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18/01/2014

Censurons Victor Hugo dans les lycées et collèges ! Expulsons-le du Panthéon !

...en application des « modules ABCD de l'égalité filles-garçons en CM1-CM2 » (Peillon / Vallaud-Belkacem) :

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­Depuis la rentrée 2013, dans le cadre de la campagne ''ne parlons plus que de sexe (et laissons le reste au Medef)'', les académies de Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Corse, Guadeloupe, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz et Rouen – soit 600 classes allant de la maternelle au CM2 – expérimentent les ''modules ABCD de l'égalité''. Ce programme sera généralisé à toutes les écoles en septembre 2014. Le 13 janvier, M. Peillon et Mme Vallaud-Belkacem étaient au groupe scolaire Château-Gaillard de Villeurbanne pour une présentation de l'expérience. Celle-ci ne consiste pas seulement à inculquer aux petits enfants ''une culture de l'égalité et du respect entre filles et garçons'', chose évidemment nécessaire ; elle vise implicitement à édicter l'interchangeabilité des sexes, en ''agissant sur les représentations des élèves''. Le postulat implicite est que la différenciation humaine entre masculin et féminin vient de codes sociaux arbitraires, et que les premiers codes sont les jeux d'enfants : les deux ministres semblent penser que la poupée produit la féminité, et le petit camion en plastique la masculinité. Les ''modules ABCD'' prescrivent donc l'interchangeabilité des jeux [*], étant acquis (pour les néolibéraux PS de l'Education nationale) que les filles jouant avec des petits camions deviendront des executive women, ce qui est évidemment l'idéal.

Entrés dans cette voie, M. Peillon et Mme Vallaud-Belkacem sont condamnés à aller plus loin et appliquer de façon cohérente leur programme de fabrication de l'Individu nouveau. C'est une procédure culturelle ? Alors il faut épurer non seulement les jeux des CM1, mais le programme littéraire des lycées et collèges où subsistent actuellement des zones d'ombre. Par exemple l'étude de Victor Hugo. L'enseignement public le prenait pour un porte-flambeau du Progrès ? Relu à la lumière des circulaires Peillon / Vallaud-Belkacem, on découvre qu'il nous ramène aux dizaines de millénaires les plus sombres de l'histoire humaine. Ouvrez Les Misérables, IIe partie (Cosette), livre 3, au chapitre 8 (chez les Thénardier) où l'on voit Cosette jouer avec un petit sabre de plomb. Applique-t-elle le ''module ABCD de l'égalité'' ? Pas du tout, hélas !

<< …Comme les oiseaux font leur nid avec tout, les enfants font une poupée avec n'importe quoi. Pendant qu'Eponine et Azelma emmaillotaient le chat, Cosette de son côté avait emmailloté le sabre. Cela fait, elles l'avaient couché sur ses bras, et elle chantait doucement pour l'endormir. La poupée est l'un des plus impérieux besoins et, en même temps, un des plus charmants instincts de l'enfance féminine. Soigner, vêtir, parer, habiller, déshabiller, rhabiller, enseigner, un peu gronder, bercer, dorloter, endormir, se figurer que quelque chose est quelqu'un, tout l'avenir de la femme est là. Tout en rêvant et tout en jasant, tout en faisant de petits trousseaux et de petites layettes, tout en cousant de petites robes, de petits corsages et de petites brassières, l'enfant devient jeune fille, la jeune fille devient grande fille, la grande fille devient femme. Le premier enfant continue la dernière poupée. Une petite fille sans poupée est à peu près aussi malheureuse et tout à fait aussi impossible qu'une femme sans enfants. Cosette s'était donc fait une poupée avec le sabre... >>

 

Que dire de ce texte ? Il fait peur. Il est du côté obscur. On ne peut pas construire la démocratie avec les catholiques, disait M. Peillon ; on ne peut pas non plus la construire avec des gens persuadés qu'une femme est différente d'un homme, mensonge qui barre l'avenir depuis les origines de l'humanité. M. Peillon doit envoyer une nouvelle circulaire (cette fois aux lycées et collèges) pour censurer l'oeuvre de Victor Hugo. Il doit aussi chasser Hugo du Panthéon, futur musée de la société nouvelle ! Que M. Peillon se dépêche d'accomplir cette tâche ; et qu'il se fasse aider par Mme Vallaud-Belkacem.

 

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[*] On se demande dans quel univers mental évoluent les ministres... Tous les parents savent que les 3 à 6 ans jouent indifféremment avec des jouets ''garçons '' ou ''filles''. Ma petite-fille et mes petits-fils le font sans que Najat soit venue le leur prescrire... Mais je vous laisse, on sonne à la porte.

 

 

Commentaires

Ils sont fous…

> Tout ça au nom de « l’émancipation », le seul mot que trouvait Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, dans « Face aux chrétiens » (RND), pour justifier la politique libertaire du gouvernement. S’émanciper individuellement… de tout et de n’importe quoi, au nom du Sexe, du Vice et du Prince épris (qui croyait prendre), tel est le programme du PS. L’individu doit s’émanciper. De la nature sexuée donc, jusqu’à faire du vieux Hugo un facho ?
Quant à moi, je m’émancipe du totalitarisme socialiste en matière de mœurs, qui veut m’interdire de critiquer le droit à l’avortement scandaleusement banalisé dans notre pays, et projette de légaliser l’assassinat compassionnel, autrement dit l’euthanasie et le suicide assisté. C’est pourquoi je participerai demain à la Marche pour la vie (RV en début d’après-midi place Denfert Rochereau), ce que je n’avais encore jamais fait. Et je sourirai même aux intégristes de la vie (obsédés par son début et sa fin, mais dramatiquement muets sur l’entre-deux et surtout sur ce que le monde libéral veut en faire). Et peut-être même que j’irai jusqu’à leur causer et leur serrer la pince !
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Écrit par : Denis / | 18/01/2014

ON SONNE

> "Mais je vous laisse, on sonne à la porte."
C'était le laitier ou la Peillonstapo ?

Je rappelle l'odieuse propagande vaticane des Monty Pythons : il faudra bien un jour que le gouvernement réagisse !

http://www.youtube.com/watch?v=sFBOQzSk14c
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Écrit par : E Levavasseur / | 18/01/2014

PHALLOCRATIE TRINITAIRE

> est-il prévu une application aux séances de caté des modules ABCD de l'Egalité ?
ceci afin de corriger la forte vision phallocratique de la foi chrétienne fondée sur "le père" et "le fils", LE Saint Esprit ?
tout cela est tellement latin !
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Écrit par : E Levavasseur / | 18/01/2014

PAS LE SEUL

> Si c'était le seul passage à censurer... je n'ose pas trop faire certains extraits des 'Misérables' ou de 'Claude Gueux' (Hugo appelant à distribuer des Bibles ou des Evangiles dans toutes les chaumières... quant à Mgr Myriel...)... enfin j'ose, mais avec dix couches de précautions oratoires pour bien faire relativiser...
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Écrit par : Ninelene / | 18/01/2014

FOUS

> Je rebondis volontiers sur les propos de Denis qui font dire à PP: "ils sont fous..." C'est tout à fait ça. Ils sont fous.

Mais "Ils sont fous ces romains," disait Obélix. Ou "ils sont fous ces mèdes". "Ils sont fous..." C'est l'appréhension d'Obélix vis-à-vis de ce qui lui échappe qui lui fait dire "ils sont fous."
Nos élites nous qualifient d'obscurantistes, d'arriérés... et se disent humanistes, elles ne respectent meme plus les choses les plus élémentaires et encore moins ce vieil Hugo, lui-meme inspiré par la doctrine des Lumières ! Parce qu'ils ne comprennent pas (ou plus) le monde. Ils ne comprennent pas que les choses, les comportements ne changent pas selon le fil du Progrès, le sens de l'Histoire; pour tout dire ils n'ont rien compris à l'Humanité, à ce qui fait que l'homme est l'homme.

Ils pourraient méditer cette vieille sagesse qui disait "tout est vanité, rien de nouveau sous le soleil."

Du coup ils veulent gommer le mot "racisme" pour faire disparaitre le racisme; ils veulent gommer les différences pour effacer le sexisme; ils veulent éliminer les "souffrants" pour faire disparaitre la souffrance de la surface du monde; ils veulent pire encore, faire taire l'expression de la contradiction simplement pour avoir raison... C'est tellement plus confortable d'avoir raison tout seul. Sans opposition. En Démiurge.

C'est vrai que c'est navrant à voir: "ils sont fous aussi ces ministres". Et là on nage dans l'incompréhension totale, et on vogue allègrement vers la rupture.

Va falloir qu'ils atterrissent pour certains d'entre-eux. Mais voyons ce que le Président, notre Grand Timonier, veut pour la France. Il a recentré le pouvoir autour de l'Elysée, donc communiquons avec lui. Faisons-lui confiance aussi pour savoir écouter la voie de la raison.
Et je le redis, pour certains sujets il ne faut pas seulement faire du moralisme mais proposer des solutions. François Hollande ne peut rester dans les hautes sphères de l'intellectualité, nous non plus. Soyons donc concrets.

Je propose un retour du service militaire, dans sa forme ultra-marine dite "service militaire adapté", qui reprendra la formue du service civique pour l'intégrer, et des propositions de service citoyen en direction de la réserve civique de protection civile pour générer des masses de ressources humaines et les former à diverses taches de soins, de gestion, d'entretien, de travaux, de VRD, de secourisme. Soit en formation "initiale" soit en "première expérience professionnelle".

On renouera au passage les solidarités et la solde des "engagés" permettra de servir à moindre cout dans les services sociaux, mais aussi publics, tout en recentrant les "cadres d'active" sur le coeur de leur métier respectif, mais en assurant la transmission des savoir-etre et savoir-vivre qui manquent parfois cruellement pour avoir une vie sociale et prfessionnelle stable.

Je renouvelle aussi ma précédente proposition d'instaurer et d'inscrire dans la Constitution une "procédure concordataire" pour associer une sorte de jury citoyen au processus législatif, en lui conférant autorité par le vote blouqé au Parlement sur ses propositions (une fois formalisées en Conseil d'Etat) pour adoption en bloc, quitte à ce qu'elles soient aussi rejetées en bloc, avec alors "procédure d'appel possible auprès du peuple par voie de référendum.
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Écrit par : christophe b / | 18/01/2014

EXIL DEUX FOIS

> Après avoir été condamné à l'exil par Napoléon III, Victor Hugo risque d'être exilé du Panthéon par François Hollande.
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 18/01/2014

PROGRÈS ?

> Etant progressiste, je suis attentive partout aux progrès accomplis; et là, il y en a un chenu, comme dirait le vieil Hugo. S'il nous voit de quelque part, il doit être écroulé de joie de voir que des catholiques le citent pour amener de l'eau à leur moulin — et surtout citent Les Misérables ! Ce mauvais livre, cette mauvaise action, disaient vos coreligionnaires au moment de sa parution ; on s'y permettait de dire que la misère était un scandale et nullement une fatalité si les Lumières éclairaient enfin le monde d'en dessous ! Insupportable. Vous n'allez pas me croire, mais le roman s'ouvre sur la bénédiction d'un évêque par un conventionnel, un évêque qui porte déjà les croquenots du pape François…
Au passage, ce vertigineux progrès me fait bien augurer de l'avenir, pour tous les blocages sociétaux (c'est à dire humains) que vous affectionnez tant ; tenons bon sur tout, comme le Conventionnel, et à la fin, la fraternité, la vraie — vous y viendrez…

Donc les catholiques ont adopté Hugo au point de lui demander un texte documentaire sur la condition féminine, et qui aurait là dessus toute l'autorité du maître…Une question : cet hugolisme soudain n'a t-il pas pour but de faire entendre à des petites filles : « Une petite fille sans poupée est à peu près aussi malheureuse et tout à fait aussi impossible qu'une femme sans enfants. ». C'est ça qui vous agrée ? Cette destinée sans alternative ? Cette prédiction implacable ? Non ? Allez, je vous épargne l'invocation indignée du « contexte » et du « procès d'intention ». D'accord, vous considérez que cette phrase est tout simplement…datée ! Prise dans son temps, dans un siècle où la condition féminine était à faire peur aujourd'hui au tradi le plus taré. Et qu'Hugo, le grand Hugo, en avance même sur nous sur bien des points n'était, comme tout homme, qu'un homme de son temps. On peut très bien le dire à des enfants et des adolescents, vous savez, et ils comprennent. Et les professeurs, dans l'école de la République (au cas où le ridicule tuerait, cessez de prétendre qu'elle cherche à fabriquer l'Homme Nouveau d'un monde totalitaire) n'y manquent pas ; ils sont aussi capables de raconter ; de raconter Les Misérables, qu'il est hasardeux de débiter en morceaux choisis, même magnifiques. Ils racontent que dans un monde où la seule carrière envisageable pour une femme était la maternité, Hugo posait qu'il est intolérable qu'une petite fille pauvre soit privée de poupée, et que le premier geste de Jean Valjean sera d'en offrir une à Cosette, une très belle, avec de vrais cheveux — peut-être ceux de sa mère, Fantine, qu'elle avait vendus pour lui offrir un manteau, avant d'être obligée de « vendre le reste »… Il racontent que la résilience peut trouver des chemins extraordinaires, comme de transformer en poupée un petit sabre — comme de transformer en père ET en mère un forçat en rupture de ban…Tiens ! Une famille, pleinement réussie, car entièrement fondée sur l'amour, et qui n'est pas « un-papa-une-maman-des-enfants » (pour ça, Jean Nohain suffirait)…Un homme, seul, qui s'occupe, parfaitement, d'une petite fille, et qui sera tout pour elle, jusqu'à ce qu'elle devienne femme…je me trompe, où ce que dit Hugo commence à moins vous plaire ? Une petite fille qui-ne-saura-jamais-d'où-elle-vient — elle ne saura rien de sa pauvre histoire, sauf le prénom de sa mère ; Jean Valjean lui demandera de se mettre à genoux chaque fois qu'elle le prononcera…pas besoin d'entrer dans les détails pour dire à Cosette qu'elle est issue de la Misère. Un père qui n'est pas son père mais qui l'est tant, par amour, une mère héroïque et absente qui ne sera là qu'en filigrane…qu'on imagine mal tant de souffrance, de beauté et de don sur une pancarte de la Manif pour Tous !

La lutte contre le gender à l'école…ça ferait hausser les épaules s'il ne s'agissait du triste substitut de gens trop lâches pour oser l'expression « contre nature » qui surgissait sans cesse il y a 30 ans, et qui veulent bien rêver au martyre, mais pas risquer les tribunaux. Au moins, ne touchez pas à Hugo ; je me rappelle avec colère l'usage qu'en ont fait les Veilleurs. Hugo vous sauterait au visage, même par morceaux choisis. Rien de ce que les progrès aujourd'hui réalisés de la conscience humaine, inimaginables pour lui, ne lui aurait été étranger. Car lui avait mis au centre de sa vie la phrase qui devrait vous guider en tout, et que les bien pensants passent leur temps à prendre à contrepied : « N'ayez pas peur ! ».

Haglund


[ PP à H. - Beaucoup de considérations pour ne pas prendre (en.... considération) le sens littéral de ce que dit Hugo !
Seriez-vous finalement d'accord avec BHL, pour qui la dialectique ultime se résume à : "le réel c'est le mal, l'artificiel c'est le bien" ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Haglund / | 18/01/2014

PLUS DE MADAME

> "... Mme (Vallaud-Belkacem)" ? Il n'y a plus de "madame" (et encore moins de "mademoiselle" !) Notre société postmoderne en a (enfin) terminé avec les stéréotypes qui datent de la préhistoire. D'ailleurs on ne se lève plus de sa place (dans le métro) pour la céder à une personne du genre "féminin" (si encore, les genres en question sont vraiment différenciés - ou distincts). Je me demande aussi pourquoi certains ministres de la République tiennent à se faire appeler "la" ministre, et d'autres "députée" ou encore "professeure" ?? Pur sexisme rétrograde et décadent ?
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Écrit par : Fondudaviation / | 18/01/2014

CLASSIQUES

> Excellent ! Merci de nous ramener à nos sains classiques, Patrice !
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Écrit par : Jova / | 18/01/2014

RUAH

> C'est le passage au grec et au latin qui a « masculinisé » la rûah hébraïque. L'Esprit Saint, replacé dans son contexte sémitique, n'a rien de particulièrement « phallocrate ».
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Écrit par : Blaise / | 18/01/2014

Haglund,

> nous aussi nous voulons progresser mais vers quoi au juste ?
Progresser n'est pas en soi un bien, tout dépend de la direction qu'on prend.
Quand on tue un bébé dans le ventre de sa mère, qu'on aspire sa cervelle et qu'on le découpe en morceaux pour l'extraire de son ventre, vers quoi a-t-on progressé ?
Quand on autorise des adultes à faire fabriquer un bébé en le privant délibérément de père ou de mère pour en faire le symbole de son amour avec son/sa conjoint(e) ?
Quand on formate des enfants sur la base de théories non scientifiques que la Norvège pays "progressiste" a elle-même abandonné ?
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Écrit par : DV / | 19/01/2014

'QUATRE-VINGT-TREIZE'

> On peut penser ce qu'on veut de Victor Hugo et de ses opinions, mais il écrit magnifiquement bien. Dans "quatre-vingt-treize", il y a un passage charmant sur les trois enfants enfermés dans une tour, où le garçon, pour épater ses deux petites soeurs, réduit une livre d'heures en papillons de papier qu'il jette par la fenêtre. Superbement décrit !

Pour en revenir à l'ABCD de l'égalité, à mon sens, il cache (très mal) deux idées fortes de Belkacem et compagnie :

- la haine de la maternité, accusée d'enfermer la femme et de l'empêcher de s'épanouir (cf Marcela Iacub, chercheur au CNRS : "l'enfant est l'ennemi de la mère"). Etre mère, c'est forcément se sacrifier comme femme. La seule mère acceptable est celle dont c'est le travail, la gestatrice payée (ce n'est pas pour rien que tous ces penseurs qui prétendent défendre l'égalité H/F défendent aussi la GPA). Pas mieux pour ce qui concerne l'éducation des enfants : élever ses propres enfants est une tare, élever ceux des autres contre rémunération est acceptable (l'idéal étant comme le diraient Rossignol et Peillon que ce soit l'Etat qui éduque les enfants).

- les préjugés sexistes véhiculés PAR ces théories égalitaires : à leurs yeux, une femme n'a réussi que si elle fait un métier d'homme, se comporte comme un homme, "prend sa place" dans la société à la façon des hommes. Sous prétexte d'égalité, on tente d'enfermer les femmes dans des rôles qu'elles n'ont pas forcément envie de jouer, tout en leur déniant des qualités propres à leur sexe. C'est ce que l'on fait de pire en matière de clichés sexistes...

Je ne sais pas si je suis très claire sur ce dernier point, je pourrais sans doute me faire mieux comprendre en donnant des exemples concrets de ma vie professionnelle (je suis ingénieur dans un secteur qui embauche 85% d'hommes et je suis mère de 5 enfants, autant dire que je ne rentre dans aucune case des ressources humaines de ma société), mais je risque d'y passer des heures ! ;)

Bon dimanche à tous !
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Écrit par : Isabelle Lagrange / | 19/01/2014

Haglund,

> vous exagérez de nouveau. Au fond vous ne répondez pas au problème: la fraternité d'Hugo (au sens maconnique, en plus) est-elle inférieure aux revendications fraternelles (elles aussi d'inspiration maçonnique) d'aujoud'hui (a fortiori de demain) ?
Vous refusez de comprendre que l'humanité ni la fraternité ne se réduisent pas qu'à des mots. Vous vous enfermez à la suite d'idéologues dans une démarche sclérosante et coupée du réel. On n'a jamais réglé un problème en changeant des mots ou en supprimant du vocable. Sur quelle planète vivez-vous?

Quand quelqu'un oppose à votre vision de la fraternité, de l'égalité, de la liberté une idée contraire, vous refusez de comprendre que ce n'est pas contre vous; de comprendre que ce n'est pas contre l'humanité; de comprendre qu'au contraire c'est de la discussion que jaillit la lumière. Mieux, on a droit aux habituels poncifs: rétrogrades, arriérés, obscurantistes... L'obscurantisme n'est-il pas au contraire de faire taire toute velléité à la discussion en lançant des accusations d'hérésie "modernisées"?

Je remarque par ailleurs qu'actuellement une expression intellectuellement très juste, "athée pieux" est volontiers employée à tort et à travers comme nouvelle insulte à la mode, ou nouvelle hérésie.

Je vous le dis Haglund ou autres lecteurs: y a du boulot pour construire la fraternité. On ne la fera pas sans éducation, et l'éducation ce n'est pas jouer le père fouettard ou instituer une néo- Inquisition républicaine.

L'Humanité est du divinisable, du perfectible (appelez ça comme vous préférez), mais on ne l'améliorera pas d'un coup de baguette (de mots) magique(s) et incantatoires. Depuis 2000 ans, pour les chrétiens, 500 ans pour les maçons, il me semble que chacun se croyant plus intelligent que les autres devrait avoir au moins intégré cette idée... (plutot cette réalité, d'ailleurs étroitement liée à notre liberté).
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Écrit par : christophe b / | 19/01/2014

@ PP :

> Beaucoup de considérations pour ne pas prendre en compte…ce que je vous dis.
Mes précautions étaient peut-être bien inutiles, après tout. Même sur ce blog prévaut ce message martelé pendant dix mois et qui a révulsé tant de vos concitoyens : hors de la "normalité" (c'est à dire, entre autres, pour la femme, la maternité "orthodoxe"), point de salut ! Et retour au dix neuvième siècle !
Comme ça ne peut pas se dire tout haut, on convoque Victor Hugo.

H.


[ PP à H. - Ne pouvez-vous prendre en considération ce dont parle (et au second degré) ma note : l'idéologie pédagogique Peillon-Najat ? Plutôt que de déplacer la question, pour nous lancer à la figure des douleurs humaines hélas avérées par ailleurs... mais non concernées en ce cas précis ? (Mais c'est une méthode de controverse à laquelle vous recourez assez souvent, dans ce domaine comme dans d'autres). ]

réponse au commentaire

Écrit par : Haglund / | 19/01/2014

HUGO

> Puisque Victor Hugo s'est autorisé de parler de Dieu, pourquoi les croyants ne se sentiraient pas autorisés de parler de Victor Hugo... On relira avec beaucoup d'intérêt le discours prononcé par M. Alain Decaux à l'Académie Française à l'occasion du bicentenaire de la naissance de V. H. en 2002 commençant par les vers :
"Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu
Se sent chez lui, sentant qu’il est partout chez Dieu."
http://www.academie-francaise.fr/victor-hugo-et-dieu-celebration-du-bicentenaire-de-la-naissance-de-victor-hugo
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Écrit par : J.-L. Leroy-Bury / | 19/01/2014

FRANCHEMENT

> Merci pour ce pavé dans la mare, Patrice. Les cathos ont de l'humour, et tant pis si ça pince...

Comme le montrent déjà certaines réactions ulcérées: comment? ils osent s'attaquer à "notre" Hugo? Alors, finissons-en, écrasons l'infâme !

Oui, en notre République peilloniste, il devient infâmant de défendre le bon sens. Sont obscurantistes tous ceux qui prétendent exercer leur esprit critique vis-à-vis des sornettes qu'on leur chante et que, bien plus grave, on s'ingénie à vouloir inculquer dès leur plus jeune âge aux filles et fils de ladite République.

Non, franchement, je ne pense pas qu'Hugo s'étoufferait de rage de voir qu'on le cite à charge de cette incroyable tentative de colonisation des esprits: bien au contraire, en chantre de la vraie liberté de penser, il exigerait lui-même d'être expulsé du Panthéon, plutôt que de cautionner de telles impostures.

La culture ne commande pas plus à la nature que d'écraser une limace suffit à faire revenir le soleil. Si l'on éteint nous mêmes la lumière, ne pestons pas ensuite contre ce chambranle de porte qui sera venu nous cogner en pleine figure. Les faits sont têtus, même si, effectivement, le ridicule ne tue plus, du moins plus sans dégâts collatéraux. Victor, tu m'as tuer !
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Écrit par : XML / | 19/01/2014

@ PP :

> pardon, mais j'avais bien compris…votre billet est comme d'habitude brillant et fort drôle; il a bien fait rire mon mari, qui d'ordinaire pourtant ne me voit pas sans inquiétude fréquenter votre blog. Il vous prend pour des manieurs de battes de base-ball, et s'inquiète pour sa petite femme !
Je pensais que c'est vous qui prendriez les choses avec plus de légèreté ! Vous n'avez pas envie de jouer ce soir…
Il n'empêche que les questions que je vous pose sont de vraies questions que vous ne pouvez éviter. Et puis penser à la douleur qu'on peut causer…il me semble que ce n'est pas inutile.

@ J.-L. Leroy-Bury :

> qui vous dénie ce droit ? Vous confondez mes péroraisons enflammées avec des interdits ! Et Hugo était croyant.

@ Isabelle Lagrange :

> le passage que vous évoquez est l'un des plus beaux qui soient — et il était l'allégorie des Communards mettant le feu aux bibliothèques. Hugo est un des rares écrivains à avoir réussi à penser —poétiquement—la Commune.
Ce que vous dites du rejet de la maternité valait dans les années 70; aujourd'hui, elle fait partie du projet de vie de toute ambitieuse (au meilleur sens du mot); on peut considérer que le gouvernement actuel (rendons lui cette justice) voudrait mettre à la portée du plus grand nombre un parcours tel que le vôtre , et pour cela persuader les petites filles que c'est possible.

@ DV :

> je n'aime pas le morbide et le malsain; je n'aime pas pour ces raisons ce que vous dites de l'avortement. C'est un sujet assez sensible sans en rajouter dans le délire.

@ christophe b. :

> si je ne vous réponds pas autant que je le voudrais, en général, c'est que je ne comprends pas toujours tout ce que vous dites. J'ai l'impression que vous êtes Parisien, brillant, introduit et épris de secrets; comme je suis à l'opposé, j'aurais besoin d'un décodeur parfois. Pour la fraternité, je vous rejoins volontiers; mais je ne comprends pas ce que vous dites sur les mots et la réalité…quand au monde dans lequel nous vivons…c'est bizarre que vous me disiez ça. Je vous assure que des observateurs "neutres" confrontés à une vison d'un monde "totalitaire", "uniformisé", à une République qui "formaterait" des enfants ou parfois enverrait des "déviants" en hôpital psychiatrique, voient dans le mariage pour tous qui existe depuis des années ailleurs en Europe un effondrement de la civilisation — tout ça au nom du Réel !— manifestent une certaine incrédulité…

Quand même, je n'aime pas votre obsession des francs-maçons; je n'aime d'ailleurs pas sur ce sujet les propos de beaucoup de catholiques. J'aimerais bien là dessus le même aggiornamento que sur l'antisémitisme, enfin rangé par eux aux oubliettes de l'Histoire.

A part ça, je ne me sens nullement attaquée… en tous cas, ce soir, et ici.

Bonne fin de soirée et bonne reprise demain !
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Écrit par : Haglund / | 19/01/2014

Chère Isabelle,

> en accord avec votre analyse autour de l'ABCD cependant au niveau littéraire, ayant lu également 'Quatre-vingt-treize' j'ai été, au contraire de vous, confirmé dans mon impression que Victor Hugo n'est qu'un romancier pompier notamment pour la scène que vous évoquez.

En effet, sa volonté laborieuse de faire de ses personnages des symboles ou allégories d'une époque est grosse comme un camion de pompier : la mère désespérée à la recherche de ses enfants tenus en otages par un aristo froid, symbole de la France victime d'un conflit libérateur mais meurtrier et désespérément maintenu par une faction d'irréductibles obtus et cyniques ; les enfants jouant avec un Livre d'Heures tel l'avenir de la France se libérant dans un jeu enfantin et drolatique de la religion oppressive et omniprésente symbolisée par le Livre d'Heures, caution morale et idéologique de l'ancien système ...

Tout ça est tellement rocambolesque aussi, je ne parlerai pas de la scène tragicomique de 'Notre-Dame de Paris' où la recluse "La Sachette" retrouve dans la bohémienne Esmeralda qu'elle déteste et qu'elle retient justement pour la livrer aux gardes, sa fille propre enlevée par les gitans !

Ayant eu le plaisir de découvrir Barbey d'Aurevilly, rival malheureux de Hugo non élevé aux autels du Panthéon, je trouve qu'il le surpasse par une écriture élégante et des histoires moins pompeuses (notamment 'Le Chevalier Destouches').
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Écrit par : DV / | 19/01/2014

@ DV

> Il est vrai que parfois Victor Hugo abuse des symboles mais pourquoi lui reprocher les scènes rocambolesques ? C'est son travail de romancier... Cela dit, j'ai adoré moi aussi "Le Chevalier Destouches" ! ;)

Pour en revenir à la haine de la maternité de Belkacem et consoeurs, 3 exemples récents :
- diminution du congé parental des mères au prétexte d'égalité avec les pères
- pénalisation fiscale des mères au foyer par l'individualisation des revenus du couple
- culpabilisation des mères qui ne "travaillent pas" (multiples études et interviews sur le sujet : la femme au foyer ne peut PAS s'épanouir, seule s'épanouit la femme qui exerce un métier à l'extérieur de chez elle)

Leur credo : "nous forcerons les femmes à être heureuses, mais à la façon dont nous l'avons décidé."

I.L.


[ PP à I.L. - Cf Jean-Jacques Rousseau : "l'individu sera contraint d'être libre par tout le corps ." (Il s'agit du "corps social" : la société mais conçue dans l'abstrait, régie par une mystérieuse "volonté générale" qui est autre chose que les volontés diverses de la population. Aucune liberté concrète n'ayant le droit de résister à la "liberté" de cette "volonté générale" détachée du réel, c'est la matrice de tous les totalitarismes : 1793 et le XXe siècle. ]
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Écrit par : Isabelle Lagrange / | 19/01/2014

VICTOR ET NAJAT

> Hugo porte la marque de son époque, avec de gros défauts, mais il a créé tellement de personnages qui font partie de notre paysage culturel qu'il est, comme on dit "incontournable".

Allez, rions jaune un peu:
1) C'est plutôt le Panthéon qu'on a bien du mal à empêcher de se laisser aller!
http://www.monuments-nationaux.fr/fr/actualites/a-la-une/bdd/actu/1269
2) Double attitude de la petite V-B. Quand est-elle sincère?
http://www.islametinfo.fr/2013/04/06/maroc-valerie-trierweiler-et-najat-belkacem-voilees/
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/01/2014

COMMENCER PAR LÀ

> Si nos chers ministres voulaient vraiment casser les stéréotypes et permettre aux enfants de s'épanouir pleinement sans pression sociale, ils devraient commencer par pondre une mesure du type :

- 80% des vêtements, chaussures, équipements et autres déstinés aux 0-5 ans (ou plus ?) devraient être "neutres" du point de vue sexuel.

Une mesure de ce genre permettrait:

- de lutter contre des réflexes qui n'ont rien d'intéressant (les filles en rose, avec des fleurs des papillons et des princesses, les garçons en bleu/brun avec des camions, des hommes araignées etc)

- de réduire considérablement le budget équipement et habillement des familles

- de montrer que pour le gouvernement, ceci est bien une priorité par rapport aux principes ultra-libéraux qui prévalent aujourd'hui.

Ce que je dis peut paraître un peu dingue, mais j'ai un mal fou aujourd'hui à trouver des vêtements mixtes (pour les chaussures, c'est quasi impossible), et même les draps, les gigoteuses, les bavettes, les pots, tout est de plus en plus "sexé". Et je ne parle même pas des jouets ! Alors, le genre neutre pour les produits dans nos magasins, ce serait un bon moyen de commencer la lutte contre les stéréotypes. En l'absence de mesures/d'inciattions de ce genre, on sait ce qui compte réellement pour nos gouvernants...
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Écrit par : Dgeni / | 20/01/2014

Bonjour Haglund.

> Non ce n'est pas une obsession. Il y a des gens tres bien de tous cotes et si tous les leaders de pensee pouvaient reconnaitre a la suite de Jean XXIII qu'il faut savoir travailler avec tous les gens de bonne volonte, ce serait une belle revolution.

En revanche avec deux visions humanistes aussi differentes et influentes il est normal de savoir se mettre en lumiere quitte a s'opposer de maniere irreductible.

Sur le genre, sur la realite sexuelle et psychologique, il n'y a pas vraiment de contradiction autre qu'intellectuelle entre vous et moi puisque je ne suis pas en reste pour dire aux croyants qu'ils vivent dans le monde, et que dans ce monde le Christ a sans doute bien des choses a dire aux croyants eux memes, pas seulement aux monstres d'abomination decries par St Paul.

C'est pourquoi depuis la brutalité policiere de Valls, ses propos sur les Roms, l'engueulade des freres d'Alerite par le GM Keller, il me semble positif pour tout le monde que le GODF assume au grand jour ses aspirations a eclairer, a peser, cette quesstion de l'influence n'etant pas sans contradiction avec la culture de l'ombre tres a l'honneur dans toutes les obediences. Il n'y a pas de mal à assumer ce role d'Eglise, sauf si on ne veut pas essuyer la contradiction, ni etre detrompe par les evenements...

Relativement au mariage pour tous, je n'ai jamais soutenu ce projet. Encore moins cette nouvelle mouture de l'exploitation de l'homme par l'homme qu'est la filiation artificielle (PMA-GPA) ou des hommes et des femmes seraient ravales au rang d'etalons et génisses de reproduction doues de raison, remuneres, et selectionnes sur des criteres ignobles et pseudo scientifiques de beauté, de couleur des yeux, des cheveux, de taille, de santé, d'intelligence...
Parce que in fine c'est bien à ça qu'on en viendra. On en viendra à la liberte de choisir sonreproducteur, sa reproductrice de la meme maniere qu'on choisit son partenire sexuelle, à plus forte raison de la meme maniere qu'on choisit son conjoint, son concubin sur des criteres d'affintes difficilement explicables.

C'est la magie de l'amour, ce qui fait que selon moi "par notre amour, nos coeurs et nos corps ne font qu'un, ils vibrent en coeur soir et matin, pour toujours".

A mon sens, la maniere dont le mariage et l'adoption pour tous ont ete introduits, à la hussarde, dans le débat public puis dans notre droit positif a eu le mérite de mettre en valeur toute la difficulte a appréhender ce que represente le fait de vivre-ensemble et a construire cette vie en commun; a mettre en relief aussi le regard qu'au nom de nos croyances nous portons sur les autres, avec la question des apparences ici aussi,.

C'est une bénédiction cette opposition frontale; je crois que ça a sonné tout le monde mais qu'en rouspétant gentiment, clairement, la puissance publique peut prendre conscience qu'elle va vers l'outrance; et les groupes de pensée (eglises et FM notamment) sont mis eux aussi devant leurs propres contradictions quant aux prétentions qu'ils affichent pour le monde, a commencer par incarner le chemin, la vérité, la vie.

PS à PP: c'est bien d'avoir de la place pour ecrire longuement sur votre blog. Ca evite les formulations à la tweeter. ^^
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Écrit par : christophe b / | 20/01/2014

SEVENTIES, O YEAH

> A entendre les "progressistes" auto-proclamés, le progressisme, c'est le retour aux années 70
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Écrit par : E Levavasseur / | 20/01/2014

BLEU ou ROSE ?

> C'est amusant cette bataille sur tous ces "stéréotypes".
Encore plus si l'on remonte quelques siècles en arrière :
- Le Bleu : couleur de la Vierge , donc réservée aux filles
- Le Rose : couleur de la chevalerie, donc réservée aux garçons.
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Écrit par : franz / | 20/01/2014

"stéréotype" :

> A.Camus : " Mal nommer les choses, c'est participer au malheur du monde !"
Tout ces gens qui désignent des choses, des états sous couvert d'abréviations en font parti.
Beaucoup de débats deviendraient inutiles si l'on nommait les choses de façon réelle. C'est pourquoi le premier combat doit être contre ces abréviation qui dénaturent.
En cela la loi sociétale, soufflée par M.Me Bergé et Gayet, emporte le pompon du cynisme puisque qu'elle commence par modifier le sens d'un mot décrit dans tous les dictionnaires !
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Écrit par : franz / | 20/01/2014

@ DV et Isabelle Lagrange

> Barbey est un écrivain extraordinaire, mais je ne vois pas comment ni par la nature ni par l'ampleur de son oeuvre il aurait pu prendre la place d'Hugo dans notre patrimoine.
Mais lisez aussi ceci de lui :

Une vieille maîtresse, http://fr.wikisource.org/wiki/Une_vieille_maîtresse
Un prêtre marié http://fr.wikisource.org/wiki/Un_prêtre_marié
et surtout Les Diaboliques ! http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Diaboliques

Extraordinaire — mais assez peu "recommandable"…enfin, vous verrez !

@ PP pour Rousseau et P.Huet pour Hugo :

> et la République, vous la mettez dans les défauts ou dans les qualités ?

H.


[ PP à H. - Je vous retourne la question (sur la République) : à quelle théorie vous rattachez-vous ? celle de Rousseau ? ou celle de Tocqueville ? Attention à la réponse, une des deux voies mène à Hitler. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Haglund / | 20/01/2014

" contre les stéréotypes ou pour le bon sens "

> Certes le cerveau a une plasticité exceptionnele, mais il est aptitudes qui sont dépendante de son fonctionnement qui a été façonné par des millénaires d'attitudes stéréotypées qui font que nous en sommes là où nous sommes.
Et ces francs maçons et autres partisants du gender à divers degrés pensent qu'il suffit de dire à fille qu'elle peut être un homme ou inversement pour toute l'évolution soit balayée d'un coup de baguette magique !
Cela revient à vouloir demander à tout à chacun à cultiver ses points faible et à ignorer ses point forts.
Je doute que ce soit la meilleure façon d'optimiser son potentiel.
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Écrit par : franz / | 20/01/2014

@ Dgeni :

> bien contente que vous disiez cela, que je ne peux que confirmer comme mère de famille ! L'univers marchand nous bombarde au contraire de stéréotypes sexués qui vont jusqu'à la folie. Regardez les jouets (Barbie, Ben10;), les accessoires, les films…je pense que l'école a tout à fait un rôle à jouer pour contrebalancer cette folie.

@ franz :

> bien contente que vous le rappeliez ! Et à méditer pour tous ceux qui sont inconsolables que féminité et masculinité ne se vivent plus comme dans les années 20.
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Écrit par : Haglund / | 20/01/2014

@ PP :

> je m'étais promis un post toutes les trois copies pour agrémenter mon après midi, mais là, vous m'obligez à entamer mon capital !
Vraiment ? Vous oseriez le prétendre? Les yeux dans les yeux ? Tocqueville mène à Hitler ?

Haglund


[ PP à H. - Bravo, elle est excellente. 'Tongue in cheek', comme disent les Anglais. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Haglund / | 20/01/2014

@ Haglund

> La République et Hugo? Concluez vous-même: Hugo a commencé royaliste, fini républicain, probablement dégouté par la pseudo-monarchie de Louis-Philippe et influencé par l'air du temps, comme souvent le sont les écrivains, plus sensibles que rationnels. Ce faisant, il fut involontairement un grand appui du pouvoir de l'argent qu'il dénonçait.
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Écrit par : Pierre Huet | 20/01/2014

Haglund,

> Vous parlez de délire, je suis désolé mais l'avortement est objectivement morbide justement.
Comment pensez-vous qu'on avorte sinon ?
Le médecin diffuse le printemps de vivaldi et par enchantement un pétale de rose ou une feuille de chou sort ?
J'aimerais que les partisans de ce droit n'aient pas peur de voir et montrer sa réalité, oui je suis bien d'accord c'est morbide mais ce n'est pas un délire hélas je le préférerais !
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Écrit par : DV / | 20/01/2014

> quand le réel devient insupportable on convoque le délire.
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Écrit par : epsilon / | 20/01/2014

@ DV

> Approfondir, comme vous le savez, les partisans de ce "droit", ça ne les intéresse pas car ils appartiennent à un aboutissement idéologique fondé chronologiquement d'abord sur le relativisme puis sur le détachement de toute contrainte : Dieu d'abord, puis l'humanité, puis la nature, puis mêmes les idées.
Le seul critère est l'agrément personnel.
Ne rechercher l'agréable permet de dire qu'on ne recherche ce qui est bien au prix d'un sophisme mais justement les idées ne tiennent pas, il n'y a que ce qu'on en fait sur le moment qui compte.

Alors vous comprenez penser à ces choses, c'est désagréable en soit parce que ça demande un effort, ensuite ça peut déboucher sur des conclusions désagréables, enfin parce que réfléchir, c’est terre à terre, ça sous-entend qu'on serait soumis à des raisonnements : c’est vulgaire… on est tellement au-dessus de ça !

Le socialo-libéralisme s'est construit tout un mode de pensée, fondé uniquement sur l'affectif qu’il confond avec l'amour et en plus, qui met l’affectif au-dessus de tout. Non seulement, il n’approfondit pas l’intention mais l’avoir eue lui suffit : « cette pensée est facile donc agréable donc elle est bonne, donc je suis bon puisque je l’ai eue. »
Il confond la spontanéité avec la franchise, ne réagit qu'au stimulus, se grise de mots. Le réaliste qui cherche ce qui est juste, empêche de faire tout ce qu'on veut, c'est un méchant.

Donc quand ils nous traitent de fachos, ils sont sincères ce qui leur est suffisant puisque ça les justifie : chercher à savoir si c'est vrai ne leur vient pas à l'esprit. et si vous le en soumettez l'idée, ils rient comme d'un enfantillage, enfantillage dangereux car cela sous-entendrait que leur supériorité ne serait pas évidente .
Ne pas penser comme Haglund, c'est mal, c'est un péché.
Ce sont les ultimes puritains de l'histoire.

"n'ayez pas peur de vivre vos utopies" disait -sans rire- Michel Barnier à des lycéens (consternés) à propos de l'euro.
Le socialo-libéralisme est une idéologie de camés.
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Écrit par : E Levavasseur | 20/01/2014

@ DV,

> pour terminer,
-Si le socialo-libéral ne sait que répondre, il affecte toujours de préciser que les contradictions le font rire.
Il est toujours d'accord avec lui, or lui, il est bien, donc vous êtes bête.
-S'il se sent en faute parce que vous lui avez mis le nez dans ses contradictions, il criera que vous l'avez insulté.
En effet, son mode de réaction étant fondé sur l'affectif, pour lui l'agréable = le bien, & le désagréable = le mal.
En lui disant une vérité qui lui est désagréable, vous lui faites mal, donc vous faîtes le mal. Donc vous l'avez insulté.
C'est logique, car il voit tout en fonction de lui : en effet, il a tout rejeté, toute métaphysique, toute supériorité absolue, intellectuelle, réelle.
- fondant tout sur l'affectif, il peut aussi se retrancher derrière quelque chose qui n'a absolument rien à voir avec le débat mais que son nombrilisme lui fait voir comme un argument, un rempart ultime : on fait intervenir papa et maman.
Ça ne lui viendra jamais à l'idée que bcp peuvent en dire autant ou plus et que... ça n'a rien à voir !
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Écrit par : E Levavasseur / | 20/01/2014

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