Manuel Valls : le fanfaron

 

 

...brigue ouvertement

   Matignon puis l'Elysée :

Le plus cafouilleux ministre de l'Intérieur de la Ve République (Roms, Notre-Dame des Landes, Trocadéro, Manifs pour tous, la Défense etc) affiche son intention d'exercer les premières charges de l'Etat. Dans un entretien paru ce matin dans La Provence, journal de Marseille (ville qui n'a pas non plus à se féliciter de l'efficacité de Valls), l'outrecuidant déclare : "Si, demain, on me proposait d'autres responsabilités, je les assumerais, bien évidemment. J'ai toujours pensé que j'avais la capacité d'assumer les plus hautes responsabilités de mon pays". Tout en ajoutant prudemment : "Il y a un président de la République, François Hollande, qui, je l'espère, est là pour longtemps. Il y a aussi un Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui fait bien son job. Et il faut de la constance et de la durée pour réussir... » Etc. C'est la chauve-souris de La Fontaine : Je suis oiseau, voyez mes ailes ; je suis souris, vivent les rats.

D'où lui vient une telle confiance en soi ? Des sondages... M. Valls serait "l'homme politique préféré des Français".

De deux choses l'une :

- si ces sondages sont fabriqués, nous sommes en présence d'une de ces popularités factices dont on a connu plusieurs exemples depuis vingt ans ; fixés à jamais au plafond des baromètres, leurs bénéficiaires n'ont jamais réussi devant les électeurs ;

- si ces sondages reflètent réellement l'opinion, c'est qu'une quantité importante de Français accordent leurs faveurs à l'interprète d'une certaine chanson collective : celle du faux-semblant, de la fanfaronnade et de la brutalité sélective. Existe-t-il une variété de Français à la fois racistes anti-Roms, sectaires anti-famille, et assez naïfs pour croire que M. Valls est un bon ministre de l'Intérieur ? On ne serait pas fiers d'être leurs compatriotes.