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Alerte ! Le 17 février, l'engrenage du traité de libre-échange euro-américain va se mettre en mouvement
''Les intérêts du marché divinisés'' (pape François) vont démanteler ce à quoi nous tenons tous...
« Les choses sérieuses vont commencer », indique la ministre française du Commerce extérieur dans Le Monde du 6 février, à propos de la rencontre (17 février) du commissaire européen De Gucht et du secrétaire américain Froman. Suivront, en mars à Bruxelles, la réunion Obama-Barroso-Rompuy et la nouvelle ''session de négociations'' du Transatlantic Trade and Investment Partnership, TTIP.
Ce traité de ''partenariat'' ne suscite guère d'intérêt chez la plupart des médias français, enfumés d'histoires de sexualités multidimensionnelles et de Droits de l'Individu à s'éclater malgré la crise.
Cette cécité est regrettable. Le TTIP est une menace. C'est mêle une menace d'une ampleur et d'une insolence ahurissantes. Par exemple dans le domaine de la santé : même Xavier Beulin (président de la FNSEA !) s'inquiète d'un TTIP qui imposera le modèle alimentaire américain. Ainsi le boeuf aux hormones, que l'Europe d'hier avait interdit pour des raisons médicale évidentes.. (Beulin pourrait citer aussi la ractopamine utilisée pour gonfler la teneur en viande maigre des porcs et des bovins US : procédé tellement dangereux qu'il est interdit dans 160 pays dont la Chine et la Russie, mais dont les produits seront imposés aux Européens selon l'exigence du Conseil national américain des producteurs de porcs !)... ''Quoi qu'en dise l'Europe aujourd'hui, nous aurons des importations de ce type de viande. Il y a une volonté farouche des Américains de pénétrer dans le marché européen'', s'alarme Beulin. Bruxelles vient déjà d'accepter l'importation de viandes d'animaux clonés, pratique prohibée en principe dans l'UE...
Car les directives européennes s'imposent aux lois nationales, mais la loi des multinationales s'impose déjà en partie aux directives européennes – et le but du TTIP est qu'elles s'impose à elles en totalité, juridiquement, sanctions pénales à l'appui.
Et cette procédure (qui inquiète Beulin dans le domaine alimentaire) frappera dans tous les autres domaines.
Le TTIP vise en effet à installer ce que Le Monde nomme par euphémisme ''une instance d'arbitrage international chargée de trancher les litiges entre des investisseurs et un Etat''. La ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, prévient : ''un tel mécanisme permettrait à une multinationale américaine de nous attaquer et, éventuellement, de limiter notre souveraineté.'' Encore un euphémisme : ce n'est pas ''éventuellement'', mais très principalement, que le TTIP vise non seulement à ''limiter'' mais à annuler la souveraineté des Etats européens, ou le peu qu'il en reste ! L'objectif de ces tribunaux commerciaux spéciaux – étrangers aux juridictions légitimes – n'est pas de ''protéger la sécurité des investisseurs'' (langue de bois libérale), mais de donner officiellement le pouvoir aux multinationales.
Quant à la volonté de résistance de l'UE, on sait ce qu'elle vaut (la Commission est de nouveau en pleine offensive pour nous imposer les OGM de Monsanto) : ''l'UE assure ne pas vouloir revoir à la baisse le niveau de protection de ses consommateurs, mais elle peut difficilement tenir un autre discours en début de négociations'', concède l'article du Monde. Négociations vouées – les Américains ne s'en cachent pas – à dissoudre ce qui restait d'européen dans le système bruxellois...
Du propre aveu du Medef, acquis au TTIP, l'accord concernera en priorité la chimie, la pharmacie, les technologies de l'information, les services financiers. Mais pour discerner l'ampleur du raz-de-marée, il faut lire l'étude de Lori Wallach, directrice de Public Citizen's Global Trade Watch à Washington ( ici ). Extraits :
<< Sécurité des aliments, normes de toxicité, assurance-maladie, prix des médicaments, liberté du Net, protection de la vie privée, énergie, culture, droits d’auteur, ressources naturelles, formation professionnelle, équipements publics, immigration : pas un domaine d’intérêt général qui ne passe sous les fourches caudines du libre-échange institutionnalisé. L’action politique des élus se limitera à négocier auprès des entreprises ou de leurs mandataires locaux les miettes de souveraineté qu’ils voudront bien leur consentir... >>
<< Sous un tel régime, les entreprises seraient en mesure de contrecarrer les politiques de santé, de protection de l’environnement ou de régulation de la finance mises en place dans tel ou tel pays en lui réclamant des dommages et intérêts devant des tribunaux extrajudiciaires. Composées de trois avocats d’affaires, ces cours spéciales répondant aux lois de la Banque mondiale et de l’Organisation des Nations unies (ONU) seraient habilitées à condamner le contribuable à de lourdes réparations dès lors que sa législation rognerait sur les « futurs profits espérés » d’une société.. . >>
<< Quatorze mille quatre cents compagnies américaines disposent en Europe d’un réseau de cinquante mille huit cents filiales. Au total, ce sont soixante-quinze mille sociétés qui pourraient se jeter dans la chasse aux trésors publics... >>
<< Certains investisseurs ont une conception très extensive de leurs droits inaliénables. On a pu voir récemment des sociétés européennes engager des poursuites contre l’augmentation du salaire minimum en Egypte ou contre la limitation des émissions toxiques au Pérou, l’Alena servant dans ce dernier cas à protéger le droit de polluer du groupe américain Renco. Autre exemple : le géant de la cigarette Philip Morris, incommodé par les législations antitabac de l’Uruguay et de l’Australie, a assigné ces deux pays devant un tribunal spécial. Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly entend se faire justice face au Canada, coupable d’avoir mis en place un système de brevets qui rend certains médicaments plus abordables. Le fournisseur d’électricité suédois Vattenfall réclame plusieurs milliards d’euros à l’Allemagne pour son « tournant énergétique », qui encadre plus sévèrement les centrales à charbon et promet une sortie du nucléaire...Même lorsque les gouvernements gagnent leur procès, ils doivent s’acquitter de frais de justice et de commissions diverses qui atteignent en moyenne 8 millions de dollars par dossier, gaspillés au détriment du citoyen. Moyennant quoi les pouvoirs publics préfèrent souvent négocier avec le plaignant que plaider leur cause au tribunal...>>
<< Mais c’est dans le secteur de la finance que la croisade des marchés est la plus virulente. Cinq ans après l’irruption de la crise des subprime, les négociateurs américains et européens sont convenus que les velléités de régulation de l’industrie financière avaient fait leur temps. Le cadre qu’ils veulent mettre en place prévoit de lever tous les garde-fous en matière de placements à risques et d’empêcher les gouvernements de contrôler le volume, la nature ou l’origine des produits financiers mis sur le marché. En somme, il s’agit purement et simplement de rayer le mot "régulation" de la carte... >>
<< L’APT [ou TTIP en anglais] entend ouvrir à la concurrence tous les secteurs "invisibles" ou d’intérêt général. Les Etats signataires se verraient contraints non seulement de soumettre leurs services publics à la logique marchande, mais aussi de renoncer à toute intervention sur les fournisseurs de services étrangers qui convoitent leurs marchés. Les marges de manœuvre politiques en matière de santé, d’énergie, d’éducation, d’eau ou de transport se réduiraient comme peau de chagrin... >>
Les ''négociations politiques'' euro-américaines sont une façade. Les véritables accords sont préparés entre leaders du privé, au Trans-Atlantic Business Council (TABC) : forum permanent des ''élites économiques des deux continents'' créé pour démanteler les politiques d'intérêt général. On sent, depuis un ou deux ans, que la démocratie politique devient un objet de méfiance pour ces élites [1] : elles souhaitent de plus en plus ouvertement le pouvoir des "experts", et en l'occurrence, comme dit Lori Wallach, d'une "junte des chargés d'affaires".
Quant aux gouvernants européens, et quoi qu'en dise l'infortunée Mme Bricq, ils sont prêts à n'importe quelle fuite en avant au nom de la ''croissance'' (sans se demander si la ''croissance'' elle-même n'est pas devenue un mythe dans le monde nouveau). Ils veulent donc croire le slogan du TTIP : ''3 centimes de plus par personne et par jour à partir de 2029'', alors que le lien entre libre-échange et bien être des peuples est lui aussi un mythe. Mais comment voulez-vous l'expliquer à des politiciens-zombis, tétanisés d'impuissance et rivés à la pensée unique ?
Cherchons plutôt à l'expliquer autour de nous. Y compris aux catholiques français, pour qu'ils saisissent toujours mieux ce que veut dire le pape François dans son exhortation apostolique, quand il nous appelle – avec une merveilleuse rudesse – à ne plus avoir ''une confiance grossière et naïve dans la bonté de ceux qui détiennent le pouvoir économique et dans les mécanismes sacralisés du système économique dominant'' [2]. Soyons lucides et combatifs. Avec le Saint Père, disons non au « système qui tend à tout phagocyter dans le but d'accroître les bénéfices'' ! [3]
__________
[1] d'où l'insistance mise à nous persuader que la démocratie réside désormais dans les moeurs et la consommation.
[2] Evangelii Gaudium, § 54.
[3] ib., § 56.
11/02/2014 | Lien permanent | Commentaires (22)
L'UE incapable d'exister
face au bulldozer
du transgénique
américain :
Acte 1 : en janvier, le Parlement européen appelle (par 385 voix contre 201) au rejet de la demande d'autorisation d'un nouveau maïs OGM de Pioneer.
Acte 2 : la Commission lance néanmoins la procédure d'autorisation de cet OGM !
Acte 3 : ce mardi 11 février, vote des ministres des Vingt-Huit. Pour le rejet : les dix-neuf Etats (dont la France) qui tentent plus ou moins de résister au bulldozer du transgénique US... Contre le rejet : les cinq Etats tenus par les ultralibéraux, ou encore plus américanisés que les autres... Abstentions : quatre ! (nuls sur un enjeu grave). Donc pas de majorité qualifiée permettant le rejet définitif.
Acte 4 - La balle revient donc dans le camp de la Commission, laquelle est : a) acquise à l'industrie transgénique, b) libre-échangiste, c) fourbe, puisqu'elle affirme que ''chaque Etat peut interdire un OGM sur son territoire''... quitte à se voir infliger des amendes colossales par l'OMC au nom de la liberté du commerce, si Bruxelles a autorisé l'OGM !
Et les ''juges'' de l'OMC ne sont que des enfants de chœur, à côté des cours martiales du business que créera le Pacte euro-américain : cf. note précédente.
PS – Dénoncée par les évêques indiens comme nuisible aux petits paysans, l'industrie du transgénique a un solide allié en France : le Conseil d'Etat... Fonctionnant comme un rouage de l'UE, il a annulé en 2011 et 2012 les arrêtés du gouvernement contre le maïs Monsanto MON810, avec cet argument péremptoire (et exorbitant de la part de non-scientifiques) : "le MON810 n'est pas susceptible de soulever davantage de préoccupations pour l'environnement que le maïs conventionnel." Preuve qu'ils ne voyaient pas – ou ne voulaient pas voir – le problème (agro-biologique) de la dissémination des organismes génétiquement modifiés.
11/02/2014 | Lien permanent | Commentaires (4)
Ubuesque : Najat Vallaud-Belkacem et Jean-Louis Borloo font semblant de croire que la loi Veil est en danger
...alors que les députés entreprennent de l'élargir :
Najat Vallaud-Belkacem, après le succès médiatique de la Marche pour la vie d'hier : « On voit bien autour de nous que les tentations de régression en matière d’IVG sont très présentes...»
Jean-Louis Borloo, sur la même ligne : « Il faut être extrêmement attentifs à toute forme de régression par rapport à la loi Veil, qui est une avancée extraordinaire...» Etc.
Mais non. Sauf chez les chrétiens convaincus, rien « autour de nous » ne met en cause la loi Veil. La quasi-totalité de la gauche et de la droite – lepénistes compris – jugent inconcevable l'idée de revenir sur cette loi. Les députés entreprennent même (à partir d'aujourd'hui) de modifier radicalement la philosophie du texte en supprimant la clause de « situation de détresse » [*], alignant ainsi le droit sur le fait !
Ainsi personne ne croit que la loi soit réellement menacée : d'où l'échec de la contre-manifestation de défense de l'IVG, place d'Italie, qui n'a réuni qu'une poignée de militant-e-s dont les cris manquaient de vraisemblance.
Si l'accès à l'IVG se heurte à des difficultés ici ou là, c'est – d'après le personnel hospitalier – du fait de certains chirurgiens qui ne souhaitent plus pratiquer l'intervention... De leur part cette évolution n'est pas une question d'idées (puisqu'ils pratiquaient l'IVG jusqu'à présent), mais une question de sensibilité personnelle ; leur en faire procès serait une intrusion. C'est pourquoi des militant-e-s préfèrent imaginer un danger législatif « réactionnaire » qui menacerait la loi Veil. Chez eux c'est un fantasme. Mais chez Mme Vallaud-Belkacem et M. Borloo, c'est un mensonge d'Ubu.
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[*] qui était un scrupule « ridicule », a dit Joëlle Brunerie-Kauffman hier soir sur BFM, parmi une série de déclarations particulièrement brutales.
20/01/2014 | Lien permanent | Commentaires (28)
L'écologie au service des mal-logés
C'est à voir ici
20/01/2014 | Lien permanent
”Avortement : le questionnement interdit ?”
"Alors que l'Assemblée nationale commence aujourd’hui l’étude d’un projet de loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes qui prévoit une transformation profonde de la législation sur l'avortement, le diocèse de Paris contribue au débat" :
<< Les statistiques publiées par l’Institut national d’études démographiques montrent qu’actuellement en France, il y a 26 à 27 avortements pour 100 naissances. Une situation dans laquelle notre pays est installé depuis au moins dix ans. Il s’agit là d’une violence intergénérationnelle qui ne peut laisser personne indifférent : un enfant conçu sur quatre est volontairement éliminé.
C’est dans ce contexte qu’est présentée ce lundi 20 janvier en première lecture à l’Assemblée Nationale un projet de loi incluant la suppression de la condition de "situation de détresse" de la femme qui encadre le recours à l'IVG et l’élargissement du délit d’entrave à l’avortement aux « pressions morales et psychologiques » à l’encontre des femmes qui vont « s’informer » sur l’avortement. La proposition de supprimer la clause de détresse de la femme pour une demande d’IVG revient à faire entrer dans le droit ce qui est déjà un fait : les avortements d’aujourd’hui, de l’aveu même du ministère de la santé, sont souvent « de convenance ». Inscrire ce fait dans la loi revient à légitimer la violence d’une génération d’adultes sur la génération qui la suit.
D’autre part, l’élargissement du délit d’entrave revient à diminuer fortement les possibilités d’échange ouvrant à l’alternative de garder l’enfant. C’est en fait voler à la femme concernée la liberté de s’adresser à quelqu’un dans la situation d’ambivalence où elle se trouve si souvent face à sa grossesse. Finalement, d’une tolérance, puis d’un droit, l’avortement tend à devenir la seule réponse supportable aux questionnements des femmes enceintes, presque un devoir. Banaliser l’avortement dans le droit et vouloir réduire au silence tout questionnement sur cette pratique revient à combiner pour le pire les excès du libéralisme et du socialisme : d’une part l’individu impose ses désirs à la collectivité qu’elles qu’en soient les conséquences, de l’autre on use de la puissance étatique pour forcer les consciences à se lier à l’idéologie dominante.
Nous ne pouvons nous permettre de traiter avec légèreté une telle source de violence sociale, par exemple en se laissant aller au slogan simpliste de qualifier ceux qui questionnent où expriment leur opposition à l’avortement de "lobbies très conservateurs". Ces mots ont malheureusement été entendus dans la bouche d’une ministre de la République. Va-t-on traiter le pape François de lobbyiste « très conservateur » parce qu’il a exprimé son horreur de l’avortement – sans vouloir pour autant juger les femmes acceptant de le pratiquer –, comme d’autres l’ont traité de « marxiste » parce qu’il dénonçait l’abandon des laissés pour compte du marché ?
Plutôt que d’accentuer la fuite en avant caractérisant sur cette question les gouvernements de droite comme de gauche depuis de trop nombreuses années il conviendrait de mobiliser les efforts de tous pour réfléchir aux moyens de sortir d’un phénomène minant sourdement la paix sociale. Certes, ce dialogue sera difficile tant les positions sur le sujet peuvent être éloignées. Mais la mission d’un gouvernement n’est-elle pas d’aider à surmonter les conflits par le dialogue et non d’accentuer les divisions en discréditant une partie de la population ? Quel bel exemple la France pourrait donner à l’Europe en sortant de l’obstination idéologique et de la facilité des anathèmes pour oser un vrai dialogue national sur la manière de remédier à cette blessure béante de l’élimination de plus de 200 000 enfants par an ! >>
Brice de Malherbe, théologien
Matthieu Villemot, philosophe
Faculté Notre Dame, Collège des Bernardins
20/01/2014 | Lien permanent | Commentaires (17)
Les élites françaises ont ”honte de la France”
21/01/2014 | Lien permanent | Commentaires (13)
Contribution à l'histoire du capitalisme libéral : quand Hollywood collaborait (pour raisons commerciales) avec Hitler e
21/01/2014 | Lien permanent | Commentaires (8)
”Un Evangile pour la société : initiation à la doctrine sociale de l’Eglise”
Cycle de formation de l’Institut diocésain de formation pastorale, avec : la Diaconie du Var, l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon, Economie de Communion...
Contenu : Une initiation complète et concrète à la doctrine sociale de l’Eglise (Fondamentaux / Défis contemporains / Travaux pratiques), Bonne Nouvelle pour la société, abordant l'ensemble des grandes questions politiques, économiques et sociales à la lumière de l'Evangile
Intervenants : Gilles Rebêche, diacre, délégué diocésain à la solidarité, responsable de la diaconie du Var, P. Louis-Marie Guitton, vicaire épiscopal à la famille et à la vie, responsable de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon, Marc Reynaud, économiste, membre d'Economie de Communion, et les équipes de la Diaconie du Var et de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
Programme
"La doctrine sociale de l'Eglise : fondements et actualité", par Marc Reynaud, économiste, membre d'EdC, accompagné de Falk van Gaver, journaliste, membre de l'OSP
Samedi 1er février 2014 14h-17h
"Fractures sociales : peut-on les soigner ?", par Gilles Rebêche, diacre, délégué diocésain à la solidarité, responsable de la DV
Samedi 15 février 2014 14h-17H
"Ecologie : faut-il changer nos styles de vie ?", par Marc Reynaud, économiste (EdC), accompagné de Philippe Conte, ingénieur, responsable environnement et société de l'OSP, et Falk van Gaver, journaliste, membre de l'OSP
Samedi 15 mars 2014 14h-17h
"Les enjeux de la mondialisation : vers une économie de communion ?", par Gilles Rebêche, diacre, délégué diocésain à la solidarité, responsable de la DV, et Marc Reynaud, économiste, membre d'EdC, accompagnés de Philippe Conte, ingénieur, responsable environnement et société de l'OSP
Samedi 29 mars 2014 14h-17h
"Mariage pour tous, gender, morale laïque : révolutions dans la pensée contemporaine", par P. Louis-Marie Guitton, vicaire épiscopal à la famille et à la vie, responsable de l'OSP, accompagné de Falk van Gaver, journaliste, membre de l'OSP
Samedi 10 mai 14h-17H
"Théologie du corps : un anthropologie pour notre temps", par P. Louis-Marie Guitton, vicaire épiscopal à la famille et à la vie, responsable de l'OSP, et Gilles Rebêche, diacre, délégué diocésain à la solidarité, responsable de la DV
Samedi 24 mai 14h-17h
Dates : 6 samedis 1er semestre 2014 : 1er février, 15 février, 15 mars, 29 mars, 10 mai, 24 mai
horaires : 14h-17h
lieu : Domaine de La Castille
tarif : participation libre aux frais
public concerné : tout public (étudiants, laïcs, professionnels, bénévoles), toute personne désireuse de se former aux questions politiques et sociales à la lumière de l’Evangile
modalités d'inscription : contacter l'IDFP, idfp@diocese-frejus-toulon.com / +33 4 94 27 92 60
21/01/2014 | Lien permanent
'Manif pour tous' : choses vues, et quelques idées
Grande foule cet après-midi de la Seine à Denfert :
Combien étaient-ils ? Minimum 160 000, puisque la police dit "80 000". Une foule très semblable à celles de l'an dernier : familiale, paisible, mais d'une énergie inlassable... Du progrès - en sérieux - quant aux prises de parole du podium final (si l'on compare au podium final de la manif de janvier dernier) : le syndicaliste Joseph Thouvenel rendant hommage aux luttes ouvrières et aux catholiques sociaux du XIXe siècle, et attaquant bille en tête la destruction des allocations familiales par Hollande (sur demande du Medef, aurait-il pu ajouter) ; Ludovine de La Rochère (soi-même) soulignant que l'hyper-individualisme consacré par les nouvelles lois, et la menace de marchandisation de l'enfant, sont inséparables "de l'ultralibéralisme économique" ! On entendait moins ces choses l'année dernière. On ne voyait pas non plus de banderoles en arabe portés par les "musulmans de France", comme cet après-midi...
Ce qui n'a pas changé, hélas, c'est le show UMP. Cette fois les politiciens n'étaient pas venus parader sur scène, ils étaient juste interviewés sur écrans géants ; mais leurs vaillantes tirades – promesses n'engageant que ceux qui les écoutent – deviennent lassantes, puisque chacun sait que la droite revenue (si elle revient) ne remettra pas en cause la loi Taubira, l'UMP étant encore plus divisée que le PP espagnol sur les questions familiales et bioéthiques... Tel ou tel député de base peut être sincère pour l'instant ; mais, sur ces questions, les dirigeants nationaux de l'UMP ne sont pas beaucoup plus fiables que François Hollande. Et le député de base se rallie toujours à ceux qui distribuent les investitures.
Dernier point : pas d'incidents... Les concombres masqués de dimanche dernier avait appelé leurs troupes à venir, et elles ne sont pas venues. Le ministre de l'Intérieur doit en être désolé.
ps - France Info et France Inter interviewent les manifestants sur le mode grondeur : "vous ne vous rendez pas compte que vous manifestez contre des fantasmes ?" Ce n'est pas la bonne question. D'un point de vue journalistique, il faudrait demander : "D'où vient que vous soyez si nombreux à n'accorder aucune confiance aux allégations du gouvernement ?"
02/02/2014 | Lien permanent | Commentaires (46)
Najat V-B qualifie de fantasme et de mensonge l'idée que le pouvoir n'a pas rompu avec le désir d'introduire la GPA
Alors, qu'elle prouve avoir rompu avec ce qu'elle twittait naguère :
02/02/2014 | Lien permanent | Commentaires (8)