26/03/2013
Magdi Allam quitte avec fracas l'Eglise catholique. Motif : elle n'est pas islamophobe
Une leçon à méditer :
Journaliste italo-égyptien, Magdi Allam était passé de l'islam au catholicisme en 2008 et avait obtenu de recevoir le baptême des mains de Benoît XVI. Visiblement le pape n'avait pas été informé du mobile réel de M. Allam, ni de son degré de connaissance du christianisme. Pendant quatre ans le "converti" a donné aux catholiques des leçons d'islamophobie croissante, qui ont fait de lui l'ami d'un certain nombre d'autres fiévreux dans diverses confessions. Aujourd'hui il proclame dans la presse italienne (Il Giornale) qu'il... quitte l'Eglise catholique, pour quatre motifs : a) Benoît XVI étant parti, M. Allam ne voit pas de raison de rester ; b) M. Allam récuse le pape François, celui-ci ayant eu le culot de déclarer que les musulmans adoraient "le Dieu unique" [1] ; c) selon M. Allam, l'Eglise catholique "impose des comportements en conflit avec la nature humaine" : célibat sacerdotal, abstinence de rapports sexuels hors mariage, indissolubilité du mariage ; d) M. Allam – dont on ne sait d'où il tire cette certitude – juge "relativiste" le Magistère de l'Eglise catholique.
Avec un tel chaos dans la tête, on se doute que le personnage est en contact avec un Christian Conservative Global Fund ; n'en parlons pas avant que ce soit officiel. Contentons-nous d'observer qu'en Italie comme en France, certains considèrent le christianisme comme une couverture pour mener d'autres combats, qui ne doivent rien à l'Evangile mais tout à leurs idées fixes.
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[1] Benoît XVI l'avait dit aussi, mais Magdi Allam ne s'attarde pas aux détails.
00:05 Publié dans Eglises, Monde arabe, Religions | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : magdi allam, islam, christianisme, catholicisme
Commentaires
NEGATION
> En somme ce monsieur, mis en présence des musulmans et musulmanes qui ont manifesté avec nous hier à Paris, nierait leur existence. C'est beau le principe de réalité.
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Écrit par : Jean-Guy Darbois / | 26/03/2013
ROCK'N'ROLL
> Le plus rock'n'roll là dedans ce sont les blogs des superdéfenseurs des supervaleurs superoccidentales, qui nous disent que bravo Magdi Allam et que les "valeurs chrétiennes" ne sont pas défendues par le Magistère de l'Eglise. Ouaiiiis ! alors c'est quoi les valeurs chrétiennes, si c'est autre chose que le christianisme ? Demandez à Hitler, il avait inventé un protestantisme d'Etat NS qui s'appelait les "croyants-allemands", parce que lui aussi il trouvait que les vrais pasteurs luthériens étaient relativistes et mous du bras droit.
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Écrit par : rose weiss / | 26/03/2013
JAMAIS CONTRE QUICONQUE
> On ne vient pas à l'Eglise contre quiconque,l'Islam, nos contemporains, notre famille ou milieu,.... mais pour le monde, donc pour chacun. C'est pourquoi aussi nous sommes écartelés: avec Jésus crucifiés. Choisir l'Eglise, c'est choisir la croix qui réconcilie le monde,la réunifie en Dieu,en portant en sa propre chair les déchirures des hommes.(L'inverse du phénomène de projection, où je rejette sur l'autre mes problèmes). Par Amour. Seule la grâce peut opérer cela,en Magdi aussi. Pierre a bien trahi par trois fois!
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Écrit par : Anne Josnin / | 26/03/2013
QUIPROQUO
> Les convertis et les baptisés adultes restent longtemps fragiles et il y a de fréquentes rechutes.
BH
[ De PP à BH - Dieu vous entende. Mais ce que raconte M. Allam semble témoigner d'un quiproquo fondamental à l'origine. Avoir pris l'islam en haine n'est pas la même chose que de rencontrer le Christ. Quitter l'Eglise du Christ parce qu'on n'y a pas retrouvé cette haine, c'est significatif. Et le catalogue d'accusations publié par M. Allam montre que sa conversion ne portait pas sur l'essentiel : sinon ces questions ne lui paraîtraient pas rédhibitoires. A Dieu tout est possible, y compris de venir reprendre en sous-oeuvre une primoconversion ayant échoué ; mais la leçon pour nous, aujourd'hui, porte sur les motifs de ce premier échec : on y trouve en effet la marque de ce que l'évêque de Nanterre a appelé le "christianisme athée" typique de notre époque, et qui coule à pleins bords dans certains événements cette année. ]
réponse au commentaire
Écrit par : B.H. / | 26/03/2013
LES PAPES ONT BIEN RAISON
> Déjà, un mec qui demande le pape pour son baptême, on devrait se méfier. Pourquoi pas Jésus-Christ en personne ?
Ensuite, Benoît XVI avait demandé aux chrétiens et aux musulmans d'entrer en coopération au Liban ... Les islamophobes y ont vu une alliance contre nature et les progressistes une alliance des obscurantismes.
Entre 2 maux, il ne faut pas choisir, c'est ce que font les papes et ils ont bien raison.
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Écrit par : spooner / | 26/03/2013
POURRA-T-ON
> Pourra-t-on ne rien dire du départ de la star néo-lépantesque ? ou (pire) ne citer que certaines de ses phrases (celles contre l'islam) en taisant les autres (celles contre le catholicisme) ?
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Écrit par : zrak / | 26/03/2013
DEPUIS 2000 ANS
> Non seulement, comme le dit Anne, on ne vient pas à l'Eglise contre les autres traditions religieuses, mais avec un désir évangélisateur d'autant plus ardent qu'il part d'un respect profond à l'égard de ces traditions.
Seuls les esprits confus ou inavouablement en quête d'une revanche de la chrétienté sur l'islam, y verront du relativisme (ou des bons sentiments) quand il s'agit de la pratique et de la pensée de l'Eglise vivante depuis 2000 ans.
Dans son grand livre « Catholicisme », le cardinal de Lubac y développe des pages admirables à cet égard :
«Le Verbe qui s'est incarné pour réparer et consommer toute choses est aussi Celui qui déjà éclaire tout homme venant en ce monde. Comme lui, ses messagers viennent donc non pas détruire, mais achever ; non pas ravager, mais élever, transformer, consacrer. Et les déchéances mêmes auxquelles ils se heurtent, demandent non une expulsion, mais un redressement. Bien avant que la théologie eût codifié ces principes, l'Eglise les vivait. » (page 243)
L'annonce de la Bonne Nouvelle devient conquête destructrice et prise de pouvoir, donc contre-témoignage chrétien, si elle n'est pas d'abord écoute d'une tradition religieuse particulière, tentative de la comprendre, de reconnaître en elle une vérité partielle au creux de laquelle peut germer et grandir le fruit de son achèvement définitif en Christ.
Les grandes missions modernes, nous dit Lubac, celles d'un Mathieu Ricci ou d'un Robert de Nobili, furent guidées par cet esprit d'humilité. Il cite Saint-Paul comme parfait exemple de cette évangélisation par immersion :
«Car elle ne demande pas seulement à l'apôtre une adaptation de lui-même sans cesse renouvelée, à l'exemple de Saint-Paul qui, se faisant tout à tous, ne parle pas devant l'Aréopage comme il parle à ses compatriotes. Elle lui demande bien plus qu'une adaptation extérieure : un « dépaysement » intime, un exode hors de ses plus secrètes demeures : « Sors de ton pays, de ta famille, et de la maison de ton père, pour aller au lieu que je te montrerai ». Elle exige aussi une longue patience, car elle ne peut être conséquente sans une étude approfondie des peuples à évangéliser, de leurs institutions, de leurs mœurs, de leurs croyances. Sans pactiser avec l'erreur, elle évite les polémiques stériles, et cherche au contraire les « pierres d'attente » que la Providence a partout disposées pour l'édifice de la Vérité. » (page 248)
Enfin, ces quelques lignes en disent long sur ce signe de conversion toujours plus approfondie que représentent pour nous les Musulmans :
«Si par exemple les essais de conversion tentés auprès des Musulmans sont restés si longtemps infructueux, au point que l'Islam acquit la réputation, trop répandue encore, d'être inconvertissable, les difficultés ne furent-elles pas accrues du fait que, pendant longtemps, les chrétiens n'ont pas su faire à son endroit l'effort indispensable de compréhension ? » (page 249)
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Écrit par : Serge Lellouche / | 26/03/2013
LE SEMEUR
> Comme toujours, tout est dans l'Evangile, ici, c'est la parabole du Semeur qui se déroule sous nos yeux.
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Écrit par : Clément Cassiens / | 26/03/2013
AU FAIT
> Mais quitte-il vraiment l'Eglise ?
en fait, y est-il vraiment entré un jour ?
D'après ce qu'il dit, la réponse est non.
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Écrit par : E Levavasseur / | 26/03/2013
CE QU'IL AURAIT RESSENTI ?
> je suis avant tout triste que cet homme n'ait pu poursuivre son chemin de conversion. je ne le juge pas car j'imagine la violence que cela doit être de quitter la religion de ses pères. lorsqu'on en comprend ses limites.
Par ailleurs je pense que certains dans l'Église pèchent parfois par un certain angélisme sur l'islam et c'est parfois dur pour les convertis musulmans de voir un certain relativisme qui nie la Vérité, à savoir le sacrifice de Jesus Christ fils de Dieu fait homme et ressuscité pour nous, ce que l'islam nie de manière très vigoureuse.
Ce n'est évidemment pas le cas des papes (!) mais une tentation parfois pour nous pour d'être "gentils" avec les musulmans alors que notre devoir est de les aimer mais aussi de leur annoncer le Christ. Cela peut camoufler un certain manque de foi.
C'est aussi cela que Magdi Allam à du ressentir.
L.
[ De PP à L. - C'est ce que vous voudriez qu'il ait ressenti. Mais ce n'est pas cela qu'il dit ! (voir ci-dessus. Cessons de faire porter le tort sur notre Eglise, jusqu'à donner raison à un tel personnage contre le pape, les évêques, les prêtres et les paroisses ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : Ludovic / | 26/03/2013
Quel gâchis !
Je viens de lire son article en langue italienne sur le site "Il giornale.it" en date du 25/03/2013 (le 25 mars ! quelle misère)
Je me pose d'abord et avant tout la question de son accompagnement post-baptismal. Parce que les catéchèses des Pères de l'Eglise concernaient principalement l'après-baptême (Saint Cyrille, etc.). Ceci va tout à fait dans le sens des positions du pape Bergoglio quand il était archevêque à Buenos Aires. Le SAV, Mesdames et Messieurs, le SAV...
Il faut ensuite traiter avec finesse ce qui est fin. Car cet article est fin, très charpenté, et mérite d'être repris même et surtout si on n'est pas d'accord sur certains points ou en général sur le fil conducteur de cet abandon public de l'Eglise. Encore faut-il l'identifier, pour le discuter ensuite. La paresse, Mesdames et Messieurs, ah la paresse, à commencer par la mienne...
- L'Islam : on aurait pu aider ce néophyte à lire Nostra aetate n°3. Vue sa provenance, c'était un minimum syndical. On aurait pu l'aider à faire une lecture catholique de la foi musulmane dans l'ensemble des composantes de cette dernière (y compris pour examiner la notion de "foi" en Islam d'un point de vue catholique, pas de manière grossière ou profane comme "croyance"). On aurait pu l'aider à distinguer sans les séparer civilisation et religion, compte tenu du rapport asymétrique de ces deux notions en Islam et en catholicisme. On aurait pu l'aider à repérer les conséquences du fait absolument fondamental, qu'en christianisme, le Verbe, ni de près, ni de loin, ne s'est jamais incarné dans un livre.
- L'Eglise : le néophyte en critique le syncrétisme et le "bonisme" ("il buonismo", équivalent de la croyance en un monde des bisounours), "bonisme" qui empêche à l'Eglise de défendre le bien commun et la défense de la civilisation chrétienne.
Tout ceci est importantissime dans la situation actuelle, dans les débats actuels. Mais qui l'a aidé à travailler ces questions en catholique ?
Le syncrétisme, selon lui, est lié à la contradiction interne à l'Eglise entre un message magistériel universel, et l'accueil de composantes particulières, forcément hétéroclites, d'où une contradiction essentielle intrinsèque à l'Eglise et à toute sa vie. Pour fonder sa position, il distingue dans l'Eglise la composante spirituelle et la composante politique profane, et là est le nœud du problème, et, à mon avis, de son erreur. Parce que l'Eglise ne fabrique pas ses composantes, elle les accueille spirituellement (et les discerne de même) en tant que réalités charnelles par l'opération du Saint-Esprit, qui à la fois crée corporellement la diversité et l'unité depuis son unité propre qui est d'être Don d'Amour, Dieu en Dieu et depuis Dieu, comme Don. Qu'après, la création spirituelle vienne à rencontrer la nature historiquement blessée, des contingences et des résistances, des fidélités et des trahisons, des beautés et des laideurs, cela relève de l'irruption divine dans la création, et dans l'histoire telles qu'elles sont. Dieu est réaliste. Dieu comme Don est réaliste. Enfin, cette séparation entre Eglise spirituelle comme Magistère, et Eglise pratique comme entité "politique" profane, n'est-elle pas tributaire d'un manque d'assimilation de l'Incarnation dans l'Eglise ? N'y a-t-il pas là un pas non franchi depuis l'Islam dans lequel le divin, à proprement parler, ne se manifeste que dans un livre ? Ah la sacramentalité de l'Eglise (Lumen Gentium 1).. Ah l'analogie de l'Eglise avec le mystère du Verbe Incarné (Lumen Gentium 8)...Ah Concile (le vrai), quand tu nous manques...
- Les thèmes sociaux et sociétaux : une Eglise "globaliste" serait opposée par nature à la préférence des proches et au "bien commun". D'où une salve anti ecclésiale pour l'appui donné aux politiques d'immigration, aux arrivages massifs de musulmans en pays de civilisation chrétienne.
Peut-on regarder un peu cette question profonde en profondeur ? Je me souviendrai toujours de la distinction fondatrice entre droit et exercice du droit, par lequel s'incarne (encore l'incarnation et par là-même l'amour) prudemment la mise en pratique de la fraternité de l'unique famille humaine et se construit le "bien commun", qui par nature est un mixte de principes humanistes, de cultures particulières, et de circonstances passées et présentes ; ce qui fait que le bien commun n'est pas le même dans le monde entier, mais qu'il est nécessairement pluriel. Où l'on voit que les incantations favorables ou défavorables sur l'immigration sont une autre et même version de la religion du livre...Jean-Paul II avait ce sens charnel et spirituel de la nation, sans jamais céder au nationalisme (Voir Mémoire et Identité), ni à la récupération politique du christianisme, qui n'est ni un "facteur d'ordre", ni un idiot utile...mais une irruption spirituelle de Dieu en l'homme comme membre de l'Eglise et SUJET de la culture.
- La papolâtrie : là encore c'est une question sérieuse. En elle-même, et dans le phénomène concret de la succession des Papes. Qui a expliqué à cet homme qu'à travers Benoît XVI, c'est le Christ qui l'a baptisé ? La sacramentalité est décisive pour regarder les actions de l'Eglise, les rôles dans l'Eglise, et pour nommer les déficiences dans l'Eglise. Et puis, notre époque n'en étant pas à une sacralisation mondaine près, et à une contradiction près, pourquoi ce culte facile du Pape actuel lorsqu'on dit que le Pape n'est pas une personne sacrée, et qu'on se réjouit ici ou là (et idéologiquement même en milieu catholique) de la "simplicité" du Pape François, comme si c'était un scoop papal inédit et infaillible ? Le Pape François est Pape et fait le Pape, comme disent les Italiens. Qui a aidé cet homme à lire dans la foi et dans la raison (jamais l'un sans l'autre) cet événement du Pape François, qui selon moi est un "kairos" (événement d'irruption de Dieu) à accueillir loyalement et à mûrir en foi et en raison ?
Je ne sais pas si cet homme a été accompagné, ou s'est laissé accompagner. Je ne sais pas. Mais quel dommage, quel gâchis ! Pour lui, et pour nous, pour échapper aux facilités et aux futilités, à la suite du Christ, sur les meilleures traces du Pape François, dans l'Eglise-sacrement de communion et de salut.
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Écrit par : Père Christian / | 26/03/2013
LA JUSTE PERSPECTIVE
> Pour mémoire, les propos du P.Lombardi au lendemain du scandale provoqué par Magdi Allam avec une tribune islamophobe ayant directement suivi son baptême :
"Administrer le baptême à une personne implique de reconnaître qu'elle a accueilli la foi chrétienne librement et sincèrement, dans ses articles fondamentaux, exprimés dans la « profession de foi ». Celle-ci est proclamée publiquement à l'occasion du baptême. Naturellement chaque croyant est libre de garder ses idées sur un très large éventail de questions et de problèmes pour lesquels existe un pluralisme légitime entre les chrétiens. Accueillir dans l'Église un nouveau croyant ne signifie pas, évidemment, épouser toutes ses idées et positions, en particulier sur des thèmes politiques et sociaux. Le baptême de Magdi Cristiano Allam est une bonne occasion pour réaffirmer expressément ce principe fondamental. Il a le droit d'exprimer ses propres idées, qui restent évidemment des idées personnelles, sans devenir en aucune façon une expression officielle des positions du Pape ou du Saint-Siège..." ( http://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1836-magdi-allam-deja-ex-catholique )
Je suis toujours parfaitement d'accord avec cette présentation, tout comme je continue à remercier Benoît XVI d'avoir accepté ce postulant au baptême, tant il est inacceptable de voir les pressions que peuvent subir les musulmans souhaitant quitter l'Islam.
J'ai toujours défendu le choix du pape, mais dans le même temps, j'ai toujours rappelé à mes divers interlocuteurs que la conversion est un long cheminement intérieur (j'en sais quelque-chose !) et qu'il ne fallait pas non-plus idolâtrer ce converti qui avait peut-être rencontré le Christ, mais qui n'avait visiblement pas encore pu comprendre la véritable position catholique envers l'Islam, équilibrée, loin des excès de l'angélisme ET de la diabolisation...
Ces interlocuteurs, en phase avec son islamophobie (si compréhensible soit-elle compte tenu de son vécu) me disait alors que c'était moi qui me trompais sur la position de l'Eglise, et que c'était lui qui avait raison... sic.
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Écrit par : Ren' / | 26/03/2013
EUX SONT CLAIRS
> Un site identitaire tire la conclusion de sa décision, comme Caïphe, il ne croit pas si bien dire :
" Elle n’en pose pas moins des questions fondamentales sur ce qu’est, aujourd’hui, l’Église catholique et, en dernière instance, sur la possibilité, déjà sous Benoît XVI mais a fortiori sous le pape François, d’être en même temps catholique et identitaire européen."
PH
[ De PP à PH :
- Honnêteté de la droite "païenne", qui assume ses choix et qui met en lumière les incompatibilités entre christianisme et idéologie "sang-et-sol" ;
- Malhonnêteté de la droite pseudo-catholique, qui véhicule, sous une phraséologie papiste, des positions incompatibles avec la pensée du pape ! (positions qui sont en fait celles de la droite païenne).
ps - précisons que "l'Europe" vue par les identitaires n'a rien à voir avec "l'Europe" vue par Barroso.]
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Écrit par : Pierre Huet / | 26/03/2013
> Un grand merci au P. Christian pour sa réflexion !
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Écrit par : Ren' / | 26/03/2013
PAS D'ACCORD
> Le PS de votre réponse me laisse perplexe, je ne pense pas que vous défendiez l’Europe de Barroso ? Il est, en tout cas, inexact. L’Europe officielle de la Commission et celle des Identitaire s’accordent fort bien au moins sur un point : fragmenter les Etats-Nations en entités ethniques de petite taille donc faibles, redécoupage soutenu à bloc par EELV.
Petite taille ? Pas pour tout le monde. Un aspect de cette Europe libérale et ethniciste apparaît sur le site de l’Alliance Européenne Libre, regroupement de divers partis régionalistes.
http://www.e-f-a.org/kaartje.php
Je vous laisse le plaisir de trouver ce qu’il y a derrière ce faux-nez. !
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Écrit par : Pierre Huet / | 26/03/2013
LEUR SILENCE ECRASANT SUR MAGDI ALLAM
> Auteur de l'article de Novopress auquel il est fait allusion ci-dessus, je prends les propos de PH et PP pour des compliments, et même exagérés. Car Caïphe, d'après les Pères, a prophétisé et je n'ai fait que poser une question. Cela étant, l'article est signé pour bien marquer qu'il n'engage ni Novopress ni, a fortiori, le mouvement identitaire, dont je ne suis pas membre, tout au plus sympathisant.
En fait de droite "pseudo-catholique", comme vous l'appelez, je ne sais si vous avez relevé le silence écrasant d'une certaine cathosphère, qui exaltait Magdi Cristiano Allam encore le mois dernier, et n'a toujours pas jugé utile de révéler à ses lecteurs que l’histoire s’est mal terminée… En comparaison, je crois effectivement que Novopress est honnête.
FB
[ De PP à FB - Je l'ai dit. Assumer clairement, c'est ce que les cathos-intégro-libéraux semblent incapables de faire. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Flavien Blanchon / | 27/03/2013
TORNIELLI SEVÈRE
> Ce matin, un post très intéressant d'Andrea Tornielli, vaticaniste milanais et docteur ès lettres classiques. Je retiens un passage. En voici ma traduction, l'italien étant particulièrement fleuri et percutant :
"Deux petites choses : je ne me permets pas de lire dans le cœur des personnes, je regrette que Magdi en soit arrivé à cette décision, mais je lis la presse, et à mon avis les raisons profondément "civiles" et anti-islamiques de la conversion d'Allam étaient assez évidentes dès le début. Pour cette raison, j'aimerais obtenir quelque réflexion en provenance de qui a organisé le baptême papal la nuit de Pâques et a fait faire le tour de l'Italie à Magdi (Cristiano) Allam comme s'il s'agissait d'une Vierge pèlerine, en présentant son histoire personnelle comme un exemple ratzingérien de mariage entre foi, raison, et religion civile identitaire devant servir de clé (Pauvre Benoît XVI !) ; faisant en sorte qu'il catéchise tant de pauvres "bonistes" (bisounours), des catholiques de naissance sans ce nerf de bœuf et de cette nuque raide propres à certains convertis, allant jusqu'à tendre la main à l'immigré avant qu'il montre son permis de séjour, et sectateurs d'un "roi crucifié" (pour citer le "boniste" Pape François), lequel s'est fait tuer au lieu de foudroyer ses geôliers."
Sans commentaires en ce qui concerne un SAV à l'image de la préparation sacramentelle.
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Écrit par : Père Christian / | 27/03/2013
LES MÊMES
> Ceux qui ont maquillé Allam en converti pour duper Benoît XVI doivent être les mêmes que ceux qui lui avaient caché l'affaire Williamson.
Hardi, François, nettoie la Curie des petits monsignori au front bas !
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Écrit par : Drot / | 27/03/2013
PAS DE LOIS D'EXCEPTION
> Maintenant, la chasse aux musulmans est ouverte par le gouvernement; excellent dérivatif pour faire oublier la crise et le chômage... En 2003-2004, l'« affaire du voile », fabriquée de toutes pièces par les milieux politico-médiatiques, répondait aux mêmes exigences bassement stratégiques. Comme le souligne Pierre Tévanian, « elle apparaît alors comme la continuation, par d'autres moyens, d'une guerre sociale menée depuis plusieurs années par la droite et la gauche "social-libérale" contre les classes populaires. La focalisation sur "le voile à l'école" a en effet été, après la focalisation sur "l'immigration clandestine" (pendant la période 1993-1998) puis sur "l'insécurité" (en 2001 et 2002), une nouvelle occasion d'occulter les questions de chômage, de précarité et de discrimination et d'imposer une grille de lecture ethniciste ou culturaliste, plutôt que socio-économique et politique. Comme l'a souligné Saïd Bouamama, "une des modalités du combat social porte sur la définition de la frontière qui sépare des camps aux intérêts opposés, et le projet libéral a bien entendu intérêt à construire une frontière qui s'appuie sur des critères autres que sociaux, comme par exemple la culture, l'ethnie, la religion, la civilisation, etc. [...] Le droit à une scolarité gratuite est un des acquis sociaux remis en cause par le projet libéral. [...] Il n'est dès lors pas étonnant que l'école soit présentée comme le lieu où se joue de façon essentielle le combat contre ce 'nouvel ennemi' qu'est 'le foulard' ou 'le communautarisme'. Le référent 'laïcité' est ici mobilisé pour masquer la réalité des clivages sociaux, réunir ceux que le projet libéral divise et diviser ceux qu'il unit". » ("Le voile médiatique", Paris, Editions Raisons d'Agir, 2007, p. 126-127)
Moi, je n'accepte pas que des lois d'exception soient appliquées à une minorité de la population, au mépris de la généralité de la loi, oubliant que, selon la Constitution, nous vivons dans une République « laïque » et « démocratique ».
J'ai donc écrit à mon député, en reprenant le modèle de lettre proposé par la Mobilisation Nationale contre l'Islamophobie (http://www.islamophobie.net/articles/2013/03/25/mobilisation-nationale-contre-lislamophobie). Je me suis contenté de supprimer l'amalgame entre « racisme » et « islamophobie ».
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Écrit par : Blaise / | 29/03/2013
INSECURISER LES MASSES POPULAIRES
> D'après le journaliste Thomas Deltombe, l'islamophobie accompagne la mise en oeuvre des politiques ultra-libérales depuis les années 80 :
« [...] Depuis les années 1970-80, les dirigeants se sont engagés dans la mise en place d’un programme néolibéral qui a eu pour vocation d’insécuriser les classes populaires. Les ouvriers, les immigrés, les étrangers ont tous vus leurs droits se retreindre. L’"islam imaginaire" me semble avoir joué un rôle non négligeable dans le processus : en plaçant la question de "l’islam" au centre de leur agenda et en l’instrumentalisant, les dominants cherchent à faire accepter ce programme libéral via toute une série de mécanismes assez classiques : diversion, division de ceux qui devraient s’unir, création de boucs émissaires, etc. »
« C’est un processus qu’on avait pu observer dès 1983, lorsque le gouvernement socialiste, en pleine reconversion néolibérale, était confronté à d’importantes grèves ouvrières dans le secteur automobile. Profitant du fait que ces ouvriers grévistes étaient largement composés d’immigrés originaires des anciennes colonies, dont une grande partie de musulmans, Pierre Mauroy et ses différents ministres avaient qualifié cette grève de "musulmane". Pour enfoncer le clou, le gouvernement prétendait que les grévistes étaient – je cite – "agités par des groupes religieux et politiques, qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises". Bref, il s’agissait de contrer un mouvement social en l’" islamisant", et en exploitant l’islamophobie latente qui gangrène la société française depuis des décennies. Malheureusement, cette logique ne cesse de se développer depuis lors. » (http://lautrement93.over-blog.com/article-rencontre-avec-thomas-deltombe-l-islamophobie-instrument-de-regeneration-du-racisme-110542481.html)
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Écrit par : Blaise / | 30/03/2013
ALLAH
> Qui aurait l'amabilité de me conseiller une lecture qui me permettrait de comprendre que les musulmans adorent le même Dieu que les Chrétiens ? J'ai lu le Coran, ainsi que la vie de Mahomet, et ne vois rien de commun, de près ou de loin, entre le Dieu des Musulmans et le Dieu des Chrétiens, bien au contraire, même.
Merci aux bonnes volontés.
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Écrit par : Roche / | 30/03/2013
A LIRE
> Roche, lisez donc déjà les textes de Vatican II, ainsi que les déclarations intégrales de Jean-Paul II et Benoît XVI.
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Écrit par : Ren' / | 30/03/2013
A Roche
> Je me permets de vous encourager à découvrir le Blog de Ren'....
(vous trouverez le lien dans sa signature de commentaire)
Au passage merci à Ren' pour la qualité de son blog.
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Écrit par : Isabelle Meyer / | 31/03/2013
> Merci pour vos conseils, que je vais suivre derechef !
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Écrit par : Roche / | 02/04/2013
CE QUI SE TRAME
> Pour savoir exactement ce qui se trame contre notre régime de laïcité :
"Proposition de loi N° 593 visant à étendre l’obligation de neutralité à certaines personnes ou structures privées accueillant des mineurs et à assurer le respect du principe de laïcité", déposée le 16 janvier 2013.
http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0593.asp
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Écrit par : Blaise / | 04/04/2013
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