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05/03/2017

Jean-Louis Bourlanges banni par France Culture pour avoir attaqué François Fillon

bourlanges.jpg

L'essayiste centriste (ex-eurodéputé, ex-vice-président de l'UDF) interdit d'antenne à France Culture... à l'issue d'une pression "d'auditeurs fillonnistes"


 

 

Je ne partage pas les opinions de Jean-Louis Bourlanges en matière d'Europe et de libéralisme ; ni évidemment son soutien à M. Macron. Quant à son goût de la polémique poussé (parfois) jusqu'aux mots durs,  je serais mal placé pour les lui reprocher. 

Mais ce qui vient de se produire à France Culture est sidérant. 

Le 12 février, à l'émission dominicale de Philippe Meyer L'Esprit public, Jean-Louis Bourlanges fait un mot dur sur le caractère de M. Fillon ; caractère qu'il dit connaître, les deux hommes s'étant rencontrés souvent durant leur carrière politique.

Tollé immédiat des fillonnistes ! Leur nervosité en effet a atteint l'incandescence depuis quinze jours ; ils lancent des campagnes de pression sur tous les dirigeants de radios. Ils lancent donc une campagne de plus sur ceux de France Culture, pour exiger la tête de Bourlanges.

Et les dirigeants de France Culture leur donnent cette tête. Ils écrivent à Bourlanges qu'ils le privent de micro jusqu'au dimanche 14 mai :  une fois passée la présidentielle.

Bourlanges riposte en offensé. Puisque France Culture se sépare de "la liberté d'expression", il se sépare de France Culture ! Il ne reviendra pas : ni en mai, ni jamais. Et il explique sa position dans une lettre caustique à Meyer ; lettre dont celui-ci, navré, donnera lecture aux auditeurs au début de l'émission de ce matin.

En somme : la droite martèle que "les médias" sont vendus à M. Macron et "lynchent" M. Fillon ; or France Culture  - média honni à droite - liquide un supporter de M. Macron pour avoir dit du mal de M. Fillon !  D'où vient ce paradoxe ? Une connivence de la directrice Sandrine Treiner avec M. Fillon est improbable. Faut-il penser que les milieux militants deviennent assez menaçants pour effrayer des professionnels de l'information ?

Et dans tout ça (à la veille de la présidentielle), où est le politique

Dans le livret des évêques. [*]

Mais guère ailleurs...

 

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[*]  Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique  (Bayard-Cerf-Mame, oct. 2016).

 

 

Commentaires

CLIMAT

> Tout ce climat est malsain et la porosité très importante entre les diverses sphères de la droite libérale et la droite extrême !
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Écrit par : Alezandro / | 05/03/2017

LES ÉVÊQUES, MILNER, LA RÉVOLUTION NÉCESSAIRE

> "Et dans tout ça (à la veille de la présidentielle), où est le politique ? Dans le livret des évêques."
Dans le livre des évêques, bien sûr, même s'il reste un peu timide, et dans quelques autres ouvrages, si l'on veut aller plus loin, comme celui de Jean-Claude Milner, "Relire la Révolution", qui réfléchit de manière poussée sur la révolution.
Le temps n'est-il pas venu en effet de bouleverser un peu tout cet ordre des choses qui n'est qu'un désordre lamentable (ce qu'illustre cette campagne présidentielle), et suivre ce que nous disait le pape, notamment dans son encyclique "Laudato si'" : une révolution d'un type nouveau est à envisager, et d'abord dans les esprits.
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Écrit par : Bégand / | 05/03/2017

> je suis un auditeur régulier de "L'Esprit public". En effet les sujets, et les invités de qualité qui en parlent sont éclairants et enrichissants. Bien sûr il y a des avis différents et des positions affirmées, mais c'est cela qui nourrti ma réflexion.
J'apprécie Jean-Louis Bourlanges au même titre que les autres intervenants.
France Culture cède à la pression des fillonistes : c'est une grave erreur qui en dit long sur l'absence d'indépendance de cette radio pour laquelle j'avais une autre considération. ça en dit long aussi sûr le personnage "Fillon" et assurément, ça ne le grandit pas! En conséquence, je n'aurai plus le même intérêt pour France Culture en général.
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Écrit par : Francis Cantener / | 05/03/2017

LES ÉCHANGES

> Je ne pensais pas que des gens qui se prétendent, chrétiens, puissent à ce point ignorer les Evangiles et la bienveillance envers celles et ceux qui pensent autrement. L'émission L'Esprit Public a pour vocation les échanges d'idées sur un thème. Les participants par leur diversité permettent d'élaborer une pensée et à chacun de se forger une opinion. Interdire d'antenne un esprit aussi brillant que celui de M. Bourlanges est un signe inquiétant d'intolérance dans une époque où nous avons grand besoin d'écouter, de partager et de défendre des valeurs transmises par nos aînés.
Je ne partage pas les convictions de certains, cependant je les écoute car la réflexion ne peut s'enrichir qu'au travers d'échanges. Je regrette cette décision et le départ de M. Bourlanges. J'espère qu'il sera vite remplacé par un esprit aussi brillant.
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Écrit par : vernochet / | 05/03/2017

HONTE À FRANCE CULTURE

> Nous regrettons vivement le départ "forcé" de Mr JL Bourlanges de l'émission de Ph. Meyer sur France Culture. Beaucoup de compétence, de l'humour, des connaissances étendues, très souvent une neutralité bienveillante. Il a dit ce qu'il pensait de F.F, ce en quoi ses propos reflètent ce que pensent énormément de gens, il n'y avait donc pas de quoi fouetter un chat. Honte à France Culture....
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Écrit par : Labrosse Jean / | 05/03/2017

"BON COURAGE"

> Moi non plus je ne suis pas souvent d'accord avec JL Bourlanges (que j'appelle en mon for intérieur "Monsieur Je sais tout") : mais interdire quelqu'un pour une opinion politique ! où va-t-on? ça me rappelle des choses! (j'ai 90 ans..) Bon courage à Philippe Meyer...
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Écrit par : Arveiler / | 05/03/2017

UN COUP

> Je suis comme vous très circonspect sur Fillon qui s'impose plus par son image bien propre que par son programme très libéral libertaire
Cependant je suis surpris par cette affaire : n'est-ce pas un coup à 2 bandes ? Le fait qu'elle nuise à Fillon est déjà un élément de réponse.
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Écrit par : Ludovic / | 05/03/2017

"SCANDALISÉE"

> je suis absolument scandalisée de l'éviction de M. Bourlanges ! nous serions donc revenus aux pires heures de la période gaulliste où le pouvoir dictait sa loi aux medias !
quelle honte ! j'ai toujours apprécié les commentaires de M. Bourlanges, d'une grande finesse et souvent frappés au coin du bon sens, et fondés sur sa grande expérience
que Mme Treiner continue donc à caler de la chansonnette dans les émissions sérieuses,
cela semble tellement l'amuser !
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Écrit par : Daniéle Couzy / | 05/03/2017

LES FILLONNISTES

> C'est une honte cette pression de la droite sur les médias.
France culture est donc à la botte des fillionnistes ? c'est une grande déception.
Jean Louis Bourlanges a raison de ne jamais revenir, de laisser cette radio devenir policée, de devenir un mouton.
J'écoutais France Culture le dimanche matin depuis ds années, c'est terminé.
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Écrit par : berthelot / | 05/03/2017

> Décidément en France tout part à vau-l'eau !!
Je croyais que France Culture était le rempart
irréductible pour maintenir le débat et les réflexions
dans leurs diversités.
C'est triste de constater que la direction de
France Culture est plus attachée à la continuité
de sa carrière qu'à son rôle premier d'être source
de connaissances.
La direction de France Culture bientôt embauchée
chez Bolloré ?
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Écrit par : Namont Didier / | 05/03/2017

"MON" MACRON !

> Rassurez-vous,cher Monsieur, et écoutez BFMTV .Vous constaterez qu'on nous vend bien votre Macron !

M.


[ PP à M. - "Mon" Macron ? Ou vous ne m'avez pas lu, ou vous devriez changer de lunettes. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Mariemcm / | 05/03/2017

RÉVOLTÉ

> Je suis révolté par l'éviction de Jean-Louis BOURLANGES de France Culture.
Que F. Fillon en soit réduit à de basses manœuvres n'étonnera plus grand monde mais que France Culture se laisse intimider me laisse sans voix.
La liberté d'expression se raréfie, où est l'Etat de droit ?
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Écrit par : Proton / | 05/03/2017

> Perte d'un homme cultivé, modéré et attachant.
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Écrit par : houel philippe / | 05/03/2017

LE LIBÉRALISME DE BOURLANGES

> Pas encore écouté l'Esprit Public de ce jour. J'avoue que j'ai fini par me lasser de la frileuse uniformité de pensée des intervenants. Entendons-nous bien: chacun est libre de défendre son point de vue, ce qui gêne c'est quand, dans ce qui est présenté comme un débat, tout le monde défend grosso modo le même.
Quant à Bourlanges, j'ai toujours eu du mal à le considérer comme "centriste". Il était bien plus libéral que beaucoup de politiques "de droite". Preuve que ce clivage gauche-droite n'a plus beaucoup de sens. Et plus ça allait, plus je le trouvais déphasé. A chaque émission ou presque, il récitait sa litanie des bienfaits de la société "libérale". Sans jamais se demander une seconde comment un système si merveilleux pouvait susciter autant de rejet. Et donc, sans plus rien comprendre à ce qui se passe. Seule analyse après la victoire de Trump: les gens sont méchants.
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Écrit par : Luc / | 06/03/2017

PROMOTION ?

> Mais l'émission "L'esprit Public" n'a pas besoin de Jean-Louis Bourlanges pour faire la promotion d'Emmanuel Macron, il suffit d'écouter celle de dimanche dernier, sans lui. "Jean Louis Bourlanges est trop" dit Philippe Meyer, trop fier sûrement.

Deniau


[ PP à Deniau - Il s'agit moins de la "promotion de Macron" que de l'interdiction de critiquer Fillon... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Deniau / | 06/03/2017

CENSURE

> Je suis profondément choquée et inquiète de la censure inamissible faite à la liberté de penser sur France Culture, et du rejet infligé à Jean Louis Bourlanges qui possède une intelligence supérieure, un sens de la synthèse, une capacité à penser hors du cadre, et qui est un pilier de l'émission remarquable de Phillipe Meyer : l'esprit public.
Je trouve infinîment grave et désolant que France Culture ait cédé à des pressions politiques et se soit permis de toucher à l'équilibre d'une émission rare dont la qualité est de donner la parole et la pensée longue à ceux qui y participent,
Mes grands remerciements à M. Bourlanges pour sa belle pensée généreuse et son intelligence déliée.
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Écrit par : Berthon / | 06/03/2017

PÉTITION

> Je partage votre sidération et vous signale, à toutes fins utiles, qu'une pétition vient d'être lancée en faveur de JL Bourlanges :
https://secure.avaaz.org/fr/petition/la_directrice_de_France_Culture_Mme_Sandrine_Treiner_Rendez_lantenne_a_JeanLouis_Bourlanges/?cLvhMlb
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Écrit par : Alexandre M / | 06/03/2017

DÉMOCRATIE

> Evincé de l'émission l'Esprit Public pour avoir pris position à l'encontre de François Fillon... Etes -vous sûrs d'être encore en démocratie ?
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Écrit par : laty | 06/03/2017

VIRULENCE

> Auditeur fidèle de cette émission, j'avais été surpris par la virulence de JL Bourlanges à l'égard de F. Fillon, habituellement bavard mais pas excessif. Cela ne méritait toutefois pas un renvoi.
Mais ce qui est encore plus regrettable que la démission de JL Bourlanges est l'arrêt de l'Esprit Public à la fin de l'année.
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Écrit par : Aymar / | 06/03/2017

PEU DE CONSIDÉRATION

> J'avoue partager les mêmes doutes que Ludovic : comment, cyniquement, contribuer à torpiller François Fillon en ayant l'air de plaire aux plus enragés de ses admirateurs (que la rage rend aveugles à mon avis).
M. Bourlanges aura sans doute été considéré là-dedans comme un "dommage collatéral". Peu de considération pour les personnes, donc, de la part de la direction de France-Culture.
Une telle hypothèse peut paraître farfelue, voire "complotiste" ou paranoïaque, mais j'ai bien peur que nous n'ayons pas fini d'assister à quelques coups tordus dans les semaines à venir. Au détriment du politique, en effet. Peu de considération pour le pays, donc, de la part de nos chers politiciens.
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Écrit par : Sven Laval / | 06/03/2017

LES PRESSIONS

> "Faut-il penser que les milieux militants deviennent assez menaçants pour effrayer des professionnels de l'information ?" Hormis une diminution de budget, je ne vois pas ce qui pourrait effrayer les professionnels de l'information d'une radio publique. Sérieusement, quel type de menace ces "milieux militants" (sont-ils si puissants ?) pourraient-ils bien brandir ?

TM


[ TM :
- Pensez-vous que Mme Treiner soit une supporter de M. Fillon ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Thomas Mousset / | 06/03/2017

SIGNER

> Les analyses et point de vue de Jean-Louis Bourlanges sont essentiels au débat de l'Esprit Public. Nous en priver, c'est nous laisser dans l'obscurité en nous disant "Courage, continuez !". Ses engagements personnels sont ceux d'un spectateur avisé de la situation socio-économique et ses propos sont toujours brillants. Rendez lui l'antenne, svp !
Ai signé la pétition et vous invite à le faire.
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Écrit par : Ruellan / | 07/03/2017

FAÇON O.R.T.F.

> Je télécharge tous les dimanches "l'esprit public".
J'avais été surpris par la violence très spontanée de jean-louis Bourlages dans son jugement mais c'était vrai. Je suis surpris de retrouver cette façon d’écarter un chroniqueur, façon que j'ai connue jeune à l'époque de l'ORTF. Il me semblait qu'il était plus France-culture 2017 de lui trouver un contradicteur qui fasse la démonstration qu'il avait tort dans ce réquisitoire.
C'est vrai que comme François Fillon l'avait dit lui-même avant, j'ai le dégoût de mon pays s'il est prêt à s'arranger avec un président de la République corrupto-compatible et si le dire est une faute. Un peu honte aussi sous le regard du monde auquel nous aimons tant faire la leçon.
Fillon in, Bourlanges out ! un comble.
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Écrit par : Jean Marty / | 07/03/2017

QUI SAIT

> J'écoute fidèlement les débats de l'Esprit Public et je regrette, comme tant d'autres, de ne plus pouvoir entendre Jean-Louis Bourlanges dont j'apprécie, indépendamment des opinions, les engagements et les analyses brillantes et courageuses de notre vie sociale, économique et politique. Par cette décision, la directrice de France-Culture, en s'attaquant à la liberté d'expression sur cette antenne ne peut que nous interpeller car à ce régime on pourrait s'interroger sur l'opportunité de limoger Mme Treiner en raison de ses opinions politiques. Mais qui sait, après les prochaines élections...
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Écrit par : Simone Gellibert / | 07/03/2017

SANDRINE TREINER

> Les explications de Sandrine Treiner me semblent crédibles car cohérentes :
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/03/06/jean-louis-bourlanges-quitte-l-emission-l-esprit-public-sur-france-culture_5089901_3236.html
Je pense que Bourlanges surjoue la victimisation. En matière de ronds de serviettes sur le service public, il n'est pas en reste : je l'ai entendu hier soir sur France Info dans "Les informés". Pour moi, tout cela n'est que posture. Nous assistons à un cirque, un jeu de masques et de rôles ; et Bourlanges n'est pas le dernier comme acteur de ce spectacle qui ruine la chose publique et conduit en effet à l'hystérisation des gens. Bourlanges a suffisamment contribué à l'avènement de l'ère post-politique pour m'émouvoir quand les conséquences du post-politique s'expriment à ses dépends (l'hystérie, la déraison, l'épidermique, le pulsionnel, l'indignation nauséeuse, etc).
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 07/03/2017

MOTIFS

> M. Bourlanges a certes été particulièrement sévère avec F. Fillon, mais l'accusation de parti-pris qui lui est faite est parfaitement absurde, compte-tenu de la nature même de cette émission. Du reste, l'orientation en faveur de E. Macron de la plupart des autres intervenants de cette émission est suffisamment transparente, pour qu'il n'y ait aucune cohérence à l'appliquer au seul JL. Bourlanges.
La direction de France Culture nous dit que c'est à cause des protestations des électeurs de François Fillon (et non du candidat lui-même) qu'elle suspend Jean-Louis Bourlanges.
Mais est-ce le vrai motif, ou du moins, et-ce le seul motif ?
C'est bien la première fois que le service public de l'audiovisuel cède à la pression d'électeurs de droite mécontents, surtout s'ils se contentent de lui écrire pour exprimer leur mécontentement.
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Écrit par : AA / | 07/03/2017

> Non je ne le pense pas. Et donc ?
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Écrit par : Thomas Mousset / | 07/03/2017

POUR BOURLANGES

> Depuis 37 ans je suis une fidèle de France Culture.
En écoutant son émission, ce matin, j’ai été bouleversée par le désarroi de M. Philippe Meyer.
« L’Esprit public » est une émission incontournable pour le bon esprit qui s’en dégage et la qualité de ses analyses dont Jean-Louis Bourlanges est un pilier, pourtant je ne suis pas toujours de son avis. Mais il est toujours intéressant et intelligent d’écouter la voix de l’autre, surtout quand elle est de si haute qualité.
Mais quelle voix écoute t-on à la direction de France Culture ? Celle de la soumission !!!
C’est la liberté de parole, de pensée que l’on cherche sur France Culture et ce qui vient de se produire est affligeant.
Etant donné qu’il n’y a aucun débat à cause de l’égocentrisme d’un candidat qui tronque la campagne, il eût été intéressant d’écouter les avis de M. Bourlanges sur le programme d’Emmanuel Macron mais également des autres candidats.
Je suis en train de relire '1984'….
Je continuerai d’écouter vos émissions, M. Meyer, par respect pour vous et vos émissions : mais la confiance que j’accordais à France Culture est bien écornée.
Cordialement
Nanouche
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Écrit par : Rouquette / | 08/03/2017

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