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Le mariage gay, ”c'est de l'enfumage !”

 Le député Carvalho (Front de gauche) dit la même chose que nous : tout ce tapage autour d'une réforme de moeurs, c'est une diversion pour détourner le peuple de la résistance à l'ultralibéralisme...

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Patrice Carvalho (à gauche).


Lu dans Le Parisien (7/11) :

<< Patrice Carvalho, Front de gauche, député de la 6e circonscription. Carvalho n’est pas sur la même longueur d’onde que son chef de parti, Jean-Luc Mélenchon, qui veut "l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homos". Il s’explique : "Je voterai contre. J’ai voté le pacs et c’est suffisant. Le mariage, c’est un homme et une femme qui peuvent concevoir un enfant. La nature n’est pas faite autrement." Pour le reste : "Ce dossier, ce n’est pas la priorité des Français en ce moment, c’est de l’enfumage!" s’agace le député. >>

 

Et Carvalho, c'est un sérieux :

voir http://www.patrice-carvalho.com

 

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Vidéo carême 7, ”l'écologie avec Patrice de Plunkett”

http://www.gloria.tv/media/YwGeWgDEF6Z   (Des Prêtres Pour Toutes les Nations)

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02/03/2015 | Lien permanent

Mélenchon appelle à la levée en masse...

...au secours du gouvernement :

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Le jacobin vole au secours de Hollande (après l'avoir couvert d'opprobre) : il lance un appel à "manifester massivement" en faveur du... mariage homosexuel, avant le débat parlementaire. Parlant de "mobilisation générale" comme s'il s'agissait de sauver la République, Méluche accuse l'exécutif de "gestion calamiteuse" et de "continuelles hésitations". Car il s'agit de l'autorité de l'Etat, citoyens ! "Il faut convaincre davantage, pour qu'une majorité de Français se disent, après que la décision a été prise, c'était la bonne décision." Sachant tout de même de quelle réforme il s'agit, on s'étonne de la posture de Mélenchon : l'inflexible Législateur au service de la flexibilité législative ; l'homme du Salut Public, portier des plaisirs privés... Etrange façon de se fourvoyer dans un débat qui n'a rien à voir avec la lutte des classes. Mélenchon était-il si pressé de se rendre utile ? Sa situation personnelle est-elle à ce point compromise au Front de gauche ?

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Signe des temps : au moment où le Vengeur du Peuple passe au service des bobos, c'est un chrétien, le président des Semaines sociales Jérôme Vignon, qui lui donne cette leçon d'anti-libéralisme :

" C'est parce qu'une société existe, fondée sur des biens communs qui rattachent entre eux ses membres, que peuvent s'étendre les libertés qui donnent accès à ces biens. L'esprit du projet de loi va dans le sens inverse : pour celui-ci, pas de bien commun mais seulement le consensus supposé du moment ; pas de référence stable, même dans l'altérité homme-femme qui structure une société. Les droits naîtraient des exigences que chaque groupe s'estimerait en droit d'obtenir de la société quoi qu'il en coûte. Il n'en coûterait rien, d'ailleurs, puisque la notion de bien commun serait perdue et l'espace public deviendrait celui des niches particulières. Les libertés s'y développeraient dans l'incohérence : le progrès technique, l'influence des groupes de pression et le marché feraient les lois. "

Ou encore, dit par un député du propre parti de Mélenchon (Patrice Carvalho, 6e circonscription de l'Oise) :

 " Je voterai contre ! J’ai voté le pacs et c’est suffisant. Le mariage, c’est un homme et une femme qui peuvent concevoir un enfant. La nature n’est pas faite autrement. Ce dossier, ce n’est pas la priorité des Français en ce moment, c’est de l’enfumage. "

 

 

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Taubira : ce qu'est devenue ”la gauche”

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Le départ de Mme Taubira redéclenche les médias :

 

 

« La Garde des Sceaux était une icône de la gauche depuis 2012... » « Elle était devenue une figure de la gauche depuis la réforme du mariage homosexuel... » « Elle faisait figure de caution de gauche de l'exécutif... », etc. Le départ de Mme Taubira suscite le même commentaire dans toute la presse, et cette uniformité est symptomatique.

Mme Taubira était la « caution de gauche de l'exécutif » ? En droit, une caution est « une personne qui s'engage pour garantir l'exécution d'une obligation dans le cas où le débiteur n'y satisferait pas ». C'était bien la situation : libéral jusqu'à l'os, l'exécutif n'avait pas l'intention de réaliser son programme de 2012...

► …Sauf sur un seul point : « la réforme du mariage homosexuel ». Cette mission fit donc de Mme Taubira « une figure de la gauche ».

Autrement dit : l'idée de « gauche » se réduit désormais à celle de « mariage homosexuel » ! Ceci montre que la notion de « gauche » est en panne de contenu, puisque le mariage homosexuel est une cause soutenue par toutes les multinationales transatlantiques... Le seul et ultime « marqueur identitaire » de la gauche se trouve ainsi être un dada des multinationales, aussi bien américaines (Apple, WalMart, Goldman-Sachs) qu'européennes (p. ex. Vinci, ce qui devrait préoccuper les zadistes)...

Mme Taubira est devenue « une icône de la gauche depuis 2012 », disent les médias. Ils utilisent le mot « icône » non au sens de la religion orthodoxe (bien sûr), mais au sens informatique : « petite image symbolisant un programme auquel elle est associée ». L'icône informatique a pour fonction d'être cliquée en cas de besoin. Activer Mme Taubira avait pour effet de lui attirer un déferlement de commentaires hostiles, l'affaire du mariage ayant déchaîné les passions... Car son véritable but était ce tapage.

Rappelons la lucidité du camarade Carvalho (député PCF de l'Oise) déclarant dès novembre 2012 :  ce dossier, c'est de l'enfumage ! Montée  par l'Elysée, l'opération Mariage Gay visait à détourner l'attention de ce que le régime préparait sur le plan économique et social. Elle y a d'abord réussi au delà de toute espérance... Mais en 2015, les citoyens avaient commencé à comprendre. Et en 2016 Mme Taubira ne servait plus à rien. D'où son départ.

Contrairement à ce qu'affirmaient les rumeurs depuis huit jours, Mme Taubira ne remplacera pas Mme Pellerin : cette dernière correspond à ce que le techno-business attend désormais d'un(e) « ministre de la Culture ». Son successeur sera un robot.

 

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* Comme l'a montré l'affaire de l'Indiana en mars 2015 : voir mon livre La révolution du pape François (Artège).

 

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Le mouvement anti-Taubira et les mouvements sociaux

Dans Le Monde (27/04), réflexions du politologue Pascal Perrineau sur les "mouvements sociaux" en France depuis 1984 :

loi taubira,mouvements sociaux


Pascal Perrineau considère sept mouvements : 1984, contre la loi sur l'école ; 1986, contre une réforme universitaire ; 1994, contre le CIP ; 1995, contre une réforme des retraites et de la Sécurité sociale ; 2006, contre le CPE ; 2010, contre une réforme des retraites ; 2013, contre la loi Taubira. Perrineau voit des points communs à ces sept mouvements : ils expriment une "contre-démocratie" en marge du jeu parlementaire ; ils "font émerger des formes de vivre-ensemble", avec un aspect "festif et fusionnel" entre "des individus largement dépolitisés et désyndicalisés". Et ces mouvements n'ont rien à voir avec mai 1968, pour deux raisons :

a) 1968 étant encore dans l'optimisme économique des Trente Glorieuses, le mouvement de mai avait une caractéristique contradictoire : il véhiculait, à la fois, une utopie (étudiante) rêvant de remplacer la société de croissance par "autre chose", et une revendication matérielle (ouvrière) visant au contraire à partager les "fruits de la croissance" ;

b) depuis 1984, au contraire, les mouvements sociaux ne portent ni utopie ni revendications optimistes : dans un contexte de crise et de pessimisme, ils se contentent de défendre un état de choses - dans tel ou tel domaine - contre tout risque de changement.

Mais entre ces sept mouvements sociaux, il y a une différence que Perrineau ne voit pas. Elle concerne le septième mouvement, celui de 2012-2013 contre la loi Taubira. Il est d'une autre nature "mentale" que les quatre autres. Là il s'agit, non d'une mobilisation d'usagers défendant des droits acquis (contre un Savary ou un Juppé) - mais d'une mobilisation, désintéressée, pour les fondamentaux de la condition humaine. Les "Manifs pour tous" n'invoquent pas d'intérêts matériels mais l'intérêt moral et psychologique de futurs enfants ; et, au delà, le sens de la vie, la signification du vivre-en-société, la légitime autonomie de la société civile face aux prétentions du parisianisme... Les "Manifs pour tous" portent ainsi un message anthropologique.

Perrineau pressent cette profondeur d'enjeu. Il voit que le mouvement riposte à "une société de plus en plus libérale" qui nie les réalités. Mais le politologue se trompe en interprétant le mouvement anti-Taubira comme une "demande d'autorité, de verticalité, de repères forts", qui serait, selon lui, le symétrique inverse d'autres mouvements sociaux exprimant, quant à eux, une demande "d'égalité" et d'horizontalité : droits des homosexuels, droits des salariés, droits à l'environnement... Perrineau commet ainsi plusieurs erreurs. En effet : 1. on ne peut pas mettre dans le même sac le LGBT (soutenu par le big business) et les syndicalistes ou les zadistes nantais (qui résistent au big business) ; 2. interpréter le rejet de la loi Taubira comme une demande "d'autorité" est totalement hors-sujet.

Hors sujet, mais pas innocent... Si la mobilisation de masse était en faveur de "l'autorité" (?), vieille lune bonapartiste, elle passerait à côté des aspirations des gens d'aujourd'hui ! Ils ont soif d'emploi et de justice sociale, ils sentent que le modèle économique libéral est inique, factice, et que la société risque de s'effondrer sur leur tête. Ils commencent à voir que les mises en scène genre Taubira ont camouflé la ruine de l'Espagne, et qu'elles pourraient camoufler celle de la France. Donc le mouvement de masse anti-mariage gay ne prône pas "l'autorité" mais la vérité et la réalité : il dénonce dans la loi Taubira une opération gouvernementale de "diversion" (comme dit le député communiste Carvalho). Ce mouvement a vocation à rencontrer d'autres luttes, économiques, sociales, environnementales, qui elles aussi affrontent la société libérale, refusent les faux-semblants, et militent pour les réalités.

Les manifestants anti-Taubira ne doivent pas tomber dans le piège des politologues et des politiciens ! La mobilisation de masse n'est pas un "mai 68 de droite", formule dénuée de sens. Elle doit converger avec d'autres luttes sociales, les irriguer, et se laisser irriguer par elles. Elle doit s'ouvrir à toutes les aspirations de la société civile et aux questions de fond. Si cette chance historique était manquée, l'immense mouvement n'aurait servi à rien.


 

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L'étrange affaire du terroriste qui téléphone à la police

Que penser de l'annonce (bien dramatique) faite par M. Cazeneuve ?

 

 

Je participais ce matin à l'émission-débat Choisissez votre camp (LCI - Valérie Expert) et nous étions perplexes tous les cinq : ou bien cette affaire de terrorisme est un nouvel « enfumage »* pour détourner l'attention du public ; ou bien les services français sont nuls.

En effet :

- le terroriste a été arrêté dimanche matin (parce qu'il avait lui-même appelé la police !) alors qu'il s'apprêtait, nous dit-on, à attaquer « une ou plusieurs églises ».

- Mais cette arrestation s'est opérée « de manière fortuite », alors que l'individu était « connu des services de renseignement français » (pour un projet de «départ djihadiste en Syrie »**). A quoi sert de « connaître » un suspect de terrorisme, si on ne le surveille pas ?

- Combien d'autres suspects « connus » dissimulent chez eux « un arsenal composé notamment de plusieurs armes de guerre, d'armes de poing, de munitions, de gilets pare-balle » ?

- Mais d'autre part, qu'est-ce qu'un terroriste qui se tire une balle dans le pied*** et appelle la police en se déclarant blessé ? On a du mal à le prendre au sérieux.

- D'autant qu'en arrivant à son domicile du XIIIe arrondissement, les flics y trouvent un ordinateur « contenant la documentation le mettant en cause » ! Presque aussi beau que les deux cartes d'identité (oubliées dans deux voitures) lors de l'affaire Kouachi-Coulibaly... Ici comme alors, ça sent le rattrapage.

- Et d'où vient l'idée lancée par le ministre, selon laquelle ce suspect connu projetait d'attaquer (de façon « imminente ») « vraisemblablement une ou plusieurs églises » ? Le mot « vraisemblablement » exclut un aveu et indique une libre interprétation par le ministère de l'Intérieur. Pourquoi nous affirmer, justement cette semaine, que la cible était catholique alors que le suspect n'en a rien dit ? Est-ce pour faire oublier la guerre ubuesque de l'Elysée contre le Saint-Siège à propos du nouvel ambassadeur français ?

- « Notre pays, comme d'autres pays européens, fait face à une menace terroriste inédite, par sa nature et par son ampleur », a déclaré M. Cazeneuve : c'était pour nous assurer de « la détermination du gouvernement ». Bien entendu.

 

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* comme disait l'élu PCF Patrick Carvalho à propos de la loi du mariage pour tous.

** Signalons à M. Cazeneuve qu'on dit « partir pour » et non « partir en ». Jacques Offenbach (La belle Hélène, 1864)  : « Pars pour la Crète, pars pars pars... » Hortense de Beauharnais et Alexandre de Laborde, 1807 : « Partant pour la Syrie / Le jeune et beau Dunois... »

*** Voilà enfin un cas concret de la célèbre « balle dans le pied », formule (toute faite) du vocabulaire politico-médiatique depuis une dizaine d'années.

 

 

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Mariage gay : la tribune commandée – puis refusée – par Rue 89...

 mariage

 

...à Pierre Jovanovic

   (Sciences Po Paris) :

 

 

Depuis huit jours, les grands médias – papier/télé – ont sollicité nombre de jeunes chrétiens : articles commandés, interviews téléphoniques, enregistrements pour les télévisions... Mais à l'arrivée, aucun de ces entretiens, ni de ces articles, n'a été publié ou diffusé. Explication : les analyses qu'ils développaient n'avaient rien à voir avec les propos irrationnels que les médias auraient voulu entendre. Exemple : la tribune ci-dessous, écrite par Pierre Jovanovic pour Rue 89 qui la lui avait demandée... avant de la refuser en dernière minute, sans aucune explication !

 

 

Tribune de Pierre Jovanovic

 

<<  Merci au mariage pour tous! Merci au gouvernement et merci à l’Inter-LGBT ! Grâce à leur prosélytisme agressif pour "l’égalité des droits", ils ont poussé les opposants à sortir du bois, et à approfondir une conviction essentielle sur la société, l'écartant de toute tentation homophobe.

A la veille de la "Manif pour Tous" du 13 janvier, les tribunes et articles en tous genres se sont multipliées sur le sujet. Les Français sont soumis à un matraquage constant, pour et contre le projet de loi, mais qui rend le débat vain, stérile et frustrant.

Le temps est venu d’en finir avec les arguments, et de tirer les premières leçons de la controverse: que nous a-t-elle apporté ?

Côté catholique, le mariage pour tous a suscité une salutaire réflexion en interne, sur la forme, la réaction à ce projet, et sur le fond, la sexualité et la place des personnes homosexuelles dans l’Eglise.

Seuls trente-trois évêques sur plus d’une centaine composant la Conférence des évêques de France ont directement appelé à manifester dimanche prochain. Il n’y a pas de ligne arrêtée quant à l’attitude à avoir, et le débat sur le projet de loi traverse les paroisses, les aumôneries et autres lieux d’Eglise. Contrairement à ce que croient certains, sans doute trop marqués par Le nom de la rose ou Les Guignols de l’info, l’Eglise catholique fait l'unité autour d'une autorité ménageant de larges espaces d’expression en son sein.

Ce fut l’occasion de redécouvrir et de se réapproprier la doctrine catholique sur l’homosexualité, qui a toujours fait primer la dignité intrinsèque de chaque personne. C’est au nom de cette doctrine que les catholiques ont rejeté massivement l’homophobie, en excluant Civitas et en ralliant la "Manif pour Tous" en novembre dernier.

Au-delà de l’homosexualité, le chrétien du 21e siècle est invité à revisiter la"carte routière" du désir, pour reprendre la jolie formule du curé de la Cannebière, le Père Zanotti-Sorkine. Les préjugés s’érodent, même au cœur du petit milieu BCBG versaillais, si fermé à ce sujet, qui a rencontré des témoins comme Philippe Ariño, jeune gay lui racontant le vécu des personnes.

Le débat a permis à l’archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, de rappeler dès le mois d’août qu’en 2010, les évêques de France avaient proposé aux fidèles une prière contre l’homophobie. Le cardinal, souvent brocardé, est pourtant un de ceux qui donnent le plus de gages anti-homophobes au quotidien. En janvier 2009, il alla spontanément à la rencontre d’un groupe d’homosexuels qui protestait violemment devant la basilique de Fourvière, à la stupeur des fidèles, sans avoir peur d’ouvrir les portes. J’y étais, et son exemple m’a bouleversé.

La position de l’Eglise ne se situe pas sur le terrain des valeurs. Au nom des valeurs ou d’une morale, écrivait récemment l’évêque de Nanterre Mgr Gérard Daucourt, des "athées pieux" agissent en contre-témoignage de l’Evangile. Les chrétiens n’adhèrent pas au christianisme comme à un programme politique, ils adhèrent à Jésus-Christ.

L’Eglise n’est donc ni sectaire, ni monolithique. Elle réfléchit en communauté, et va de l’avant, grâce au coup de pouce de réactionnaires restés fossilisés en 1903, lorsque le gouvernement anticlérical expulsa manu militari les moines chartreux de leur monastère.

Le débat actuel par ailleurs le contraire d’un duel classique droite-gauche. Il est intéressant de constater que la défense du mariage homme-femme rend obsolètes les clivages traditionnels, malgré les tentatives de récupération. La charge de Vincent Peillon contre l’enseignement catholique ne peut se comprendre que dans une stratégie d’enfermer la réflexion, en présentant l’Eglise comme la tête de la contestation, alors qu’elle est loin d’être la seule. De son côté, la ligne copéiste, défendue par des individus opportunistes ou sans convictions sur le sujet, doit inviter à la lucidité sur ses réelles motivations ; tout comme il est certain que beaucoup de manifestants dimanche seront moins là contre le mariage gay que pour s’en prendre à François Hollande.

Il est révélateur que sur l’étrange carte de France de la délation lancée par les Jeunes socialistes, tous les élus "homophobes" contre le projet de loi sont UDI, UMP ou FN, alors que, pour ne citer qu’eux, le maire de Quimper Bernard Poignant et le député de l’Oise Patrice Carvalho sont membres du PS et du Front de gauche.

Finalement, le débat sur le mariage pour tous permet de déceler une polarité entre deux visions du monde opposées. Le premier, guidé par le respect de l’humain et ancré dans le réel, propose de bâtir la société en partant de ses bases fondamentales, dont l’altérité sexuelle. Le second projet, "progressiste", se retrouve phagocyté par l’ultralibéralisme dominant, qui promeut un homme-consommateur isolé de ses semblables, refusant toute influence alors que son identité est construite avec autrui, et projetant la réalisation de ses désirs comme normes sociales. Société fondée non sur la défense du faible, mais sur le droit du plus fort, et bien souvent du plus riche. Cela n’étonnera personne que le PDG de la banque d’affaires Goldman Sachs Lloyd Blankfein ait affirmé : "Equality is just good business."

Et si le mariage pour tous ouvrait enfin le vrai débat sur le choix de la société dans laquelle nous voulons vivre ? Espérons que le pouvoir médiatique n’empêchera pas ce dernier. >>

 

 

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L'Osservatore Romano et la 'Manif pour tous'

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La Francia in piazza
a favore della famiglia naturale

  da Parigi,

Patrice de Plunkett


mon article en italien :

http://www.vatican.va/news_services/or/or_quo/text.html#2

 

en français :

Près d'un million de Français dans Paris contre le projet de mariage homosexuel : "je n'avais jamais vu de manifestation aussi énorme", déclare le leader syndical Joseph Thouvenel. Un raz-de-marée a a fait déferler dans les rues une foule immense, venue de tout le pays par centaines d'autocars, par dizaines de trains spéciaux et par le co-voiturage, pour défendre la famille et la filiation contre le projet de loi voulu par le président François Hollande et déposé par la ministre Christiane Taubira. La mobilisation dans les régions avait été si intense que la préfecture de police de Paris avait demandé trois cortèges séparés, partant à 13 heures de trois extrémités de la ville pour confluer sur le très vaste espace du Champ-de-Mars, au pied de la tour Eiffel. Ce lieu a été submergé par la foule... À la tombée de la nuit, heure où s'achevaient les discours sur le podium du Champ-de-Mars, des milliers de manifestants continuaient à arriver en cortèges sous la pluie, en scandant  "oui, oui, oui, au mariage homme-femme !", ou "on veut des emplois, pas de la loi Taubira !" Selon Jérôme Fourquet, analyste de l'institut de sondages Ifop, "on peut parler d'un succès pour les organisateurs de cette mobilisation : succès de par le nombre de personnes qui se sont déplacées, mais succès aussi de par la maîtrise de l'événement". Cette gigantesque manifestation s'est en effet déroulée sans le moindre incident, dans un climat de bonne humeur paisible qui a impressionné les médias. "Il y a une France qui a répondu présent à cet appel", constate Fourquet : une France à l'image des diversités d'aujourd'hui, puisque beaucoup de musulmans s'étaient joints aux chrétiens, aux juifs et aux agnostiques. Des mosquées avaient même affrété des cars pour amener leurs fidèles à la manifestation...

Fortes de ce succès de masse, les associations organisatrices ont lancé un appel au président de la République : "Le peuple vous demande aujourd'hui de convoquer des états-généraux de la famille, du mariage, de la filiation et des droits de l'enfant, et, dans un geste de réconciliation nationale, de recevoir dès demain à l'Elysée ceux que les Français envoient pacifiquement devant vous."

François Hollande allait-il entendre cette demande, d'autant plus significative que figure – parmi les associations organisatrices de la manifestation – le mouvement des "Poissons roses", nouveau courant (chrétien) du parti socialiste ? Son chef de file, Philippe de Roux, intervenant devant la foule du Champ-de-Mars, a lancé lui aussi un appel à François Hollande : "Nous avons choisi d'intervenir publiquement aujourd'hui, en assumant notre double identité de croyants, pleinement engagés à gauche, mais soucieux des grands repères anthropologiques et éthiques qui demeurent nécessaires à l'équilibre de toute société moderne. Solennellement, nous appelons le gouvernement à plus de discernement et de mesure. Aujourd'hui, dans un souci d'apaisement et de responsabilité, nous l'invitons à retirer le projet de loi actuel sur le mariage pour tous ; à mettre en place des états-généraux de la famille ; et à répondre à l'appel pressant des Français concernant la gestion de la crise économique et financière, la réduction des inégalités et le combat pour l'emploi."

Les observateurs, lundi matin, semblaient penser que le président de la République ne recevrait pas les organisateurs de la manifestation. "Si d'aventure François Hollande revenait en arrière sur ce projet de loi, ce serait très dommageable en terme d'image et en terme de légitimité auprès de son électorat", affirmait un politologue. Mais était-ce si sûr ? Face à la position unanime de la direction du parti socialiste, une fraction de l'opinion de gauche – y compris certains députés PS – se révèle embarrassée. Voire hostile au projet de loi... Ainsi l'ex-communiste Patrice Carvalho, membre du Front de gauche et député de l'Oise, qui déclare : "Je voterai contre. Le mariage, c’est un homme et une femme qui peuvent concevoir un enfant. La nature n’est pas faite autrement. Ce dossier, ce n’est pas la priorité des Français en ce moment, c’est de l’enfumage!"

Quoi qu'il en soit, le succès de masse de la manifestation du 13 janvier annonce des changements sur la scène publique française. Cette mobilisation populaire va se condenser en un mouvement pour "l'écologie humaine", annoncé dimanche soir par Tugdual Derville, animateur de l'association militante Alliance Vita. Initiative d'autant plus novatrice qu'une partie des milieux écologistes français ont pris position, la semaine dernière, contre le projet de mariage homosexuel : notamment par la voix de Thierry Jaccaud, rédacteur en chef de la revue L'Ecologiste. C'est d'ailleurs le pape Benoît XVI qui a lancé la notion d'écologie humaine, lors de son mémorable discours devant le Bundestag à Berlin, en septembre 2011 : "il existe aussi une écologie de l'homme..."

Quant à l'Eglise de France, qui a encouragé et soutenu la mobilisation, les médias lui découvrent une "capacité de mobilisation" qui les étonne : "son discours et son action proposent des référentiels de réflexion", soulignait le journal Le Monde le 12 janvier. La vérification de ce diagnostic est venue le lendemain 13 janvier, sous la forme d'une grande manifestation.

                                                                              P.P.


 

osservatore romano


 

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15/01/2013 | Lien permanent

Bataille de la 'ferme des mille vaches' : liberté pour Dominique Henry, Olivier Lainé, Valentin Sic, Thierry Bonamour et

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Une cinquantaine de paysans militants ont démonté hier la salle de traite de la "ferme des mille vaches" pour en apporter des morceaux à Le Foll  et Royal. Cinq d'entre eux sont en garde à vue, cibles d'une plainte pour... "vol et recel aggravé" !  Dossier de l'affaire :

 

 

C'est le summum du productivisme agro-alimentaire : la nouvelle ferme dite ''des mille vaches'', dans la Somme (sur les communes de Drucat et Buigny-Saint-Maclou), est une monstruosité à l'américaine. Rejeté avec une indignation croissante par les habitants de la région, cet élevage concentrationnaire va enfermer 1750 animaux dans des bâtiments clos, sans accès à l'extérieur ! C'est une souffrance animale industrialisée, imitée des USA où elle ne choque presque personne puisque it makes money. Et c'est une métastase du modèle économique le plus nocif aux humains...

Plusieurs manifestations de protestation ont déjà eu lieu. Le 17 février dernier, la Confédération paysanne, l'association paysanne locale Novissen et les associations MNLE, L214 et Picardie Nature, avaient demandé en référé la suspension du permis de construire de la ferme : celui-ci est en effet grevé d'irrégularités manifestes et nombreuses sur le plan technique. Le tribunal administratif d'Amiens a rejeté le 12 mars cette action.

Le 29 mai à 5 heures,''à quelques semaines de la première traite'', plusieurs dizaines de membres de la Confédération paysanne sont entrés sur le chantier de la ferme, équipés de pinces et de clés à molette, pour y démonter la machine de traite automatique circulaire. A 8 heures, sous les ordres du sous-préfet d'Abbeville, les gendarmes ont occupé le périmètre et bloqué les militants à l'intérieur. Quatre de ceux-ci ont été interpellés et placés en garde à vue.

Quand le face-à-face entre forces de l'ordre et Confédération paysanne s'est achevé, vers 10 heures, une délégation de militants est partie pour Paris afin de remettre des morceaux de tuyaux démontés à Stéphane Le Foll et à Ségolène Royal... qui les ont refusés. Récit de 20 Minutes<<  Alors que les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture étaient venus inaugurer le Printemps bio à la Villette, ils ont été interpellés par la Confédération paysanne. "Ce démontage marque notre attachement à l’abandon du projet", martelait Laurent Pinatel en marge de l’événement parisien : "Ségolène Royal est la ministre qui donne les autorisations d’exploitation, Stéphane Le Foll est ministre de l’Agriculture: il faut qu’ils se positionnent. Est-ce leur modèle agricole ou pas?" Alors que la ministre de l’Ecologie n’a pas souhaité réagir au happening de la Confédération paysanne, Stéphane Le Foll s’est entretenu avec Laurent Pinatel mais a refusé les morceaux de la ferme que les militants lui avaient apportés. "Ce n’est pas mon projet, a réaffirmé Stéphane Le Foll interrogé par '20 Minutes'. Je veux des agriculteurs à la tête des exploitations agricoles et pas des investisseurs. Ce n’est pas un modèle que je défends." Toutefois, le ministre a dit ne pas pouvoir empêcher la construction de la ferme: "Il y a des règles, notamment sur les installations classées, qui sont fixées et connues. L’Etat applique la loi et ne peut pas empêcher un projet dès lors que les règles de mise en œuvre sont respectées..." >>

Selon les militants paysans, c'est justement cette loi et ses ''règles de mise en oeuvre'' qui doivent être modifiées.

Commentaire de la Confédération paysanne : "Nous savons désormais qu'il n'y a pas de volonté politique d'empêcher l'aboutissement de ce projet. Malgré les risques encourus face à une justice aux ordres, nous ne pouvons pas laisser détruire notre avenir. Nous ne risquons pas notre liberté avec plaisir." Le syndicat appelle "tous les défenseurs des libertés syndicales" à "manifester leur soutien aux syndicalistes paysans poursuivis". En effet la firme agro-industrielle a porté plainte, alléguant une mise à sac.

Le porte-parole du syndicat est allé se joindre aux quatre détenus, ce qui porte à cinq le nombre des futurs inculpés pour ''dégradation, vol et recel aggravé'' (il s'agit des bouts de tuyaux remis aux deux ministres).

Nous nous associons sans hésiter à l'appel de la Confédération paysanne : liberté pour Dominique Henry, Olivier Lainé, Valentin Sic, Thierry Bonamour et Laurent Pinatel !

Site de la résistance régionale au projet :

http://www.novissen.com

Elevage intensif et cancers, la conférence du Pr Belpomme :

http://www.courrier-picard.fr/region/novissen-a-su-attirer-les-agriculteurs-ia174b0n123684

 

 

  

 

http://www.l214.com/projet-elevage-mille-vaches-somme :

Les raisons de s'opposer

<< Ce projet promet d'enfermer 1750 animaux dans des bâtiments clos, sans accès à l'extérieur. En élevage standard, les conditions de vie des vaches laitières et des veaux sont déjà préoccupantes, comme le souligne l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). (« Le groupe scientifique a conclu que la sélection génétique exercée sur le long terme en vue d’augmenter la production de lait et la nature des systèmes d’élevage utilisés – c.à.d. les systèmes de stabulation et les équipements ainsi que les pratiques d’exploitation et de manipulation – constituent des facteurs majeurs qui affectent la santé des vaches laitières et d’autres aspects liés à leur bien-être »). L’augmentation de taille des troupeaux accentue l’ensemble des risques de maladies respiratoires, digestives ou parasitaires : les problèmes de mal-être seront exacerbés.

De plus, dans ce projet, aucun accès à l’extérieur n’est prévu : la Recommandation du Conseil de l’Europe concernant les bovins souligne pourtant que les animaux devraient avoir l’opportunité de sortir aussi souvent que possible, et en été de préférence chaque jour. Un accès aux pâturages augmente la palette de comportements possibles et permet de limiter les boiteries.

Par ailleurs, en cas de difficultés économiques, quel sera le sort des animaux ? Les abandons de troupeaux, de plus en plus nombreux, laissent des bêtes mourantes faute de nourriture et de soins.
En cas d’incendie, peut-on espérer secourir à temps 1750 bovins ?
En cas d’épidémie, 1750 animaux seraient ainsi euthanasiés.
Quel que soit le scénario envisagé, augmenter la taille des troupeaux expose à décupler le nombre de victimes.

Santé et environnement

La construction de cet élevage pose en outre de nombreux problèmes liés à la santé humaine et à l’environnement. En plus des animaux confinés, le projet prévoit un méthaniseur. L'association locale Novissen a développé un dossier complet concernant les risques liés au projet.

Le modèle alimentaire français : une catastrophe

L’alimentation des Français est aujourd'hui basée sur une large part de produits d'origine animale. En effet, sur les 3603 kCal que nous ingurgitons en moyenne chaque jour, 1229 proviennent de produits animaux soit 34%. Nous détenons en proportion le record mondial, devant les USA (27%) et devant l'Allemagne (30%) !1
Seuls l'élevage industriel et la surpêche permettent un tel niveau de consommation. En France, plus de 80% des animaux vivent dans des élevages intensifs, confinés dans des bâtiments aveugles, contraints à la promiscuité, à la puanteur, dopés aux antibiotiques pour tenir le coup jusqu'au moment d'être tués. Ces élevages sont de plus gourmands en eau, en intrants et en énergie et génèrent de nombreuses pollutions.

Le modèle alimentaire français en images
Documentaire de Béatrice Limare

D’après Marion Guillou, directrice de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), pour pouvoir nourrir les 9 milliards d’habitants que comptera la planète en 2050, il faudrait que l’apport des produits animaux dans la disponibilité alimentaire ne dépasse pas 500 Kcal2 par jour est par personne, soit une division de 2,5 par rapport à la consommation actuelle.

L'impact de la surconsommation de produits animaux

Un décret et un arrêté publiés à l'automne 20113 ont rendu obligatoire dans la restauration scolaire le modèle de forte consommation de produits d’origine animale qui prévaut dans les pays riches depuis quelques décennies. Ces textes privent de toute alternative les usagers qui se font un devoir de réduire leur consommation de tels produits et ceux qui les refusent par conviction éthique. Cette démarche était clairement motivée par le soutien sans faille de l'ancien gouvernement aux filières de la pêche et de l’élevage industriels, sans se soucier de son coût en termes de misère humaine, de souffrance animale, de dégâts environnementaux, de santé publique ou d’atteinte aux libertés fondamentales.

Que ce soit avec le projet d'élevage de 1000 vaches ou encore sur le dossier restauration collective, le nouveau gouvernement a de belles occasions pour montrer sa volonté de changement.

 

(1) Données 2005, source FAO, Viande.info : Éléments de comparaison internationale
(2) Marion Guillou dans une interview donnée au magazine Nature le 14 avril 2010. Article original, traduction.
(3) Copie du Journal Officiel

 

 

 

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30/05/2014 | Lien permanent

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