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04/06/2013

Après la promulgation de la loi Taubira, une nouvelle note des évêques français

...qui met les pendules à l'heure :

 http://www.eglise.catholique.fr/getFile.php?ID=22106

 eveques[1].jpg

 


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Commentaires

EQUILIBRE

> Un texte qui respire l'équilibre et donne des orientations précises : p ex faire découvrir aux jeunes la doctrine sociale de l'Eglise, qui n'est pas une annexe des programmes de droite mais tout à fait autre chose !
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Écrit par : emmeline / | 04/06/2013

PANNEAU ?

> Ce texte ne relève pas la non-existence de cette loi, et c'est infiniment malheureux. Avant d'être civil ou religieux, le mariage est... le mariage ! C'est à dire un mot qui a un sens précis: union d'un homme et d'une femme. Or unir un homme et une femme de même sexe est un non-sens parfait. Cette loi n'a donc absolument aucune existence.
Avant même l'avènement d'une loi, l'objectif recherché était de faire accepter cet oxymore comme ayant une consistance. Peu importe même qu'il suscite une forte opposition : on ne s'oppose qu'à quelque chose qui existe ou pourrait exister. Je dirais même que plus on s'y oppose, plus on la "fait exister".
On est donc tous tombés dans le panneau. Et malheureusement les évêques aussi.
C'est Descartes qui doit être content: on a tous pensé très fort au mariage homo, donc il est.

RH


[ PP à RH - Nous voyons ce que vous voulez dire, et c'est une superbe affirmation théorique. Mais totalement théorique.... Si des centaines de milliers de gens sont descendus dans la rue pour protester, c'est parce que cette loi existe dans les faits et qu'elle va produire des conséquences; On ne réfute pas les faits à coups d'axiomes ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : RH / | 04/06/2013

LE SENS DES MOTS

> L'important c'est la pastorale des homosexuels. Pour le reste, ce sera insoluble, la grande difficulté pour dialoguer est de donner le même sens aux mêmes mots. En particulier des mots comme droit, homophobie, discrimination...Pour les partisans de la loi Taubira, le désaccord est en lui-même homophobe.
Et nous ne somme pas au bout de nos peines, les revendications vont commencer commencer:
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Mariage-homo-deux-Yonnais-vont-bientot-se-dire-oui-_40803-2198390------85191-aud_actu.Htm
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/06/2013

LE TEXTE DES EVÊQUES

> Certains déclareront ce texte trop prudent, puisque les cathos de chez catho ont pris l'habitude de tourner le dos à leurs évêques en toute occasion.
Je le reçois plutôt comme un recadrage. Recadrer fait partie du job des évêques.
Ce n'est pas parce que des milliers de familles sont descendues dans la rue (sur une base argumentaire "laïque", rappelons-le) que ça fait avancer d'un millimètrre l'évangélisation, qui est, (elle aussi) le job des évêques !
Que les jeunes militants d'origine catho ne se sentent pas offensés par la suggestion que les évêques leur font de découvrir la doctrine sociale de l'Eglise. Si ça les offensait, c'est qu'ils auraient un problème de loyauté envers l'Eglise : chose que je ne peux imaginer, étant donné leur grand sens de la générosité et de l'engagement.
Alors oui, évidemment, en étudiant la DSE ils risquent d'avoir des surprises. Mais ils sont à l'âge où les surprises ne font pas peur.
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Écrit par : vianney / | 05/06/2013

PASTORALE

> Pierre Huet : "L'important c'est la pastorale des homosexuels."
Exactement.
D'ailleurs, à ce sujet, un dénommé Martin, sous cet article, posait les questions nécessaires à ce sujet :
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/05/23/alain-supiot-et-la-critique-du-marche-total.html
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Écrit par : PMalo / | 05/06/2013

PAS DE HORS-PISTE

> Il s'agit effectivement d'un recadrage, au sens où les évêques font en sorte que les participants au dialogue ne pratiquent pas le jeu hors-piste et restent dans les clous.
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Écrit par : Blaise / | 05/06/2013

@ P. Huet

> Oui vous avez raison les "revendications" ecclésiales, cette fois-ci, (voir votre lien) vont commencer et ont déjà commencé. Les évêques vont-ils "légiférer" selon l'air du temps pour promouvoir la toute "nouvelle évangélisation" et ne pas diviser la communauté ecclésiale ?
J'ai un peu ce sentiment. On n'a qu'à se référer, avec un peu de recul, aux précédentes lois (pilules, avortement, pacs ...)
J'avoue n'avoir pas encore bien lu la note des évêques. Je vais l'approfondir.
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Écrit par : Antoine / | 05/06/2013

@ Emmeline,

> De toutes façons, la foi chrétienne étant intrinsèquement sociale, la DSE n'est pas annexe.
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Écrit par : E Levavasseur / | 05/06/2013

UN POINT

> Dans les commentaires qui précède, il me semble qu'un point fort bien signalé n'a pas été relevé : l'amitié profonde, forte et chaste (signe du feu trinitaire et non-exempte de tentation ou déformation[simple réalisme (chrétien!)]et comme pour tout bien humain, et donc fragile, l'EDUCATION à cette amitié profondément relationnelle mais non trafiquée, voire traficotée, allons jusqu'à tra'fric'otée, non manipulatrice, non polluante, parfaitement écologique ou éco-logique en invitant Descartes ou Gödel, ou Jacques et Raïssa Maritain quelques années un peuplus loin que leur 'oui', ou des célibataires- célibatants consacrés actuelles...
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Écrit par : Gérald / | 05/06/2013

METTRE EN PRATIQUE

> Les cathos français sont bien peignés, bien éduqués et bien friqués. C'est un fait sociologique français, caricatural, mais tout de même ça ressemble à la réalité.
Ainsi, il va sans doute falloir mettre en pratique certains points de la doctrine et ne pas se contenter d'étudier les textes en disant "mon église, c'est la mieux" mais le montrer concrètement dans les actes.
Je dis ça en étant conscient du fait que je suis aussi destinataire du message.
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Écrit par : spooner / | 05/06/2013

DEUX QUESTIONS

> Pour deux questions soulevées par le débat sur la loi Taubira sont sans réponse : 1.)Sur le mariage : Où est "l'ouverture à la vie" (je présume qu'il faut comprendre l'enfant fruit de l'amour de deux personnes) quand on marie des personnes qui ne sont plus en âge de procréer ? 2.) sur l'adoption : L'adoption par des personnes célibataires, privent (certes pas obligatoirement définitivement, mais dans la réalité ?) l'enfant adopté d'un deuxième parent.
D'un point de vue théorique je comprends très bien que la finalité d'un mariage hétéro et homo est différent (sans entrer même dans les questions philosophiques des relations) mais pour ceux qui ont franchi le pas du vivre ensemble, le souhait d'une reconnaissance peut-il être mis de côté ?
Enfin le texte des évêque ignore la réalité politique : en droit, la France a accepté que le droit européen s'impose au droit français (chose que me semble-t-il n'a pas fait l'Allemagne). Dès lors le principe de non discrimination est un formidable rouleau compresseur; et ériger un droit de l'enfant ne suffira pas à empêcher PMA et GPA pour les couples homo, dès lors que leur union se fait sous le même vocable que celle des hétéros.
A mon humble avis, seule une reconnaissance (sous un vocable différent) peut endiguer cela. L'idéal serait que cela se fasse non pas au seul niveau national mais à celui européen.
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Écrit par : franz / | 05/06/2013

@ franz,

> pas sûr d'avoir très bien compris le 1er:
-Les personnes qui ne sont plus en âge de procréer ne sont pas opposées au don de la vie, mais seul l'âge ne le leur permet plus, pas la nature de leur couple.
Sinon, seuls les couples jeunes, sans problèmes médicaux pourraient se marier validement : il faudrait donc soit avoir des enfants avant (pr prouver la capacité), soit subir des examens pr pouver la capacité à enfanter pour ensuite recevoir le droit de se marier.... fou !
L'"ouverture à la vie" n'est pas "obligation" ou encore "devoir".
La sanctification par le mariage c'est l'amour des époux, pas leur capacité à enfanter.
Nous sommes les brebis du Seigneur pas ses lapins !
-L'adoption par des personnes célibataires, privent l'enfant adopté d'un deuxième parent : là je suis d'accord. cette autorisation d'adopter prise après 1945 du fait du gd nbre d'orphelins n'est de tte façon plus d'actualité
- le droit européen s'impose au droit français : eh oui ! ce qui se passe aujourd'hui on le sentait venir depuis les années 90 !
-"seule une reconnaissance (sous un vocable différent) peut endiguer cela" : je ne crois pas pour la raison que vous avez vous même énoncée, l'égalité (en fait "la confusion")
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Écrit par : E Levavasseur / | 05/06/2013

"On ne réfute pas les faits à coups d'axiomes !"

> Bien sûr. L'idée que je voulais exprimer c'est qu'il faut toujours rappeler en préambule et en gras souligné, que cette loi est avant tout une mauvaise blague de collégien attardé (pour résumer).
Parce qu'à force de développer et sur-développer des tonnes de considérations très sérieuses et très dignes sans cet avertissement préalable, on finit vraiment par donner à ce non-sujet une dimension qu'il ne mérite pas. Et ça peut finir par perturber la santé mentale de ceux qui passent des mois et des mois à lire et à écrire sur internet sur ce sujet.
Cette loi est une aberration par définition, et comme tout aberration elle est effectivement très dangereuse une fois appliquée. Mais il ne faut pas perdre la conscience du fait que la source du problème est bien une aberration flagrante et rien d'autre.
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Écrit par : RH / | 05/06/2013

@ E.Levavasseur,

> précision sur mon point 1
Un des 4 piliers du mariage est dixit le texte des évêque l'ouverture à la vie.
Un des arguments opposable au mariage des homosexuels est que le mariage a été institué pour protéger la femme (à une époque où c'était l'homme qui assurait les revenus du foyer) et pour protéger l'enfant. Si un couple ne peut d'évidence avoir d'enfant, un des aspects du mariage est de facto nul. (le cas des couples de même sexe - le refus d'enfant d'un des conjoint est une des cause possible de nullité du mariage pour la religion catholique, c'est pour cela que je rapproche l'expression "ouverture à la vie" de la conception).
Sans entrer plus loin dans le débat, dans des discussions présentant le mariage impossible aux personnes de même sexe arguant qu'il ne pouvaient avoir d'enfants, il m'a été opposé que l'église pouvait très bien marier des, disons, nonagénaires, qui donc ne peuvent à priori avoir d'enfants (certes littéralement la Bible nous donnerait des contre-exemples, mais sont-ils vraiment recevables).
Sur la dernière remarque, si l'on prend un vocable différent, il y a bien reconnaissance d'une différence, donc il n'y a plus d'égalité et pour éviter le droit subsidiaire, il faut que cela se fasse au niveau européen (il y a différence et donc le principe de discrimination ne pourrait plus s'appliquer - ceci étant dit cela reste une appréciation amateur, je ne suis ni philosophe ni juriste).
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Écrit par : franz / | 06/06/2013

@ PP :

Je crois que vous vous disqualifiez gravement en considérant que ce texte "met les pendules à l'heure". Sous couvert de visées pastorales, il obscurcit l'horizon par trop d'affirmations ambiguës ou contestables (genre " ...les contre-propositions cherchant à concilier les deux aspects n’[aient] pas reçu d´écho politique"... et il y en a d'autres).
Le souci d'apaisement ne doit rien lâcher de ce qui est bien ou non-bien...

Lebout


[ PP à L. - Eh bien me voilà disqualifié gravement. C'est curieux, chez les cathos de droite, cette habitude de considérer qu'être en phase avec les successeurs des apôtres constitue une "grave disqualification"...
Soyez gentil de m'éclairer, puisque vous mettez hors jeu les évêques : qui donc, dans le catholicisme, distribue les qualifications ? les "athées pieux," comme dit Mgr Daucourt ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Lebout / | 07/06/2013

A LA VIE

> "l'ouverture à la vie" c'est ne pas être fermé à l'arrivée éventuelle d'un enfant.
Pour cela il faut d'abord un couple.
un couple est formé de deux personnes pouvant "copuler", s'unir sexuellement - que ça se traduise ou non par des enfants.
si déjà cette condition d'existence de couple n'est pas là, il ne peut y avoir de mariage
Le mariage est intrinsèquement sexuel ; la consommation est d'ailleurs une des condition de sa validité.

Un "mariage" homo ne ressemble pas, n'est pas une synthèse de l'humanité car il est au contraire formé en dehors de la complémentarité naturelle homme-femme et de la richesse qu'apportent la féminité et la masculinité et leur alliance à l'Humanité.
Il est par nature artificiel car il est un ersatz, un contournement de l'union corporelle.
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Écrit par : E Levavasseur / | 07/06/2013

CEPENDANT

> Au risque de paraître impertinent, la présence de veilleurs devant la CEF, si regrettable qu’elle soit, confirme une fois de plus que la communication collégiale de la CEF est calamiteuse.
1-Autant les sites diocésains sont clairs et même souvent toniques, autant les communiqués comme celui-ci, alors que le fond est incontestable, sont ennuyeux par la longueur et le style. On voit qu’ils s’y sont mis à 12 !
2-Balayer de la sorte les divers aspects de l’engagement des catholiques dans la société est utile, mais était-ce le moment ? Certes, saint Paul dit qu’il faut évangéliser à temps et à contre-temps, mais était-ce en ce sens ? Une première lecture donnait l’impression que la CEF voulait qu’on passe rapidement à autre chose.
3-Les développements sur l’homophobie, péril non nul mais complètement marginal, n’apportaient rien de nouveau, les répéter pouvait paraître une critique des manifestants. Inutilement, car on sait très bien que les promoteurs de la loi considèrent tout opposition comme homophobe en soi.
Publier à chaud une note aussi générale ne pouvait qu’engendrer des malentendus et des exploitations malveillantes.
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/07/2013

TOUTEFOIS

> D'accord avec une partie des observations de Pierre Huet. J'y ajouterais un retour à la langue de buis dont le cardinal Vingt-Trois est exempt.
Toutefois on comprend l'intention (mal exprimée sans doute) de la direction collégiale : essayer de faire comprendre aux Français que le leadership catholique "subsistit in" l'épiscopat, successeur des apôtres, et pas dans des groupes d'Anonymous qui veulent prolonger jusqu'à on ne sait quand ou on ne sait quoi la protestation contre la loi Taubira.
Ces groupes font ce qu'lls veulent. Là où ça se gâte c'est quand ils se posent en "vrais catholiques", plus vrais que les évêques "conciliaires". D'abord ça montre où vont leurs sympathies. Ensuite, si des catholiques diocésains se laissent coiffer par ces groupes, ça va se solder par de sérieux dégâts en termes d'évangélisation.
Evangéliser, les groupes en question s'en tapent. Ils ont un autre agenda : se tailler un petit fief politique entre le FN et l'UMP en perspective des élections. Et ils misent sur le vieux péché gallican : gaspiller les énergies dans des illusions "politiques" au lieu de consacrer les forces à faire connaître Jésus-Christ.
D'où l'inquiétude des évêques si trop de catholiques se mettent à croire que le catholicisme c'est crier contre Taubira et faire des déjeuners "secrets" avec Sarkozy.
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Écrit par : jean-eudes / | 05/07/2013

CONTREPOINT

> Je me permets d'intervenir pour offrir un contrepoint aux réactions. Le document de la CEF ne me convainc pas, mais me frappe par son intelligence.
Il ne me convainc pas, forcément, parce qu'il peut difficilement mettre en évidence deux explications fondamentales pour moi de la LMPT :
1) la dimension politique : il s'est agi pour un nombre écrasant de manifestants de rejouer 1984, où la droite catholique a fait reculer un gouvernement de gauche, et même, Mitterrand en personne. Je crois que sur ce blog, je n'aurai pas besoin de pousser trop loin l'analyse.
2) La crise inouïe du catholicisme français, perceptible sous bien des aspects, mais entre autres un qui est au cœur de ce qui s'est passé : la chute vertigineuse du mariage catholique. Pas du mariage civil, qui, lui, s'érode seulement à la marge ; mais la division par deux depuis vingt ans du nombre de mariages religieux. C'est cela qui s'est joué  (et qui est d'ailleurs assez finement pointé par le document de la CEF) : le principe de réalité qui fait voler en éclats un déni. Tant qu'on peut rêver qu'en se mariant à la mairie les gens continuent plus ou moins de se marier à l'église (sans trop le savoir, en le voulant presque, etc…), on peut garder les yeux fermés sur le phénomène. Plus maintenant : l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe ne peut plus faire croire à un fac similé. Pour être brutale (comme d'habitude…) je dirais que la modification récente de la loi oblige à constater que toutes les formes d'union ont un assez beau succès, un réel attrait (mariage, pacs…), toutes…sauf le mariage religieux, en chute libre. C'est ça qui brûle, comme de l'eau soudain bouillante sur l'évier.
Mais l'intelligence du document me frappe, néanmoins. En ce qu'il se refuse, en particulier, à évacuer la question de l'homophobie. Ce n'est pas UNE question, c'est LA question. Je crois que la LMPT aurait mieux fait de fracasser quelques vitrines que l'image des catholiques aux yeux des français, et dans de telles proportions. Je ne parle pas des slogans ou de l'argumentaire, très maîtrisé, mais tout ce qu'on a pu lire sur les blogs, les forums, les courriers des lecteurs…Sur Médiapart, j'ai échangé récemment avec des gens de toutes sortes —homosexuels, mais aussi parents adoptifs, comme moi, ou adoptés, ou mères célibataires, ou enfants de familles homoparentales. Entre expression de notre colère et de notre souffrance pour ces dix mois horribles, joie de ne plus être seuls à éprouver ce que nous éprouvions, congratulations mutuelles et suffocations de tous ordres, c'était le vrai psychodrame. A se tordre. Ou à pleurer, si on considère que c'est une grave faute de contraindre son prochain au psychodrame. Et les homosexuels n'étaient pas les plus virulents du lot— tristement habitués qu'ils étaient, disaient-ils…Mettons résilients, ce sera moins déprimant .
Avec son style modéré, c'est bien une conscience, probablement assez nette (la CEF doit lire le web autant que quiconque) de ce désastre dont témoigne ce document. Quelqu'un sur ce blog proposait il y a quelques jours d'emmener des gens ignorant tout du catholicisme à la messe, pour voir ce que c'est. Excellente idée, franchement. Avant. Avant les dix mois que nous venons de passer, avant tout ce que nous avons lu et entendu . La préoccupation de la CEF est la nouvelle évangélisation ; il faut pour cela que les français considèrent les catholiques comme de possibles évangélisateurs. Et pour cela, on a fait un bond en arrière de 50 ans.
Ce texte dérange, alors, relisez le. Ecoutez aussi le dénommé Martin, remarquablement rationnel et documenté. Je crois que vous avez déjà commencé ; et la différence d'accueil qui lui a été réservé en mai et aujourd'hui montre qu'une prise de conscience (qui s'annonce désagréable) est amorcée.
Encore un mot, de remerciement impertinent. J'ai grand besoin de rire en ce moment, et quand j'ai appris par Patrice de Plunkett que la CEF avait des Veilleurs au pied de son immeuble, j'ai cru que je n'arriverais pas à me redresser ; ce phénomène d'arroseur arrosé était digne (sans méchanceté…) d'une comédie américaine des années quarante…
Mais une note m'a accroché l'oeil. « sont « catholiques » ceux qui nous approuvent, point barre, rien d'autre à savoir. » disiez vous (avec une indignation d'ailleurs justifiée). Comprenez vous mieux, maintenant, l'effet qu'a fait pour un homosexuel chrétien vivant en couple, pour les « dinosaures » de Saint Merri et de David et Jonathan, de lire l'expression : « pseudo catho LGBT » ?
Je crois qu'à sa manière mesurée, c'est de tout cela que s'occupe la CEF.

Haglund


[ PP à H. - Si l'on constate la nature et les ambitions profondément idéologiques du LGBT (cf colloque de l'EHESS), on ne peut que constater l'existence d'un problème. D'où l'expression de "pseudo-cathos" utilisée alors. Nous n'avons pas écrit : "pseudo-cathos homosexuels", ce qui aurait été contraire à la vision de l'Eglise ; mais "pseudo-cathos LGBT", ce qui est tout à fait différent ! Faites-nous la grâce d'admettre que nous ne confondons pas postures idéologiques et situations humaines... et ne commettez pas vous-même cette confusion, qui n'est qu'une arme. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Haglund / | 05/07/2013

@ Haglund

> Dès que des blogs ou des pages Facebook ne sont pas modérés, il y a une avalanche de commentaires islamophobes, racistes, judéophobes et bien sûr cathophobes et même maintenant hétérophobes. Qu’il y ait aussi des homophobes est tout à fait inévitable et regrettable, mais ni plus ni moins que les autres. Au fait, combien sont ces commentateurs ? et combien étaient les manifestants ? Il faut que vous compreniez de votre côté que certaines attitudes de groupes d’homosexuels peuvent être perçues comme des provocations difficiles à soutenir et que les homosexuels ne sont pas seuls à avoir lieu de se poser en victimes. Des victimes, il y en a partout.
J’exagère ? Tenez, vous citez le mouvement « David et Jonathan ». Ne croyez vous pas qu’il y ait de quoi s’étouffer d’indignation devant cette interprétation récupératrice et impie de cette amitié ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/07/2013

VOCABULAIRE

> Vous ne pouvez vous en sortir ainsi, Patrice de Plunkett.  « Nous n'avons pas écrit : "pseudo-cathos homosexuels" »…dame, non ! Outre que rien ne m'indique que vous en ayez été tenté, tout, aussi bien la loi civile que la loi morale ou la loi religieuse vous l'interdisait ! Alors que pseudo-cathos LGBT…trop cool, comme dirait mon petit garçon !
Ce n'est pas pour rien que je vous ai parlé de Saint Méri, et de David et Jonathan ; ces homosexuels chrétiens sont pleinement, et de façon revendiquée, des militants LGBT. Non par appartenance à un quelconque lobby (chaque fois, je pense par écho à la sinistre expression « lobby judéo-maçonnique ») ; mais par la revendication clairement affichée de la reconnaissance de leur sexualité exercée et de leurs vies de couples, ce que l'Eglise, pour le moment, ne leur accorde pas. C'est bien eux que votre anathème atteint — entre autres, bien sûr. Ce qui est un peu glaçant, c'est que l'anathème vient de vous tomber dessus (formulé par de parfaits connards, je vous l'accorde), et que vous n'arrivez pas à faire le lien pour autrui.
Mais on pourrrait dire que si, pour ces abrutis,  "sont « catholiques » ceux qui nous approuvent, point barre, rien d'autre à savoir. », et que c'est désagréable, vous êtes dur à cuire, recherché, intégré…il n'y a pas trop de dégâts !
L'anathème, ça se joue à plusieurs. Comment pouvez vous vous en indigner pour vous même, et l'infliger si aisément à autrui ? Surtout beaucoup plus fragile que vous, et privé depuis beaucoup plus longtemps des ressources de l'estime de soi…
Je le dis franchement : moi, je ne la sens pas, votre pastorale des homosexuels 

H.


[ PP à H. :
- Compte tenu de l'heureuse séparation des Eglises et de l'Etat, je ne vois pas quelle loi laïque interdirait de qualifier de "pseudo-cathos" telle ou telle catégorie de nos concitoyens... La République se fiche (à juste titre) de savoir qui est catho et qui ne l'est pas. Si donc nous n'avons pas employé la formule : "pseudo-cathos homosexuels", ce n'était pas pour contourner la loi - pensée ridicule - mais simplement parce que ce n'était pas notre idée ! Vous ne pouvez pas affirmer que si, parce que vous n'en savez rien.
- La formule "point barre" ne m'était pas adressée : au contraire, c'était une expression de mon cru pour définir leur attitude ! Ainsi j'étais l'attaquant et non l'attaqué.
- Sur le reste, je ne veux pas rouvrir avec vous la controverse que nous avons trop souvent, mais vos griefs envers les catholiques "non-St-Merri" sont injustes et inexacts : surtout quand vous accusez du pire... Il est un peu facile de faire comme si les gens qui ne pensent pas comme vous étaient forcément des tordus.
- Vous êtes quand même la bienvenue dans nos fils de discussion, parce que la vraie discussion consiste à discuter entre gens qui ne sont pas d'accord.
- Permettez-moi tout de même de vous dire qu'il est déloyal de faire comme si le mot "lobby" sous-entendait "judéo-maçonnique" : consultez le vocabulaire du monde politico-économique, spécialement bruxellois, et vous verrez que le terme "lobby" est courant en 2013. (C'est d'ailleurs un vocable moderne ; en 1943 personne ne l'utilisait. ]

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Écrit par : Haglund / | 05/07/2013

DIALOGUE...

> Avant tout, merci pour votre hospitalité inconditionnelle. Je compte en user et en abuser. Au delà de ma petite personne (et le fait que je vous fasse rire de temps en temps), j'y vois un signe positif de plus. Vous sentez qu'il y a quelque chose à entendre… Ma foi, autant que ce soit moi qu'une autre qui le dise.
Vous êtes très habile, Patrice de Plunkett, mais vous ne m'aurez pas.
D'abord, relisez moi : « Outre que rien ne m'indique que vous en ayez été tenté »…
je n'ai affaire ni à Civitas, ni au Salon beige ni à Chrétienté info, et je le sais bien. Qu'aurais je à faire avec eux ? Et pour l'usage du mot « lobby »…pour 1943, je peux difficilement faire pièce à votre érudition ; mais allez voir dans ces lieux charmants, et vous me direz si l'usage du mot ne vous rappelle pas quelque chose…
Et pour l'attaquant et l'attaqué, je sais lire, je vous remercie…je sais bien que c'est vous qui avez attaqué, et vous avez bien eu raison. Ce qui m'affole, c'est que cette indignation (justifiée) ne vous aide pas une minute à entrer dans la souffrance (identique) d'autrui. Je le répète : un militant LGBT a tout autant le droit que vous de s'indigner de se voir dénier la catholicité du fait de ses revendications — que vous, parce que vous suivez la CEF !
Je voudrais répondre à Pierre Huet, et lui demander la proportion de suicides en France chez les catholiques assumant leur foi…N'avez vous pas un peu honte, quand même, d'usurper ainsi le titre de victime ?
Rien dans les propos qui nous ont indigné depuis 10 mois qui relève de la modération ; je ne parle ni d'appel au meurtre, ni de demande de rétablissement de pénalité, mais…d'un propos comme le vôtre, tiens ! « Ne croyez vous pas qu’il y ait de quoi s’étouffer d’indignation devant cette interprétation récupératrice et impie de cette amitié ? » Trente secondes, juste trente secondes, pouvez vous vous décentrer et ressentir ce qu'un homosexuel chrétien, pratiquant et vivant en couple peut ressentir à ce cri du cœur ? Impie, ce qui fait le meilleur de sa vie (je connais des couples de 30 ans)…comment mieux lui jeter au visage que son orientation sexuelle est pathologique ?
Ce n'est pas entre vous et moi qu'est le débat (vous me faites bien de l'honneur en le présentant ainsi) ; c'est entre les catholiques et leurs contemporains. Tant que vous serez capables de ce genre de cri du cœur (et Pierre Huet n'est assurément pas une exception), rien ne sera possible.
Une dernière chose : je n'ai pas dit que vous étiez tordus, mais fous ; fous de Dieu, si vous préférez. Folie dangereuse, par moment, et qui vous fait tenir des propos insoutenables. Mais grande chance aussi de vous faire échapper au ronron des bien pensants ; c'est ce qui fait que je reviens toujours.
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Écrit par : Haglund / | 06/07/2013

@ Haglund

> De fait, j'ai regretté d'avoir employé le mot, mais c'était parti...alors je l'assume. Regretté car il était redondant et pouvait être mal interprété : une récupération de l'écriture sainte est intrinsèquement impie. Si je me trompe, voulez-vous me dire ce qui indique que l'amitié entre David et Jonathan était de nature à "patronner" un mouvement d'homosexuels.
Sauf erreur, au temps de David, l'homosexualité était une transgression. David en a commis d'autres, en particulier l' aventure homicide avec Bethsabée (il semble qu'il ait eu un goût immodéré pour les femmes) . Le récit biblique expose sans fard les transgressions des Puissants. Or, de cela, pas question.
C'est tout.
Sur la question de savoir qui est victime, le sujet va bien au delà du présent débat. L'égocentrisme individualiste ou communautaire de notre temps fait que tout le monde se pose en victime, les catholiques moins que les autres, c'est sans doute pour cela qu'ils se suicident moins. Vous le dites: parce qu'ils assument leur foi, et aussi les grandeurs et misère de leur existence. Par contre j'ai vu des personne qui avaient tout pour avoir une vie heureuse se la gâcher (et celle de leurs proches avec) en se victimisant parce qu'elle ne s'assumaient et ne s'aimaient pas.
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Écrit par : Pierre Huet / | 06/07/2013

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