01/05/2013
1er mai 1933 : il y a 80 ans, à New York, Dorothy Day et Pierre Maurin fondent le 'Catholic Worker'
"Le Catholic Worker Movement est un quartier général révolutionnaire, ce n'est pas une aumônerie locale" (Dorothy Day, 1970) :
En 1933, Dorothy Day a 36 ans, Pierre Maurin en a 56. Elle est Américaine (anglo-irlandaise), journaliste, anarchiste, social activist, convertie au catholicisme à trente ans sans rien lâcher de ses engagements sociaux et politiques. Lui est un immigrant français, disciple de François d'Assise, de Kropotkine et de Rerum Novarum. Dorothy Day et Pierre Maurin publient le premier numéro du journal The Catholic Worker (qui faillit s'appeler Catholic Radical) le 1er mai 1933, jour chargé de sens : c'est du 1er mai 1886, à Chicago, que date la symbolique de cet anniversaire pour le mouvement ouvrier dans le monde [1]. Le Catholic Worker, et le groupe portant le même nom, vont agir pour concrétiser la pensée sociale catholique dans la solidarité ouvrière : d'où un réseau de foyers sociaux, dans les quartiers pauvres des villes, et de fermes communautaires dans l'Amérique rurale. (Maurin milite pour le retour à la terre comme alternative à la crise économique ; la première ferme communautaire du mouvement se nommera Mary Farm) [2]. Le mouvement essaimera dans une dizaine de pays, en Europe et dans l'hémisphère sud.
En 1936-1939, Dorothy Day combat vigoureusement les complaisances de la droite catholique envers Franco. En 1940, elle ajoute à ses engagements celui d'oblate bénédictine. En 1970, elle déclare : « Le mouvement Catholic Worker est un quartier général révolutionnaire, ce n'est pas une aumônerie locale. » Luttant pour la libération socio-économique des exploités, elle dénonce la « révolution » sexuelle des seventies comme un piège tendu par le capitalisme. Et elle condamne l'intervention américaine au Vietnam, de même que l'emprise des multinationales US en Amérique latine. En 1971, elle reçoit le prix Pacem in Terris, et en 1972 la médaille Laetare de l'université Notre-Dame, avant d'aller voir mère Teresa en Inde et prendre la défense de Soljenitsyne en URSS. En 1976, elle fait sa dernière apparition publique (au Congrès eucharistique mondial) pour souligner – avec saint Paul – que l'amour de l'humanité doit s'étendre à toute la création. Elle meurt en 1980. La cause de sa canonisation est ouverte à Rome en 1983 à la demande du cardinal O'Connor, archevêque de New York.
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[1] Le 1er mai 1886, les syndicats américains lancent une grève générale pour arracher au patronat la réduction de la journée de travail à huit heures. Pourquoi le 1er mai ? parce que, dans les entreprises américaines, c'était le jour de l'ouverture de l'année comptable et de l'expiration des contrats de travail. À Chicago, la grève se prolonge et dégénère en affrontements avec la police ; huit policiers sont tués, cinq ouvriers anarcho-syndicalistes seront condamnés à mort (malgré les constats de l'enquête) et pendus le vendredi 11 novembre 1887 : le Black Friday. Huit autres seront envoyés en prison à perpétuité. Dès 1893, les treize seront reconnus innocents et victimes d'une opération politico-policière contre le mouvement ouvrier naissant.
[2] Références intellectuelles de Maurin (hormis les auteurs anglo-saxons, dont Chesterton et Belloc) : Jacques Maritain, Léon Bloy, Charles Péguy, Emmanuel Mounier, Romano Guardini, Don Sturzo, Nicolas Berdiaev, Karl Adam.
Logo du Catholic Worker.
11:50 Publié dans Eglises, La crise, Social, Société | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : 1er mai, dorothy day, catholiques
Commentaires
LE CONCRET
> Très bel exemple face à ceux qui noient le social dans le sirupeux et s'esquivent dès qu'il est question du concret !
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Écrit par : Anthony Devred / | 01/05/2013
OZANAM
> Très intéressant !
Parmi les références de Pierre Maurin je suis juste un peu surpris qu'il n'y ait pas Frédéric Ozanam qui a pourtant inspiré Luigi Sturzo et d'autres références de Maurin (Léon XIII par ex).
Ozanam avait tout compris de la société industrielle, du problème de l'exploitation de l'homme par l'homme et de la lutte des classes. Son approche n'est pas éloignée de celle de Dorothy Day (à un siècle d'écart).
Je vous mets en lien cet article (d'aujourd'hui) sur Ozanam et la lutte des classes :
http://charlesvaugirard.wordpress.com/2013/05/01/frederic-ozanam-la-charite-la-justice-et-la-lutte-des-classes/
Bonne lecture !
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Écrit par : Charles Vaugirard / | 01/05/2013
Prière pour la canonisation de la servante de Dieu Dorothy Day:
> "Dieu de miséricorde, tu as demandé à ta servante Dorothy Day de nous montrer le visage de Jésus dans les pauvres et les exclus.
Par la pratique constante des oeuvres de miséricorde, elle a épousé la pauvreté et témoigné fermement de la justice et de la paix.
Compte-la parmi tes saints et conduis-nous à devenir les amis des pauvres de la terre et à te reconnaître en eux.
Nous te le demandons par ton fils Jésus-Christ qui a porté la Bonne Nouvelle aux pauvres. Amen"
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Écrit par : cristiana / | 01/05/2013
Une quinzaine d'années déjà...
> L'ouverture du procès de béatification de Mgr Romero date de 1996; celle de Dorothy Day remonte encore plus loin dans le temps.
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Écrit par : Blaise / | 01/05/2013
> C'est vrai que pour procéder à la béatification de Dorothy Day, il s'agit de pouvoir lui attribuer un miracle; elle est néanmoins Servante de Dieu depuis mars 2000.
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Écrit par : Blaise / | 01/05/2013
Il me semble vital d'unir nos efforts et de chercher une dynamique commune malgré de légitimes différences. Je viens de lire un article d'Henri Hude qui rejoint vos intuitions:
"Le philosophe s’interroge sur les suites que pourrait prendre la mobilisation gigantesque et inattendue du « peuple des familles » qui s’est levé avec intelligence et dans la paix pour défendre le mariage. Comment transformer ce réveil des consciences en perspectives politiques ?
LA MANIF POUR TOUS marque un renouveau de la vie politique en France. Remportant des succès tactiques remarquables, le peuple des familles s’organise et prend conscience de sa force, mais peine à obtenir des résultats politiques concrets (1). Ce peuple des familles n’est pas la seule cible de la petite minorité qui nous gouverne, qui représente de moins en moins le pays et qui répond de moins en moins à ses attentes (2). Pour l’emporter, il doit chercher des alliés et donc s’ouvrir aux autres forces sociales qui portent des revendications légitimes, également opprimées par le même ennemi du bien commun (3).
1- La Manif pour tous : des victoires tactiques mais pas encore de résultat stratégique
La « Manif pour tous » a obtenu un succès tactique remarquable et inespéré : pour la première fois depuis très longtemps, l’adversaire « politiquement correct » est réduit à la défensive et à la radicalisation.
Ce succès est le résultat du courage politique d’un certain nombre de précurseurs, et de l’intelligence de leur tactique.
En effet, La Manif pour tous s’est dotée d’instinct d’une tactique de grande modération :
- ne ciblant ni le cœur, ni l’ensemble du système économique, politique, idéologique et sociétal, voulu par la petite minorité libertaire,
- se concentrant sur la loi Taubira et ses excès odieux (adoption, PMA, GPA, etc.),
- évitant la violence. Notons que l’adversaire, déconcerté, a réagi par des excès contreproductifs.
Cette tactique de résistance dans la paix a rendu le pilonnage médiatique peu efficace et a permis une mobilisation massive. Ceux qui se sentaient hier encore isolés et en état d’infériorité ont pu mesurer leur force, avec stupéfaction. Ils ont pris conscience de l’extrême vulnérabilité stratégique d’un régime qui, dans tous les domaines, est au bord de l’effondrement.
Toutefois, malgré son succès tactique remarquable, la « Manif pour tous » peine à atteindre des objectifs politiques concrets.
Le peuple des familles bute sur les murailles d’un système nihiliste, dont la mise au pas idéologique est le dernier levier d’action. C’est pour cela que cette petite minorité qui dispose de presque tous les pouvoirs politiques et institutionnels (en termes classiques : cette « oligarchie[1] ») s’y agrippe avec l’acharnement de ceux qui sentent les rapports de force s’inverser.
Face à ce déni de démocratie, les familles de La Manif pour tous doivent rompre leur isolement stratégique et passer des alliances avec les autres forces sociales du pays. Le combat pour la liberté d’éducation et le statut social des familles est parfaitement légitime et nécessaire, mais il n’est qu’une des grandes revendications de justice que le peuple français porte contre l’organisation présente.
2- Les autres forces démocratiques non représentées
Il existe dans notre pays d’autres forces qui portent une volonté sincère de réforme économique, démocratique et institutionnelle. Elles aussi sont dans l’impasse. Chacune a ses qualités et ses faiblesses. Aucune n’est représentée démocratiquement.
Pour transformer les succès tactiques de La Manif pour tous en victoire stratégique durable, il faut nouer les alliances indispensables avec les deux autres forces sociales opprimées par le pouvoir. Ces deux forces, appelons-les : les « Pigeons » et les « Florange ».
Le mouvement des « Pigeons ». Ce fut, on s’en souvient, un embrasement spontané des entrepreneurs. Ce sont eux qui investissent et créent des emplois en France et que l’ordre administratif et fiscal traite en ennemis numéro 1, et étouffe par ses taxes et ses normes. Cette technocratie pourtant, ne survit que parce qu’ils sont là et qu’ils acceptent de payer des taxes.
Cette courte révolte des entrepreneurs pour leur survie économique, qui est aussi la nôtre, a été étouffée. Comme le peuple des familles aujourd’hui, le peuple des entrepreneurs s’est battu seul et n’a pu réformer le système oligarchique.
Or le combat des « Pigeons » concerne au premier chef les classes laborieuses (les « Florange »), ainsi que les familles. En effet ce sont les PME qui créent les emplois pour la jeunesse. Ce ne sont pas les grands groupes, qui pourtant bénéficient de l’appui des niveaux étatique et administratif. Les grands groupes, à l’exception des institutions financières, peuvent très bien survivre malgré l’effondrement de la France. Ce n’est pas le cas des PME.
Et comment un pays peut-il être démocratique s’il n’existe pas de puissances intermédiaires et indépendantes comme le sont les PME prospères ? Comment une démocratie équilibrée, et non pas monopolisée par une ultra-minorité, peut-elle exister, sans de libres associations de familles jouant pleinement leur rôle ? Comment peut-elle exister sans associations de salariés exerçant avec réalisme une pression responsable, orientant l’économie vers le développement local et le progrès social ? Comment peut-il en un mot exister de démocratie qui ne soit pas un simple mot couvrant la réalité d’une oligarchie, sans de tels corps intermédiaires ?
Le mouvement des Florange. Depuis de longues années, notre pays a cessé d’être gouverné dans l’intérêt économique des classes laborieuses. Elles se dressent régulièrement, alors qu’elles voient s’effondrer petit à petit leur outil de travail et leur avenir économique.
La conjonction du socialisme étatique, administratif et social avec le grand mouvement de financiarisation et de libéralisation de l’économie est mortelle pour l’avenir économique de tous ceux qui ont besoin de travailler pour vivre. Le refus de toute la classe politique de réformer le système étatique et de développer une stratégie économique d’adaptation au monde tel qu’il est, voici la raison de l’effondrement économique du pays.
Les protestations de la classe laborieuse, sa souffrance et ses convulsions sont cyniquement exploitées en temps d’élection, et abandonnées aussitôt après.
Ceux qui deviennent les pauvres, et demain les misérables, de France, sont politiquement dans l’impuissance et le désespoir. Ils savent bien que ce ne sont pas des néo-communistes libertaires qui remettront le pays sur la voie du développement économique et du progrès social.
Ainsi, les classes populaires elles aussi, sont bloquées devant le mur de l’oligarchie, car cette élite sans légitimité ne remettra jamais en cause son système idéologique ni son système de petites positions privilégiées.
Pourtant, le combat des « Florange » pour le travail concerne toutes les familles de France. Celles-ci, au-delà de leurs légitimes préoccupations d’ordre sociétal ou éducatif, se soucient de plus en plus de l’emploi futur de leurs enfants. Le combat des « Florange » concerne aussi toutes les petites et moyennes entreprises de France, qui sont, de leur côté, toujours par idéologie, étouffées, au bénéfice exclusif de l’oligarchie.
3- Union des trois mouvements
La fraction politico-médiatique de la petite minorité qui nous gouverne est passée maître dans l’art de diviser pour régner et d’exploiter les vieux réflexes culturels.
Admettons en effet qu’il n’est pas naturel à nombre de participants de la Manif pour tous, d’étudier à fond les préoccupations des syndicats non idéologiques, pour voir ce qu’il y a de légitime dans leurs revendications. Inversement, dans les classes populaires confrontées à la pauvreté, la défense de la famille, ou bien de la liberté des entrepreneurs n’est pas une préoccupation majeure.
Et pourtant, sans une alliance substantielle, tous les partis réformateurs seront battus les uns après les autres par l’ultra-minorité, qui à défaut d’être le nombre, ne manque pas de moyens. Mais les réformateurs peuvent l’emporter, si chacun cesse de se désintéresser du sort des autres.
Les réformateurs français doivent donc s’ouvrir les uns aux autres, et comprendre la légitimité des demandes des autres, au-delà des vieilles divisions traditionnelles.
Face à l’oligarchie libertaire, la « Manif pour tous », avec les « Florange » et les « Pigeons » est ainsi une des trois forces d’un « triangle démocratique ». Isolée, aucune de ces forces ne peut secouer le joug. Unies, elles représentent une majorité écrasante, ainsi que la légitimité historique d’un mouvement de réforme fondamentale.
En effet, ce triangle démocratique représente TOUT ce qui produit, éduque et innove dans ce pays, bien que politiquement il ne représente RIEN. A l’inverse, chacun a compris que cette ultra-minorité nihiliste, véritable parasite de la démocratie, possède tous les leviers du pouvoir et de l’influence, alors qu’en réalité elle ne représente personne.
La question est donc : voulons-nous devenir politiquement QUELQUE CHOSE ? Voulons-nous réellement gagner ? Voulons-nous reconquérir pour nos enfants un avenir économique, une liberté politique, une possibilité de vie familiale digne et indépendante ? Alors, il faut s’ouvrir, aller vers les autres forces démocratiques du pays, comprendre leurs enjeux, parler avec eux, montrer qui nous sommes et les découvrir eux aussi, au-delà des clichés, faire connaissance, faire peuple à nouveau, apprendre à dépasser les divisions artificielles qui ne profitent qu’au désordre existant.
Quand sera faite l’union des trois forces démocratiques, quand elle aura des organes de direction et une stratégie, alors elle s’imposera naturellement et pourra organiser la réforme sociale et économique. Les dirigeants actuels ne pourront plus que se rallier, se réformer, ou partir. Le pays pourra alors reconstruire son avenir, dans un plein sens de nos responsabilités en Europe et dans le monde.
16 avril 2013,
Henri Hude vient de faire paraître La Force de la liberté.
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Écrit par : turquais marie-ange / | 01/05/2013
BLOY, DAY ET FRANCOIS
Léon Bloy n'était pas un comique. C'était un tout grand monsieur et il l'a payé très cher.
Je l'admire sans l'envier.
Je félicite le pape d'oser déclarer que mal payer ses employés est être contre Dieu. Je crois que la dame, Dorothy Day, aurait approuvé. En tous cas, j'approuve.
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Écrit par : DidierF / | 02/05/2013
L'IMPOSTURE DES "PIGEONS"
> Travaillant dans une TPE, je proteste vigoureusement contre ce qui est dit plus haut sur le mouvement dit "des pigeons". Loin de représenter les petits entrepreneurs, ceux qui créent des entreprises, des emplois, tentent de les sauvegarder, de ne pas licencier, leur combat concerne exclusivement les cessions d'entreprise, donc la spéculation actionnariale des propriétaires d'entreprise (ou de parts d'entreprise) qui veulent faire une plus-value sur la revente, le plus rapidement possible, d'une entreprise dont la destinée leur est complètement indifférente. L'un d'eux a publié dans les Echos une tribune expliquant sa crainte (comme si le gouvernement actuel était vraiment socialiste) qu'on bascule une partie de la fiscalité du travail sur celle du capital - et loin d'avoir été étouffé, le mouvement a été suivi avec une obédience abjecte par le gouvernement, M. Hollande ayant d'ores et déjà promis une baisse supplémentaire sur la fiscalité des cessions d'entreprise ! Donc loin d'être la voix des entrepreneurs, le mouvement des pigeons est la voix des actionnaires, et c'est très explicitement qu'il réclame un alourdissement de la charge du travail (les employés, les ouvriers, les petits patrons, les PME, les artisans) au profit des mouvements d'argent. Je ne doute absolument pas des bonnes intentions de M. Hude, mais à force d'être mal renseigné, on finit par prendre le parti de l'ennemi. les "pigeons" sont un exemple archétypique de libéralisme financier et actionnarial, c'est un mouvement avéré et officiel d'exploiteurs sans scrupule.
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Écrit par : Christian / | 02/05/2013
LA BONNE BLAGUE
> Mmmmmh ça sent le bon vieux libéral à plein nez anti-coco primaire, ça.
Dommage, tout n'est pas faux.
Quand je lis "Le refus de toute la classe politique [...] de développer une stratégie économique d’adaptation au monde tel qu’il est", je crains de ne pas penser à la même chose que ce bon monsieur Hude.
Moi, je pense à des choses comme "fin de l'énergie pas chère", "épuisement des ressources naturelles", "effondrement de la biodiversité", "changement climatique", et pas vraiment à "globalisation effrénée", "dérégulation de masse", "financiarisation de l'économie", "asservissement de la politique à l'économie financière", comme semble le penser ce brave vieux monsieur.
Les Pigeons, pauvres petits entrepreneurs de PME ? La bonne blague !
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Écrit par : PMalo / | 03/05/2013
PIGEONS IMPOSTEURS
> Pour les pigeons, je suis conforté par la plus récente actualité :
http://pro.orange.fr/sinformer/fiscal_et_juridique/fiscalite/fiscalite-des-plus-values-de-cession-suite-aux-assises-francois-hollande-s-engage-2013-04-30.html
Notez le ton amusant de cet article qui parle de "printemps de l'entrepreneuriat" avant de ne plus parler que de plus-values de cession. J'en conclus qu'entreprendre, ça consiste à se débarrasser des entreprises. On notera aussi, outre le chantage habituel, sans la moindre preuve ni le moindre chiffre, à l'exil des entrepreneurs à l'étranger, la tentative pour nous faire croire que la réforme encourage le long terme. C'est marqué noir sur blanc ! On offre une ristourne de 50% au bout de 2 ans et de 65% au bout de 8 ans, et c'est du long terme ! Avec mon patron et associé, nous avons monté notre boîte il y a 15 ans et nous avons à peine l'impression d'avoir commencé... Il est vrai que nous voudrions, à a fin, léguer la boîte à nos deux jeunes employés - voire, d'ici là, transformer la société en SCOP. On ne doit pas être de vrais entrepreneurs. Le printemps n'est pas pour nous.
Désolé si j'ai l'air de prêcher pour ma paroisse, mais en toute sincérité ce n'est pas le cas : je prêche pour le combat contre le libéralisme financiarisé, mondialisé et actionnarial, comme me semble-t-il beaucoup de gens à la suite de notre hôte sur ce site, et il est important qu'on ne se laisse pas tromper par les escrocs...
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Écrit par : Christian / | 03/05/2013
OUI AU "SUCCES STRATEGIQUE", NON AUX "PIGEONS" ...
> D'accord avec Christian sur l'imposture des "pigeons" qui est un mouvement tout à fait artificiel et ponctuel.
Qui n'a d'ailleurs plus de raison d'être puisque le gouvernement s'est immédiatement (et scandaleusement) aligné sur leurs revendications libéralo-catégorielles...
Que penser également d'une alliance avec les "Florangistes" ?...
Où se situe la communion de convictions ? Dans son approche très individualiste ? Je reste en ce qui me concerne sur ma faim.
Par contre, je suis d'accord avec l'idée que la Manif pour Tous a absolument besoin d'un "succès stratégique".
Pour moi il réside dans une formulation très explicite du mouvement de "L'écologie humaine" suggéré par T Derville et auquel nous pourrions apporter notre contribution.
C'est la meilleure façon de mon point de vue de donner une perspective à ce mouvement qui ne soit pas uniquement fixée sur la promulgation - ou non - du mariage gay ou de telle ou telle loi.
Je sens notamment que T Derville n'a pas encore fait la jonction avec un véritable volet économique à son écologie humaine. Il me semble que nos amis blogueurs ici réunis, et les Chrétiens Indignés, sont tout désignés pour faire avancer cette maturation.
Mais dans ce cas cher PP, qu'attend on ?
PH
[ PP à PH94 - On attend que les fameuses "assises de l'écologie humaine" (annoncées par T. Derville) prennent forme. Et on suppose qu'on y sera invités - si ce sont réellement des "assises" ! (et non un éteignoir libéral préparé d'avance pour dire que l'écologie "humaine" - version "pigeons" - nie les responsabilités de l'homme envers la création !). Wait and see... ]
réponse au commentaire
Écrit par : PH94 / | 03/05/2013
PAS SÛR
> Je ne vois guère le rapport entre Dorothy Day et tous ces commentaires sur "La Manif pour Tous".
Je ne suis pas sûr qu'elle et Pierre Maurin se seraient sentis à l'aise au côté de beaucoup des participants, notamment des politiciens de droite ...
J.
[ PP à J. - Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne tolérait pas que des catholiques fassent comme si la morale était à sa place dans le sexuel mais non dans l'économique ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : JYCAR / | 07/05/2013
PAS EN FRANCE
> Il existe plusieurs fraternités d'obédience "catholic worker" en Europe : en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suède et en Grande-Bretagne. Mais aucune en France...
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Écrit par : Feld / | 08/05/2013
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