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07/07/2013

" Ça me fait mal quand je vois un prêtre ou une soeur avec une voiture dernier cri... Ce n'est pas possible ! "

Le pape François appelle à rompe avec le passéisme, le formalisme et le matérialisme, et à renouveler non seulement notre vie mais « les structures » :

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Homélie, 6 juillet 

 
Lors la messe dans la chapelle de la maison Sainte Marthe, la dernière en présence d’employés du Vatican avant la pause estivale, le pape François a souligné le renouveau que porte Jésus : « La doctrine de la loi, observe le pape, est enrichie par Jésus, qui renouvelle toutes choses ». « Les exigences de Jésus étaient plus fortes », plus « grandes que celles de la loi ». La loi qui permet de haïr son ennemi, Jésus au contraire dit de prier pour lui. C’est donc « le règne de Dieu que Jésus prêche » : un renouveau qui se déroule « avant tout dans notre cœur »... Le pape avertit : « nous pensons qu’être chrétien, c’est faire ceci ou cela. Mais ce n’est pas ainsi. Être chrétien, cela implique de se laisser renouveler par Jésus dans cette vie nouvelle. Je suis un bon chrétien, tous les dimanches, de 11 heures à midi, je vais à la messe, et je fais ci, je fais cela… comme si c’était une collection. La vie chrétienne, ce n’est pas un collage. C’est une totalité harmonique, harmonieuse, faite par l’Esprit Saint ! On ne peut pas être chrétien à temps partiel, ça ne va pas ! Il faut tout, la totalité, à temps plein. Et ce renouveau, le Saint-Esprit le fait. Pour utiliser les paroles de Jésus, être chrétien, c’est devenir un vin nouveau.»

 

« ...Dans la vie chrétienne, comme dans celle de l'Eglise, il existe des structures anciennes, des structures caduques : il est nécessaire de les renouveler ! ...L'Eglise est libre : le Saint-Esprit la porte vers l’avant. L’Evangile nous enseigne cela : la liberté pour trouver toujours la nouveauté de l’Evangile en nous, dans notre vie, mais aussi dans les structures. »

 

Le pape demande enfin « la grâce de ne pas avoir peur de la nouveauté de l’Evangile, de ne pas avoir peur du renouveau de l’Esprit Saint, de ne pas avoir peur de laisser tomber les structures caduques qui nous emprisonnent. »

 

 

 

Devant des séminaristes, 6 juillet 

  

<< Six mille séminaristes et novices venus à Rome dans le cadre de l’année de la foi en pèlerinage, ne sont pas prêts d’oublier leur rencontre avec le pape François. Au cœur de leur séjour, ils ont pu entendre la parole forte et directe du pape, qui, dans son style désormais bien connu, n’a pas hésité à lâcher son texte et à s’adresser à eux sans ménagement. Pendant près d’une heure, dans une salle Paul VI réchauffée par les témoignages et les chants qui ont précédé son intervention, François a parlé de la vocation, de la joie, de la cohérence entre leur engagement et leur vie, dénonçant sans ambages certains comportements de prêtres. Dans une catéchèse en grande partie improvisée, François a tenu à rappeler avec force la beauté de la consécration, comme don plénier et joyeux de sa personne au Christ et à l’Eglise. Trois mots-clés ont été le fil-conducteur de cette catéchèse très personnelle, vivante et imagée : joie, fécondité et authenticité.  

 

« Le choix définitif est difficile aujourd’hui », a d’abord reconnu le pape, se référant tant au sacerdoce qu’au mariage ; la faute à une « culture du provisoire » [1] dont nous sommes les victimes, à laquelle nous sommes soumis, et dont il faut se libérer, parce que « dangereuse ». François est ensuite revenu sur la principale caractéristique du consacré : la joie. Et d’exhorter les aspirants au sacerdoce et à la vie religieuse à être de vivants témoins de la joie du Christ. « Il n’y a pas de sainteté dans la tristesse » a martelé le Pape. Et de poursuivre, « la joie ne naît pas des choses que l’on possède... Ca me fait mal quand je vois un prêtre ou une sœur avec une voiture dernier cri. Ce n’est pas possible ». « S’il vous plait ! Pas de prêtre ou de sœur avec des têtes de piment au vinaigre ! » a également lancé le pape devant une assistance hilare... « Mais d’où vient ce manque de joie » que l’on peut voir chez certains consacrés ? interroge le pape. D’un célibat mal vécu, stérile, source d’une véritable insatisfaction : « le célibat est un chemin de maturation vers la paternité/maternité spirituelle », rappelle François. « Si un prêtre n’est pas père, si une sœur n’est pas mère, ils deviennent tristes », observe-t-il encore. Cette absence de paternité/maternité spirituelle engendre tristesse et stérilité, et « cela n’est pas catholique ! » conclut François. La joie du consacré découle ainsi de sa fécondité pastorale et la nourrit.

 

Le pape a appelé séminaristes et novices à « l’authenticité » : les jeunes ont une aspiration naturelle à la cohérence, note le Pape, et ils sont « dégoûtés quand ils voient des prêtres ou des religieuses qui ne sont pas authentiques », qui, comme les Pharisiens que dénonce Jésus, se complaisent dans l’hypocrisie et la duplicité. Aux formateurs, aux religieuses et aux prêtres plus âgés de donner « un exemple cohérent ». « Il est nécessaire que nous, prêtres et sœurs, soyons cohérents avec notre pauvreté, insiste François. Quand on commence à considérer que l’argent constitue le principal intérêt d’une institution éducative, ou paroissiale, ça ne va pas. Ca ne va pas, a alors insisté le Pape, c’est une incohérence ». « Les autres doivent pouvoir lire l’Evangile dans nos vies », a ajouté François, malgré les « limites » et les « péchés » de chacun.

 

Le pape François a enfin donné rendez-vous aux séminaristes et aux novices pour la messe de dimanche en la basilique Saint-Pierre. Une dernière fois, il les a encouragés à aller de l’avant « avec joie, avec cohérence, avec le courage de dire la vérité, de sortir de soi pour rencontrer Jésus dans la prière et de sortir de soi pour rencontrer les autres et leur donner l’Evangile. » >>

 

Source : Radio Vatican