Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/05/2013

Vincent Peillon, l'idéologue


Retour à 1794 ?  

etresupreme[1].jpg
Saisissante vidéo du ministre de l'Education, à découvrir  ici

 


Danton51[1].jpg

Une "République spirituelle" ?  au secours !

(Wojciech Pszoniak en Robespierre dans le Danton d'Andrzej  Wajda, 1983)

 

 

 

 

Commentaires

POIGNARDS

> "L'air est plein de poignards, tout conspire à nous perdre ! que la loi soit terrible et les fanatiques trembleront !"
______

Écrit par : brisebleu / | 31/05/2013

SCHLAK

> "Père de l'univers / suprême Intelligence..."
zim boum boum
schlak ! (bruit de couperet)

Un sommet de la musique pompière :
Hymne à l'Etre suprême, 1794
http://www.youtube.com/watch?v=WJCiQhkxGkE
______

Écrit par : brutus moulard / | 31/05/2013

> je suppose que le citoyen Peillon écoute ça tous les matins au réveil ?
______

Écrit par : citoyenne Pochon / | 31/05/2013

> il faut mettre "les brigands" hors d'état de nuire !
que le citoyen Valls tel Westermann, n'ait aucun prisonnier à se reprocher
Wojciech Pszoniak incarne toujours les idéologues-fous
je l'ai vu dans le rôle d'un commissaire politique, il était terrifiant

EL


( PP à EL - Dans "Vent d'Est", de Robert Enrico ? avec McDowell et Pierre Vaneck ? intéressant film. ]

réponse au commentaire

Écrit par : E Levavasseur / | 31/05/2013

RIEN

> La religion idéale ?
La religion des lumières ?
Une religion qui ne dit rien.
4 vidéos pour ça...
______

Écrit par : Damien Vigourt / | 31/05/2013

> Saint Vincent Peillon, priez pour nous!
______

Écrit par : Arnaud Le Bour / | 31/05/2013

@ Brutus Moulard

Dans le genre, je préfère encore l'hymne de la RDA :

http://www.youtube.com/watch?v=memLPKw7cHo

http://www.youtube.com/watch?v=RUhAbUyPT-A

Le deuxième lien vers une vidéo avec les paroles. Chanter, c'est excellent pour la santé.
______

Écrit par : Feld / | 31/05/2013

Vincent Peillon

...s'inscrit nettement dans la tradition des libres-penseurs : La religion est dépourvue de toute fin assignable, puisque la vérité et le bien sont inaccessibles à l'homme. Seuls comptent la recherche et le goût de l'infini. Bref, nous tombons dans un relativisme métaphysique et moral où toutes les vérités, toutes les conceptions de ce qui est bien se valent. Le « dogmatisme », si honni par Peillon, a le tort selon lui de fixer un but à la quête de l’homme. Dans un tel système, bien sûr, il n'y a plus de place pour le bien commun : seul subsiste l'intérêt général, ou encore les intérêts des individus.
En ce sens, le culte de l'Etre suprême voulu par Robespierre doit lui être profondément étranger. Peut-être se serait-il mieux accommodé d'un culte à la déesse Raison?
______

Écrit par : Blaise / | 01/06/2013

Question :

> comment l’Etat pourrait-il créer les conditions d’une formation morale des citoyens, puisque, soi-disant, la connaissance du bien moral ne nous est pas accessible ?
______

Écrit par : Blaise / | 01/06/2013

LES IDEES DE VINCENT PEILLON

> Pour que nous puission échanger plus aisément sur les idées de Vincent Peillon, j’ai retranscrit les quatre vidéos :

1/D’où vient la religion laïque ?

« Au départ ça a été une surprise pour moi aussi parce que vous avez raison de dire que c’est pas du tout l’idée traditionnelle q’on se fait de la Troisième République – Ce que beaucoup de gens et je me rend compte là maintenant que je suis rentré Ah mais vous voulez inventer une nouvelle religion ; ils pensent que je suis un faiseur de religion. Donc c’est quand même compliqué. Non ! c’est un travail d’historien des idées qui dit : voilà ! la République française est notre histoire de France. Il y a un aspect de cette histoire qu’on avait un peu occulté, qui nous amène sans doute aujourd’hui à poser des questions différemment. En fait, il y a une tradition à la fois politique et philosophique, peut-être religieuse, qui est la suivante. C’est très simple. La révolution française a échoué. Elle a échoué d’abord en 93, 95 : donc on a le retour, l’Empire, la contre-révolution. Et puis une deuxième République, 1848. Celle-ci va échouer aussi terriblement dans les journées de juin. Et retour de l’Empire, etc. Les républicains exilés s’interrogent pourquoi on n’y arrive pas en France, pourquoi le modèle démocratique républicain qui est le nôtre échoue. L’histoire hoquette : il y a quelque chose qui ne va pas. Et ils se disent : finalement on a fait une erreur. C’est que dans notre pays l’Eglise catholique est conservatrice, voire réactionnaire mais elle détient dans le fond le pouvoir spirituel et un formidable pouvoir d’opinion et de conscience. Et nous avons échoué. Nous nous avons fait des révolutions, mais des révolutions matérielles, des révolutions dans les intérêts et nous avons laissé les esprits mais aussi tout ce qui est de l’ordre charnel dans l’existence, de ritualisation, le baptême, l’enterrement, etc. être géré par l’Eglise catholique. Dans un certain nombre de démocraties modernes ils ont réussi à instaurer leur démocratie ou leur république. C’était un modèle au XIXe siècle : c’étaient les Etats-Unis et les Pays-Bas, parce qu’ils ont la religion protestante. Une religion qui correspond à la République, à la modernité, parce qu’elle est une religion de libre examen. Mais en France, certains ont tenté des vagues de conversion au protestantisme : Eugène Sue… Jean Baubérot raconte ça très bien dans ses ouvrages. D’un autre côté le philosophe Charles Renouvier. Ca ne marche pas ! donc il faut que nous inventions pour établir la République une spiritualité, voire une religion, spécifique. Ca germe dans les milieux républicains, beaucoup dans les milieux francs-maçons sous le Second Empire, se constitue d’ailleurs une alliance religieuse universelle dans laquelle on va trouver à la fois des catholiques libéraux, des protestants libéraux, des juifs libéraux, puisque toutes les religions sont un peu… les dogmatismes sont en crise, mais en même temps des athées, des matérialistes, etc. portant un projet de religion universelle, de religion éclairée. Et donc en fait ceux qui vont construire en grande partie en tout cas l’école de la République et jouer un rôle déterminant dans la République, c’est le cas de Ferdinand Buisson, sont des gens qui sont venus à la République avec d’abord en étant des croyants mais deuxièmement avec un projet spirituel c’est-à-dire que la République pour s’établir a besoin de former sa propre religion qu’ils vont appeler d’ailleurs, c’est un paradoxe incroyable, en tout cas une surprise, c’est un étonnement pour moi jeune chercheur : la laïcité. »

2/La laïcité : une religion ?

« C’est une religion de la liberté, c’est une religion des droits de l’homme, c’est une religion de l’humanité partagée, c’est une religion de l’instruction, c’est une religion du libre examen, c’est une religion un peu hétérodoxe en ce sens qu’elle s’appuie sur tout un courant qu’on retrouve à la fois dans la kabbale, dans l’Illuminisme avec l’idée que c’est dans le fond aux hommes de continuer la création divine, donc on a une responsabilité historique, qu’on appelle la théologie de la liberté, c’est-à-dire que l’œuvre n’est pas achevée : nous avons à la poursuivre ; nous avons cette mission. Et puis c’est comme je l’ai dit une religion démocratique en ce sens que, autant l’idée est de l’Incarnation à travers Jésus, c’est-à-dire un seul homme, et eux leur idée c’est que, dans le fond, le divin, je ne sais pas comment dire, doit s’incarner dans tous les hommes à égalité : pas de clergé, pas d’intercesseur entre Dieu et la conscience, pas de peuple élu non plus ; il y a une attaque très violente de Buisson contre cette idée, pas non plus si vous voulez de théorie de la grâce, de l’élection, refus du péché originel aussi, donc c’est assez assez particulier ! Mais ça reprend beaucoup quand même des religions de l’humanité qui se sont développées dans le milieu républicain et socialiste. »

3/Quelle est la foi du Christ républicain

« C’est une religion au fond qui va être contre toutes les orthodoxies, d’une certaine façon contre tous les dogmes. C’est pour ça qu’une des questions qui se pose à l’époque c’est : religion ou irréligion ? Buisson dit : c’est la même chose. Il y a un très grand livre de Jean-Marie Guillot qui s’appelle l’irréligion de l’avenir, et c’est tout le problème du processus de sécularisation, c’est de savoir si cette irréligion elle-même n’est pas aussi une forme moderne de religion. Le message évangélique, le message de Jésus est beaucoup plus accompli par la révolution socialiste ou radicale-socialiste ou républicaine que par toutes les autres formes. L’accomplissement final c’est une religion qui est quand même très éloignée de l’orthodoxie catholique. En réalité Jésus-Christ est pour eux je crois la figure de l’idéal moral. Autrement dit, les qualités morales de Jésus-Christ c’est le type humain moral absolu ; il dédivinise Jésus. C’est d’abord lieu à polémique énorme. Mais cet homme-là nous a donné un type moral, comme Socrate par exemple. Mais voilà ! il nous a donné… indépassable ! Tout homme peut devenir le Christ républicain. Et ce que nous devons faire par la puissance publique, par l’organisation collective de la société c’est permettre à chacun de réaliser ce type moral. Dans le fond c’est aussi un but. On se dit souvent à quoi sert l’éducation : à produire des citoyens capables de s’insérer dans la société, qui travaillent, etc. Là ça rajoute une dimension : nous avons à l’école, c’est pour ça qu’on a enseigné la morale laïque à l’époque, à former des gens qui portent un certain nombre de valeurs. »

4/Quelle laïcité pour aujourd’hui ?

« Moi je crois que cette laïcité, si elle est assumée comme étant ni neutralité ni indifférence, – cela ne veut pas dire qu’elle n’ait pas le respect, elle a bien entendu le respect, – je pense qu’elle a quand même beaucoup de ressources en elle pour organiser démocratiquement et dans le respect de l’aspiration religieuse la vie des sociétés comme les nôtres. Mais il faut la nourrir, il faut dire ce que c’est. Moi j’ai eu les discours de Sarkozy à Latran, on n’a jamais vu ça ! Si vous voulez quand même expliquer que la loi de 1905 a été une loi de combat… Tous les historiens savent que ça a été une loi de pacification. Si ! l’Action Française après soutenait ça. Mais c’est quand même un composé ( ?) catholique assez minoritaire, heureusement d’ailleurs, et très minoritaire. Il a expliqué que pour donner sens à la vie l’instituteur était en-dessous ; c’est atterrant qu’un président de la République en rupture totale avec quelque chose qui est au-delà du clivage gauche-droite sorte des […] Souvent je suis un peu choqué, mais c’est normal parce que c’est ma vision de philosophe ou d’historien, que la laïcité soi soit instrumentalisée de façon politique un peu réductrice, dans un camps ou dans l’autre d’ailleurs : laïcité très offensive et très intégriste qui parfois m’étonne un peu, dans des débats qu’on a eu et qu’on peut avoir encore, la burqa ou autre. Et puis deuxièmement un juridisme, c’est-à-dire la réduction dans le fond de ce qui est pour eux quelque chose de très nourri et qui organise vraiment les rapports des hommes entre eux – au sens générique, homme et femme – de me dire voilà, l’arrêté du Conseil d’Etat… Non, c’est plus que ça, c’est beaucoup plus que ça. Avec une idée très particulière, qui est souvent l’inverse de ce que pensent les gens, c’est-à-dire que ce qui fait même la valeur de ce que nous sommes c’est précisément que nous ne pouvons pas posséder l’infini, c’est-à-dire nous ne pouvons pas dire à un moment : le beau, le bien, le vrai, c’est ça. Mais que nous ne pouvons pas renoncer non plus à les chercher, d’une certaine façon, et à les argumenter. Donc qu’il y a un lien qui s’établit entre nous-mêmes et une aspiration qui nous dépasse et qu’il faut faire très attention à ne pas tuer cela de deux façons, soit en pensant qu’il n’y a pas ce lien, donc il n’y a pas d’aspiration, on est créatures purement matérielles, soit à penser qu’on a à donner le fin mot de ce lien : c’est-à-dire moi curé, moi pasteur, moi philosophe, moi politique, je détiens la vérité, je détiens le bien. Donc on doit ne pas y renoncer, ne pas le posséder en même temps. Et c’est dans cette tension-là que s’inscrit d’ailleurs de ce qu’ils appellent l’aspiration religieuse. Si je ne renonce pas à quelque chose qui me dépasse, c’est présent dans mon expérience, et en même temps j’élabore laïquement cette dimension que je reconnais comme transcendance qui anime mon immanence mais je ne la possède jamais. Et donc je ne viens pas en chaire dire à mes brebis voilà la vérité, je les incite à la chercher par eux-mêmes, etc., voilà ! »
______

Écrit par : Blaise / | 01/06/2013

STADE SUPRÊME DU PRODUCTIVISME

> On avait discuté sur un autre fil de commentaires de l'arrière plan philosophique, celui de la raison classique, préparant paradigmatiquement l'étape historique du productivisme.
On a là une reformulation du paradigme, préparant la visée ultime du productivisme, le dépassement de l'humain dans le transhumanisme, même si c'est ici totalement implicite et subliminal et couvert sous le décorum "républicain".
La tentative, on le sait vaine, de dédivinisation de Jésus, est d'abord voile jeté sur le mystère de la kénose de Dieu par le Fils, venu nous révéler l'amour du Père PAR son rabaissement au plus bas des misères de la condition humaine, jusqu'au martyr de la croix.
Il faut donc nécessairement évacuer ce mystère de grâce et de salut vécu dans l'humiliation, afin d'ouvrir paradigmatiquement les chemins de ce que Peillon appelle la « théologie de la liberté » : la réalisation de l'homme sage, c'est à dire sans faille, tout-puissant, se réappropriant l'oeuvre de «création divine», détournement délirant au service du fantasme prométhéen d'auto-réalisation de l'homme.

@Blaise,
merci pour la retranscription!

Écrit par : Serge Lellouche / | 01/06/2013

AU FAIT

> Mais au fait, nous catholiques, sommes-nous, par le simple sceau de l'évidence, vaccinés contre ce délire tout-puissant d'auto-réalisation de l'homme?
______

Écrit par : Serge Lellouche / | 01/06/2013

XIXe

> Il y a du positif : intérêt pour Jésus, attachement à la transcendance et à la recherche de la vérité. C'est déjà beaucoup dans un chemin vers la vrai foi.
Et puis ça a un côté délicieusement dépassé, très XIXe siècle. Je pensais en tout cas que ça avait déjà été enterré au XXe siècle.
______

Écrit par : Guadet / | 01/06/2013

INFIDELES

> Petite question: quel sort Vincent Peillon réserve-t-il aux apostats, infidèles (etc)... de sa religion de la laïcité?
______

Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 01/06/2013

OPIUM

> Quand le gouvernement n'arrive pas à endiguer le chômage et la crise, il réinvente l'opium du peuple. Ce repli dans une religion par essence totalitaire(puisque liée au pouvoir temporel) pour faire oublier au peuple qu'on l'a vendu aux intérêts supérieurs du capital...Marx, reviens, ils sont devenus fous!
______

Écrit par : Anne Josnin / | 02/06/2013

OUVRIR LES YEUX

> Diverses citations de Vincent Peillon ont déja circulé et sont, semble-t-il pour quelque chose dans la mobilisation contre la loi Taubira.
Cela devrait ouvrir les yeux de quelques personnalités catholiques pleurnichant encore sur le divorce entre les manifestants et la société.
_____

Écrit par : Pierre Huet / | 02/06/2013

Mgr BATUT

> Je viens de trouver ceci cité dans un texte de Mgr Jean-Pierre Batut sur le "mariage PT" signalé par Natalia Troullier:
"L’origine du totalitarisme, c’est le ressentiment contre le fait de ne pas s’être créé soi-même et de n’avoir pas créé le monde. (Hanna Arendt)"
La réflexion de Mgr Batut:
http://lyon.catholique.fr/?Et-maintenant-que-faut-il-faire
______

Écrit par : Pierre Huet / | 02/06/2013

DES MARIES DE L'AN II A CEUX DE L'AN 2012

> "Gloire à la république,
Mort à tous les fanatiques.
Jeune guerriers pour les combats,
Que la vertu arme vos bras.
Peuple exemple éclatant du monde,
Par tes travaux naît et se fonde
Sur l'autel de la liberté,
Le bonheur de l'humanité.
Nous frapperons comme le tonnerre
Pour le salut de l’Univers."

Réactualisation en 2012 :

Gloire à la république,
Mort à tous les catholiques.
Croulants bobos pour Taubira,
Que la bétise arme vos bras.
Minorité active du monde,
Par tes sapes naît et se fonde
Sur l'autel de la liberté,
Le bordel dans l'humanité.
Nous offrirons à Trierweiler
La couronne de Miss Univers.

(paroles V. Peillon, musique Joyce Jonathan)
______

Écrit par : E Levavasseur / | 03/06/2013

ZERO

> Ce qui me désole le plus c'est de constater que l'auteur d'un tel ramassis de mots, jetés pèle-mêle et sans queue ni tête, eut été nommé ministre de l'éducation. Qu'il ait les idées qui lui chantent, soit. Mais au moins qu'il les articule et les exprime clairement! C'est aux antipodes des écrits (et mêmes des discours improvisés) d'un intellectuel raffiné comme Benoît XVI ! Pour moi, c'est un zéro pointé.
______

Écrit par : Jean-Paul Viaud / | 05/06/2013

PORTRAIT

> Pourquoi ne pas avoir illustré la note avec un vrai portrait de Robespierre? Question de droits? le visage e de Wojciech Pszoniak me mets mal à l'aise et je n'ose dire pourquoi.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 06/06/2013

Les commentaires sont fermés.