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13/04/2013

Le vrai visage du thatchérisme : "un passage furieux des utopistes de marché"

 margaret thatcher,libéralisme

Un bilan par Keith Dixon :



Professeur de civilisation britannique à Lyon-II, Keith Dixon montre [1] que les dogmes thatchériens sont aujourd'hui "la pensée commune qui unit la classe politique". Puis il évoque "l'état réel du pays après le passage furieux des utopistes de marché" :


<< Depuis les années 1980, les inégalités sociales se sont accrues. La théorie néolibérale de ruissellement selon laquelle tous profiteront à terme de la réussite économique personnelle de quelques-uns s'est avérée erronée. En fait, les riches sont devenus plus riches et les pauvres beaucoup plus nombreux. […] Là où Margaret Thatcher avait promis un lendemain enthousiasmant une fois la cure libérale effectuée, on assiste à la mise en place d'une société de marché où le chômage est devenu structurel. […] Le chiffre réel du chômage est autrement plus élevé qu'en France, et cela depuis la dévastation industrielle des années Margaret Thatcher.

Celle qui voulait rendre sa grandeur à la Grande-Bretagne a laissé derrière elle des divisions sans précédent : si cela est vrai sur le plan social, ça l'est encore plus concernant l'unité du pays. Ainsi, sur la périphérie galloise et écossaise, le moment thatchérien a consommé la rupture entre les populations locales et le parti conservateur d'abord, l'Etat britannique ensuite. Le parti conservateur en Ecosse ne s'est jamais remis de la purge thatchérienne de son économie et occupe aujourd'hui la troisième place dans toutes les élections, loin derrière les nationalistes et les travaillistes. Dans un hommage ironique à l'ancienne première ministre, les dirigeants du parti nationaliste présentent volontiers Margaret Thatcher comme la mère de la future indépendance du pays. >>


[1]   ici   (lemonde.fr)

 

Commentaires

AVEUX ET DELIRES

> Ce qui est surprenant c'est de voir que des journalistes de nos chaînes de télévision françaises sont surpris de constater qu'avec la mort de la dame de fer, la Grande-Bretagne est toujours divisée à son sujet comme si 23 ans après son départ du pouvoir, on avait passé l'éponge. Quelle amnésie journalistique!
De plus, un économiste a déclaré que le parti travailliste était l'héritage du thatchérisme, sur BFM Business. Il ne pouvait pas dire mieux à la différence que lui le disait en bien...
Si nous pouvons reprocher une certaine amnésie à des journalistes français des mass-médias au sujet des dégâts provoqués par la politique de Thatcher, nous pouvons reprocher une belle naïveté à l'intérieur du monde de la finance car Charles Gave, économiste et financier français et auteur du livre "Un libéral nommé Jésus" (Titre antinomique), a déclaré ceci sur France2, ce vendredi 12 avril 2013: "Il faut arrêter de croire que la mondialisation appauvrit les peuples et enrichit les puissants". Son prochain livre sera "Une humaniste nommée Thatcher".
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 13/04/2013

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