01/06/2013
François Boespflug (dominicain) et le "fétichisme" de l'écologie chez les catholiques
Jugement absurde qui étonne de la part de cet auteur :
Ce matin à France Culture, l'historien dominicain François Boespflug voulait valoriser le rôle de la parole dans le christianisme. Pourquoi a-t-il cru nécessaire de dévaloriser au passage l'intérêt (tout récent) de paroissiens catholiques envers l'écologie ? À l'entendre, ce serait un engouement envers des choses secondaires. Et même "un fétichisme".
On a envie de demander au P. Boespflug pourquoi il traite de fétichistes les catholiques français – encore peu nombreux – qui prennent au sérieux le discours de Benoît XVI à Berlin et la première homélie de François : papes qui, l'un et l'autre (comme Jean-Paul II avant eux) soulignent le lien entre foi et responsabilité envers la création.
Pourquoi présenter le sens chrétien de l'écologie comme un "fétichisme", c'est-à-dire une idolâtrie magique ? Quelle idée le dominicain, savant spécialiste du passé, se fait-il de l'écologie, problème du présent ?
D'autant que François Boespflug n'est pas un passéiste : il s'est engagé, nous dit son éditeur, "dans la réflexion sur les dysfonctionnements actuels de la transmission du fait religieux dans le cadre de l’enseignement secondaire public" ; et en la matière le mot "dysfonctionnements" est faible : il faudrait plutôt parler d'une défiguration polémique sur fond d'ignorance généralisée... On se félicite donc de voir intervenir un intellectuel dominicain. Mais justement : pour transmettre ce fait qu'est le christianisme, mieux vaut ne pas l'amputer d'une de ses dimensions.
Surtout s'il s'agit d'une dimension d'origine, eschatologique, et apte à toucher le lycéen de 2013 !
Expliquer que le chrétien est l'écologiste le plus radical (puisque co-responsable du reste de la création sur la base du récit de la Genèse, des paroles des prophètes et de l'épître aux Romains), éveillerait la curiosité du jeune public. Mais pour que cette écologie chrétienne opère en pédagogie, il faudrait que le pédagogue chrétien guérisse du virus écolophobe.
20:23 Publié dans Ecologie, Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : écologie, christianisme, catholiques
Commentaires
JAMAIS ASSEZ
> on n'invitera jamais assez les cathos français à ouvrir les yeux et les oreilles sur l'enseignement de l'Eglise ! qui n'est pas ce qu'ils imaginent !
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Écrit par : Amos / | 02/06/2013
VERTS
> L'écolophobie est principalement liée à la posture des Verts (le plus caricatural étant à cet égard Noël Mamère), le courant le plus connu médiatiquement et qui hérisse à juste titre les catholiques soucieux d'écologie humaine autant qu'environnementale.
MG
[ PP à MG - Vous avez raison. Mais il faut ajouter que les Verts sont attaqués à boulets rouges (!) par un journal comme 'La Décroissance', écologiste politique radical, qui les accuse de trahison et rejette jusqu'à leurs positions dans le domaine des nouvelles mœurs. Ne nous contentons jamais de dire que les Verts accaparent la visibilité médiatique du label "écolo" : précisons toujours qu'ils sont considérés comme bidon par des écologistes plus authentiques, dont les chrétiens partagent l'anthropologie. ]
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Écrit par : Michel de Guibert / | 03/06/2013
UNE PHRASE
> L'émission était absolument passionnante, de mon point de vue. En particulier sur le thème de la vie et de la mort, de Jésus.
Dommage que vous n'en ayez partagé qu'une phrase ou qu'un mot. Part de sa pensée qu'il n'a pas pu développer d'ailleurs. Difficile donc de savoir à quoi il pensait en terme d'excès.
k.
[ PP à K. - C'était plus "qu'une phrase ou un mot" : c'était une étape de son raisonnement, sur laquelle il s'appuyait pour dire que les chrétiens devraient aller à l'essentiel. On ne peut pas laisser dire que la responsabilité du chrétien envers la création serait une chose superflue ou accessoire, voire une erreur grave (un"fétichisme"). Le christianisme n'est pas une "spiritualité" cérébrale, une contemplation philosophique éthérée : c'est une saisie de toute l'existence, dans toutes ses dimensions. Nous sommes des créatures de chair et de sang responsables du reste de la création, pas des Initiés à de Nobles Arcanes. Il faut nous libérer d'une certaine évasion dans le "spirituel" stratosphérique, qui s'était répandue dans le catholicisme français des années 1980, après la crise inverse (de politisation) des années 1970. ]
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Écrit par : kiki / | 03/06/2013
ECOLOGIE ET CHRISTIANISME
> soyons sérieux : la peur de l'écologie, signifie la peur d'adhérer peu ou prou aux thèses des partis politiques de gauche, car dans les pensées populaires, être écologique, c'est être de gauche!? curieux comme raisonnement quand on y réfléchit bien, mais c'est bien comme cela que les choses se passent.
C'est d'autant plus curieux, quand on sait que les "verts" politiquement parlant se disent "progressistes", alors que finalement l'écologie, c'est d'un conservatisme à faire pleurer les esprits les plus gauchos de France!
Oui l'écologie c'est préserver notre humanité, notre terre, notre nature telle qu'elle nous a été confié, et en cela c'est bien un beau conservatisme, au sens propre comme au sens figuré.
L'écologie n'est pas de gauche, mais toute chrétienne, c'est évident, mais c'est pas plus de droite!
l'écologie c'est l'avenir, mais être chrétien s'est vivre au quotidien ses idées, sa pensée, , selon la sève et les choix de Dieu, et donc être chrétien c'est vivre en tant qu'écologiste dans l'âme, sans forcément prendre part à un parti politique.
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Écrit par : jean-christian / | 03/06/2013
LE CHIEN, LE GLOBE ET L'ETOILE
> Saint Dominique est représenté avec un chien et un globe terrestre, ainsi qu'une étoile sur le front !
Ce serait des signes de désintérêts pour la Création ?
Peut-être devrait-il passer moins de temps dans les universités, les colloques, etc. ?
« Tu trouveras quelque chose de plus dans les forêts que dans les livres. Les arbres et les pierres t'enseigneront ce qu'aucun maître ne te dira » disait St Bernard.
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/06/2013
Mgr Di FALCO
> Mgr Di Falco résume ce que je pense et ce que nous pensons au pélé pour la France :
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/monseigneur-di-falco/monseigneur-di-falco-l-ecologie-ne-daterait-que-d-aujourd-hui-02-06-2013-1675441_803.php
EL
[ PP à EL - Hum... Mgr Di Falco décrit les aspects encore un peu pré-industriels de la société française des Trente Glorieuses. Mais l'économie de ces années 1950-1960 a engendré l'économie actuelle, sur laquelle Mgr Di Falco croit pouvoir dauber gentiment sans parler de ses origines ! Et je doute de l'authenticité de son anecdote. L'apologie du stade antérieur est une façon d'esquiver les problèmes réels. Et cette ironie permanente autour du mot "écologie" ! Comme pour entretenir les cathos dans l'idée que l'écologie se résume au parti bidon de Duflot-Mamère !
Toujours la fuite, le biais, le refus d'obstacle ? Toujours le réflexe de réduire la DSE à quelques bons sentiments ? Sanctus Bisunurs ? ]
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/06/2013
@ Jean-christian,
> vous avez raison, l'écolophobie catholique est en partie liée à ce réflexe politique : l'écologie, "ça fait militant de gauche" et en plus baba-cool néo-rural dans les cévennes, etc... Mais je crois que le blocage est beaucoup plus profond encore que cette seule surface politique.
C'est un fait, depuis une cinquantaine d'années, les catholiques européens, de façon décomplexée, sont largement en phase avec le monde, avec ses modes de vie, ses systèmes économiques et de production, et avec une forme d'individualisme qui va avec. Comme on dit, "il faut être réaliste!".
Les catholiques européens ont largement épousé l'idéologie du progrès et l'idéologie libérale, leurs séductions et leurs illusions, au point de les avoir entremêlé à l'espérance chrétienne, ce qui est une tragédie spirituelle dont nous n'avons pas fini de mesurer la portée.
Dans leurs combats "sociétaux", les catholiques fustigent des conséquences dont ils persistent pour une grande part à ne pas vouloir voir les causes, auxquelles il s'agit simplement d'apporter un supplément d'âme, un petit plus évangélique, croit-on : le capitalisme éthique, le développement durable et tout le touin touin. (voir le dernier numéro de La Décroissance où le professeur foldingue reçoit Christine Boutin; c'est tragi-comique!)
L'écologie d'origine (pas celle des sénateurs momifiés d'EELV!), en ce qu'elle est intrinsèquement subversion radicale de l'ordre productiviste et libéral, met donc indirectement le doigt sur cette contradiction catholique, et cela leur est insupportable, d'où cette phobie viscérale de l'écologiste qui renvoie au catholique ses propres contradictions entre sa foi et sa présence au monde.
Personnellement, je le crois profondément : les écolos décroissants, avec bien sûr toutes leurs contradictions eux-mêmes, avec tout ce qui reste encore à accomplir dans leur pensée et dans leurs combats, sont un signe de pauvreté et de partage évangélique en ce bas-monde. Parmi tant et tant d'autres exemples, regardez par exemple celui-ci : http://www.youtube.com/watch?v=bpu5PAaF1qY
Et dans le fond, il y a un blocage théologique; nous restons pour beaucoup fixés dans un rapport à la création étroitement et exclusivement anthropocentré.
Ces confusions politiques, anthropologiques et théologiques, se tiennent les unes entre elles.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 03/06/2013
@ PP,
> d'accord avec vous et même malaise en écoutant la vidéo de Mgr Di Falco et les touches d'ironie qui traversent ses propos.
Que veux-t-il dire ? Quel est le message ? Que les écologistes n'ont pas tort, certes, mais qu'ils n'ont pas inventé la lune, qu'on ne va quand même pas les remercier d'avoir contribué à nous nous réouvrir les yeux, à nous catholiques qui savons tout, depuis tout le temps, et qui donc n'avons évidemment rien à apprendre ou à réapprendre de personne ?
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Écrit par : Serge Lellouche / | 03/06/2013
DERIVES
> Authentique ou non, l’anecdote n’est pas nouvelle. Je l’ai déjà entendue, dite dans l’intention de moquer la morale trop facile. Elle a certaines qualités comme de signaler l’habillage vert de mesures purement économiques telles que les économies d’emballage faite par la grande distribution.
Sur le fond, certaines dérives actuelles sont contenues dans les décennies précédentes, mais pas toutes.
Il y a en particulier la libéralisation du commerce mondial à partir des années quatre-vingt qui a été un formidable amplificateur de gaspillage.
-par l’accroissement des transports et la consommation d’énergie résultante.
-Mais surtout, en mettant en concurrence frontale dans nos pays des coûts de main d’œuvres totalement différents, met à notre disposition toutes sortes d’articles qui n’étaient pas dans nos moyens. Elle a aussi tué la réparabilité de nombreux appareils, la réparation forcément locale se faisant au taux horaire fort, le remplacement par du neuf bénéficiant de pratiques esclavagistes.
Et dire que chez nous chrétiens beaucoup applaudissent à cette mondialisation économique vue comme réalisation de la solidarité humaine !
Autre facteur de gaspillage des ressources et de production de déchets, encore plus incorrect à évoquer, est la généralisation du travail féminin avec la disparition du repas de midi en famille au profit des cuisines de collectivités, principales source de gaspillage de nourriture et, pour le reste, l’emploi massif de plats cuisinés avec la consommation d’emballages que cela entraîne.
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Écrit par : Pierre Huet / | 03/06/2013
@ PP
> Je partage sa moquerie sur le greening mais ne le trouve pas clair sur la notion d'écologie, il devrait aller au fait.
(pour moi, "greening" = habillement en vert du consumérisme, lequel est un matérialisme, un culte de Mammon parallèle à une destruction de la création, un matérialisme reposant sur ...la destruction du matériel !)
-Sinon, il ne dit pas que c'est une histoire vraie, il dit que c'est une histoire "qui circule sur internet" et effectivement je l'avais reçue par mail, présentée comme une histoire.
-Il parle nommément du consumérisme, déclare que la foi chrétienne est intrinsèquement écolo**
- Il dit que le bonheur de l'homme ne dépend pas de la conso en citant Jean Paul II "la société de conso ne rend pas les hommes heureux".
Mais…
Mais c'est vrai que pour le faire, il reprend en boucle "on ne connaissait pas l'écologie" et s'étend sur l'historiette ce qui en effet peut donner cette impression qu'il fait l'apologie "d'avant" et que la préoccupation écologique actuelle est risible, qu'il suffit de retourner à l'époque de la jeunesse du personnage.
Mais je pense qu'il voulait surtout ironiser sur le greening actuel qui est en effet, un foutage de gueule.
Seulement voilà : il se borne à ironiser alors qu'on attend plus d'un prêtre. Il s'étend trop sur la petite histoire au lieu de s'en servir plus longuement comme tremplin vers une critique plus large ce qui fait nous avons compris deux choses différentes. Preuve qu'il n'est pas assez clair.
Enfant, j'avais des prêtres à l'école qui pendant ce qui était censé être le caté, nous disaient des choses moralisantes proches des fables de La Fontaine mais parlaient rarement de la foi.
** on peut aussi en conclure "donc on n'a rien à apprendre"
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/06/2013
@ serge
Oui, il en reste à l'ironie et à l'anecdote moralisante.
De plus, on attend quelque chose de plus fouillé surtout d'un évêque.
Mais j'entends tellement chanter les louanges de ce qui pour moi n'est qu'un grotesque peinturlurage en vert du consumérisme, que j'y ai vu déjà un progrès.
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Écrit par : E Levavasseur / | 03/06/2013
1- @ Serge Lellouche
d'accord avec votre diagnostic de "tragédie spirituelle dont nous n'avons pas fini de mesurer la portée"
2- @ PP Cette tragédie n'est probablement pas tombée de la Lune, d'ou vient-elle?
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Écrit par : Pierre Huet / | 03/06/2013
cher Serge Lellouche
> Merci de vos précisions et elles sont au coeur de ma vie. J'ai déjà relaté plusieurs fois ici que je travaillais dans la finance, ai réclamé des fonds éthiques, même solidaires, à vendre pour nos clients, la réponse fut : que nenni de la part de mon PDG !
et je suis l'un des meilleurs vendeurs; mais je suis le meilleur vendeur, .....car le dernier en vente de placement dit...financier ! un comble,non?
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bref, oui à la révolution par la conversion du coeur, mais avec les autres, car le Christ ne veut pas que l'on se sauve soi même sans les autres, ni que l'on sauve les autres sans se sauver soi même ! C'est ça la charité. (Etant entendu que se sauver, c'est se reconnaitre pêcheur, touché par le Christ, et retourné dans son coeur pour un monde meilleur).
tout ça pour vous dire, qu'avec 6 enfants, refuser de travailler à cause de tout ce qui n'est pas bon dans mon boulot et du libéralisme, m'empêcherai fondamentalement de ne plus rien trouver comme travail! Pire, j'ai un ami catholique qui ne travaille plus depuis 1991, touche le RSA, et ne veut pas travailler à cause des raisons que l'on énonce; sauf qu'il est bien content de toucher son RSA issus de nos cotisations, ainsi que son allocation logement payé par ceux qui bossent et par les entreprises qui cotisent.
Bref, choisir de moins gagner financièrement est un choix, qui peut-être dangereux pour une famille comme la mienne, ou un luxe si on a déjà du patrimoine.
Tout n'est pas facile; je me rend bien compte du choix pour l'avenir à faire pour la finance afin d'améliorer le monde, mais même en cherchant je ne suis toujours pas salarié d'une entreprise solidaire ou éthique. Enfin, je n'oublie pas que le temps est une oeuvre de salut de Dieu pour les hommes, c'est pourquoi Saint Martin de Tours, convertit au Christ, resta encore 20 ans dans l'armée romaine, pour terminer son engagement, avant de devenir le prêtre et le grand saint que l'on connait.
Dieu sait nos difficultés quotidiennes, et use du temps pour sauver tous les hommes; La patience est bien une vertue cardinale, le Temps est pour nous nous, et CE TEMPS EST NOTRE TEMPS !
Écrit par : jean-christian / | 03/06/2013
LE P. DOMINIQUE LANG
> Je profite de ce fil pour renvoyer à l'excellent blog du père Dominique Lang, "Eglises et écologie", qui relaie d'ailleurs aujourd'hui cette même vidéo de Mgr Di Falco, pour en déplorer les confusions qu'elle va encore entretenir dans les esprits...
http://ecologyandchurches.wordpress.com/
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Écrit par : Serge Lellouche / | 03/06/2013
MÊME
> Ne désespérez pas, même dans Valeurs Actuelles, on critique désormais les banquiers :)
http://blog.causeur.fr/asiledeblog/mecomptes-bancaires,001896
Par M. Frigide Barjot, soit dit en passant.
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Écrit par : Luc2 / | 03/06/2013
@ E Levavasseur
> N'aviez-vous jamais remarqué que nos évêques étaient très prudents ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 04/06/2013
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