Romney, symptôme de la misanthropie libérale

Enfin la vérité :

Verbatim :

<< 47 % des Américains sont des gens qui dépendent du gouvernement, qui se considèrent comme des victimes, qui croient que le gouvernement va s'occuper d'eux, qui pensent avoir un droit à la santé, à la nourriture, au logement...">>

Mitt Romney a proféré ça en mai 2012, devant un cercle de mécènes du parti républicain qui avaient dû payer 50 000 dollars chacun pour le rencontrer.

Se sentant en confiance avec des gens qui "pensaient" comme lui, le candidat s'est lâché. Voilà le résultat (révélé avant-hier par une vidéo tournée en caméra cachée) : selon les libéraux purs et durs, près de la moitié des citoyens seraient des inutiles et des assistés ; ils n'auraient même pas le "droit à la nourriture" !

Cette opinion ressemble à un appel à l'épuration ethnico-sociale plus qu'à la doctrine sociale de l'Eglise.

N'en déplaise au lobby catho américain conservative... Car celui-ci feint de ne pas voir en quoi Romney et son gourou Ryan (épigone de l'infernale Rand) contredisent l'Evangile*, et de croire que leur programme consiste seulement à « diminuer les impôts ».

Comme dit Péguy :

Seigneur, délivrez-nous des imbéciles.

Ou Molière :

Quoi ? sous un beau semblant de ferveur si touchante
Cacher un coeur si double, une âme si méchante !

 

 

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* Obama non plus n'est pas catho-compatible, pour d'autres raisons : mais ce n'est pas parce que l'un est mauvais que l'autre serait bon. Le soutenir (sous prétexte de "moindre mal") est une fourberie de l'ultradroite des deux côtés de l'Atlantique.