18/04/2013
Bartolone contre Ayrault : nouveau symptôme d'une crise de régime en France
Président de l'Assemblée nationale contre Premier ministre...
Situation gravissime pour l'Elysée :
L'exécutif n'est plus manoeuvrant. En pleine crise économique il est incapable de définir un cap [1] et s'empêtre dans une docilité aux lobbies [2] qui mobilise contre lui des pans entiers de la population. Dans ce climat de panique, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, s'en prend ouvertement à Jean-Marc Ayrault :
- il l'appelle à "revenir sur le terrain économique et social", critique voilée de la polarisation de Matignon sur la loi LGBT ou la cagade de Notre-Dame-des-Landes,
- il traite de "démocratie paparazzi" l'opération transparence,
- et il rappelle avoir "mis en garde" contre l'objectif gouvernemental des 3 % (chiffre que Cahuzac lui-même qualifiait de "mensonge" il y a quelques jours).
C'est une déclaration de guerre.
Flairant le drame, le groupe UMP s'avance pour soutenir... le président PS de l'Assemblée, dont il salue "le bon sens très largement partagé par l'ensemble des parlementaires" ! Quand l'opposition appuie un chef de file de la majorité contre le chef du gouvernement, et cela au nom de la représentation nationale prise en bloc, c'est une crise de régime.
D'autant que voici la riposte d'Ayrault. Ce sont deux phrases ahurissantes de la part d'un Premier ministre parlant du président de l'Assemblée. La première met en cause la fortune de Bartolone : "Pour être au gouvernement, il faut publier son patrimoine... Non, je plaisante... J'ai beaucoup de respect pour le président Bartolone, qui fait un excellent travail." La seconde phrase parle de Cahuzac : "un, paraît-il, journal de référence, disait 'voilà un prétendant sérieux à la succession de Jean-Marc Ayrault' ". Le nouveau "prétendant sérieux" étant Bartolone, Ayrault semble ainsi le comparer à Cahuzac ! Ce n'est pas son intention ? Alors la phrase juge son auteur : ce balourd ne devrait pas être sur la passerelle, surtout par gros temps. Le navire hollandien semble en perdition.
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[1] "Il faudrait une politique claire et s'y tenir", dit le député PS Christian Eckert, rapporteur général du budget.
[2] docilité envers le groupe Vinci (ayraultport), docilité envers le pôle LGBT/Goldman-Sachs (loi Taubira), docilité envers les pétroliers-gaziers (capitulation prochaine sur le gaz de schiste), etc.
11:11 Publié dans La crise, Société | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : ayrault, bartolone, hollande
Commentaires
GUIGNOLS
> je n'ai aucun doute que ceux qui ont fait le mariage gay n'en retiront aucun bénéfice politique, par une sorte de justice immanente. Mais n'empêche que cette loi est passée. ça a été dit et redit (surtout ici!) mais nous avons affaire à un système, et les guignols que ce système utilise et jette à tour de rôle n'ont aucune importance en eux-mêmes.
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Écrit par : Gilles Texier / | 18/04/2013
PLUS PROCHE
> Bartolone est surement plus proche de la la France réelle souffrante qu'Ayrault et Hollande.
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/04/2013
TODOS
> LGBT = 100 adhérents environ... sur 65 millions d'habitants
Les Quisling de l'Union Européenne = quelques centaines sur 503 millions d'habitants de l'UE
Goldman Sachs et cie : qq milliers de personnes sur 6 milliards d'humains.
¡que se vayan todos !
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Écrit par : E Levavasseur / | 18/04/2013
> La chute, c'est maintenant ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/04/2013
MAINTENANT
> La chute peut prendre du temps, ce genre d'homme acculé peut devenir encore plus "têtu" (voyez en Syrie).
Par contre c'est maintenant qu'il faut obliger les politiques à se positionner, en ne lâchant rien et en continuant (voire commençant) à participer aux rassemblements de lamanifpourtous, très pacifiquement, car c'est là que réside notre plus grande force (avec le nombre), en effet alors l'état ne peut être que spectateur (et c'est lui doit s'en énervé, pas nous , quand bien même nous aurions mille raisons de l'être).
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Écrit par : franz / | 19/04/2013
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