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07/08/2012

"L'activité humaine est la cause du réchauffement", constate un ex-chef de file du climatoscepticisme

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Coup de tonnerre aux Etats-Unis ! « La conversion d'un climato-sceptique », par le scientifique Richard A. Muller, professeur de physique à Berkeley (New York Times, 28 juillet) :



<<  On peut m'appeler un converti du climatoscepticisme. Il y a trois ans encore j'avais pointé dans des études climatiques certains problèmes qui, dans mon esprit, semaient le doute quant à l'existence même du réchauffement global. L'an dernier, après une recherche intensive impliquant une douzaine de scientifiques, je concluais que le réchauffement global était une réalité et que les estimations faites de son taux étaient correctes. Maintenant je fais un pas de plus : la cause est presque entièrement humaine. Mon revirement total, en un laps de temps aussi court, est le résultat de l'analyse méticuleuse et objective menée par le Berkeley Earth Surface Temperature project... Nos résultats montrent que la température moyenne sur la Terre a augmenté de 2,5 degrés Fahrenheit au cours des derniers 250 ans, dont 1,5 degré au cours des 50 dernières années. Plus : il apparaît que l'essentiel de cette augmentation résulte de l'émission humaine de gaz à effet de serre. Ces résultats sont plus élevés que ceux du GIEC, le groupe des Nations-Unies qui établit le consensus scientifique et diplomatique au sujet du réchauffement global. Dans son rapport de 2007, le GIEC concluait seulement que le réchauffement des 50 dernières années pouvait être attribué aux activités humaines. Il était possible, selon le rapport de consensus du GIEC, que le réchauffement antérieur à 1956 soit causé par l'activité solaire, et même qu'une part significative du réchauffement plus récent ait une cause naturelle. Notre méthode de recherche à Berkeley a utilisé les méthodes statistiques fines développées par le scientifique de pointe Robert Rohde, qui nous ont permis de déterminer la température terrestre très en amont. Nous avons étudié de près les arguments des sceptiques […] Nous démontrons dans nos compte-rendus qu'aucun des effets perturbateurs potentiels allégués ne vient fausser nos conclusions... >>

 

 

Lire la suite en anglais :

http://www.nytimes.com/2012/07/30/opinion/the-conversion-of-a-climate-change-skeptic.html?pagewanted=all

http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_A._Muller


 

 

Commentaires

SIGNIFICATIF

> très significatif, cet événement ! Il faut lire tout l'article du NYT. Muller garde ses préventions d'ancien climatosceptique envers les alarmistes (fonte des glaces etc), et justement c'est ça qui rend décisif son virement de bord : les alarmistes l'exaspèrent en tant que mathématicien hyper-rigoureux, mais c'est en tant que mathématicien hyper-rigoureux qu'il se trouve forcé, après recherche approfondie et confrontée aux observations de ses pairs, de conclure à la réalité du réchauffement et au rôle du CO2 industriel.
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Écrit par : Eric Azzaro | 07/08/2012

UNE LECON DE COMMUNICATION

> Très significatif, mais il faut que les vrais écologistes en tirent une leçon de communication. Ce cas montre en effet que tous les climatosceptiques n'étaient pas et peut-être encore ne sont pas, des zozos ou des menteurs délibérés. Le débat est pollué par des alarmistes désintéressés ou non, des lobbies parfois même, qui emploient des arguments faux ou mal ficelés, et dont les gens sérieux doivent très soigneusement se démarquer.
Et il faut former les journalistes. Exemple: après le seisme et le tsunami du Japon, j'ai entendu une journaliste mettre en cause le changement climatique. Tant qu'on entendra de pareilles bourdes, il y aura du scepticisme.
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Écrit par : Pierre Huet / | 07/08/2012

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