13/04/2013
Lourdes, 9-11 mai, rassemblement national Diaconia 2013 : "servons la fraternité"
Communiqué de la Conférence des évêques de France :
<< Une conférence de presse a eu lieu le lundi 8 avril 2013 à la Conférence des évêques de France pour présenter et détailler le contenu du rassemblement national Diaconia 2013 : Servons la fraternité, qui se déroulera à Lourdes du 9 au 11 mai 2013. Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la CEF, a introduit la conférence de presse en rappelant que la démarche Diaconia était « un événement en cours de réalisation, voulu et soutenu par la Conférence des évêques, qui a vocation à conscientiser les communautés sur les plans humain et spirituel, et à se perpétuer bien au-delà du rassemblement ».
Parmi les intervenants, Mgr François Garnier, archevêque de Cambrai et président de la commission épiscopale pour la mission universelle de l’Eglise, a évoqué l’expérience de Diaconia dans son diocèse, au travers notamment des groupes de partage de « Solidarité Quartiers ». Il a insisté sur le fait que cette démarche n’était surtout pas une fin en soi et a précisé « On fera tout pour que ça ne retombe pas comme un soufflé et les délégués présents à Lourdes auront à rendre compte de ce qu’ils ont vécu. »
Frida Jonckheere, membre d’un groupe de Solidarité Quartiers du diocèse de Cambrai, a raconté les rejets et incompréhensions qu’elle a subies jusque dans l’église où elle assistait à la messe dominicale. Les groupes de partage lui ont permis de changer son regard sur les autres et pour elle «Diaconia c’est voir Dieu en toute chose, c’est vivre la charité avec tous ». Elle a aussi compris que les « pauvres n’étaient pas dans les églises parce qu’ils se sentaient jugés ».
Daniel Maciel, de l’équipe de coordination nationale de la démarche Diaconia, a annoncé que plus de 9 000 inscriptions nominatives avaient déjà enregistrées et entre 11 et 12 000 participants étaient prévus dont 2 000 à 2 500 personnes en situation de précarité. Il a présenté le programme du rassemblement, un programme dense et festif centré sur l’idée de « passer du temps ensemble avec les personnes qui vivent la fragilité ».
Enfin, Elena Lasida, économiste, chargée de mission à Justice et Paix, a mis l’accent sur la démarche éco-responsable souhaitée pour le rassemblement. ologie n’est pas seulement une "mais aussi une invitation au vivre ensemble » a-t-elle dit, prenant l’exemple des repas distribués par cartons de six repas à la fois pour optimiser les emballages mais également provoquer la rencontre. [1]
Daniel Maciel a conclu cette rencontre en invitant tout ceux qui le souhaitaient à venir au rassemblement : « les inscriptions ne sont pas encore closes et il reste des places », en particulier pour les jeunes qui sont eux aussi attendus pour vivre ce temps forts de l’Eglise catholique. >>
Pour plus d’informations : http://www.diaconia2013.fr
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[1] " Dans le contexte des réflexions menées par la Conférence des évêques de France sur l’écologie, le rassemblement se construit dans une démarche éco-responsable, en partenariat avec la Ville de Lourdes et des acteurs locaux. Quatre axes de travail ont été définis : réduire les déchets, gérer l’eau, gérer les déplacements urbains, favoriser les producteurs locaux pour l’alimentation."
17:21 Publié dans Social, Société, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : diaconie 2013, pauvreté
Commentaires
POURQUOI ON CONDAMNE LES PAUVRES
> "les pauvres n’étaient pas dans les églises parce qu’ils se sentaient jugés". Des chrétiens jugent les pauvres depuis un certain XVIe siècle ("si la richesse est signe d'élection la pauvreté est signe de damnation"). Mais plus encore depuis la dictature de la pensée unique ultralibérale au XXIe : d'où la littérature des deux côtés de l'Atlantique pour démontrer que les pauvres sont pauvres à cause de leur "mentalité d'assistés". Est-ce à des lecteurs de ces livres que Frida Jonckheere s'est heurtée dans une paroisse ? Le faux dogme du "ruissellement" (cf note sur Thatcher) est encore professé sur des sites qui se disent ou se hurlent "catholiques", et où les bien-pensants se reconnaissent.
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Écrit par : jeanmi / | 13/04/2013
"TROP FACILE"
> les « pauvres n’étaient pas dans les églises parce qu’ils se sentaient jugés ».
Facile, trop facile.
L'histoire de la Genèse se répète indéfiniment dans nos communautés chrétiennes. Ce n'est pas ma faute, c'est celle du voisin : évidemment. Il faudrait que tous ces groupes dit chrétiens sociaux se posent aussi certaines questions, au lieu de juger le curé ou les paroissiens qui n'ont rien compris notamment aux pauvres. A lire, Chrétiens à la Gauche du Christ, on y apprend bien des choses : alors que dans les années 50, ces chrétiens étaient à la pointe de la réforme en soutenant les De Lubac et les Congar, certains ont bien désavoués ensuite ces théologiens remis au goût du jour pendant le Concile. Ce qui fera dire à Congar qu'ils n'ont pas lu ses écrits (période délirante des années 70). Aux chrétiens qui se sont largement investis dans la chose sociale depuis 30/40 ans à se poser aussi certaines questions dans leur « pastorale » : où était l'annonce explicite du Christ, par exemple. Il est vrai que dans Evangeli Nuciandi, Paul VI expliquait qu'il fallait être avec les gens et vivre avec eux mais ensuite leur annoncer le Christ, les amener à une conversion afin qu'il retrouve l'Eglise et enfin qu'ils deviennent missionnaires.
En écoutant une prêtre de l'Action Catholique, j'ai été « stupéfait » d'apprendre que dans les années 60, il n'y avait plus besoin d'annoncer le Christ car l'Esprit Saint était déjà à l'oeuvre dans le cœur de nos « camarades ».
En tant que chrétien, je suis prêt vraiment à revoir mêmes mes convictions profondes à l'aune de l'Esprit du Christ mais que les autres aussi fassent une vraie « auto-critique »sur leur « pastorale ».
Je me pose aussi la question sur les slogans types : « servons la fraternité ». Cela me semble bien faible et abscons.
Ma crainte, c'est de trimbaler des pauvres pour montrer que l'Eglise est à leur service. Je crois plutôt que notre seule richesse, c'est le Christ et qu'il nous commande ainsi de servir tous les hommes et plus particulièrement ceux qui sont pauvres et qui souffrent.
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Écrit par : elgringos777 / | 14/04/2013
INCOHERENTS
> Elgringos, vous nous ressortez les vieilles polémiques obsolètes d'avant Jean-Paul II. Vous n'arriverez pas à nous démontrer que la situation en 2013 est celle de 1983. Et malheureusement il y a beaucoup d'autres témoignages comme celui de Frida Jonckheere. Que vous le vouliez ou non, il y a eu un glissement sociologique de paroisses de grandes villes où l'on ne voit plus que des bourgeois, dont une partie restent généreux et solidaires (quêtes sociales, CCFD etc), mais d'autres sont imbus des théories ultralibérales et vitupèrent les "assistés", ce qui n'a rien de chrétien. Ce sont ceux-là qui posent problème parce qu'ils sont incohérents envers leur religion,danger que le cardinal Bergoglio signalait dans le livre paru en Argentine. Alors arrêtons de dire que nous sommes formidables et que tout est de la faute des méchants progressistes d'autrefois.
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Écrit par : buena paliza / | 14/04/2013
à Elgringos
> Si vous trouvez que le social c'est pas bien, vous auriez intérêt à lire un peu les textes de l'Eglise. Ou alors évitez ces sujets.
ps / c'est 'los gringos" ou "el gringo", mais pas "el gringos".
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Écrit par : b. reymondon / | 14/04/2013
> elgringos n'a pas lu apparemment le cardinal de Lubac. En ce cas pourquoi en parle-t-il ?
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Écrit par : J-P Harroux / | 14/04/2013
LUBAC
> Vous me faites bien rire les 3 derniers commentaires......
Je m'exprime peut-être mal........
Je peux vous assurer que je n'ai rien contre le "social" et que j'ai bien lu le Cardinal de Lubac.
D'ailleurs, je le cite pour preuves (Catholicisme, Aspects sociaux du dogme):
« Si les hommes d'aujourd'hui sont si tragiquement absents les uns aux autres, c'est d'abord qu'ils sont absents d'eux-mêmes, ayant déserté cet Éternel qui seul les enracine dans l'être et leur permet de communier entre eux. » (p 317)
« Le précepte de charité a pour conséquence nécessaire de produire le précepte de justice ». (p 319)
Ce que je constate, c'est qu'encore on reste sur une vision bien horizontale des choses dans certains milieux chrétiens qu'il s'agisse d'une mondanité dite "bourgeoise" mais bien aussi d'un social dénué de spirituel.
Enfin, croyez ce que vous voulez de mes dires...
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Écrit par : elgringos777 / | 14/04/2013
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