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30/01/2013

La colère du juge Rosenczveig

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Ce matin à France Inter :



 

À France Inter, colère du juge Jean-Pierre Rosenczveig, membre du Syndicat de la magistrature, président du tribunal pour enfants de Bobigny, créateur et président de Défense des Enfants International / France... et adversaire de la loi Taubira. Au nom des droits des enfants [1], il a critiqué avec force l'aspect bon-plaisir-des-adultes de cette loi. Et il en est venu à constater que, dans cette résistance au texte Taubira (et à l'absence de débat national digne de ce nom), il convergeait "avec quelqu'un que j'ai toujours combattu par ailleurs" : Eric Ciotti ! (député fillonniste des Alpes-Maritimes, dont la ligne hyper-répressive est l'inverse de celle du juge). Dégager un terrain d'entente entre Ciotti et Rosenczveig pour la protection civile des enfants, c'est l'un des résultats surprenants de la bataille actuelle. Les réalités n'ont pas de parti.

À Radio Notre-Dame, au même moment, l'éditorialiste Gérard Leclerc commentait l'ouverture du combat parlementaire autour du projet Taubira. Donnant de très lointaines origines idéologiques à cette réforme (et minimisant leur dimension socio-économique, ce en quoi – pour une fois – il n'a pas raison), il concluait néanmoins que ce débat est l'occasion, pour des milliers de gens, d'ouvrir les yeux sur des enjeux d'avenir.

Nous ne cessons de le dire depuis le début de la mobilisation : cette germination dans l'opinion, il faut l'aider à mûrir.

Il faut aider les Français à prendre conscience de la vraie nature du système dominant.

Autrement dit : à comprendre qu'il s'agit précisément d'un système, dans lequel tout se tient ! La loi Taubira, stade avancé de l'individualisme ultralibéral, correspond (dans le domaine des moeurs) aux ravages ultralibéraux dans tous les autres domaines : sociaux, culturels, etc. Dissolution des liens, règne du caprice individuel, marchandisation de tout, pression médiatico-publicitaire sur les normes de vie [2] : ces maux sont dans la réforme du code civil, mais ils caractérisent tous les volets du système ultralibéral, qui est de nature économique.

Prendre conscience de ça, sera le premier pas vers une libération.

Se libérer de la tyrannie de l'économique, ce sera une révolution.

L'idée de faire une révolution, et de la faire contre l'ordre (?) actuel des choses, est une idée que la plupart des Français et la grande majorité des Français catholiques n'osent pas concevoir.

Mais le développement inexorable de la société de marché va les y obliger. Par exemple :

- déjà Mme Taubira, par une circulaire, commence à préparer la légalisation de la GPA (ce qui indignait le juge Rosenczveig ce matin). Qu'y a-t-il derrière la circulaire ? Le business.

- On prépare une extension de la recherche sur les embryons humains (alors que cette piste est médicalement stérile) [3]. Qu'y a-t-il derrière ? Le business...

Tout est lié.

Si les débats actuels mettent en lumière cette évidence, alors nous sommes gagnants. Mais il faudra du courage : et d'abord sur le plan intellectuel.

 

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[1] et en rappelant son combat contre le sarkozysme dans le domaine des tribunaux pour enfants.

[2] marchandisation de l'enfant, dans le cas des effets de la loi Taubira.

[3] C'est Louis Daufresne qui le signalait ce matin à RND, où il recevait le jésuite François Euvé. La recherche embryonnaire est médicalement stérile, contrairement à la recherche sur les cellules pluripotentes adultes (cf Yamanaka) dont les résultats sont étonnants. Mais le business tourne le dos à Yamanaka et promeut la manipulation d'embryons humains.... A l'ère de la technoscience commerciale, ce qui compte n'est pas de guérir les gens : c'est de faire des profits.

 

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ASSEMBLÉE NATIONALE

Commission des affaires sociales

PARIS, le 17 janvier 2013

À titre indicatif, le calendrier des travaux de la commission est prévu comme suit:

MERCREDI 30 JANVIER 2013

À 9 heures 15 (salle de la commission n° 6351, 1er étage du Palais Bourbon)

Désignation de rapporteurs sur :

La proposition de loi, adoptée par le Sénat, tendant à modifier la loin° 2011-814 du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique en autorisant sous certaines conditions la recherche sur l’embryon et les cellules embryonnaires (n° 473)...

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Pour réagir contre cette offensive de l'industrie biotech :

ici

 

 

 

 

 

Commentaires

CE QUI COMPTE

"A l'ère de la technoscience commerciale, ce qui compte n'est pas de guérir les gens : c'est de faire des profits". A l'ère du casino financier global, ce qui compte pour les banques n'est pas de financer les PME : c'est de jouer nos économies au casino.
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Écrit par : vianney géraud / | 30/01/2013

DEMOLICRATIE

> Il ne faut plus parler de "postdémocratie" mais de "démolicratie". Le stade suprême de la société de marché : démolir les structures de base de l'humain.
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Écrit par : bundschuh / | 30/01/2013

TRAFICS

> On imagine les trafics en tout genre que cela va engendrer dans les pays pauvres où l'on achètera de ventres*** :
http://www.lepoint.fr/societe/acces-facilite-a-la-nationalite-pour-les-enfants-nes-de-mere-porteuse-a-l-etranger-30-01-2013-1621731_23.php
vous pouvez être sûrs qu'il y aura des site sinternet de location d'utérus

*** en plus de la hausse du trafic de femmes vers la Chine dans les années à venir du fait de l'excès d'hommes chinois par rapport à celui des femmes, dans un pays où dans les années 20 on pouvait encore acheter des gens et où le pragmatisme le plus froid est une preuve d'intelligence)
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Écrit par : E Levavasseur / | 30/01/2013

SE TAIRE ?

En tous cas, ils ne pourront pas parler de sot-disant "silences de l'Eglise". Ce sont même eux qui ont dit que l'Eglise devait se taire.
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Écrit par : E Levavasseur / | 31/01/2013

POURQUOI ULTRA

> Bonjour
pourquoi parler d'ultralibéralisme ? qu'est-ce que cela ajoute ? Il y a t il un bon libéralisme et un mauvais ultralibéralisme alors que l'un et l'autre partagent les mêmes présupposés ?
Merci

jacques


[ De PP à Jacques - Vous avez raison : parler d'ULTRAlibéralisme n'est qu'une habitude prise dans les années 1990. Le problème est le libéralisme en lui-même. ]

réponse au commentaire

Écrit par : jacques / | 01/02/2013

DESSAISIR L'INDIVIDU

> Evidemment la loi actuelle n'est qu'un tout petit pas vers l'objectif final
qui est :
dessaisir l'individu (hétéros, homos, assexués) du droit de procréer et d'être parents de droit.
C'est l'Etat qui dira qui a droit à descendance, qui doit enfanter (pas forcément les ascendants) et dans quelles conditions (rapports sexuels naturels ou autres), qui a le droit d'élever des enfants (pas forcément les géniteurs et/ou ascendants)
Soyez rassurés, le meilleur des mondes est en marche.
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Écrit par : Zang / | 09/02/2013

Les commentaires sont fermés.