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20/03/2013

Le printemps du pape François

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Ce pape réjouit 99 % des catholiques français (et en irrite 1 %) :



Chez les catholiques français, la quasi-totalité des réactions diffusées – blogs et radios-télés – expriment l'allégresse. Comme le reste de la planète catholique, nous avons suivi la directive de Benoît XVI (qui a notre gratitude sans limite [1]) en priant pour le conclave. On a vu s'organiser spontanément des chaînes de prière, y compris l'initiative web européenne "adoptez un cardinal". Ainsi des milliers de catholiques français ont prié, non pour avoir un pape à leur goût, mais pour le pape (quel qu'il soit) que l'Esprit Saint indiquerait aux cardinaux. La réponse est venue en la personne de Jorge Mario Bergoglio ! Les catholiques croyants, conscients du surnaturel et confiants dans le plan de Dieu, ne peuvent que se réjouir de ce que l'Esprit dit aux Eglises par la venue de ce pape du Sud, au style libre et direct, et qui fit à peu près l'unanimité en sa faveur dans les premières heures de son pontificat. Voilà ce que pensent, apparemment, 99 % d'entre nous.

Reste le 1 % qui ne partage pas l'allégresse. Quelques-uns s'irritent de la "joyeuse entrée" de François. Si le monde trouve ce pape attirant, grincent-ils, c'est que ce pape pactise avec le monde ! Et de dauber sur ses homélies, qu'ils jugent simplettes, et son peu de protocole, qu'ils jugent désinvolte. Ils ironisent même sur des religieuses qui ont parlé du "bon pape François"... Les faits et gestes de cet homme en Argentine montrent sa bonté ; les religieuses auraient-elles dû dire : "le bon ex-cardinal archevêque de Buenos-Aires (capitale de la République d'Argentine) qui fera certainement un bon pape" ? Ces chicanes sont absurdes. Chicaner le pape désigné par l'Esprit Saint n'est pas une attitude catholique. D'autre part, l'enthousiasme du reste de la société doit tout de même vouloir dire quelque chose de bon – puisqu'il salue une décision de cardinaux inspirés par l'Esprit Saint...

Je pose donc une question aux irrités : qu'est-ce qui vous trouble vraiment dans l'arrivée de François ? Ne dites pas que ses homélies ont été plates : c'est faux, elles portent la marque de la pédagogie jésuite. Il a parlé hier sans références érudites, mais faut-il de l'érudition pour évangéliser ? (Ce n'était pas l'avis de François d'Assise, qui s'est acquis une certaine réputation dans ce domaine). Ne répétez pas non plus qu'il est trop libre d'allures : de la part d'un évangélisateur, ce n'est pas un défaut mais une qualité nécessaire ! Vos griefs ne tiennent pas ; ils masquent une animosité dont il faudrait connaître les motifs.

Répétons-le : pendant le conclave, le catholique croyant n'a pas prié pour avoir un pape qui corresponde à ses habitudes, à ses préférences ou à ses ressentiments. Il a prié pour se rendre disponible (lui catholique croyant) au pape quel qu'il soit. Surtout si ce pape innove. Nova et vetera !

 

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[1] Il faudra lire (à ce sujet) le prochain numéro de la revue Kephas.

 

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Commentaires

LE 23 MARS

> De Benoît à François, nous devons rendre grâce à Dieu (et tant pis pour les grincheux, cher PP, qui ne doivent pas nous étonner car 100 % de satisfaits, nous ne connaîtrons ça qu'au Ciel !)…
Oui, je rends grâce à Dieu en pensant à la rencontre, samedi 23 mars, de ces deux successeurs de Pierre qui ont aussi choisi d’être les héritiers de grands fondateurs d’ordre (saint Benoît de Nursie, saint François d’Assise) pour rendre à l’Eglise toute sa beauté.
Je les imagine, ce samedi, main dans la main et front contre front, échangeant le salut – « la bosse » – monastique, et versant des larmes de joie (je pleurerai avec eux !). Et dans ce même mouvement, se bénissant l’un l’autre en Celui qui leur a fait miséricorde et les a choisis pour être des coopérateurs de la Vérité.
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Écrit par : Denis / | 20/03/2013

LE PAPE ET LES MEDIAS

> Homélies simplettes ? Simples, c'est tout, et simples comme la radicalité évangélique.
Mais ne nous faisons pas d'illusions. Les media se réjouissent de François car ils croient lire chez lui une condamnation en creux de Benoît XVI ce qui est absurde mais pas étonnant de leur part.
Mais quand ces media au service de l'argent et du libertinisme comprendront ce que signifie cette radicalité évangélique ils cracheront sur François comme ils ont craché sur Benoît XVI et Jean-Paul II...

HH


[ De PP à HH - C'est dans la logique libérale-libertaire, et c'est ce qui s'est passé pour le pape Jean-Paul II à partir de 1990. Les rares - parmi les catholiques - à cracher actuellement sur le pape François, en seront alors pour leur courte honte. Prions pour eux. ]

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Écrit par : Hubert Houliez / | 20/03/2013

Homélies simplettes...

> On songe à ceux qui critiquent à la fois Jésus et Jean-Baptiste, qui critiquent à la fois la joie de l'instant et la patience de l'espérance...
Mode d'emploi : François est juché sur les épaules de Benoît, qui s'appuie sur Jean-Paul... Les successeurs sont inconcevables sans les prédécesseurs et Jésus lui-même est inconcevable sans sa généalogie si digne de méditation, et, bien sûr, sans l'Esprit Saint. Même Rahab et Marie ne s'opposent pas (cf.généalogie de Matthieu); Jésus est passé par la première et la seconde... Pourquoi donc opposer nos papes ?
Je continuerai à lire Benoît : mais je me méfierais de sous-estimer un jésuite, et je me méfierais plus encore de sous-estimer un pape jésuite, et je me méfierais de penser comprendre un pape que son successeur comprendrait moins que moi... Bref, autant que Jean-Paul m'ait engendré, autant que Benoît soit ce secret trésor de mon coeur, Benoît a humblement voulu François : et François est d'ores-et-déjà prophète. Le monde n'a pas vu la charité de Benoît, mais il est sensible au signe de François : Alleluia que nous conservons en nos coeurs jusques à Pâques.

Jean


[ De PP à Jean - Bravo. Merci de le dire ainsi. ]

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Écrit par : Jean / | 20/03/2013

LE CHRIST, NON SON SERVITEUR

> Ce que toute âme devrait faire (qu'elle soit catholique ou non), c'est prier pour être toujours conforme à la Volonté de DIEU, quelle qu'elle soit, et non prier "pour se rendre disponible" à un HOMME, "quel qu'il soit"
(Les apôtres ont toujours encouragé les fidèles à garder les yeux fixés sur le Christ, plutôt que sur leur personne).

Hélène


[ de PP à Hélène - Très exact ! Excusez-moi. Voulant contredire des catholiques qui se refusent au pape François, je me suis mal exprimé et j'ai écrit quelque chose de trop elliptique.
On se rend disponible au Christ, notamment à travers l'enseignement inspiré à l'Eglise par l'Esprit Saint.
On ne se rend évidemment pas disponible à un homme !
En fait il n'y avait pas trop d'ambiguité, puisque l'homme en question n'est que "le serviteur des serviteurs du Christ". Mais merci de m'avoir corrigé puisque c'était nécessaire. ]

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Écrit par : Hélène / | 21/03/2013

ESPRIT-SAINT A L'OEUVRE

> Quand on se retourne sur le passé pour décrypter l'enchainement des papes, il est difficile de ne pas y avoir à l'esprit qu'il semble bien y avoir là la manifestation de l'Esprit Saint. Paul VI n'a pu arriver que par l'action de Jean XXIII, et ce concile mené sous 2 pontificats est assez exemplaire. La brièveté de JP Ier fut sans doute l'électrochoc qui permis d'oser l'élection de ce Polonais, dont l'action sur tous en particulier les jeunes fut si grande et qui mena à l'intelligence prodigieuse de Benoît XVI dont les écrits sont à la fois d'une grande profondeur et d'une grande clarté ; et maintenant ce pape si inattendu et sur lequel on se dit déjà : mais c'était lui, fallait, bien sûr.
Que cela nous encourage à prier toujours plus (avant l'action).
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Écrit par : franz / | 21/03/2013

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