15/10/2014
Paul VI réfute les anthropocentristes
Accuseront-ils le bienheureux de "ne pas croire en l'homme" ?
Texte à méditer :
<< Cette réalité infinie qui nous entoure, nous oblige à reprendre et répéter quelques pensées fondamentales, non pas tant scientifiques que philosophiques... Le cosmos existe, l'univers existe en dehors de l'homme, avant et après lui qui l'observe, le découvre, l'étudie, l'explore. L'homme n'est pas le principe, l'homme n'est pas la cause du monde. Celui qui veut restreindre la réalité, le tout, à la pensée de l'homme, joue avec l'absurde. Notre vérité ne produit pas les choses. Elle les connaît, les pense, les intériorise, les rend spirituellement siennes, mais ne les crée pas. Une grande humilité est à la base de notre science... >>
Paul VI, discours du 16 juillet 1969
09:32 Publié dans Idées, Sciences, Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, sciences
Commentaires
PROPHÉTIQUE
> Phrases prophétiques. On était à la veille de la prise du pouvoir culturel par l'idéologie technoscientifique du "virtualisme", selon laquelle la réalité doit être niée et remplacée par les projections de notre volonté de jouissance.
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Écrit par : N. Ludd / | 15/10/2014
PAUL VI
> Merci Patrice de nous faire part de ce texte aussi court que profond.
Les imposteurs de l'écologie chrétienne entretiennent un mensonge au sujet de ce que signifie "croire en l'homme".
De façon parfaitement manipulatrice et idéologique, ils travaillent à identifier sciemment ce qu'ils osent appeler "la foi en l'homme" à cette propension humaine, directement issue du péché, au sentiment de toute-puissance prométhéenne, à la domination-conquête de la nature et du cosmos, et donc en arrière-plan, aux intérêts capitalistes qui amassent derrière.
Et donc, tout naturellement, dans ce stratagème idéologique, si l'on ne se soumet pas à cette idéologie de la toute-puissance...c'est qu'on ne croit pas en l'homme et qu'on est un adepte de la deep ecology ou de cultes païens à la terre-mère Gaïa.
Tour de passe-passe irrémédiablement voué à l'échec!
C'est cette identification perverse qu'il faut aujourd'hui faire exploser radicalement.
Croire en l'homme, c'est affirmer que sa seule et véritable grandeur, tant d'un point de vue personnel que collectif, c'est dans toute ses limites et vulnérabilités, dans le consentement à se rabaisser pour plus grand que lui, qu'elle lui sera pleinement révélée, dans la seule personne du Christ.
Toute la tradition chrétienne nous dit que l'homme grandit et s'émerveille dans l'humilité de Dieu en même temps qu'il renonce à l'orgueil de son auto-glorification.
En cela, quand la toute-puissance capitaliste et techno-productiviste détruit l'homme, le rend triste à en mourir et le détourne de sa vocation à la Joie, la décroissance, aussi inachevé que soit ce mouvement et voué à être évangélisé, doit être reçue par les chrétiens comme un grand signe des temps.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 15/10/2014
SAGESSE
> Il s'agit d'un discours absolument fondamental, de propos d'une sagesse primordiale pour celui qui cherche à progresser au vrai sens du terme et qui redonnent à l'Humilité galvaudée - ridiculisée par les uns et dénaturée par les autres - non seulement ses lettres de noblesse, mais l'établissent comme fondement de notre devenir... Albert Einstein, précurseur s'il en est, vivait cette sagesse.
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Écrit par : Pierronne la Bretonne / | 15/10/2014
> Magnifique et salutaire ! Merci pour ce partage.
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Écrit par : Robert Culat / | 15/10/2014
JUSTE
> A méditer en même temps que sa fameuse phrase : "Nous aussi avons le culte de l'homme", qui s'opposait aux totalitarismes de l'époque.
Phrase provocante, mais juste, si on la replace dans l'ordre de la création et de l'amour divin pour l'homme.
"J'ai dit : Vous êtes des dieux".
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Écrit par : JG / | 15/10/2014
RÉFLÉCHIR
> humilitas, humilitas grande vertu (quoique à l'excès elle puisse cacher de l'orgueil). A quoi notre intelligence [reçue] doit-elle nous renvoyer ?
Excellente réflexion, qui porte à réfléchir sur ceux qui, tout en niant que l'homme puisse être créé [répondre à un dessein], veulent n'être que le fruit d'un hasard et cherchent dans les coins de l'univers d'autres vies ; mais qui dans le même temps considèrent que tout [la création] leur appartient ; et on peut s'interroger sur leur réaction s'ils découvraient une vie avec laquelle il faudrait partager ! (et d'ailleurs que cherchent-ils à partager avec leur voisin ?)
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Écrit par : franz / | 16/10/2014
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