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10/09/2012

USA : la question identitaire chez les "conservateurs"

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Après la note sur Israël vu par les ultra-républicains (06/09), notre correspondant en stage à Washington envoie cette note sur les Latinos vus par les mêmes républicains WASP :




Début août 2012, le représentant républicain de l’Iowa Steve King dépose au Congrès l’Official English Act visant à faire de l’anglais la langue officielle (et non plus de facto) des Etats-Unis. Soutenu par le lobby ProEnglish, il explique à qui veut l’entendre que le rejet de sa proposition de loi serait « un suicide national ». Lui-même descendant d’immigrés allemands, il explique que l’anglais est l’ultime creuset américain pour permettre l’assimilation des nouveaux citoyens.

Bien qu’exaltant le patriotisme unitaire et le melting pot, les conservateurs américains se découvrent de plus en plus un doute identitaire, qui fait craindre à beaucoup d’entre eux de voir « leur » Amérique changer de visage à cause de l’immigration qu’elle accueille.

Depuis le 11 septembre, une paranoïa populaire entoure les communautés musulmanes américaines : ces dernières sont très minoritaires à l’échelle nationale (entre 0,6 et 1 %), mais significatives en Virginie et à Détroit, où des Blancs désœuvrés par la crise économique structurelle de l’ancien berceau de l’automobile se convertissent à l’islam. Il existe une littérature foisonnante sur une prise de pouvoir rampante islamiste aux Etats-Unis, notamment à travers Barack « Hussein » Obama, que beaucoup soupçonnent toujours d’être musulman en secret.

Mais c’est surtout l’immigration hispanique qui alimente les peurs. D’ailleurs la véritable motivation de l’Official English Act est d’empêcher la généralisation de l’espagnol, qui devient majoritaire là où les populations hispaniques le sont.

Immigrés venus du Mexique à plus de 60 %, mais aussi de Porto Rico, de Cuba et de l’Amérique centrale, les hispaniques sont désormais plus de 50 millions (16 % de la population), et devancent les Noirs (12 %) depuis 2000. Longtemps sous-estimée, cette poussée démographique a surpris les républicains, qui oscillent depuis entre deux attitudes.

D’un côté, il y a un pragmatisme électoral, voire une bienveillance envers les Latinos : sous Reagan, les républicains « pro-business » voyaient dans les immigrés mexicains une main d’œuvre à bas prix. En tant que gouverneur du Texas, George W. Bush était fort disposé à collaborer avec les autorités mexicaines et à améliorer les conditions de travail des nouveaux venus. En 2004, son stratège Karl Rove créa pour lui des campagnes très ciblées en espagnol, qui lui apportèrent 40 % du vote hispanique. Pour lui, ces électeurs travailleurs, claniques et pieux ne pouvaient que tomber dans l’escarcelle conservatrice, et donnaient un coup de fouet à la concurrence et à la vitalité économique américaine.

Mais à la fin de son deuxième mandat, Bush céda aux pressions du lobby des « frontaliers », et érigea une barrière pour empêcher l’immigration clandestine.

En effet, on assiste depuis les années 2006-2007 à une forte croissance des entrées sur le territoire américain depuis le Mexique, alors que ce pays est en proie à la corruption et à la guerre des narcotrafiquants, lesquels inondent le marché US de leur marchandise.

Cette situation, coïncidant avec l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, a généré une panique chez les républicains. On parla de la menace de disparition de l’Amérique White Anglo-Saxon Protestant (WASP), confirmée par les prévisions démographiques à l’horizon 2050. Les Etats frontaliers avec le Mexique, comme l’Arizona, se dotèrent de lois répressives sur le contrôle des immigrés, avec le soutien du parti républicain. En 2011, 72 %  de ses électeurs disaient être inquiets de l'immigration clandestine et 67 % préféraient l’expulsion à la régularisation des sans-papiers. Dans les publications internes du Grand Old Party, il n’est pas rare de voir un dessin de presse représentant les immigrants annexant la Californie, ou une main géante gommant la frontière entre l’Arizona et le Mexique.

Admirateur de Bush et petit-fils d’un mormon polygame réfugié au Mexique, Mitt Romney, hier pro-immigration notamment parce que « pro-business », a dû, comme dans presque tous les domaines, se radicaliser pour emporter l’investiture républicaine.

Pourtant de nombreux groupes hispaniques sont engagés aux côtés des républicains. Barack Obama, qui a expulsé, sous la pression de l’opinion conservatrice, 1 million de clandestins sous son mandat (contre 1,5 million pendant les huit années Bush), n’est pas populaire parmi les Latinos. Le récent scandale « Fast and Furious », inconnu en France, qui a révélé les fournitures d’armes par le Département de la Justice à des trafiquants mexicains pour qu’ils s’entretuent et que les armes, identifiées, mènent à leurs chefs, a dégoûté les victimes de la guerre des narcos.

Mais les républicains semblent raisonner à courte vue, et le parti peaufine la stratégie anti-immigrés qui galvanise sa base radicale. Certains membres du lobby pro-israélien mettent également leur grain de sel : l’appel d’Obama aux Israéliens à revenir sur les frontières de 1967 serait « aussi irresponsable que d’autoriser les Mexicains à retrouver leurs frontières de 1848 »

Alors que la société de consommation américaine subjugue les nouveaux arrivants, et que le protestantisme, religion des gagnants anglo-saxons, séduit la frange assimilée des hispaniques, de nombreux conservateurs soupçonnent les Latinos de ne jamais pouvoir être de « bons » Américains.

Certains estiment même que les républicains n’en font pas assez, et se rejoignent dans des cercles quasi-confidentiels qui servent d’exutoire à leur ressentiment identitaire. Employés de think-tanks, lobbyistes propres sur eux ou élus républicains le jour, ils deviennent la nuit des défenseurs de la race blanche « qui a construit ce pays » et « qui devient une minorité chez elle ».

Ces « patriotes » vouent l’immigration hispanique aux gémonies : beaucoup plus que la population noire, qu’ils voient comme « génétiquement » portée sur la criminalité et la débauche, mais qui leur paraît plus intégrée que les Latinos dans la société US. Se constituant en clubs d’idées, ils ont les yeux rivés sur l’Europe, pour qui ils éprouvent un mélange de fascination pour sa civilisation et d’effroi pour sa « tornade migratoire », lisent Le Camp des Saints dans le texte, sont sensibles au souvenir de la Confédération sudiste et vénèrent Patrick Buchanan, conservateur à l’ancienne dont les écrits sont récupérés tant par les républicains classiques que par les extrémistes.

Déterminés à se battre, ils semblent toutefois assez résignés sur l’avenir de leur pays : selon eux, les Etats-Unis deviendront, non un champ de bataille entre races, mais une succession de ghettos séparés les uns des autres. Le ghetto blanc doit donc préparer sa sécurité.

Parmi eux, des juifs et des Asiatiques qui revendiquent leur appartenance à l’ethnie WASP. Si beaucoup se disent chrétiens « par identité », d’autres ne cachent pas leur athéisme, voire leur paganisme. Derrière la façade, ils rejettent violemment les doctrines chrétiennes : notamment le protestantisme libéral « qui promeut la faiblesse », mais surtout l’Eglise catholique romaine, transnationale et multiethnique par essence, accusée de profiter de l’immigration hispanique pour faire grossir ses effectifs, après celle des Irlandais et des Polonais (« c’est encore plus grave qu’autrefois car eux, malgré tout, ils étaient blancs… »).

Ce qui les pousse à avouer franchement : « Mieux vaut une mosquée qu’une église de Mexicains ! »


Ces réflexions nous sont envoyées par un correspondant du blog en stage à Washington.

 

 

Commentaires

LA DEMOGRAPHIE

> Là comme ailleurs la démographie est l'arbitre. Quand on ne fait plus d'enfants, on n'a pas le droit de se plaindre. Les parents d'1,5 enfant qui votaient Le Pen me faisaient déjà marrer il y a vingt ans.
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Écrit par : rigobert / | 10/09/2012

DINK

> à New York en 2000 ça s'appelait les "DINK" : "Double Income No Kids"
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Écrit par : crash / | 10/09/2012

DINESH D'SOUZA

> Exemple: le soi-disant "documentaire" de Dinesh D'Souza contre Obama, qu'il déguise en islamo-kényan fou de haine contre l'Amérique

[ http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/obama-2016-le-film-anti-obama-que-les-republicains-adorent_1158536.html#xtor=AL-447 :

" On l'aura compris, ce qui s'annonce comme un documentaire s'avère n'être qu'une énième tribune contre le président des Etats-Unis, exploitant grossièrement la branche kenyane de sa famille. Car Obama n'a jamais rencontré qu'une seule fois son père, à peine trois fois son frère George. Quant aux accusations politiques, elles relèvent de l'habituelle rhétorique des conservateurs américains, à savoir le manque de fermeté face à l'Iran -Dinesh D'Souza parle de l'Amérique d'Obama comme des "Etats-Unis de l'Islam"-, l'expansion du rôle des Etats fédéraux, l'explosion de la dette publique, une certaine inflexion dans l'influence de l'Amérique dans le monde... Autant de défauts dans la politique du démocrate que le réalisateur met en lien avec la mentalité anti-colonialiste d'Obama.
Le choix est alors en apparence très facile, manichéen: "Obama a un rêve. Un rêve qui lui vient de son père qui veut que les pêchés du colonialisme soient lavés et l'Amérique rabaissée. L'Amérique a un rêve. Un rêve hérité de nos pères fondateurs et qui est qu'ensemble, nous devons propager la liberté et que pour que la liberté croît, il faut que l'Amérique croît, elle aussi. Quel rêve allons-nous porter jusqu'en 2016 ?" ]
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Écrit par : ekto / | 10/09/2012

METHODE GLOBALE

> Les jeunes rédacteurs de la presse magazine sont victimes de la méthode globale ? avant-dernière ligne de L'Express, ce "croît" est incompréhensible. Faut-il comprendre "croie" ou "croisse" ?
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Écrit par : plaf / | 10/09/2012

DE FAIT

> De fait, on comprends que les Américains à l'ancienne soient inquiets devant la coupure territoriale qui se dessine et que Samuel Huntington annonçait dans 'le Choc des Civilisations' (excessivement décrié car un constat n'est pas nécessairement un souhait).
On comprend aussi que le Mexique soit mort de rire devant cette colonisation de repeuplement de ses territoires perdus!
-l'immigration pro-business a existé aussi chez nous. La délocalisation des gens, c'était avant les délocalisations inverses des fabrications qui permettent de payer un Marocain à un salaire marocain et français.
- Le Monde fait état de l'opération 'fast and furious'
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/09/08/affaire-fast-and-furious-le-principal-suspect-arrete-au-mexique_1757408_3222.html
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/09/2012

> Sans parler des "pêchés du colonialisme..."
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Écrit par : JG / | 10/09/2012

CE QUI SE PASSE EN ALLEMAGNE

> Et comment analyser la persécution antijuive - mais aussi islamophobe - qui se déroule actuellement en Allemagne?
Ce n'est certainement pas un hasard si les boucs-émissaires choisis par le Tribunal de Cologne sont les juifs et les musulmans. De ce point de vue, le jugement du Tribunal, en interdisant la circoncision, relève de la veine antisémite classique. Nous demeurons apparemment dans le cadre du choc des identités, « aryens » contre « sémites ».
Sauf que les raisons alléguées pour mettre jJuifs et musulmans hors-la-loi relèvent de la pure tradition libérale, - un individualisme absolu qui confine à la bêtise.
Enfermement identitaire du groupe ou de l'individu?
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 10/09/2012

SOYONS SERIEUX

> Sauf que, n'en déplaise aux conservateurs américains, la part de l'immigration dans la fécondité européenne et singulièrement française est très inférieure à celle qu'elle occupe dans la fécondité américaine (d'ailleurs en chute libre : de 2.12 enfants par femme en 2007, elle est passée à 1.89 selon Demographic Intelligence, en raison de la peur de l'avenir d'une classe moyenne américaine paupérisée à grande vitesse). Selon aussi bien les statistiques de l'INSEE que les études publiées par le journal Demographic Research, de l'Institut Max Planck en Allemagne, la part de l'immigration dans la fécondité française ne représente pas plus de 0.07 à 0.09 point sur une fécondité totale à 2.12 (en variation Tempo selon Eurostat). D'autre part, le taux de fécondité du continent européen dans son ensemble remonte actuellement (de 1.45 à 1.7 en 5 ans selon Eurostat) selon des rythmes de remontée absolument déconnectés temporellement et géographiquement des flux migratoires. Seuls l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Portugal stagnent encore.
La conclusion de tout ceci, c'est que le phantasme du grand califat européen cher à la National Review, à Maurice Dantec ou à certains électeurs français n'est que ça, justement, un phantasme. Et que faire fond sur ce genre d'angoisse pour camoufler l'essentiel, notamment la destruction de la justice sociale par le système productiviste-consumériste mondialisé et financiarisé, cela disqualifie totalement les droites française comme américaine (et qu'on ne prenne pas ça pour une défense de la gauche, sur laquelle je ne mise pas un euro non plus). Je n'ai aucune sympathie pour les fantaisies oratoires des "Indigènes de la République", mais enfin, soyons sérieux : ce n'est pas le berceau musulman qui est en train de réduire l'humanité en esclavage, de détruire tout lien social, d'exploiter les sols de façon hystérique, de transformer les pays en supermarchés et de remplacer à l'intention des adolescents le "tu seras un homme, mon fils" par le "tu seras un consommateur endetté et sous-payé, mon fils". Pardon pour la diatribe. Je vais prendre une douche froide.
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Écrit par : Christian / | 10/09/2012

PARANOIA

> Lu il y a quelques années un livre sur la paranoïa (par le Pr Olievenstein) qui expliquait:
-qu'elle peut frapper une communauté ou une nation
-que le caractère paranoïaque de certaines personnes ou groupes souvent marqués par une grande intelligence - d'ou leur esprit de supériorité - dérive en pathologie après l'expérience d'échecs. S'il y a échec, c'est que le monde est mal fait et ne comprend pas le paranoïaque et lui en veut.
Et si une partie de l'Amérique en était là après le 11/09 et les subprimes?
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/09/2012

DES AMERICAINS INQUIETS ET TRISTES

> "il n’est pas rare de voir un dessin de presse représentant les immigrants annexant la Californie, ou une main géante gommant la frontière entre l’Arizona et le Mexique."
Ce ne sont pas eux qui ont déclaré que si le Kosovo était plus peuplé d'Albanais que de Serbes, il devait se séparer de la Serbie ?
Ce qu'on appelle la réponse du berger à la bergère.
Cette peur stupide, cette haine du catholicisme est un lointain héritage des puritains anglais qui voyaient un "complot papiste" tous les jours dans n'importe quoi. Ces mêmes puritains vendaient en esclavage des Irlandais prisonniers après une révolte avec forte justifications bibliques "si Dieu a voulu que nous les fassions prisonniers..." ; "Moïse n'a t-il pas partagé les femmes des vaincus ?" etc
Pour les paîens, c'est plus récent mais il était fatal qu'ils naissent d'une société puritaine.
Soit enfants de puritains détournés de toute foi par dégoût de l'obsession religieuse de leurs parents, ou bien fruits du relativisme protestant : le libre examen amène à tout rapporter à soi, le protestantisme américain traditionnel voit ds la réussite matérielle une preuve qu'on est mis par Dieu au-dessus du lot et surtout bcp de protestants US véhiculent plus ou moins consciemment l'idée de prédestination; tout cela amène au dédain des autres et au nombrilisme.Et je ne parle pas de ceux qui croient que les USA sont le nouvel Israel.
Dans les années 1910 et surtout 1920, on encourageait la stérilisation des malades, des pauvres, des Noirs (comme en Suède, en GB où Chesterton a courageusement lutté contre, et où de gentilles mémés expliquaient, en vous regardant droit ds les yeux, que la stérilisation des Irlandais résoudrait les problèmes de cette île).
En 1939, des lobbys très puissant soutenaient Hitler contre les Français décadents car latins et papistes (sic ! ça fait rigoler!) ; Hitler qu'ils présentaient comme un "modèle d'efficacité".
Le problème des USA est le même que celui de la France : la déchristianisation mais il est plus redoutable encore car il se déguise avec de la religion.
L'athéisme c'est net. La déformation de la foi, c'est insidieux.
Bcp d'Américains sont profondément inquiets et tristes. Il faut que nous prenions contact et que nous nous soutenions mutuellement.
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Écrit par : zorglub / | 11/09/2012

ZERO CREDIT ?

> S’il ne faut pas surestimer le pouvoir des Wasps (« white anglo-saxon protestants », mais aussi « guêpes ») et si l’avenir, outre-Atlantique, est entre les mains des « abeilles » latinos, c’est tout de même le monde selon Wasp qui s’impose encore à la planète, via le parasitisme financier made in Wall Street qui accentue l’apartheid économique entre une population de spéculants-possédants et une autre de travailleurs esclaves leur fournissant temps et force de travail.
De façon générale, ce monde du dieu dollar pourrit par le crédit financier. Tout est prétexte à faire du crédit, par exemple sur le marché automobile, où les commerciaux n’ont de cesse de vendre, en plus de la bagnole, tel crédit soi-disant gratuit et tel contrat d’entretien pour satisfaire aux appétits de spéculation financière de leur firme.
Alors que le mouvement des Indignés fait long feu, devra-t-on se diriger demain vers le « Zéro crédit ! » des (p)artisans d’une culture de la gratuité et du don, de l’échange des talents, capacités et compétences, et surtout de la juste rémunération du travail fourni !
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Écrit par : Denis / | 11/09/2012

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