Notre-Dame-des-Landes : Ayrault isolé

Ses propres amis commencent à lui donner tort :

 

 

À Rémi Barroux (Le Monde, 10-11/03), Chéreau confie : "Tout dossier qui attend une trentaine d'années perd beaucoup de ses possibilités de conviction. Les arguments justifiant sa construction ont beaucoup varié avec le temps. Certains datent, d'autres sont devenus moins prioritaires... On a mis en avant la saturation de l'aéroport actuel ; or le problème n'est pas aussi simple..." Des élus de gauche "préférant garder l'anonymat" ont confié pour leur part : "Si ce n'était pas le dossier du Premier ministre, cela fait longtemps qu'il aurait été renvoyé à plus tard. Notre-Dame-des-Landes n'est pas une priorité nationale." Quant au président PS de la commission du développement durable de l'Assemblée nationale, il dit : "On ne peut pas prendre le risque d'affrontements longs et violents sur ce dossier. Il faut poursuivre le dialogue et, avant tout, démarrage du chantier, élaborer un schéma national des infrastructures aéroportuaires." Ce document d'enquête affichera ce que tout le monde devine : un aéroport nantais supplémentaire ne ferait qu'allonger la liste des grands projets inutiles en Europe... et gonfler le chiffre d'affaires de Vinci.