17/04/2013
Au rendez-vous des périphériques
Les catholiques se croyaient "centraux" dans la société française... La bataille de la loi Taubira leur fait découvrir que le système les a relégués à la périphérie. Mais en compagnie d'autres qu'ils n'avaient pas l'habitude de fréquenter ! Et là, il y a un terrain nouveau :
Sauf leur frange traditionaliste, les catholiques français se croyaient installés au centre de la société française. A la fois généreuse (engagement caritatif supérieur à la moyenne nationale) et consensuelle (loin des attitudes contestataires), leur sérénité les satisfaisait. Un certain nombre d'entre eux reprochaient à la société actuelle de violer la bioéthique, mais ne cherchaient pas à comprendre d'où venait cette violence. Un plus petit nombre, toutefois, raccordaient cette violence au modèle économique dominant ; ils expliquaient que le libéralisme des moeurs était lié au libéralisme de l'économie, et que la doctrine sociale de l'Eglise – si on la prenait au sérieux – était aux antipodes de tout ça. Mais on ne les écoutait guère : le libéralisme était la pensée des gens sérieux, gauche et droite confondue, et ce consensus-là résumait la seule voie possible ; there is no alternative, avait dit Mme Thatcher, dans les années 1980 au cours desquelles l'Europe s'inféoda au friedmanisme américain.
Tout a basculé à la fin de l'année 2012 et au début de l'année 2013, quand les catholiques français devinrent, à leur façon, des "indignés": indignés par la loi Taubira, ce "changement de civilisation" bricolé, à la sauvette, par une commission parlementaire sous influence.
Les catholiques français découvrirent alors qu'aux yeux du tout-Paris ils comptaient pour de la crotte de bique.
Pénible découverte, pour ceux d'entre eux qui se pensaient membres de ce tout-Paris...
Dure mais roborative confirmation, au contraire, pour ceux qui avaient saisi que la loi Taubira n'était que la version française du libéralisme sociétal, proclamé "good business" par M. Lloyd Blankfein et ses collègues – managers d'un libéralisme global (financier+sociétal) à laquelle la classe politique occidentale s'est asservie. La loi Taubira était votée d'avance. Mais il fallait lui résister le plus largement possible, pour prendre date, et cette bataille allait être – au moins pour une partie du public catho français – l'occasion de découvrir que tout cela forme un système, qui doit être combattu en bloc et jusqu'à la racine.
Les protestations des catholiques français – et de la masse qui s'est soulevée à leur appel – se sont heurtées au mépris de fer de la classe politico-médiatique. Mais que peut le mépris des salons contre un phénomène de masse ? Au bout de six mois de manifestations, les sondages ont indiqué un revirement de l'opinion nationale : d'abord favorables à la loi Taubira sans y avoir réfléchi, les Français finissaient par voir que c'était un engrenage, et par dire non aux effets futurs qu'ils apercevaient. Plus grave encore aux yeux du système : le mouvement anti-Taubira devenait un point de rencontre entre gens venant d'horizons opposés ; les catholiques étaient de moins en moins seuls à s'opposer à la réforme ; des communistes dissidents et des écologistes radicaux se déclaraient hostiles à la marchandisation du vivant, eux aussi, mais au nom du drapeau rouge ou de l'écologie politique. Malaise au PS et chez les Verts... Parallèlement mais à l'inverse, nombre d'élus UMP faisaient les yeux doux au LGBT : révélation pour des catholiques qui avaient voté Sarkozy, et qui découvraient les choses sous un jour nouveau.
Nous en sommes là. Comme l'a dit le cardinal Vingt-Trois cette semaine, les catholiques ne doivent plus "attendre des lois civiles qu'elles défendent notre vision de l'homme" ; la machine à légiférer n'est plus actionnée par la common decency, comme disait Orwell, mais par le good business, comme dit M. Blankfein, et ça donnera des résultats de plus en plus incompatibles avec la vision chrétienne (donc humaine) de la vie. Ce processus doit être analysé et compris, pour que nous sachions nous y opposer – et mobiliser contre lui des foules de plus en plus considérables. Le système nous a relégués à la périphérie ? Nous n'y sommes pas seuls ! Avec les alliés qu'il nous donne sans le vouloir, nous le prendrons en tenaille. Et cette bataille sociétale sera, pour les croyants, un champ d'évangélisation.
20:35 Publié dans Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : loi taubira, catholiques
Commentaires
MAIS LA DROITE EST LÀ POUR EMPÊCHER DE COMPRENDRE
> Mais la droite, copulant désormais avec l'extrême droite, est en passe de brouiller les cartes. Je crains que la page du 'Monde' de ce mercredi ne soit justifiée : "une nouvelle génération de droite..." C'est le piège. En effet la droite et l'extrême droite sont là pour empêcher de voir les vraies causes du ravage sociétal. La droite toujours en retard de dix métros accuse "l'esprit de 68". L'extrême droite accuse les immigrés, la franc-maçonnerie etc... Tout pour empêcher les gens de comprendre ! (qu'on est en 2013 et que le libéral-libertaire n'est que l'annexe "moeurs"
du casino du libéralisme économique).
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Écrit par : zimmerwald / | 17/04/2013
TOTALEMENT D'ACCORD
> Totalement d'accord avec cette idée, comprendre ce qui se passe et s'y opposer. Je me permets d'ajouter proposer, discuter, affirmer, crier, écrire, et j'en oublie l'existence d'une vision du monde hors libéralisme économique et sociétal, hors de ce libéralisme total.
Selon ma compréhension de cette vision, la réalité existe et dépasse tous les hommes. Elle est positive et à découvrir. C'est un mystère au sens théologique du terme. Nous sommes invités à y aller voir.
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Écrit par : DidierF / | 18/04/2013
AVANT-GARDE
> Mais c'est vrai qu'être des perpétuels "exilés de l'intérieur", au bout d'un moment, c'est lourd.
Feld
[ De PP à Feld - Pas question d'être des exilés de l'intérieur ! Notre rôle est d'être une avant-garde révolutionnaire. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Feld / | 18/04/2013
INTERIEUR ET EXTERIEUR
> Bravo !
Attendons-nous à des embouteillages sur le périphérique, intérieur comme extérieur.
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Écrit par : JG / | 18/04/2013
DEPUIS LONGTEMPS
> Depuis longtemps, la droite n'est plus "traditionaliste" dans ses "valeurs":
en 67: loi sur la pillule
en 74: loi de dépénalisation de l'avortement (ce qui n'est pas un droit)
en 2002: elle ne revient pas sur le Pacs
Années Sarkozy: elle va augmenter les remboursements de l'avortement...
Les frontières sont bien tombées !
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Écrit par : elgringos777 / | 18/04/2013
¨PAIX
> Paix ! Paix ! Paix ! Force des convictions mais non-violence et paix !
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Écrit par : spooner / | 18/04/2013
QUE FAIRE
> Allez les enfants 2 ou 3 petites choses :
- selon sondage BVA du 12/04 : 55% des Français sont défavorables à l’instauration du droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels.Attention c'est très fragile mais la tendance se serait semble t-il renversée; cela montre l'efficacité des exposées, de l'argumentation. On sait donc ce qu'on doit faire.
- échec de la proposition de loi visant la levée de l’interdiction de la recherche sur l’embryon
- les gens semblent prêts à écouter le pape François
- les libéraux se croient tout permis et leur insolence détourne d'eux les gens, peu à peu.
Nous sommes un peu comme à La Marne en 14 : "Ma droite est enfoncée, ma gauche recule; situation excellente. J'attaque".
Alors que fait-on chers blogueurs ?
on continue de s'indigner sur le blog (c'est très bien) ou l'on passe AUSSI à la vitesse supérieure en organisant des rencontres, en rédigeant un bréviaire court, etc ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 18/04/2013
LE PIÈGE
> quelle droite ? une frange de l'UMP soutient de près ou de loin la loi Taubira souvent pour des motifs électoraux ( cf Mairie de Paris ? ). Par ailleurs si les opposants au "Mariage indéterminé" se font phagocyter par les groupuscules d'extrême droite ils feront le jeu objectif du PS .Le pouvoir n'attend qu'une chose : des incidents permettant d'identifier l'extrême droite et de crier au complot fasciste ( 1934 , les ligues et etc .) Celà afin de revenir au bon vieux clivage droite/gauche et à des reflexes vieux d'un demi siècle .=> je me demande si les partisans de Jaures auraient approuvé la transformation du mariage ?
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Écrit par : beaux / | 18/04/2013
@ beaux
> Oui, mais les enquêtes d'opinions sont implacables: le FN fait de moins en moins peur, la destruction de la famille, la criminalité toujours plus violente, la ruine économique et la mondialisation font, de leur côté, de plus en plus peur.
Et quand on commence à voir de plus en plus l'expression "en finir avec mai 68", on se dit qu'on peut et doit fonçer sinon d'autres s'en chargeront et seront suivis.
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/04/2013
1968
> En finir avec mai 68, c'est bien sûr. Mais TOUT 68 : autant celui des étudiants (poil aux dents) qu'asticotaient leur bas-ventre, qu'avec celui de la chienlit au pouvoir réprimant les ouvriers set ouvrant grand la porte au libéralisme pompidolesque et cetera.
Lip, le Larzac : de bons exemples de résistance chrétienne au libéralisme.
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Écrit par : JG / | 18/04/2013
LE PEN 3
> A ce sujet, la mini-Le Pen s'est révélée dans une intervention passionnante à l'Assemblée, liant libéralisme économique et libéralisme familial.
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Écrit par : JG / | 18/04/2013
CENTRAUX OU PAS
> Les catholiques se croyaient "centraux" dans la société française???
Perso, c'est peut-être l'âge (jeune), je n'ai jamais pensé cela! Dieu est dénigré depuis longtemps, et tous ceux qui croient en Lui aussi!!!
MD
[ PP à MD :
C'est effectivement une question d'âge. (Mais rien n'empêche les jeunes de s'informer !)
C'est aussi une question de milieu :
- La mouvance tradi ne s'est jamais sentie "centrale" (depuis au moins la seconde moitié du
XXe siècle), et pour cause ;
- mais les cathos libéraux (de l'âge de vingt ans à celui des conseils d'administration) étaient persuadés de pouvoir tout concilier "entre gens sérieux". Ils savent maintenant que c'était une illusion. A eux de choisir : libéralisme ou cohérence chrétienne !
Voulez-vous un exemple ? A l'automne 2005, je suis à une émission de KTO, pour mon livre sur Benoit XVI, en compagnie de jeunes qui reviennent des JMJ de Cologne. Les plus jeunes (16-18 ans), lucides et sympathiques. Mais leur cornac (l25 ans), visiblement formaté UMP-business school, me lance d'un ton tranchant : "il n'y a AUCUN problème entre la société d'aujourd'hui et les catholiques !" Voilà quelqu'un qui se croyait en position centrale dans la société. Et qui se retrouve aujourd'hui démenti par les événements... ]
réponse au commentaire
Écrit par : MD / | 18/04/2013
LIBERAUX
> "Les cathos libéraux (de l'âge de vingt ans à celui des conseils d'administration) étaient persuadés de pouvoir tout concilier "entre gens sérieux". "
c'est exactement ça !
Et quel mépris envers ceux qui voulaient faire passer l'Evangile d'abord !
ils nous disaient que nous n'étions pas "réalistes", pas sérieux.
Mais qu'est-ce que vous foutez à la messe, alors , si vous croyez que l'Evangile est un conte pour enfants inapplicable à l'humanité ?
Si vous ne croyez pas que l'Evangile libère ?
les cathos libéraux sont semblables au pseudo-"théologiens de la libération" ces christo-marxistes qui prétendaient qu'il fallait adapter l'Evangile à l'humanité vue à travers Marx. Eux c'est pareil : il faut adapter l'Evangile au libéralisme.
En fait les cathos libéraux (oxymore) n'appliquent pas le premier commandement, "tu n'auras pas d'autre dieu que Moi"
A l'époque du référendum sur la constitution européenne, ils étaient particulièrement insupportables.
Ils ont renoncé à l'évangélisation, ce sont des capitulards avant d'être des collabos.
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Écrit par : E Levavasseur / | 19/04/2013
LE RENDEZ-VOUS
> Peut-être le rendez-vous sur le périphérique est-il un rendez -vous avec l'histoire, avec la culture humaine, avec l'homme lui-même.
Un rendez-vous avec l'histoire, avec la culture, avec l'homme pour revisiter la centralité du sujet telle qu'énoncée à l'époque des Lumières : un sujet débarrassé des dogmes, débarrassé du père, débarrassé au départ des corps intermédiaires, un sujet ne se retrouvant plus que dans la volonté générale exprimée par l'Etat et subsistant dans la nation. Un sujet émancipé dans une perte de ses liens et attaches tels qu'ils les reçoit, les investit et les pense, pour les retrouver uniquement à travers le prisme du tout national, du tout citoyen de la loi. Un sujet capable de subsidiarité, mais d'une subsidiarité reçue d'en haut, légitimée par ailleurs. Un sujet qui n'existe sur son sol que légitimé par "Bruxelles". Un sujet dissolu dans l'abstraction, et voué à une liberté sans racines, à une égalité sans situations, à une fraternité sur base fictive.
C'est la Déclaration de 1789 qui est à revisiter, par le long détour de l'histoire, et de façon iconoclaste ; à revisiter et non à détruire, pour remettre les choses à l'endroit et la Déclaration à sa place pour son bien.
Curieusement, le 19è Siècle au moins a été très "musclé" en ce qui concerne l'ordre public en général et l'ordre public relatif au mariage. On ne divorçait pas comme cela du temps de Napoléon ni au retour du divorce dans la loi Naquet (en vigueur jusqu'en 1975). C'est que, d'un côté, il fallait récupérer la prospérité de la nation en confortant la morale bourgeoise, et que de l'autre, il fallait montrer à la nation et à l'Eglise, par mimétisme presque parfait, que l'Etat déconfessionnalisé était un facteur d'ordre et de morale autosuffisant et exclusivement légitime. Qu'il se soit agi d'institutions politiquement utiles ou idéologiquement nécessaires, on s'accordait pour asseoir le lien social sur des institutions fortes, s'imposant à la liberté des citoyens qui voulaient fixer leur vie ; il fallait d'abord se marier avec la loi pour pouvoir épouser sa femme.
Là où je rejoins notre blogueur dans son analyse des causes, c'est -me semble-t-il - que le libéralisme économique s'est en quelque sorte constitué parallèlement, d'abord au bénéfice de quelques uns, dans une époque de mœurs fortement encadrées par la loi, et a fini par faire exploser l'idée même de cadre légal fort dans tous les domaines de la vie personnelle et sociale. Cependant, le libéralisme économique n'a à mon sens trouvé autre chose que ce qu'il savait déjà, à savoir une définition foncièrement déracinée de la liberté humaine, dont l'autoritarisme et le libertarisme ne sont que des variantes successives et finalement compatibles. C'est pourquoi à mon sens, les "fils de la Lumière et des Lumières" (avec et sans jeux de mots) sont toujours retombés sur leurs pattes sous tous les régimes et dans tous les contextes sociaux apparemment contradictoires. Dès lors que la liberté de quelques uns s'imposait aux autres, une réaction intransigeante et "massifiante" prévalait ; mais c'était toujours sur le fond d'une liberté humaine déconnectée de son contexte, de fondements autres qu'elle-même.
C'est pourquoi je pense que la dérégulation et l'autoritarisme doivent remonter à leur source commune car ils sont étroitement liés dans leur définition même. On peut avoir le libéralisme de quelques uns ou de tous, l'intransigeance de quelques uns ou de tous, et c'est finalement la même chose : c'est la liberté qui n'est connue et reconnue que subsistant par elle-même, et devant gérer ce principe de réalité qui s'appelle la guerre, soit de manière dérégulée, soit de manière fortement encadrée, générant ainsi des conceptions successives de l'homme et du citoyen, qui s'en réclament toutes, de droite comme de gauche, car droite et gauche sont assises sur le même fondement sans fondement qu'est le sujet ontologiquement suffisant.
Peut-être le primat exclusif du "cogito" assis sur le tardif Moyen-Age est-il une racine de cette commune vision de l'homme, de ces pratiques alternatives de la liberté personnelle et sociale, de cette élaboration du droit qui ne connait pas d'instance critique supérieure, de cette négation de la loi naturelle qui ne peut s'élaborer que sur des axiomes et ne peut nommer ces axiomes qu'en faisant acte de culture, sur la base de l'être absolument commun à l'intelligence et aux choses.
Revisiter avec d'autres les premiers fondements de notre culture, et lire les conséquences sans chérir les causes, tel est peut-être l'humble service que l'Eglise peut rendre, avec humilité, sens de la pénitence, à sa place et avec d'autres, en bonne volonté mais surtout selon une bonne intelligence, en exigeante et droite raison.
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Écrit par : Père Christian / | 19/04/2013
SI NOTRE MOTEUR N'EST PAS LE DECOURAGEMENT, NOUS N'IRONS PAS VERS LES EXTREMES.
> Je suis en désaccord avec les premiers posts. Certes il faut être lucide. Mais voyez le nombre de jeunes dans ces manif. Ne les décourageons pas.
La droite est peut-être souvent en retard, mais peut-être parce qu'elle n'est pas prête à suivre le premier courant d'air, mais certains pressés le sont (NKM, Jouhano, Keller, ...).
Notre lumière n'estpas la droite, mais le message du Christ, ces temps ci globalement bien porté par l'Eglise.
Je n'ai voté Sarkozy que parce que c'était le seul a résisté au "changement sociétal" (une erreur économique se paye moins fort moralement). Mais bien peu y ont pris garde. Nous ne récoltons que ce que nous avons semé.
A nous de continuer pacifiquement mais avec détermination à professer nos valeurs dans ce mouvement pacifique lancé par Frigide Barjot, afin que les politiques soient obligés de prendre position pour le futur, ou qu'un nouveau courant naisse (et que alors nous le soutenions). Alors rendez vous ce dimanche (Paris: 14h Denfert Rochereau, voir sur le site pour ceux en Province), puis le 5 mai, puis le 26 mai. Plus nous y serons plus les politiques devront prendre position pour l'avenir.
Les mouvements pacifiques qui durent l'emportent toujours. (L'état peut envoyer les CRS contre les non-légaliste, mais est spectateur impuissant contre les légalistes). Que voulons-nous ?
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Écrit par : franz / | 19/04/2013
Excellent Hugues Auffray interviewé par La Provence :
"Quand on parle de vous, le mot "humanisme" revient souvent. Ça serait quoi pour vous la définition de l'humanisme?"
Hugues Auffray : "J'ai étudié profondément la Bible et le Coran, j'ai quelques rudiments de la Tora.Tous ces textes ne parlent que d'amour, de respect. Après, le voile et le reste, c'est culturel et ça n'a rien de religieux. L'humanisme c'est bien mais après, il faut être cohérent. Les écolos qui sont bio et vont détruire les champs de maïs mais, qui, en même temps, soutiennent la PMA (Procréation Médicalement Assistée), je ne comprends pas. Pour moi, la PMA c'est beaucoup plus grave que le maïs transgénique. Avec le mariage pour tous, le gouvernement est en train de construire un énorme mensonge."
http://www.laprovence.com/article/edition-avignon-grand-avignon/2314385/hugues-aufray-pilonne-la-pma-et-fustige-gainsbourg.html
(trouvé sur le site de LMPT)
IM
[ PP à IM - Encore un effort, Hugues, et tu comprendras que les vrais écolos ne sont pas à EELV. Tu connais la revue 'L'Ecologiste' ? Non ? Ca se voit. ]
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Écrit par : Isabelle Meyer / | 22/04/2013
PENSER POUR RECONSTRUIRE
> Ne perdons pas courage. Comme l'écrit Hervé Kempf dans son dernier ouvrage ("Fin de l'Occident, naissance du monde") : "Une prédiction qui n'est pas la plus pessimiste considérera que seul le désastre dans lequel nous entraînera l'oligarchie ouvrira la porte d'une autre politique. Il sera essentiel alors que soient disponibles pour l'action les idées et les outils susceptibles de reconstruire la société disloquée. Et c'est pourquoi il n'est pas vain de les formuler".
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Écrit par : Feld / | 23/04/2013
OUI MAIS
> "En compagnie d'autres qu'ils n'avaient pas l'habitude de fréquenter". Oui mais pour unifier les luttes contre le bloc libéral-libertaire, il y a du boulot. Frigide Barjot n'a pas pu se retenir de faire une allusion malveillante aux heurts police-manifestants à ND des Landes.Quand on vient de l'UMP, on a de ces réflexes.
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Écrit par : maritxu / | 23/04/2013
DEJA
> C'est déjà bien que H Aufray (avec un seul 'f' SVP) arrive tout seul à cette conclusion.
Si on lui expose ce qu'est le mais transgénique, il verra que c'est le même combat.
Il a une tante religieuse (une femme remarquable) qui prie pour lui au Ciel
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Écrit par : E Levavasseur / | 23/04/2013
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