Joseph Stiglitz autopsie le mensonge libéral

Dans son livre Le prix de l'inégalité (éditions LLL) :

Interviewé*, l'économiste américain montre que la réalité d'aujourd'hui réfute les slogans libéraux. Deux citations :

Question – « En trente ans, 99 % d'Américains n'ont vu leurs revenus augmenter que de 15 %, quand une élite de 1 % a vu les siens exploser de 150 %. L'inégalité s'est-elle institutionnalisée ?

Joseph Stiglitz - « Cette captation n'est pas liée à un boom de la productivité des PDG, des banquiers. Leur contribution à la société a souvent été négative. L'économie du ruissellement a vécu : les richesses montent vers les nantis, mais ne redescendent pas. Le mythe de la croissance équitable ne tient plus : on multiplie la privatisation des profits et la socialisation des pertes... »

«Pourquoi le capitalisme de rente et de copinage et le monétarisme tiennent-ils encore malgré la crise?  »

«Trop d'économistes fondamentalistes ont une croyance excessive dans la perfection du marché. Une nouvelle génération arrive qui va bousculer ce fanatisme. Mais les politiques sont responsables. Les changements sont lents. L'asymétrie et l'inégalité de la mondialisation commencent à produire des initiatives, telle la taxe Tobin. » 

 

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* Libération 11/09.

** Dans le français médiatique, le verbe « privilégier » a supplanté le verbe « préférer à ». On l'emploie donc, fautivement, avec le « à ». (En fait il faudrait dire : « privilégier ceci plutôt que cela »).