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06/04/2013

Le monde délirant du libéralisme

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« Un juge de l'Arizona a refusé, le 29 mars, de prononcer le divorce d'un Américain au motif qu'il ne peut prouver qu'il était un homme lors de son mariage...

 

 


 

...L'histoire est ubuesque. Thomas Beatie, né femme, décide de prendre de la testostérone pour devenir un homme. En 2002, il subit une double mastectomie tout en conservant son appareil reproductif. Il change alors d'état-civil. C'est donc en tant qu'homme qu'il se marie en 2003. Mais après son mariage, sa femme ne pouvant avoir d'enfant, il donne naissance à trois enfants. Pour le juge, il n'était donc pas réellement un homme au moment de ses noces. L'Arizona ne reconnaissant pas les mariages entre personnes du même sexe, il ne peut donc pas divorcer. »

 

Cet écho est paru dans M, le magazine du Monde (6/04), écho du libéralisme culturel LGBT. Il en ressort :

1. qu'aujourd'hui une femme gardant « son appareil reproductif » peut néanmoins obtenir de devenir un homme à l'état-civil, la notion d'identité sexuée ayant disparu face aux exigences du consommateur de fantasmes (« le client a tous les droits ») ;

2. que le « droit à l'enfant » passe par l'adultère ;

3. qu'un doute s'installe : y avait-il adultère, si le mariage était invalide au point de ne pas permettre le divorce ? ;

4. que la dissolution de l'identité sexuée permet d'être « homme dans sa tête » mais femme au dessous du nombril, et sans contradiction grâce à la théorie queer ;

5. que le cas Beatie, après avoir fait gagner de l'argent aux chirurgiens (et avant de leur en faire gagner plus pour achever la transformation), va faire gagner des montagnes de dollars aux cabinets d'avocats spécialisés dans le trans ! Et que c'est à ce genre de choses (entre autres) que fait allusion le PDG de Goldman-Sachs quand il dit que les nouvelles moeurs sont du good business ;

6. que peut-être ce sont les manifestations de conservatives à tricorne qui ont empêché provisoirement le libéralisme d'instaurer le mariage gay dans l'Arizona, mais que les autres délires sont déjà institutionnalisés dans cet Etat, et que les conservatives feraient bien de se demander quel sorte de système économique ils défendent à coups de we the people et autres carabistouilles sur les droits absolus et imprescriptibles ;

7. et à ce propos citons Jean-Claude Michéa (Les mystères de la gauche) : « La seule chose qui importe, c'est de parvenir à s'entendre, une fois pour toutes, sur une critique qui ne se contente plus de dénoncer rituellement certains effets du libéralisme économique tout en travaillant simultanément à amplifier les effets du libéralisme culturel, qui n'en constitue que le versant psychologique et idéologique. »

 

18:45 Publié dans Idées | Lien permanent | Tags : mariage gay, usa