMariage, le Clerc), des organisations familiales (les A.F.C., l'UNAF), des personnes homosexuelles, des élus et proches du gouvernement et de François Hollande, ainsi que des  personnalités engagées sur ce sujet, pour avancer dans la réflexion sur cette question, dont l'enjeu va bien au delà d'un "impératif d'égalité" ou de la nécessité d'accompagner une évolution de la société. Nous avons eu un échange attentif et de qualité avec le rapporteur du projet de loi, Erwann Binet et plusieurs députés de la majorité, à qui nous avons fait part de nos préoccupations et de nos questionnements quant au projet tel qu'il sera soumis à l'Assemblée. Questionnement relayé auprès de chaque député et sénateur du PS, à qui nous avons remis un courrier. http://www.poissonsRoses.org/_documents/PR%20mariage%20d%C3%A9put%C3%A9%20PS%20131112.pdf
Dans un souci d'apaisement, nous avons d'ailleurs appelé les élus parlementaires à la création d'un Conseil Politique Transpartisan, instance de régulation politique qui dépasserait les clivages partisans sur les "questions de société" http://www.poissonsRoses.org/_documents/Newsletter_PR_20_11_12.pdf
Si nos fondateurs ont accepté de parrainer la pétition "Tous pour le Mariage", reprenant cette demande d'états-généraux sur le mariage, notre mouvement n'a pas été soutien officiel des manifestations du 17 novembre. Nous préférons oeuvrer de "l'intérieur" et poursuivons nos rencontres, notre objectif n'étant pas de nous positionner contre le gouvernement, ou de profiter d'un espace médiatique "favorable" pour nous faire connaître (c'est ce qui nous a conduit à refuser quelques plateaux-télés à fort audimat...)

En revanche, si le débat est refusé ou biaisé, nous le ferons savoir et serons peut-être contraints de descendre dans la rue. Plusieurs signes nous semblent inquiétants pour la gauche :

- le refus de la commission spéciale à l'Assemblée, qui aurait été beaucoup plus adaptée pour un sujet aussi complexe ne relevant pas d'un clivage partisan.

- les auditions parlementaires qui laissent la parole à 80 % à des "pro-mariage", ce que nous avons d'ailleurs signalé au rapporteur. Voir article de la Vie sur l'organisation des auditions : http://www.lavie.fr/actualite/auditions-sur-le-mariage-pour-tous-une-methode-contestee-23-11-2012-33501_3.php et la réaction de juristes défavorables au projet de loi : http://www.consultation-nationale.fr/?lig=3&gen=3&val=2.

- les déclarations de certains ténors du PS sur l'interdiction de la "liberté de vote" pour les parlementaires.

Nous attendrons donc le 15 décembre pour nous décider en fonctions des signaux sur le débat. Mais d'ici là, croyez que nous restons mobilisés. Un message vous sera spécialement envoyé pour vous faire part de notre décision et de nos propositions. >> 

 

 

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Elisabeth Guigou manifestera-t-elle le 13 janvier ?

Discours (1998) de la Garde des Sceaux à la tribune de l'Assemblée, coupé de fréquents "applaudissements sur les bancs du groupe" :

 mariage

 

 COMPTE RENDU ANALYTIQUE OFFICIEL

 SÉANCE DU MARDI 3 NOVEMBRE 1998

 

<< Aujourd’hui, de même que le 9 octobre dernier, le Gouvernement soutient la proposition de loi sur le pacte civil de solidarité qui permet à deux personnes d’organiser leur vie commune dans la clarté et la dignité. (…)

Pourquoi avoir dissocié le pacte de la famille ?

Une famille ce n’est pas simplement deux individus qui contractent pour organiser leur vie commune. C’est l’articulation et l’institutionnalisation de la différence des sexes. C’est la construction des rapports entre les générations qui nous précèdent et celles qui vont nous suivre. C’est aussi la promesse et la venue de l’enfant, lequel nous inscrit dans une histoire qui n’a pas commencé avec nous et ne se terminera pas avec nous. (…)

Nous reconnaissons, sans discrimination aucune, une même valeur à l’engagement de ces deux personnes, hétérosexuelles ou homosexuelles. Il fallait trouver une formule qui traduise cet engagement et le gratifie de nouveaux droits.

Mais il fallait aussi bien marquer qu’au regard de l’enfant, couples homosexuels et hétérosexuels sont dans des situations différentes. La non-discrimination n’est pas l’indifférenciation. Le domaine dans lequel la différence entre hommes et femmes est fondatrice, et d’ailleurs constitutive de l’humanité, c’est bien celui de la filiation. Voilà pourquoi le PACS ne légifère pas sur l’enfant et la famille. Voilà pourquoi le pacte concerne le couple et lui seul.

Les opposants au PACS prétendent que celui-ci serait dangereux pour le mariage. Mais ce n’est pas le PACS qui est dangereux pour le mariage ! Celui-ci est en effet confronté depuis longtemps déjà aux évolutions de la société : crainte de s’engager pour la vie, peur d’évoluer différemment de l’autre, indépendance financière de plus en plus tardive, acceptation sociale de la cohabitation, volonté de ne pas faire sienne la famille de l’autre… mais malgré ces difficultés le mariage reste un idéal et a de beaux jours devant lui. (…)

Le pacte civil de solidarité serait en deuxième lieu dangereux pour la famille et pour la société ! Mais le choix a été fait de dissocier pacte et famille car lorsqu’on légifère sur la famille, on légifère aussi forcément sur l’enfant. (…)

En troisième lieu, certains s’inquiètent de ce que l’enfant serait oublié.

Notre société ne protège pas assez l’enfant et en même temps qu’elle proclame l’enfant roi, elle le soumet trop souvent au seul désir de l’adulte.

Un enfant a droit à un père et une mère, quel que soit le statut juridique du couple de ses parents. D’ailleurs aujourd’hui, la situation de l’enfant légitime qui vit avec ses deux parents est plus proche de la situation de l’enfant naturel qui vit lui aussi avec ses deux parents que de celle de l’enfant légitime de deux parents divorcés ou séparés

Enfin, certains ajoutent encore une menace : le pacte ne serait qu’une première étape vers le droit à la filiation pour les couples homosexuels !

Ceux qui le prétendent n’engagent qu’eux-mêmes. Le Gouvernement a, quant à lui, voulu que le pacte ne concerne pas la famille. Il n’aura donc pas d’effet sur la filiation.

Je veux être parfaitement claire : je reconnais totalement le droit de toute personne à avoir la vie sexuelle de son choix. Mais je dis avec la plus grande fermeté que ce droit ne doit pas être confondu avec un hypothétique droit à l’enfant.

Un couple, hétérosexuel ou homosexuel, n’a pas de droit à avoir un enfant en-dehors de la procréation naturelle. Les lois récentes sur la procréation médicalement assistée ont tracé les limites du droit à l’enfant comme source de bonheur individuel en indiquant que les procréations médicalement assistées ont pour but de remédier à l’infertilité pathologique d’un couple composé d’un homme et d’une femme. Elles n’ont pas pour but de permettre des procréations de convenance sur la base d’un hypothétique droit à l’enfant

Je reconnais que des homosexuels doivent continuer à s’occuper des enfants qu’ils ont eus même s’ils vivent ensuite avec un ou une compagne du même sexe, car la paternité ou la maternité confère des obligations qui ne peuvent cesser.

Or c’est une chose de maintenir un lien de parenté déjà constitué entre parents et enfants, c’en est une toute autre de permettre, en vertu de la loi, l’établissement d’un lien entre un enfant et deux adultes homosexuels. Dans le premier cas, il s’agit d’une solution conforme à l’intérêt de l’enfant qui a le droit de conserver son père et sa mère lorsque ses parents se séparent. Dans le second, il s’agirait de créer de toutes pièces, par le droit, une mauvaise solution.

Pourquoi l’adoption par un couple homosexuel serait-elle une mauvaise solution ? Parce que le droit, lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir, la différence entre les sexes.

Cette différence est constitutive de l’identité de l’enfant. Je soutiens comme de nombreux psychanalystes et psychiatres qu’un enfant a besoin d’avoir face à lui, pendant sa croissance, un modèle de l’altérité sexuelle. Un enfant adopté, déjà privé de sa famille d’origine, a d’autant plus besoin de stabilité sans que l’on crée pour lui, en vertu de la loi, une difficulté supplémentaire liée à son milieu d’adoption.

Mon refus de l’adoption pour des couples homosexuels est fondé sur l’intérêt de l’enfant et sur ses droits à avoir un milieu familial où il puisse épanouir sa personnalité.

C’est ce point de vue que je prends en considération, et non le point de vue des couples, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels.

Je n’ignore pas les procès d’intention sur un éventuel « après » de cette proposition de loi qui préparerait des évolutions plus fondamentales de notre droit. Ce texte serait « une valise à double fond ». Je m’élève avec la plus grande énergie contre de telles insinuations. Ce vocabulaire de contrebande, qui fait croire que ce texte cacherait autre chose et que vos rapporteurs et le Gouvernement exerceraient une fraude à la loi, est inacceptable.

Bien au contraire, le débat que nous allons avoir doit être conduit en toute clarté et je souhaite y contribuer. >>



 

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Le 13 janvier et Notre-Dame-des-Landes

Une réflexion de notre ami "Luc2" (Bruxelles) :


...en écho au fil de débat sur les catholiques par rapport à ces deux luttes :

<< Serge soulève une vraie question que je me suis souvent posée moi aussi: pourquoi a-t-on l'impression que les catholiques ne se mobilisent que sur les sujets de moeurs? Je précise "l'impression", parce que l'ineffable Cécile Duflot m'a au moins permis de découvrir que les cathos français (affreux petits bourgeois coincés incapables de danser la zumba dans leur très large majorité), répondent quand même pas mal présent pour peu qu'on les y pousse un peu, et vont même jusqu'à faire ami-ami avec le SDF chinois alcoolo du coin - et tout ça discrètement sans la ramener. Ils seraient même des dizaines de milliers comme ça, si j'en crois Le Figaro. Tout n'est donc pas perdu

Quelques éléments d'explication qui me sont venus à l'esprit et qui n'ont pas été évoqués ici.

1. En premier lieu: le Magistère. Ce que je vais dire est un constat, pas un reproche: si les catholiques se mobilisent surtout pour des sujets de moeurs, cela tient, à mon avis, en partie au Magistère.

On sera excommunié si on participe à un avortement, on ne le sera pas si on vote Paul Ryan (et à vrai dire, on ne le sera même pas si on EST Paul Ryan !)

Au delà de la boutade, je veux dire par là qu'il n'y a pas tellement de sujets dont la réponse soit simple et univoque. Il se trouve que l'avortement ou le mariage homosexuel en font partie. Si un croyant se tourne vers l'Eglise pour savoir qu'en penser, il aura sa réponse nette et sans bavure: c'est non. Si par contre, il se pose la question: "faut-il construire un nouvel aéroport près de chez moi ?"... eh bien, il sera renvoyé à son discernement, éclairé par des principes clairs mais de portée générale. Et c'est tant mieux que l'Eglise soit parcimonieuse dans ses interdits et que, dans la plupart des cas, elle laisse leur autonomie de pensée à ses fidèles. De là le fait que les analyses divergent et aussi qu'il y ait, sur certains sujets, des croyants plus informés que d'autres. Même sur ce blog, on voit bien que des gens sensibles aux mêmes questions ont des points de vue différents (et encore en reste-t-on ici, en général, aux débats d'idées : je pense que les divergences seraient plus marquées encore si on passait à la mise en oeuvre de solutions concrètes).

Alors évidemment, il est plus difficile de fédérer autour d'un mot d'ordre que chacun interprète à sa manière. (Et entendons-nous bien: je ne dis pas que tout le monde a raison, je constate simplement que le message de l'Eglise est moins univoque)

2. Je pense que les catholiques ont aussi le sentiment justifié que, sur ces sujets, ils seront seuls ou presque à réagir. Et qu'ils auront quasi tout le monde contre eux. Et méchamment. Avec un mot d'ordre unique: fermez-la. Alors, ils n'ont guère d'autre choix, pour conserver leur liberté de penser, que de dire MERDE publiquement et bien fort. C'est en tout cas une des raisons qui ont pu me motiver, personnellement, à parfois m'afficher publiquement. La simple idée qu'il m'était insupportable d'avoir peur de le faire (et plus insupportable encore: d'accepter d'avoir honte, comme tout le monde autour de moi aurait tant voulu que ce soit le cas).

Ont-ils raison, ont-ils tort? Dans mon cas, j'avoue avoir trouvé cela fondamentalement sain. Et j'ai le sentiment très net que c'est parfois aussi ce que fait, délibérément, Mgr Léonard en Belgique. Il ne cherche pas en soi à choquer, mais il s'interdit de ne pas dire ce qu'il pense simplement parce que l'air du temps réagira à une parole vraie avec l'hystérie de barbus face à un blasphème.

Kant a dit, paraît-il, un truc du genre: "la plus haute marque de respect que l'on puisse témoigner à quelqu'un, c'est d'oser lui exprimer son désaccord". Sauf son respect, je lui témoigne mon total accord sur ce point. C'est je pense, une forme de véritable respect pour autrui que d'oser parfois publiquement et bien fort lui dire merde.

Dernières petites réflexions perso, en vrac et à casser, où chacun trouvera ce qu'il veut.

- Il y a une grosse différence entre dire des choses vraies et dire la vérité. Si un ami me demande de parler de lui et que je ne fais qu'énumérer ses défauts, je n'aurai peut-être dit que des choses vraies, je n'aurai pas dit la vérité pour autant. Et comme catholique qui avons la prétention de La suivre, c'est la Vérité qui nous intéresse. Dire des choses vraies ne suffit pas.

- La radicalité pour la radicalité est une forme de paresse. C'est le juste milieu que nous avons à chercher. Il suffit de prendre un bâton tordu comme peut l'être la vie pour se rendre compte que ses extrémités sont beaucoup plus faciles à trouver que son point d'équilibre. Alors, on me dira: "Dieu vomit les tièdes". Certes, il y a des cas où le point d'équilibre, c'est l'extrémité. Quand l'un des côtés pèse un poids infini et l'autre, rien. Quand l'un des côtés est l'Amour, par exemple. Mais dans la plupart ces cas, la solution (théorique, parce qu'après, la pratique, c'est encore autre chose) n'est pas si simple et il nous est demandé humblement d'accepter de tâtonner indéfiniment pour nous en approcher.

Je sais, je sais, Léon Bloy, Georges Bernanos ... Et puis aussi: Dorothy Day*, la seule des trois qui va être canonisée, au final. Deux petits extraits de portraits d'elle et que je trouve intéressants:

 

" Because of her unusual love, Day always looked for the “better” in people, even when she knew they had flaws. Her daring political views—about war and economics—brought her into conflict with cardinal Spellman, yet she always defended his honor. “If anyone spoke against him, she’d always stand up for him,” said friend and biographer, Jim Forest, to author Rosalie Troester:

And it wouldn’t be in generalities. She told me once that Spellman had priests who didn’t like to receive calls to go down to the Bowery to administer last rites. He told the person answering the phone, ‘If any of those calls come through give them to me personally.’ Dorothy knew things like that about people, and she would tell them to show their good side. She was quite different than most of us. If we decide we don’t like somebody, we make it a kind of hobby to collect reasons to not to like that person. We develop quite a number of reasons to justify our irritation. Dorothy had a lot of reasons to dislike cardinal Spellman, but it was more her hobby to find out things to admire about him."

Ce qui ne l'empêchait pas d'être ferme sur ses positions ...

"Liberal** Catholics like to point out that Dorothy was not afraid to be critical of the Church. That is true, but one of the incidents they most like to cite in fact reveals her love for the Church and her respect for Church authority. In March 1951, during Francis cardinal Spellman’s tenure as Archbishop of New York, Dorothy received a letter from Monsignor Edward Gaffney, asking her to “drop by” the chancery. During their meeting he informed her that she would have to cease publication of Catholic Worker or change the name of the newspaper - ”Catholic” could not be used. Dorothy went home to discuss with the CW staff what response to give to the monsignor. In her journal she wrote: “Mike Harrington [later author of The Other America] urges me to fortitude and the fighting of obscurantism in the Church.” (Shortly thereafter, incidentally, Harrington ended his brief stint at the CW, complaining that Dorothy was not a socialist and was too Catholic.)

Several days later Dorothy sent her response to Gaffney. “First of all,” she wrote, “I wish to assure you of our love and respectful obedience to the Church, and our gratitude to this Archdiocese, which has often and so generously defended us from many who attack us.” As to the use of the word “Catholic,” she suggested that “I am sure no one thinks the Catholic War Veterans (who also use the name Catholic) represent the point of view of the Archdiocese any more than they think the Catholic Worker does.” She then dutifully requested a list of any scholarly mistakes or theological or spiritual errors the paper might have propounded. She slyly added that if CW were to cease publication, that “would be a grave scandal to our readers and would put into the hands of our enemies, the enemies of the Church, a formidable weapon.” She concluded the letter by promising to try to become a better editor. She never heard again from Monsignor Gaffney.

Dorothy was often asked what she would have done if the cardinal had insisted that she close down the CW. She told Robert Coles she would have obeyed - but would have also invited the CW readership, some ninety thousand, to join her in a day of fasting and prayer at St. Patrick’s Cathedral."

 Luc2   >>

 [ NDB :

* voir dans notre blog, note du 28/11.

** Aux lecteurs qui ne le sauraient pas : "liberal" en américain veut dire "progressiste". ]

 

 

 

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”Non à un monde sans sexes”

mariage,homosexualité,psychanalyse


Dessin de La Décroissance.

"La revendication du mariage homosexuel ne constitue pas une demande à satisfaire mais un symptôme à déchiffrer" : c'est le diagnostic de deux psychanalystes, à lire  ici


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mariage,homosexualité,psychanalyse

L'Eglise n'est pas la seule cible des warriors LGBT.

 

 

 

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Projet mariage : on sait ce qu'il faut faire

...et ne pas faire :


Dans l'affaire de la réforme du mariage (comme on l'a souligné ce matin au Débat de la semaine de Radio Notre-Dame*), l'Eglise catholique par la voix des évêques appelle chacun à intervenir auprès du député de sa circonscription, pour le mettre – calmement et fermement – en face de sa responsabilité. Tâche ardue mais seule efficace !

La conférence épiscopale n'appelle pas les fidèles à une manifestation de rue ressemblant fatalement à un défilé identitaire, utile seulement au groupuscule qui l'organise... et aux promoteurs de la réforme du mariage. Ceux-ci ont en effet pour rengaine : « seuls les chrétiens fondamentalistes s'opposent au mariage-pour-tous  ». Or il faut, au contraire, montrer que le projet de loi inquiète de larges secteurs de compétence dans la société française : juristes, psychologues, pédiatres, philosophes, de toutes sensibilités... C'est avec eux que doit être tentée la mobilisation de résistance. Un tel front deviendrait impossible si les catholiques commettaient l'erreur de rééditer la manifestation anti-Pacs (1999), squattée par les extrémistes et qui produisit - pour cette raison et d'autres - un effet désastreux dans l'opinion publique. Servir involontairement ce que l'on prétend combattre n'est pas un signe de discernement.

Faisons ce que les évêques demandent de faire auprès des députés : cela demande plus de courage, et cela seul peut (prions !) donner un résultat.**


_________

* lien : note précédente.

** Preuve a contrario : l'article d'Olivier Roy dans Le Monde daté d'aujourd'hui. Brillant mais biaisé, il vise à empêcher le « front commun » en disqualifiant l'Eglise catholique. Argument : si l'Eglise situe sur le terrain anthropologique la défense du mariage, c'est que son message religieux « paraît inaudible ». Sous-entendu : Sylviane Agacinski et les autres ne doivent pas se laisser approcher par l'Eglise, allié pervers cherchant à regagner sur le terrain sociétal ce qu'elle a perdu sur le terrain spirituel. Etc... C'est très significatif. Le front commun anthropologique est la seule chose que craignent les promoteurs du projet de loi. En revanche, ils se félicitent du défilé de Civitas, qui ne peut que les aider à déconsidérer les vrais objecteurs.


 

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”Elargir le mariage aux personnes de même sexe ? Ouvrons le débat !”

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Pour agir dès maintenant auprès des élus (comme le demandent les évêques), les catholiques français trouvent tous leurs arguments dans cette note du conseil Famille et société de la CEF :


L'élargissement du mariage civil aux personnes de même sexe et la possibilité pour elles de recourir à l'adoption, est une question grave. Une telle décision aurait des conséquences importantes sur les enfants, l'équilibre des familles et la cohésion sociale. Il serait réducteur de fonder la modification du droit qui régit le mariage et la famille, sur le seul aspect de la non-discrimination et du principe d'égalité. Le conseil Famille et Société a voulu prendre en compte, avec l'aide d'experts, la complexité de la question et fournir des éléments de réflexion abordant les principaux enjeux de la décision envisagée. La réflexion s'adresse aux catholiques, mais elle ne reflète pas qu'un point de vue religieux. Elle peut intéresser toute personne s'interrogeant sur les mesures annoncées par le gouvernement. Cette démarche, qui se veut respectueuse des personnes, s'inscrit dans la volonté de l'Eglise de participer au débat public. Elle le fait, s'appuyant sur la tradition chrétienne, dans le souci de servir le bien commun.

Le conseil Famille et Société :
Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président
Mgr Yves Boivineau, évêque d'Annecy
Mgr Gérard Coliche, évêque auxiliaire de Lille
Mgr François Jacolin, évêque de Mende
Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg
Mgr Armand Maillard, archevêque de Bourges
M. Jacques Arènes, psychologue, psychanalyste
Mme Monique Baujard, directrice du Service national Famille et Société
Mme Françoise Dekeuwer-Défossez, professeur de droit
P. Gildas Kerhuel, secrétaire général adjoint de la CEF
Sr Geneviève Médevielle, professeur de théologie morale
M. Jérôme Vignon, président des Semaines Sociales de France

 

Ouvrir un vrai débat

La société se trouve devant une situation nouvelle, inédite. L'homosexualité a toujours existé, mais jusqu'à récemment, il n'y avait jamais eu de revendication de la part des personnes homosexuelles de pouvoir donner un cadre juridique à une relation destinée à s'inscrire dans le temps, ni de se voir investies d'une autorité parentale. Il appartient au pouvoir politique d'entendre cette demande et d'y apporter la réponse la plus adéquate. Mais cette réponse relève d'un choix politique. L'ouverture du mariage aux personnes de même sexe n'est imposée ni par le droit européen ni par une quelconque convention internationale. Elle est une option politique parmi d'autres et un vrai débat démocratique est nécessaire pour faire émerger la meilleure réponse dans l'intérêt de tous.

Les différentes positions

Les prises de positions pour ou contre le mariage de personnes de même sexe ne manquent pas, mais les discours, parfois idéologiques, se croisent. Trois positions s'affirment aujourd'hui :

- Le discours présenté comme dominant défend l'ouverture du mariage et de l'adoption des enfants aux partenaires de même sexe en vertu du principe de non-discrimination. Il se situe dans la logique de la défense des droits individuels. Le mariage, dans ce cas, n'aurait pas une nature propre ou une finalité en soi ; il ne serait chargé que du sens que l'individu, dans son autonomie, voudrait bien lui conférer. Ce discours se réclame d'une modernité politique avec sa propre compréhension des valeurs de liberté et d'égalité.

- Un second discours, beaucoup plus radical et militant, souhaite supprimer le mariage traditionnel pour le remplacer par un contrat universel ouvert à deux ou plusieurs personnes, de même sexe ou de sexe différent. Pour les tenants de ce discours, il n'y aurait plus de sexes et la différence entre homme et femme ne serait que le fruit d'une culture hétérosexuelle dominante dont il conviendrait de débarrasser la société.

- Enfin, le troisième discours soutient que le mariage est ordonné à la fondation d'une famille et qu'il ne peut donc concerner que les couples hétérosexuels, seuls en mesure de procréer naturellement. Dans ce cas, le mariage a une nature propre et une finalité en soi, que la loi civile encadre ; le sens du mariage dépasse alors le bon vouloir des individus. Ce discours, qui a pour lui l'expérience millénaire, pose une limite à la liberté individuelle, qui est perçue aujourd'hui comme inacceptable et rétrograde aux yeux de certains.

Les conditions du débat

Entre ces trois discours, il n'y a dans la société française, actuellement, pas de débat politique argumenté. Pour que ce débat puisse s'instaurer, il importe tout d'abord de reconnaître le conflit qui existe entre la signification du mariage hétérosexuel et l'expérience homosexuelle contemporaine. Sans prise de conscience des enjeux de ces divisions et de ces différences, un véritable travail politique est impossible [1].

Il s'agit aussi de respecter tous les acteurs de ce débat et de permettre à chacun de réfléchir plus profondément et d'exprimer librement ses convictions. Si toute réticence ou interrogation devant cette réforme du droit de la famille est qualifiée a priori d' « homophobe », il ne peut y avoir de débat au fond. Il en va de même lorsque la requête des personnes homosexuelles est disqualifiée a priori. Le respect de tous les acteurs du débat implique une écoute commune, une aptitude à comprendre les arguments exposés et une recherche de langage partagé.

Cette recherche d'un langage partagé suppose, de la part des catholiques, de traduire les arguments tirés de la Révélation dans un langage accessible à toute intelligence ouverte. De même, dans ce débat qui concerne le sens du mariage civil, il n'y a pas lieu de discuter du mariage religieux ni, dans un premier temps, des liens entre mariage civil et religieux. Il ne s'agit pas pour les catholiques d'imposer un point de vue religieux mais d'apporter leur contribution à ce débat en tant que citoyens en se basant sur des arguments anthropologiques et juridiques. Pour cela, il convient d'avoir bien en tête les raisons pour lesquelles l'Eglise est attachée au mariage comme union entre un homme et une femme.


 Comprendre la position de l'Eglise catholique


Un amour qui donne la vie

Les chrétiens croient en un Dieu qui est Amour et qui donne la vie. Cette vie est marquée par l'altérité sexuelle : « Homme et femme, il les créa » (Genèse 1,27), qui est un des bienfaits de la Création (Gn 1,31) et qui préside à la transmission de la vie. Dans l'expérience humaine, seule la relation d'amour entre un homme et une femme peut donner naissance à une nouvelle vie. Cette relation d'amour participe ainsi à la Création de Dieu. L'homme et la femme deviennent en quelque sorte co-créateurs. Pour cette raison, cette relation garde un caractère unique et l'Eglise catholique lui reconnaît un statut particulier. C'est une relation d'amour vécue dans la liberté qui s'exprime dans le don de soi réciproque et dont le Christ a pleinement révélé la beauté. Par respect pour cet amour et pour aider les couples, l'Eglise invite, au nom du Christ, l'homme et la femme à s'engager librement dans un mariage indissoluble, vécu dans la fidélité et l'ouverture à la vie. Le mariage religieux est, pour les catholiques, un sacrement dans lequel Dieu lui-même s'engage aux côtés des époux et de leur alliance. Ainsi, ce cadre ne constitue pas tant une contrainte qu'un soutien pour pouvoir vivre cet amour. Il constitue aussi le moyen le plus simple et le plus efficace pour élever des enfants.

La fécondité sociale

Ce n'est pas parce que l'Eglise accorde un statut particulier à cette relation d'amour entre un homme et une femme, qu'elle n'accorde pas de valeur à d'autres relations d'amour ou d'amitié. Mais celles-ci ouvrent sur un autre type de fécondité, une fécondité sociale. Cela n'est pas moins important aux yeux de l'Eglise. Le Christ nous enseigne que nos relations d'amour ne sont pas faites pour nous enfermer égoïstement dans un tête-à-tête, mais doivent justement s'ouvrir aux autres. Mais seul dans le cas de l'amour d'un homme et d'une femme, cette ouverture à l'autre se traduit par la naissance d'une vie nouvelle. C'est une différence de taille, qui est occultée aujourd'hui.

L'importance du mariage civil

A travers le mariage civil, la société reconnaît et protège aussi la spécificité de ce libre engagement de l'homme et de la femme dans la durée, la fidélité et l'ouverture à la vie. Quelques 250.000 mariages civils sont célébrés chaque année en France et c'est toujours un événement important pour ceux qui s'y engagent. L'élargissement du mariage aux personnes de même sexe entrainerait une modification profonde du droit du mariage et de la filiation pour tous, y compris pour les couples hétérosexuels.

Refuser l'homophobie

Une réforme en profondeur du mariage et de la filiation concerne tous les citoyens et devrait donc pouvoir faire l'objet d'un large débat. Celui-ci se heurte aujourd'hui à l'accusation d'homophobie qui vient fustiger toute interrogation.

Le respect des personnes

Cette situation a ses raisons d'être. Pendant longtemps, les personnes homosexuelles ont été condamnées et rejetées. Elles ont fait l'objet de toutes sortes de discriminations et de railleries. Aujourd'hui, cela n'est plus toléré, le droit proscrit toute discrimination et toute incitation à la haine, notamment en raison de l'orientation sexuelle, et il faut se féliciter de cette évolution.
Du côté de l'Eglise catholique, la Congrégation pour la doctrine de la foi invitait, dès 1976, les catholiques à une attitude de respect, d'écoute et d'accueil de la personne homosexuelle au cœur de nos sociétés. Dix ans plus tard, la même Congrégation soulignait que les expressions malveillantes ou gestes violents à l'égard des personnes homosexuelles méritaient condamnation. Ces réactions « manifestent

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29/09/2012 | Lien permanent

Troubles dans l'humain

Ajout à la note précédente :

 mariage,libéralisme


À côté du gender, et en position de surenchère, le courant queer déconstruit le désir sexuel lui-même pour rendre ses objets aléatoires, indéfinissables et interchangeables.

La biotechnologie est réquisitionnée au service du volontarisme : si ce que je désire n'est pas encore disponible, les laboratoires doivent le rendre possible – puisque la technoscience pourra tout. On voit ainsi la logique du mythe des "nouvelles moeurs" et sa connexion avec la technolâtrie.

On voit aussi en quoi ce triomphe de l'artificiel se relie au mot d'ordre de l'époque : combattre le réel au nom du désir.

Et en quoi ce mot d'ordre se relie au consumérisme : tout produit des laboratoires doit être mis sur le marché (c'est l'offre), et tout doit être légal puisque toute pulsion est légitime (c'est la demande). Et si les pulsions – quelles qu'elles soient – sont les seules normes, c'est que la seule référence contemporaine est le marketing.

On voit ausssi en quoi la logique du consumérisme (tout est licite) est indissociable du libéralisme (laissez faire, laissez passer). La dérégulation sociétale est inséparable de la dérégulation économique et financière. L'ensemble forme système.

La nocivité du système touche tous les domaines de l'existence. D'où l'expression "culture de mort" forgée par Jean-Paul II, et qui désigne la totalité du système, non un seul de ses aspects.

 

PS – Indexées sur les effets de ce système contemporain, les considérations qui précèdent ne visent évidemment pas l'homosexualité en elle-même. Aussi ancienne que l'humanité, elle est touchée aujourd'hui (comme tout ce qui est humain) par la culture du consumérisme, de la technolâtrie, du communautarisme postdémocratique, etc. Les homosexuels, comme tout le monde, ont à prendre conscience de ce système. C'est en train de se produire. Je parlerai bientôt d'un livre qui va sortir.


 

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Mariage : ce qu'il faut faire et ne pas faire (2)

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Ce matin à Radio Notre-Dame, la blogueuse du vendredi (Nystagmus) a rappelé pourquoi un catholique loyal aux évêques et au pape ne peut pas participer à la manifestation de soi-disant "défense du mariage" convoquée par un groupuscule politico-religieux. Y aller  serait : a) un cadeau aux partisans de la réforme du mariage, ravis de voir des catholiques mélangés à des extrémistes notoires ; b) une action inutile (rien à voir avec 1984). Alliance Vita désavoue d'ailleurs l'esprit de cette manifestation. Alors que faire ? Ce que demandent les évêques : prendre personnellement contact avec votre député et lui expliquer pourquoi il ne doit pas voter la réforme. Pendant ce temps, les évêques continuent à discuter pied à pied avec le gouvernement.

Pour en savoir plus : ci-dessous, notes des 28 et 29 septembre.


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Réforme du mariage : le ton des médias se fait comminatoire

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Une agence affirme (dépêche d'il y a 59 minutes) :  "L'opposition devrait faire preuve de prudence dans cette affaire, tout dérapage lui faisant courir le risque de passer pour rétrograde...."  Dans la même dépêche, l'agence présente le profond malaise des maires comme une manoeuvre de l'UMP.


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