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04/03/2017

Aucune tentation n'était plus séduisante

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Evangile du 1er dimanche de Carême, lu par H. U. von Balthasar :


 

 

<<  L'évangile (Matthieu 4:1-11) dépeint la victoire de Jésus après un jeûne de quarante jours : à un moment donc où il est le plus affaibli naturellement, mais le plus fort surnaturellement et le plus certain de vaincre. Sa tentation est parfaitement authentique. Il éprouve l'incitation du mal non pas superficiellement, à une satisfaction sensible défendue, mais beaucoup plus profondément : à la désobéissance envers sa mission divine. Il pourrait se procurer la faveur des foules par un miracle très spectaculaire ; ou le pouvoir sur le monde (qu'il doit réellement acquérir pour Dieu), mais en l'acceptant de celui qui est en pratique "le prince de ce monde" (Jean 12:31, 1Corinthiens 2:68) et en le reconnaissant comme tel... Aucune tentation n'était plus authentique ni plus séduisante. Aucune n'était plus décisive pour le destin du monde !  Jésus dans la tentation connaît la puissance du mal autant que celle du bien  (de Dieu) : il se décide, en vertu d'une authentique liberté humaine, pour le bien. Trois paroles de Dieu tirées de l'Ecriture lui suffisent pour infirmer les citations scripturaires mensongères du diable ("le diable peut citer l'Ecriture à ses fins", dit Shakespeare). L'obéissance à Dieu élève la liberté de choix dans la liberté parfaite.  >>