14/07/2012
Le marché de l'art, imposture spéculative néolibérale
...dénoncée par un grand spécialiste de ce marché, Hervé Poulain (Artcurial), hier à France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-le-grand-bain-rencontre-avec-le-commissaire-priseur-herve-poulain
Hervé Poulain : "Le marché de l'art a aussi ses madofferies...À la notion de plaisir qui devrait être la valeur étalon de l'art s'est ajoutée une plus-value marchandise, et celle-ci est devenue folle puisque tout l'or du monde va vers les mêmes artistes. ... Ce sont les pays dominants qui désignent les élus, d'autant plus que l'art s'est totalement conceptualisé ... il n'y a plus de critères objectifs ... aujourd'hui l'art prospère dans le kitsch , la provocation, toutes choses qui ne sont pas quantifiables... LE MARCHÉ IMPOSE DES PRIX QUI SONT SANS COMMUNE MESURE AVEC LA CAPACITÉ DES CHOSES A VOUS NOURRIR L'ESPRIT ET L'AME."
(Merci à FR).
11:21 Publié dans Idées, La crise, Société | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
ON ATTEND
> On attend que ceux qui passent leur temps à attaquer l'art contemporain admettent que le problème est le système économique de spéculation marchande... sans lequel ce marché (cet "art") n'existerait pas.
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Écrit par : Patrick Cheban / | 15/07/2012
DECONNECTION
> l'art a toujours fait l'objet de transactions financières, par le biais du mécénat qui servait à situer la valeur d'un artiste sur le marché de l'art.
Aujourd'hui l'art est un objet marchand, un objet de spéculation comme l'est une matière première ou un objet de luxe.
C'est un art déconnecté du gout, un art qui ne vit que de la subjectivité de quelques uns, marchands d'arts, hommes d'affaires soucieux de se faire un nom, ou galeristes de renom, qui décident pour les autres ce qui est susceptible de faire de la plus value ou non...
Cette inflation s'auto-entretient dans un microcosme étriqué mais fortuné, ou le seul étalon du goût est la hauteur du prix.
Ce qui fait la beauté d'une œuvre n'est plus l’œuvre elle même, mais ce qu'elle vaut.
On est loin de ce qui motivait Michel Ange, Rodin ou Pissaro, l'art pour l'art, la beauté, la maitrise des techniques, une recherche spirituelle.
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Écrit par : bunel / | 15/07/2012
PSEUDO ART
> je l'écoutais en direct, quand ce matin je découvre votre post.
Oui il a vraiment "flingué" ces hurluberlus de ce pseudo art selon lui, qui de toutes les façons, finira par disparaitre à terme, avec un grand fracas! la perversité, tout ce qui peut être immoral, moche, parfois abject, vide, est aujourd'hui porté au pinacle, alors même que les oeuvres majeures de l'art sont oubliés, rangées dans les oubliettes de la pensée.
Au bon plaisir de nos richissimes financiers et politiciens français, détenteurs de ces pseudo-oeuvres, l'art contemporain s'affiche vulgairement partout dans les salons à la mode,... aux fins de fuir la fiscalité de tous les autres placements.
L'art est une mine d'or en soi, parce que tous les autres "actifs" financiers sont taxés à plein, et ce fait conforte complètement l'idée mercantile des invetsisseurs développée par hervé poulain. Ces immondissimes oeuvres parfois graveleuses, ne seraient même pas encore debout, si ces avantages fiscaux offerts à l'art, n'existaient pas.
c'est une époque, qui dure encore, mais pour combien de temps?
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Écrit par : Jean Christian / | 17/07/2012
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