Crémisan : spoliés de leur vallée par le mur israélien, des chrétiens palestiniens écrivent au pape

 Hier, les chrétiens de Bethléem et Beit Jala ont écrit une lettre ouverte au pape François contre cette décision militaro-judiciaire :

 

 

 

Cinquante familles chrétiennes palestiniennes et un couvent de religieuses éducatrices protestent contre la décision de la commission spéciale d'appel israélienne (25 avril) qui valide l'édification du "mur de sécurité". Ce mur va couper en deux la vallée de Crémisan, qui couvre 170 hectares près de Bethléem. La société St-Yves de Jérusalem (défense juridique catholique) qualifie cette décision d'injuste et "très problématique", pour trois raisons :

 

1. les Palestiniens chrétiens de Beit Jala, à proximité de Bethléem en Cisjordanie occupée, cultivent depuis plus d'un siècle les vignobles des coteaux de Crémisan. La construction de la barrière militaire israélienne séparera Bethléem, Beit Jala (et les villages voisins) de la vallée de Crémisan. Celle-ci se retrouvera annexée de fait au territoire israélien. En 2004, En 2012, les évêques catholiques de Terre sainte avaient donc mis en garde contre ce projet : "les décisions de confiscation affecteraient le village d'Al Walaja, ainsi que la vie de 58 familles chrétiennes de Beit Jala, dont la subsistance dépend essentiellement de cette terre", expliquaient-ils.

 

2. L'annexion des zones limitrophes de Bethléem et l'édification du mur sépareront cette ville (palestinienne) de Jérusalem, distante de seulement cinq kilomètres.

 

3. En 2004, la Cour internationale de justice et l'assemblée générale de l'ONU ont déclaré illégale la construction du système de murs israélien et exigé son démantèlement. Israël, soutenu par Washington, ne tient pas compte de l'avis de la communauté internationale.

 

 

 Voir notre note du 09/02/2013.