20/03/2013
Dans le "bidonville du pape"
À Villa 21, barrio de Buenos Aires :
Reportage de Christine Legrand (Le Monde, 20/03). Extraits :
<< Il y avait foule à la messe du dimanche 17 mars dans l'église Notre-Dame de Caacupé, au cœur du bidonville Villa 21, dans le quartier de Barracas, au sud de Buenos Aires. Jorge Mario Bergoglio, le pape François, y venait régulièrement. L'archevêque de Buenos Aires et primat d'Argentine voyageait en autobus, qui le déposait à plusieurs pâtés de maison. Il continuait à pied jusqu'à l'entrée du bidonville. La Villa 21 est non seulement le plus grand campement précaire de la capitale argentine, le plus peuplé avec 45 000 habitants, mais surtout le plus dangereux. La drogue y fait des ravages, avec des affrontements meurtriers entre bandes rivales.
Il était habituel pour les habitants, en majorité d'origine paraguayenne, de croiser dans les ruelles en terre Mgr Bergoglio, pantalon noir et chemise blanche. Seul le col indiquait sa condition d'ecclésiastique. Il a célébré des messes, baptisé et donné la confirmation à des enfants et à des adultes. Lidia Valdiviesa pleure en montrant une photo en sa compagnie: "Bergoglio sait ce qu'est la pauvreté."[…] Son élection surprise est pour tous "un miracle". "C'est le pape des bidonvilles", affirme Myriam Coronel, qui joue les guides dans le labyrinthe de la Villa 21. Certaines ruelles sont si étroites qu'on y entre, en file, un par un. C'est dans ce dédale de couloirs que s'achemine lentement, chaque 8 décembre, la procession célébrant la fête de la Vierge paraguayenne de Caacupé. Tous les ans, en tête du cortège, Jorge Mario Bergoglio marchait pendant huit heures, avant de célébrer la messe. La quarantaine chaleureuse, Myriam se rappelle que l'archevêque appelait le bidonville "ma maison". Elle est convaincue que le nouveau pape va imposer son style "simple, spontané et humble" au Vatican.
[…] C'est le père Lorenzo "Toto" de Vedia, qui a officié, en jean et sur fond de guitare, lors de la première messe dominicale après l'élection du pape François. Il a accroché au-dessus de l'autel la photo du nouveau pontife, saluant les fidèles depuis le balcon de Saint-Pierre, accompagnée de la phrase déjà célèbre: "Je veux une Eglise pauvre pour les pauvres." Sur le même mur, les fidèles vénèrent l'image du père Carlos Mugica. Ce charismatique prêtre du bidonville Villa 31, dans le centre de Buenos Aires, a été assassiné, en 1974, par des groupes paramilitaires... >>
15:25 Publié dans Cathophilie, Chrétiens indignés, Idées, Pape François, Planète chrétienne, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : pape françois, argentinbe, buenos aires, bidonvilles
Commentaires
SANS PARADES
> Une Eglise sans frou-frou, pompons ni parades ! Viva Francesco !
______
Écrit par : le balp / | 20/03/2013
'30 JOURS', MIEUX QUE 'LE MONDE'
> Pardon de vous dire que je trouve l'article du "Monde", du moins cet extrait, bien réducteur de ce qui se vit dans le quartier "pauvre" appelé Villa 21, du point de vue chrétien et "social", si je puis dire ainsi pour dire vite.
Un autre article, paru en 2009 dans la revue "30 jours", me semble plus pertinent. Il a particulièrement l'avantage de ne pas surfer sur les mots "pauvre" ou "pauvreté" sans jamais dire de quoi il en retourne concrètement, ni du point de vue des habitants de Villa 21, ni du point de vue du pape François. En 2009, le futur pape s'exprimait au sujet de questions concrètes au lieu de parler des "pauvres" dans le vague, comme semblent le faire l'article du "Monde" et tant de personnes qui prennent aujourd'hui la parole à propos du pape François.
Voici la référence de l'article de "30 jours", intitulé "Ce sont des prêtres qui prient et qui travaillent", d'après une phrase de Mgr Bergoglio :
http://www.30giorni.it/articoli_id_21116_l4.htm
Sincères salutations.
C.J.
[ De PP à CJ - Tenu par la déontologie, je n'ai pu donner que quelques extraits de l'article du 'Monde'. Le texte complet est plus concret. Vous pourrez le consulter sur le site du 'Monde' d'ici 24 heures, je suppose ? ]
réponse au commentaire
Écrit par : C.J. / | 20/03/2013
COMPLEMENT
> Pardon, de nouveau, et cette fois pour un oubli dans le message d'il y a quelques minutes. Du moins n'ai-je pas assez précisé ce que j'entends par "vague" au sujet des mots "pauvre" et "pauvreté" dans les multiples interventions concernant le pape François qui surfent sur ces termes. Ce "vague" me semble pouvoir être résumé à un quiproquo. Comme si le pape s'intéressait aux pauvres en souhaitant qu'ils ne le soient plus suivant le modèle justement contesté dans deux de vos publications de ce jour: être gavé de n'importe quoi, être réduit à ce qu'on produit et à ce qu'on consomme. Or le pape ne souhaite certainement pas cela, ni l'inflation de faux droits qui vont avec le modèle frelaté qui est celui des sociétés riches. Riches au sens de gavées de ce qui réduit l'Homme, pauvres de Foi, d'Espérance et de Charité... or cette pauvreté-là est moins vive dans les "Villas" d'Argentine mais on le remarque peu dans les propos de Mgr Bergobglio-pape François quand on s'imagine qu'il est partie prenante du quiproquo énoncé ci-dessus.
Merci de tenir compte de ce complément.
Sincères salutations.
C.J.
______
Écrit par : C.J. / | 20/03/2013
JESUS CHRIST
> La plus grande des pauvretés, c'est de ne pas connaître Jésus Christ !
MG
[ de PP à MG - Jésus Christ, qui dit aux siens de vêtir ceux qui sont nus et de nourrir les affamés. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Michel de Guibert / | 21/03/2013
à PP
> Oui, bien sûr, je ne voulais pas opposer !
______
Écrit par : Michel de Guibert / | 21/03/2013
Les commentaires sont fermés.