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08/09/2025

La démocratie française a besoin de soins psychiques

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Phase suraiguë de l’hystérie partisane hexagonale, alors que la tension géopolitique et la situation économique mériteraient une politique lucide et stable :


 

Selon le Catéchisme de l’Église catholique, publié sous Jean-Paul II et mis au point par le futur Benoît XVI, il revient à l’État de défendre et de promouvoir le bien commun de la société civile, des citoyens et des corps intermédiaires”. Le bien commun – dit le concile Vatican II dans Gaudium et spes, – est “l’ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée”. Autant dire que discerner le bien commun est une tâche compliquée, qui exigerait à la fois, de la part des groupes d’intérêts qui se partagent la vie publique, trois vertus : la lucidité, l’objectivité et la volonté de coopérer.

La lucidité consiste à voir les réalités comme elles sont. Or c’est ce qui fait défaut aujourd’hui dans tous les domaines, depuis que notre société baigne dans un climat d’utopies technologiques et biologiques. On voit aussi des minorités proclamer qu’elles sont des majorités, etc.

L’objectivité, quant à elle, consiste à ne pas s’enfermer dans les préjugés de l’esprit de clan ou de parti, et à reconnaître un bonne proposition d’où qu’elle vienne : “Il faut savoir s’élever jusqu’à l’indifférence envers les sources ”, dit saint Thomas d’Aquin. Or cela aussi fait défaut aujourd’hui, quand tous les partis se jettent à la figure ce qu’ils appellent pompeusement leurs “lignes rouges”.

Car ce qui fait surtout défaut, c’est la volonté de coopérer. Le cloisonnement sectaire fait partie de la démocratie à la française, mais aujourd’hui ce travers atteint des dimensions narcissiques (individuelles et collectives) relevant de la psychiatrie.

Ce qui tend à prouver que la démocratie française a besoin de se soigner, c’est-à-dire d’être refondée et restructurée, si nous voulons pouvoir affronter le monde nouveau dans une certaine sécurité ; sécurité qui n’est plus du tout garantie pour l’instant. D’où le malaise actuel. Tous les sondages le montrent : l’opinion publique désapprouve le comportement de la classe politique. Les gens ont l’impression qu’on ne les écoute pas. Une grande partie des citoyens se jugent marginalisés : ils ont l’impression que la démocratie représentative ne fonctionne plus, c’est-à-dire ne les représente plus. Et que l’État n’assure plus le bien commun de tous. Quand une impression pareille se répand, la situation devient grave et il devient urgent d’y faire face autrement qu’en paroles. Comme le dit Vatican II : “L’avenir est entre les mains de ceux qui auront su donner aux générations de demain des raisons de vivre et d’espérer”.

 

 

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12:55 Publié dans Macron, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : censure, bayrou, macron

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