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11/07/2013

Prendre aux pauvres pour donner aux ultra-riches

libéralisme,crise

 

Constat de flagrant délit, par notre ami J. Warren :

 


<< Dans Le Monde de ce jour: ou la preuve par A+B, l'illustration que les sacro-saintes "lois de nature" du néo-libéralisme sont économiquement INEFFICACES (toutes considérations morales mises à part), n'en déplaise à tous les cathos-libéraux, les jeunes et moins jeunes cathos bossant dans la finance ou sortant d'une école de commerce, et qui persistent à voir dans la loi d'airain du capitalisme la Comté de Bilbo le Hobbit. A la différence de leurs clones 'païens' se contentant d'être tout simplement cyniques et de défendre leur rente de situation, leur 'bout de gras' ou leurs 'acquis sociaux', les cathos libéraux ont leur petit coeur qui saigne quand ils doivent admettre que le laisser-courre accordé à leurs instincts de prédation et de cupidité ne correspond pas au bien commun ou à un remake d' Alice au pays des merveilles. Cet article nous démontre - une fois de plus - que notre économie est devenue une économie de rentiers. Une gigantesque redistribution inversée: on prend l'argent des pauvres, pour le donner aux ultra-riches, dont les comptes cumulent les zéros dans les paradis fiscaux - en toute légalité -, alors que les PMEs - tondues par leurs plus gros clients du CAC40 - peinent à accéder au crédit, alors que de plus en plus de monde dans la classe moyenne (et aussi moyenne supérieure) peine à nouer les deux bouts, à accéder au logement, à une éducation digne de ce nom, à la santé, sans parler des classes populaires qui tombent dans la misère (un quart des salariés français - 6 millions de personnes - gagne en moyenne un peu plus de 300 € par mois, 'grâce' au développement des temps partiels non sollicités...etc., etc.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/07/10/les-500-plus-riches-de-france-se-sont-enrichis-de-25-en-un-an_3445809_3234.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20130711-[titres]

Les 500 premières fortunes de France ne connaissent pas la crise et ont même vu leur richesse globale augmenter de près d'un quart en un an, rapporte l'hebdomadaire Challenges à paraître jeudi 11 juillet.
Leur richesse cumulée s'établit désormais à 330 milliards d'euros et n'a jamais été aussi élevé depuis 1996, année où
Challenges a lancé le classement des "500". Elle a quadruplé en une décennie et représente 16 % du produit intérieur brut du pays. Elle compte aussi pour 10 % du patrimoine financier des Français, "soit un dixième de la richesse entre les mains d'un cent-millième de la population", affirme Challenges. Ce groupe de 500 compte 55 milliardaires, soit 10 de plus que l'année dernière, précise l'hebdomadaire. Le plus petit des 445 millionnaires affiche, pour sa part, quelque 64 millions d'euros de patrimoine.

Et la tendance ne semble pas faiblir. Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de 30 milliards en douze mois, à 135 milliards (40 % du total). Une embellie qui permet même aux riches français de s'inscrire dans le nouveau palmarès des 100 premières fortunes européennes, publié par le magazine suisse Bilan. >>


Fin de la note de J. Warren

 

libéralisme,crise

 

Commentaires

QUESTION À J. WARREN

> Pourquoi epinglez vs particulièrement les jeunes(et les moins jeunes) cathos sortant d'écoles de commerce? Les païens n'en font ils pas autant. J'aimerais comprendre. Merci
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Écrit par : Lemaitre / | 11/07/2013

LES 40 VALEURS

> Excellente analyse de JWarren, et féroce dessin qui épingle l'incroyable enc...erie du slogan des "valeurs". Les valeurs sont le produit et le camouflage des intérêts économiques. Ali Baba et les 40 valeurs !
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Écrit par : le balp / | 11/07/2013

@ Lemaître

> Question de cohérence tout simplement, ou alors pas la peine d'aller à la messe pour à la sortie se répandre contre "ces Français qui décidément ne foutent rien"... Ou pour parler du petit dernier qui a sa sortie de l'X va travailler dans la finance...
Vu et revu dans ma paroisse 100% "Ouest Parisien"...
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Écrit par : Tangui / | 11/07/2013

GRAVES

> C'est pour cela que nous allons au devant de graves troubles sociaux...
Avec, peut-être, des révoltés assez c... pour ne s'en prendre qu'à ceux qui auront juste un peu plus qu'eux.
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Écrit par : Feld / | 11/07/2013

BLOCAGE

> Rageant...Et rageant de voir que le système semble bloqué : les médias sont possédés par ces puissances économiques, et ne laisseront pas une opposition trop grande se développer. Les pistes sont brouillées en permanence, et ceux qui se croient les plus opposés aux libéralisme dans un domaine sont souvent ses meilleurs servants dans d'autres domaines. Il ne semble qu'il ne reste qu'une seule porte de sortie pour cette société : l'explosion. Lorsque la ruine aura mis tout le monde à genoux, et que les gens n'auront plus les moyens de calmer les frustrations que ce système développe.
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Écrit par : Gilles Texier / | 11/07/2013

LE MENSONGE

> Plus les riches seront riches, plus, par effet de cascade, les pauvres s'enrichiront à leur tour...
Au sujet de ce mensonge et de la bourgeoisie-catholique qui l'a fait sien et continue de l'entretenir, Vincent Cheynet, dans le dernier numéro de La Décroissance, cite cet extrait de la revue communiste et chrétienne "Terre nouvelle", datant de 1935 et signé Maurice Landrain sous le titre "l'apostasie de le classe bourgeoise":
"Il serait temps que l'Eglise fasse effort pour se désolidariser de ces gens qui se servent d'elle tout en la compromettant. Un seul moyen : ne plus craindre de prêcher, du haut des chaires catholiques, la doctrine traditionnelle du christianisme à l'égard de la propriété, retrouver les accents de fière indépendance des Saint Jean Chrysostome ou des Saint Ambroise, penser selon l'Evangile et s'efforcer d'agir de même. On distinguerait vite, alors, les disciples du Christ des profiteurs de l'Eglise! Et cette clarté serait salutaire pour tant d'âmes que la situation présente scandalise... Et l'Eglise se purifierait. Dans une pauvreté nouvelle, conséquence de la déception bourgeoise? Peut-être. Il est des souffrances nécessaires parce que rédemptrices. Et il faut avoir le courage de les accepter. Mon Dieu, donnez ce courage à vos évêques, à vos prêtres, à votre Eglise!"
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Écrit par : Serge Lellouche / | 11/07/2013

@ Lemaître

> Effectivement, les écoles de commerce ne sont pas peuplées que de cathos... Maintenant on attend des cathos, en école de commerce, en entreprise ou ailleurs un autre discours que celui - stéréotypé - d'un libéral lambda, une autre exigence, une autre espérance que le TINA de Mme Thatcher ou un darwinisme social se félicitant de ce que la crise ouvre un boulevard aux "plus efficaces" et élimine les "inefficaces".
On attend d'eux que leur foi dépasse une posture identitaire ou se limite à informer la sphère spirituelle et familiale/ conjugale (ce qui est déjà un très bon début!), mais qu'ils laissent le Seigneur prendre toute la place dans leur quotidien, que leur foi au Christ ('Ze' jackpot indépassable!) et Sa présence vivante irrigue tout le concret de leur existence, leur intelligence (y-compris 'économique') et le sens des actes et des choix professionnels qu'ils s'apprêtent à poser, au regard du bien commun, et de la charité, qui suppose d'abord la justice.
On attend d'eux, qu'ils se forment, qu'ils s'imprègnent de la doctrine sociale de l'Eglise, des encycliques (Caritas in veritate, e.a.), en ce compris le diagnostic sans complaisance posé par le Magistère sur la crise multiforme que nous vivons, crise amenée par l'idéologie libérale et l'anthropologie radicalement anti-chrétienne qui la sous-tend.
On attend d'eux qu'ils prêtent également une oreille attentive aux économistes hétérodoxes et développent leur sens critique, qu'ils interrogent la doxa libérale qu'ils biberonnent à HEC, Dauphine ou ailleurs à la lumière des principes de la DSE (dont la soumission du concept de propriété privée à celui de destination universelle des biens).
On attend d'eux qu'ils s'intéressent aux nombreuses expériences en cours (dont beaucoup de très belles réussites, et aussi quelques échecs) dans ce qu'on appelle l'économie sociale et solidaire, ou "l'économie de communion", et aux entrepreneurs qui placent résolument au coeur de leur projet d'entreprise l'homme et son développement intégral, au lieu de ne voir l'entreprise qu'à l'aune du profit et du retour (très rapide) sur investissement des actionnaires et de eux seuls...
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Écrit par : jwarren / | 11/07/2013

DU BOULOT

> Pour voir l'ouverture d'esprit des libéraux, leur respect des opinions divergentes, leur écoute et leur disponibilité à la discussion je vous recommande les commentaires de ce lien :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/laffer-y-en-a-pas-deux-138486
Il y a du boulot.
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Écrit par : DidierF / | 11/07/2013

@ Gilles Texier

> Ceux qui se croient les plus opposés...ou qui font semblant ou ont fait semblant.
Montebourg, vous savez, celui qui ne veut pas délocaliser: c'est un "Young Leader", c'est à dire un membre de la fine fleur globish recyclée aux USA.
"Normal", Hollande en fait aussi partie, avec Moscovici et Juppé.
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Écrit par : Pierre Huet / | 11/07/2013

LA FAUTE

> la faute n'est pas aux cathos, mais aux politiques qui ne font pas leur travail. car ils sont à la solde de des ultra riches! ce n'est pas Mgr 23 qui fait payer sa campagne publicitaire par Pierre Bergé! il ne fait aucune campagne, d'ailleurs.
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Écrit par : do / | 12/07/2013

@ Do

> Les cathos pratiquants sont sur-représentés parmi les ultra-riches et les riches, bien davantage que la proportion qu'ils représentent parmi la population. Il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur eux ni de rejouer la 'lutte des classes', mais précisément de la dénoncer comme une réalité structurante de notre époque. Le jour où ces cathos (très) influents chercheront vraiment à appliquer concrètement les principes de la DSE dans leurs entreprises et conseils d'administration, dans leurs décisions d'investissement ou de non-investissement, de gestion des "ressources humaines", de politique d'achat, etc....Le visage de notre pays pourrait en être (très)significativement changé. Et cela serait authentiquement porteur d'évangélisation, bien plus encore que le financement (louable) d'un centre 'Marie de Nazareth', ou de diverses initiatives de réinsertion (également louables) destinées à 'remettre sur pied' quelques unes des 'gueules cassées' et victimes collatérales de décisions économiques prises par ces mêmes mécènes.
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Écrit par : jwarren / | 12/07/2013

@ Feld

> Tout à fait d'accord, à condition d'être lucides. Tant que des personnes plus qu'aisées continueront à prétendre appartenir à la classe moyenne (quelques exemples autour de moi), ça sera difficile de leur demander les efforts que leur situation justifierait pourtant.
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Écrit par : Mahaut / | 12/07/2013

FUNÈS

> "les riches sont faits pour être très riches et les pauvres, très pauvres"
http://www.youtube.com/watch?v=3_DvThM81fo
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Écrit par : E Levavasseur / | 30/07/2013

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