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19/09/2012

Les OGM sont réellement un poison




RAPPEL

Extrait du numéro de mars 2012 de la revue Kephas

(thème : Catho et écolo : faut-il choisir ?)

 

OGM, marées noires, biodiversité : le Vatican parle clair

L'Eglise fait face au transgénique. En décembre 2009, le site WikiLeaks révélait les pressions des États-Unis pour pousser le Vatican à soutenir l'industrie des OGM. En janvier 2010, à Rome, le cardinal ghanéen Peter Kodwo Appiah Turkson (président du Conseil pontifical Justice et Paix) critique ce lobbying de Washington au profit de l'industrie biotechnologique. Se demandant si les OGM ne seraient pas « plutôt un business pour enrichir certains », il met en doute leur « réelle nécessité », « davantage motivée par le jeu de la dépendance économique à maintenir à tout prix ».

Quelques jours plus tard, L'Osservatore Romano dément que le Saint-Siège ait évolué vers une position favorable aux OGM :

 « L'Eglise [a] une mission de vérité à accomplir pour une société à la mesure de l'homme, de sa dignité, de sa vocation. C'est dans cette mission qu'intervient la sévère dénonciation du scandale de la faim dans le monde, qui, aujourd'hui, comme l'écrit encore Benoît XVI, "ne dépend pas tant du manque matériel que du manque de ressources sociales, dont la plus importante est de nature institutionnelle". Et ce n'est pas un hasard si en 2009 justement, année où, dans les pays en voie de développement, les cultures OGM ont augmenté de 13 % (contre 7 % dans le monde), arrivant à quasi la moitié des superficies cultivées sur la planète, le nombre des affamés dans le monde a atteint pour la première fois le chiffre d'un milliard. »

 La prudence de Rome est informée par les évêques des pays du Sud. En février 2010,Mgr Mathew Arackal, évêque du Kerala (Inde), se réjouit de la récente interdiction d'une aubergine transgénique et réclame que New-Delhi aille plus loin : « L'Eglise demande une interdiction complète des semences génétiquement modifiées en Inde... L'Inde doit agir de manière à défendre sa sécurité alimentaire ! »  Mgr Arackal patronne une coopérative bio pour aider les petits agriculteurs à « s'organiser en communautés pour une agriculture durable ». Ces deux dernières années, explique-t-il, « près de 10 000 paysans ont ainsi été aidés, sans considération de caste ou de croyance ». À l'inverse, dit-il, encourager le développement des OGM ne ferait que « balayer les paysans pauvres »...

 

15:50 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : ogm, écologie

Commentaires

ON ATTEND LE MEA CULPA

> Les OGM sont dangereux pour le vivant ! On attend avec intérêt les commentaires des pro-OGM, entre autres les pieuses gens qui nous ordonnaient d'avoir confiance dans les OGM "sinon ce serait perdre confiance dans le génie de l'homme", etc. Egalement le mea culpa des paroisses qui invitaient ces gens à venir bourrer le crâne aux paroissiens au cours de soirée prétendant "défier le politiquement correct".
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Écrit par : Amicie T. / | 19/09/2012

ICI

> S'il faut faire ce genre d'étude dans la clandestinité...ça en dit long.
Je n'ai guère de sympathie pour la grande distrib' en raison, entre autres, de sa tendance à étrangler ses fournisseurs, mais ici, ils ont fait leur métier.
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Écrit par : Pierre Huet / | 19/09/2012

@ amicie

> "les pieuses gens qui nous ordonnaient d'avoir confiance dans les OGM "sinon ce serait perdre confiance dans le génie de l'homme"
ah ! on vous a sorti ça, vous aussi ... ce genre de gens disaient la même chose pour la (dé-)construction européenne de Maastricht en 92
"ordonnaient d'avoir confiance" : l'expression est heureuse comme dit Jean Parédès dans Fanfan la Tulipe (version 1952).
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Écrit par : zorglub | 19/09/2012

@ Pierre Huet,

> Les instituts de recherche chargés d'études sur les effets des OGM étant tellement dépendants financièrement des multinationales de l'agro-alimentaire, que cela relève presque de l'héroïsme scientifique que de mener des études sérieuses. Beaucoup de chercheurs ont fait les frais de leur honnêteté intellectuelle.
Extrait dans 'Bastamag' :
"Des chercheurs ont payé le prix fort pour avoir publié leurs propres résultats. En 1998, le professeur britannique Arpad Pusztai rend publiques les conclusions de son étude menée sur des rats alimentés avec des pommes de terre transgéniques. Les cobayes sont victimes de malformations et de déficiences immunitaires. Arpad Pusztai est démis de ses fonctions au sein de l’Institut de recherche Rowett (Royaume-Uni)… qui était financé par Monsanto. Au début des années 2000, une chercheuse italienne de l’université d’Urbino (Italie) reproduit une étude toxicologique menée par Monsanto sur des souris nourries au soja transgénique, et révèle de graves conséquences sur les testicules des animaux. Les crédits de recherche lui sont immédiatement coupés.
En 2009, c’est Christian Vélot, docteur en biologie du CNRS, qui se voit remercier de l’Institut de génétique et microbiologie de l’Université Paris Sud (Orsay) où il travaille. Il est jugé trop critique envers les OGM. Ignacio Chapella, de l’université de Berkeley, qui a décelé des contaminations OGM sur le maïs mexicain, ou le biologiste français Robert Bellé, qui a montré le caractère cancérigène de l’herbicide phare de Monsanto, le Round-up, subissent des sorts similaires quelques années plus tôt."
http://www.bastamag.net/article2646.html
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Écrit par : Serge Lellouche / | 20/09/2012

O.G.M. : AUCUNE TRANSPARENCE JUSQU'À PRESENT

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/laurent-chevallier/les-ogm-sont-insuffisamment-evalues-20-09-2012-1508348_424.php

" Laurent Chevallier, spécialiste de la nutrition, revient sur l'étude montrant les conséquences délétères sur les rats des OGM Monsanto :"

" Toute la presse s'en est fait l'écho. Et pour cause, l'étude menée pendant 2 ans sur 200 rats, par l'équipe du Pr Séralini, à l'université de Caen est une véritable bombe. Elle conclut qu'un OGM, le maïs NK603, provoquerait de graves maladies et une mort prématurée chez les rats qui en consomment. Et, comme toujours, les réactions sont évidemment très contrastées : les anti-OGM sont confortés dans leurs convictions, tandis que les pro-OGM mettent en doute la manière dont l'étude a été conduite et demandent que soit nommée une commission d'enquête sur le laboratoire dans lequel l'expérience a été faite.
Soit, mais cette affaire apporte la preuve de la nécessité d'une meilleure expertise des OGM. Car comment se fait-il que les agences sanitaires européennes et nationales n'aient jamais rien trouvé à redire aux essais produits par les industriels des OGM, qui durent trois mois, au lieu de deux ans - dans le cas de l'étude du professeur Séralini -, qui reflètent mieux la réalité de l'exposition ?
Bien entendu, il ne s'agit pas de tirer des conclusions définitives à partir d'une étude, même publiée dans une revue scientifique respectée. Mais il y a urgence, par contre, à réaliser d'autres expériences de longue durée avec cet OGM, pour décider ou non d'un moratoire immédiat de la culture des OGM en Europe, voire d'une interdiction des importations d'aliments du bétail contenant des OGM (soja, maïs).
Autre question qu'il faudrait poser à Bruxelles : pourquoi les industriels ont-ils jusqu'à ce jour à empêcher une meilleure traçabilité des produits pouvant contenir des OGM ? La tomate de votre pizza est-elle issue d'une culture OGM ? Officiellement, la présence d'OGM doit être mentionnée sauf en cas de présence inférieure à 0,9 %. Qu'est-ce qui nous le garantit ?
En fait, nous pouvons avoir des OGM tous les jours dans notre assiette sans aucun moyen de les repérer. En France, on trouve des OGM dans une série d'additifs couramment utilisés par l'industrie agroalimentaire, comme la lécithine de soja ou E322, l'amidon oxydé ou E1404, les phosphates d'amidon, etc. Les OGM sont aussi autorisés comme ingrédients dans les céréales pour le petit déjeuner, les barres de céréales, le pain de mie et même des préparations pour les nourrissons, en l'occurrence celles qui contiennent des protéines de soja.
Et si l'on imposait un peu de transparence ? "
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Écrit par : Albert Albrecht / | 20/09/2012

ETEIGNOIRS

> Ricanements chez les dévots du transgénique, genre "haha maintenant les réchauffistes sont anti-OGM, tout ça c'est un complot", etc. Etre pro-OGM fait partie du look BCBG, facilement confondu avec le look catho dans certains quartiers.
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Écrit par : Mélusine / | 20/09/2012

SOYONS CLAIRS

> Soyons clair. Depuis le début on savait (c'était dit p. ex. dans ' L'écologie de la Bible à nos jours ', excusez-moi) que le problème des OGM était leurs tests scientifiques beaucoup trop brefs et menés par les industriels eux-mêmes, sans aucune transparence et avec la complicité affichée de la Commission européenne. Nous disions : "il faut réaliser des tests de deux ans".
Or c'est ce qui vient d'être fait, et le résultat est frappant.
Maintenant la sainte ligue pro-OGM injurie les chercheurs de l'université de Caen. Claude Allègre (dans son style habituel) va sans doute les traiter de va-de-la-gueule et de sous-raclures. Sans surprise...
Mais désormais l'omertà est brisée.
Merci à ceux qui ont financé les deux ans de recherches de l'équipe du Pr Séralini, et notamment à la famille Mulliez ! Voilà des grands bourgeois catholiques qui ont bien utilisé leur argent. Puissent-ils être imités.
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Écrit par : PP / | 20/09/2012

> en attendant je renonce aux corn flakes.
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Écrit par : jeanmi / | 20/09/2012

PRPOPAGANDA

> Ca y est, le travail de sape visant à discréditer l'étude du Pr Séralini a commencé...
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/09/20/ogm-le-protocole-d-etude-de-m-seralini-presente-des-lacunes-redhibitoires_1762772_3244.html
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Écrit par : Serge Lellouche / | 21/09/2012

MERCI AU Pr SERALINI

> Gilles-Eric Seralini, l'auteur de l'étude, est directeur du CRIIGEN (Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie Génétique). Il fait partie de ces chercheurs décidés à oeuvrer au bien commun, au service de la conscience citoyenne plutôt que de la propagande et des intérêts techno-industriels. Son centre de recherche indépendant est un peu l'équivalent de la CRIIRAD dans le domaine du nucléaire ou du laboratoire de Claude et Lydia Bourguignon pour l'étude des sols.
Le témoignage de cet amoureux de « la pulpe de la vie » n'en est que plus passionnant. Dans cet entretien autour de son livre « Nous pouvons nous dépolluer », il décrit de l'intérieur le travail des lobbies à l'oeuvre, la volonté d'étouffer toute recherche indépendante sur la durée, bref il pose la question de l'expertise.
Il décrit l'explosion des maladies chroniques de société sous l'effet des polluants, OGM et autres produits chimiques dans l'environnement. Ceux-ci constituent une véritable attaque dont l'ensemble du monde vivant est touché. Il a notamment étudié les effets mortifières du round-up de Monsanto sur la santé humaine.
« Nous sommes dans un moment crucial de l'humanité. C'est la première fois que nous avons autant épuisé nos ressources de vie et pollué nos ressources de vie ». Voilà un démonteur de mensonges et un défenseur de la vie qu'on a envie d'entendre. Merci à lui !
http://www.dailymotion.com/video/x9asiu_lobbys-et-pollution-ogm-1-3-criigen_webcam
http://www.dailymotion.com/video/x9adqh_lobbys-et-pollution-ogm-2-3-criigen_webcam
http://www.dailymotion.com/video/x9aeqv_lobbys-et-pollution-ogm-3-3-criigen_webcam
J'ajoute, le site du CRIIGEN : http://www.criigen.org/
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Écrit par : Serge Lellouche / | 21/09/2012

@ Amicie...

...et à tous.

> OUI! On attend le mea culpa, et pas au niveau des sous-fifres, car toute une génération catholique a eu le crâne bourré par le culte du Progrès (n'oublions pas la majuscule!). Mais ce mea culpa sera moins facile que celui portant sur les croisades ou l'Inquisition. Lisez ces extraits effarants:

"C'est pour ces raisons que le développement est pour nous un combat sacré et sans limites; en dépassant, en termes absolus, les développements partiels ou unilatéraux, nous voulons aider les sous-hommes (sic) -qu'ils soient déshumanisés par la misère ou qu'ils le soient par l'égoïsme- à atteindre un développement intégral, dont la limite est précisément l'illimité, l'infini de la vie divine. C'est alors, seulement alors, que la notion de développement intégral prend tout son sens; il s'agit de connaître davantage, produire et avoir davantage pour être davantage (sic)."

et encore:

"Dieu lui a confié la mission de dominer la nature et de compléter la création. Il en est cependant qui s'affligent de voir que l'homme envahit des domaines qui, aux yeux de beaucoup, semblaient être exclusivement réservés au Créateur: désintégrer l'atome, semer des étoiles, s'arracher à la terre pour tenter de contrôler l'Univers, réaliser des mutations d'ordre génétique (sic), se passionner pour l'électronique et la pétrochimie, ou bien encore pour l'automation, c'est tout cela qui ressortirait à ces domaines. Ceux qui sont effrayés de voir l'homme obtenir en quelques années des résultats qu'il n'a pu atteindre pendant des millénaires souffrent d’assister à la déroute du Dieu que nos vues étroites et mesquines nous avaient fait imaginer."

Dom Helder Camara « Révolution dans la paix »
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Écrit par : Pierre Huet / | 01/10/2012

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