La petite chronique parisienne du bataillon Azov

Cette fois-ci, nos journaux appellent affectueusement  "troufions"  les membres de cette sombre bande :

 

Nous avons plusieurs fois expliqué* ce qu'est le bataillon Azov, milice privée portant l'insigne de la division Das Reich – et dont le job à Marioupol est d'empêcher le cessez-le-feu. Au bout de trois mois, l'un des envoyés spéciaux des médias parisiens (celui du JDD) a bien voulu finir signaler lui aussi de quoi est composé le bataillon Azov. Mais la plupart de ses confrères persistent à ne pas voir ce qu'ils ont sous les yeux. C'est le cas des reporters du Monde et de Libération.

Ce matin, Libé y met de la mièvrerie en appelant « troufion » (pourquoi pas « griveton », comme dans Quai des brumes ?) l'un de ces nostalgiques de l'opération Barbarossa. Je cite : « Sur ce qui reste du check-point, Petro, un soldat du bataillon de volontaires ukrainiens* Azov, tombait, lui, de fatigue en attendant la relève... » Brave petit gars ! Douze lignes plus bas, l'envoyée spéciale le qualifie gentiment de « troufion ». On sent le préjugé favorable. Mais ensuite, par inadvertance, elle laisse comprendre que la mission de ce troufion (ou bidasse, gus, bleusaille, troubade, piou-piou, tourlourou) est de bloquer les voitures de journalistes « et même les véhicules de l'OSCE », organisme chargé de surveiller le cessez-le-feu. Nous voilà renseignés... C'est involontaire de sa part, mais elle fait comprendre les entorses à la trêve.

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* Voir les notes de notre blog sur la généalogie des mouvements ouest-ukrainiens. Voir aussi le site des nationaux-socialistes de Kiev, la couleur saute aux yeux : http://snaua.info/ . Et plus  ici : http://www.les-crises.fr/bataillon-azov-marioupol/