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13/07/2012

PSA : 8000 suppressions d'emplois sont annoncées - Indigne satisfaction des libéraux

 Direction : le chômage, sous la froide indifférence des bien-pensants.

PSA-Aulnay-benazzouz.jpg

Ce drame n'émeut pas les derniers libéraux : sans sympathie pour les salariés voués au chômage, ils ne voient que le dogme (« laissez faire la concurrence et le libre-échange ») et n'ont qu'une obsession : empêcher l'Etat d'aider les victimes, ce qui perturberait la théorie abstraite du marché de la main d'oeuvre... Le libéralisme est incompatible avec la pensée sociale chrétienne :


 


Comme le dit avec justesse Le Nouvel Observateur (redécouvrant l'existence de la classe ouvrière que feu Olivier Ferrand avait zappée) :

« Les ouvriers d’Aulnay, privés de leurs emplois, voient une vie professionnelle souvent longue brisée par des aléas qu’ils ne maîtrisent en rien. Ils devront déménager, chercher longuement un autre emploi, ou bien vivre désormais de prestations sociales dans un département déjà sinistré, minés par l’isolement social et le sentiment de rejet qui frappe tout licencié. Ce choc professionnel se double dans beaucoup de cas de conséquences désastreuses pour la vie privée ou pour la santé, qui rendront la vie de ces salariés méritants encore plus difficile à supporter. Pendant ce temps, les dirigeants de PSA, qui ont emmené l’entreprise dans le mur, garderont avantages, salaires mirifiques, résidences secondaires et prestige social. »


Car le crash de PSA n'est pas de la faute de « l'Etat » (comme disent les imbéciles). Un autre article expliquait les erreurs des dirigeants de l'entreprise :

« PSA a d’abord tenté de maintenir ses gains en faisant pression sur les équipementiers, qui sont à l'origine de 75% du véhicule. Le groupe n'a cessé de négocier des prix à la baisse. Une stratégie non durable, puisque les sous-traitants ne peuvent pas descendre au-delà d'une certaine limite sans risquer de disparaître. Ensuite, du point de vue commercial, l’entreprise ne s'est pas posé assez de questions sur comment rendre ses produits plus proches des goûts des consommateurs. PSA a aussi raté son développement international : l’entreprise a manqué l’ouverture des marchés émergents. Elle s’est implantée très tôt en Chine mais n’a pas su tirer profit de cet avantage. Enfin, elle n'a pas travaillé sur la lourdeur de son organisation interne, qui ralentit considérablement la prise de décision, et la rend très volatile : chez PSA, il n'est pas rare de voir un projet fruit de plusieurs années de développement disparaître en quelques heures. »


Dans ces conditions, il est stupide d'accuser l'Etat de brimer « la capacité d’innovation de PSA ».

La stupidité se double de férocité quand on suggère que les choses iraient mieux en supprimant les lois sociales, pour faire aussi bien qu'en Chine.

Stupides et féroces : ce sont les libéraux.

 

psa aulnay,social,libéralisme

Libre jeu des lois économiques, sans intrusion de l'Etat forcément totalitaire.

 

Commentaires

CES REACTIONS GLACENT LE SANG

> Je viens de lire certaines de ces réactions, et ça glace le sang. En clair, on reproche au Français de refuser de devenir volontairement des esclaves économiques, et on explique qu'il n'y a rien d'autre à faire que de se lancer dans une sorte de compétition dans la misère avec le Bangladesh pour séduire les multinationales.
Parce que eux, ils accepteraient d'être payés 300 euros par mois peut-être, pour montrer l'exemple ?!? « Malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt. »
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Écrit par : Gilles Texier / | 13/07/2012

> Le pire c'est quand ces réactions viennent de plumes pieusardes. C'est l'éternel bourgeois sommant l'ouvrier d'avoir de la résignation (matérielle) et de la morale (sexuelle).
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Écrit par : ned / | 13/07/2012

> Ils ont le culot d'accuser les syndicats ! Comme on sait, ce sont les syndicats qui sont coupables des erreurs stratégiques des managers.
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Écrit par : jean-baptiste botul / | 13/07/2012

L'OBS EST ENCORE LIBERAL

> En gros, l'article du Nouvel Obs' n'est pas complètement faux, mais reste dans une logique strictement libérale. Peugeot n'a pas profité de l'international mais a davantage produit en France que Renault, (dont l'Etat est actionnaire de référence!!). En même temps, comme Renault, les Allemands ont beaucoup joué sur les délocalisations en Europe de l'Est, FIAT encore plus. Peut-on reprocher à PSA de ne pas l'avoir fait? Et si un constructeur de voitures moyennes comme PSA vend en Chine ou en Amérique du Sud, ce n'est pas à des prix de chez nous, c'est principalement en produisant sur place.
Quant à pressurer les équipementiers, alors ça, c'est cas général. Peut-être même ont-il été gênés pour le faire, étant actionnaires du 2ème équipementier français Faurecia.
Notons que les deux Français sont sévèrement touchés par l'effondrement économique de l'Espagne, en plus de la chute des ventes en France chute inéluctable, suivant une longue stagnation, car les voitures durent de plus en plus longtemps; l'âge moyen du parc est de 8 ans, ce qui correspond à une durée des véhicules d'au moins 15 ans, 30% de plus en 20 ans. Il suffit de regarder dans la rue ce qui circule.
Enfin la clientèle de Peugeot-Citroën, c'est le segment socialement "moyen", entre les acquéreurs de "low cost" genre Dacia et ceux de grosses berlines: c'est la catégorie sociale qui souffre le plus.

PH (40 ans de travail dans l'équipement auto)
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Écrit par : Pierre Huet / | 13/07/2012

L'INCONSEQUENCE DU CONSOMMATEUR

> Je suis concessionnaire de la marque Citroen (depuis 35 ans!!) et dans un tel dossier il faut être très nuancé: tout d'abord, dans les années 70, les français achetaient français, puis dans les années 90 2000, c'est plutôt devenu un snobisme pour les bobos et les autres d'acheter allemand: j'entends encore dans des réunions rotary ces cadres parler de leur "Merce", de leur "Jag" ou de leur "Béhème", en affichant un souverain mépris pour les utilisateurs d'XM, de 605 ou de Safrane! l'exemple vient d'en haut.Ensuite, les véhicules "low-cost" (comprendre: fabriqués à bas prix dans les pays émergents, et à des conditions sociales inacceptables) sont venus entamer le marché de la voiture populaire.
Renault était Régie Nationale et plus gros pourvoyeur d'emplois en France, jusqu'à ce qu'elle fut privatisée par un gouvernement socialiste, et l'Etat encore principal actionnaire, a accepté toutes les délocalisations , le rachat de la firme japonaise Nissan et la montée en puissance de la filiale roumaine Dacia qui contribue aà elle seule à maintenir Renault dans le vert (mais à quel prix social ?) PSa a eu un patron hors ligne avec l'inénarrable Jacques Calvet qui à l'époque a obtenu un protectionnisme intra européen en contingentant les importations des marques japonaises (années 90).
Peugeot va probablement se recentrer sur ses sites de Mulhouse et du territoire de Belfort, qui est son berceau social historique et on peut difficilement le lui reprocher. Pour rappel, en Belgique, en 15 ans, nous avons perdu les sites de production de Leyland, à Seneffe, puis Renault à Vilvoorde, Volkswagen à Forest, Opel à Anvers, et les derniers (Ford à Genk Volvo à Malinnes) ne se portent pas bien. Quelle solidarité sociale ces milliers d'emplois ont-ils reçu ? A titre d'exemple, l'année même de la fermeture de Renault-Vilvorde, Renault récupérait sa place de leader du marché belge, affichant son meilleur score de ventes.
Le premier problème est l'inconséquence du "consommateur" qui n'achète qu'en fonction de son intérêt propre, au mépris total des conditions de production , de la proximité de la production, et ce n'est pas réservé au seul marché automobile: les producteurs agricoles ou encore textiles en ont fait les frais avant les ouvriers du secteur automobile! L'égoïsme du consommateur causera la perte de notre vieille Europe, et la France avant l'Allemagne (car les allemands sont encore solidaires!)
Pour le reste, j'apprécie vos articles.
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Écrit par : plumier patrick / | 13/07/2012

PAS LES DERNIERS

> Pourquoi dites vous "les derniers libéraux". Moi je ne les trouve pas en si mauvaise posture que ça ces libéraux. Il y en a partout: à la tête de l'Europe (Barroso et toute sa clique), à la tête de la Grèce, de l'Espagne, de l'Italie... et pourquoi pas de la France. Ils tirent assez bien leur épingle du jeu; ils vont réussir à faire payer une crise dont ils sont les seuls responsables (mais pas coupables?) à la population.
Pas coupables? En Islande si j'en crois Le Monde de ces derniers jours on fait le ménage; même les anciens ministres sont sur le banc des accusés. Vous imaginez, par exemple, Jacques Delors en prison? Un rêve...
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 13/07/2012

L'AVENIR DE PEUGEOT

> Perdre son emploi est toujours un moment difficile . Je parle d'expérience .
Cependant , il n'y a pas de miracle en économie : pour qu'une entreprise soit viable , il faut quelques principes simples : engager prudemment en période de croissance et désengager en période de récession . Il faut aussi savoir qu'on est dans un monde concurrentiel et que tout le monde n'arrivera pas au niveau du premier ou du second dans le secteur .
Dans la situation actuelle , PSA ne peut probablement pas garder ces milliers d'emplois sans mettre en danger sa propre survie .
Autre question à se poser : un pays de 63 millions d'habitants a-t-il le moyen de garder 2 grandes multinationales dans le secteur de l'automobile ? A long terme , ne serait-il pas préférable d'envisager une fusion avec Renault ? En Allemagne se pose le problème de la survie d'Opel . En Suède Saab n'est presque plus qu'un souvenir .
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Écrit par : BrunoK / | 13/07/2012

LE PAPE, LES EVEQUES, OZANAM

> "Le libéralisme est décidément incompatible avec la pensée sociale chrétienne". Tout est dit, sans haine, sans rancoeur mais avec conviction (et dans l'esprit de certaines déclarations récentes du pape ou des évêques). Frédéric Ozanam (fondateur des Conférences de saint Vincent de Paul) disait : "La charité est indispensable car e
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Écrit par : B. Marcoux / | 13/07/2012

Bravo Patrick Plumier

> ... pour L'INCONSEQUENCE DU CONSOMMATEUR.
C'est bien le Français acheteur de voitures (un sur deux) qui est le dernier maillon de la chaîne de production et la premier coupable... qu'au moins ils se taisent les acheteurs de voitures asiatiques et autres...
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Écrit par : Louis de Quentin / | 13/07/2012

@ BrunoK

La taille du pays de base d'un constructeur n'est pas déterminante dans la mesure ou il vend sur un marché plus vaste.
Le cas suédois est différent: la Suède est vaste mais n'a que 8 millions d'habitant, et a conservé Volvo, devenue filiale du Chinois Cherry. Saab a été victime d'un style trop typé qui a limité sa diffusion.
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Écrit par : Pierre Huet / | 13/07/2012

IRAN

> J'oubliais : PSA s'est fait tirer une balle dans le pied par la politique internationale. Son partenariat avec des industriel iraniens construisant des dérivés de Peugeot et auxquels il vendait des études et certains éléments a été torpillé par les sanctions économiques contre ce pays. Et l'industrie automobile iranienne, c'était plus d'un million de voitures par an.
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Écrit par : Pierre Huet / | 13/07/2012

ILS NOUS PRENNENT POUR DES C...

> Pour revenir sur mon précédent commentaire j'ai dit que les libéraux étaient partout; j'aurai aussi pu ajouter l'Irlande, la Hongrie de Victor Orban (qui à mon avis dérange beaucoup plus l'UE pour ses dispositions constitutionnelles sur la Banque centrale hongroise que pour une quelconque préoccupation sur la liberté de la presse ou des minorités...), le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Pologne, les Pays Baltes, la République Tchèque, la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique, la Roumanie, la Finlande...
« C'est bien le Français acheteur de voitures (un sur deux) qui est le dernier maillon de la chaîne de production et la premier coupable... qu'au moins ils se taisent les acheteurs de voitures asiatiques et autres... »
Ca, je suis intégralement d'accord. Terminant mes études, en 1998, j'entrepris avec des amis un périple au mois d'août en voiture et camping (sauvage) à travers la Roumanie, Bulgarie, Grèce... Nous découvrîmes en Roumanie un pays ravagé par 50 ans de communisme; des habitants extrêmement pauvres mais extrêmement accueillants (jusqu'à vous accueillir à dormir chez eux alors qu'ils ne vous ne les connaissez que depuis deux heures (le christianisme partagé nous a bien aidé sur ce coup là)). Pauvres: on ne comptait pas alors en Roumanie les gens des campagnes obligés de louer leurs bras à la journée pour faire les travaux agricoles à la main comme dans la France des années 50, les villes où personne ne travaillait les jours où il n'y avait pas de courant électrique (la tristement célèbre Zlatna pour sa pollution); si nous voulions téléphoner dans les Carpates, il nous fallait aller à la poste, déposer une liasse de billet sur le comptoir, et donner le numéro à appeler pour voir l'opératrice se retourner vers un grand tableau et y planter des fiches et mettre un casque sur ses oreilles comme pendant la seconde guerre mondiale en Europe occidentale pour appeler le régional puis le national puis l'international... Les routes étaient tellement défoncées qu'une française travaillant dans l'humanitaire aux environs de Brașov nous avait appris qu'en Roumanie on ne comptait pas les temps de transport en kilomètres mais en heures de piste d'une ville à une autre... Bref, le délabrement généralisé. Rentrés en France nous passons la frontière française et écoutons France Info pour nous remettre au goût du jour, et quelle ne fût pas notre effarement d'entendre que la Roumanie et la Bulgarie allaient rentrer dans l'Union Européenne dans la décennie à venir. Nous nous sommes spontanément dits les uns aux autres : « c'est impossible! »
En août 2002, un ami qui nous avait accompagné lors de ce voyage (parlant le Roumain couramment), et qui avait fait un stage étudiant de 6 mois en Roumanie (école d'ingénieur) s'est marié. Il m'a dit: « pour la soirée je t'ai mis à la table d'amis Roumains ». Un jeune couple de Roumains sans enfants, donc: lui était ingénieur pour un sous-traitant dans l'automobile; il était content car il était bien payé par une société américaine: seulement quatre mois de retard sur son salaire et 300€ par mois. Elle était interne en hôpital: 60€ par mois. Ils vivaient bien car son père à lui, à la retraite, avait une petite ferme dans les environs de Craiova (champs de céréales, chèvres...). Ils étaient venus au mariage dans le Nord de la France en bus eurolines (l'avion était trop cher).
Fin 2002, quelques mois plus tard donc, j'ai fait la connaissance d'une amie interne en médecine en France; elle gagnait 1760€ par mois. Courant 2005, alors que la campagne pour la Constitution Européenne battait son plein (qui nous refourgait la directive Bolkenstein) je lui ai demandé si elle pensait une bonne chose de laisser les internes roumains venir travailler chez nous aux conditions du pays d'origine. Elle m'a dit: « ah on alors! » Je ne sais pas ce qu'elle a voté.
Maintenant à regarder la situation dix ans après je me dis que même si les salaires avaient augmenté de 10% par ans pendant ces dix dernières années ( ce qui est impossible en Europe, vous pensez bien ces pauvres petits Allemands qui ont peur de l'inflation), il est impossible que nous soyons dans les conditions d'une concurrence soutenable avec ces pays.
Conclusion: je n'achèterai jamais de Logan ni Dacia Duster qu'on nous a vendu à l'origine, à force de mensonges comme étant des véhicules destinés aux pays de l'Est. Ils sont tout simplement destinés à nos pays. Autrement dit, celui qui les achète ou et un cynique inhumain qui se moque pas mal de s’enrichir sur le dos de l'ouvrier roumain ou n'est au courant de rien. Et on peut le dire sans hésiter: ce qui nous vendent l'Europe « grand marché commun » nous prennent pour pour ces c...ns !
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Écrit par : Nicolas Dangoisse / | 13/07/2012

FACILE

> Facile de taper sur les doigts des consommateurs. Facile de dire qu'ils sont les premiers coupables. Vos habits, d'où viennent-ils? Votre nourriture, votre mobile, vos meubles et vos loisirs? Vos déchets, où vont-ils? Et le pétrole qu'on aime tant, sans parler de l'électricité? Il y a du sang et de l'exploitation sur la plupart de nos produits. On fait exploser des montagnes pour nos bobines de cuivre. On ravage les mers pour vous servir du poisson. On utilise des milliers de litres pour votre steak, en produisant des tonnes de soja pour nourrir les bêtes.
Essayez donc de vivre sans rien acheter de la Chine pendant un an. Ou de diminuer l'impact carbone comme le journaliste No Impact Man. Cela signifie probablement la renonciation à la voiture, justement. Essayez Messieurs de manger localement jusqu'au bout, en abandonnant dès aujourd'hui votre petit café du matin qui n'est pas made in France.
Ensuite je pourrai vous écouter, car j'ai essayé de le faire, mais c'est en oubliant que nous sommes coincés dans une structure de péché, un mode de société qui débloque et dont il est extrêmement difficile - voire impossible de s'en défaire.
Le consommateur lamda est certes responsable de ses choix, mais il a hérité depuis l'avenue du pétrole d'une société cultivée hors sol façon Dubaï. Le consommateur est traqué nuit et jour par ses achats, ses dépenses. Tout est calculé dans un supermarché pour qu'il dépense pour rien. Je vois plutôt le consommateur dans une cage dorée, même s'il se pavane avec ses breloques.
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Écrit par : Théophile / | 14/07/2012

TOUS UN PEU

> J'ai lu cet article, les commentaires à son sujet; Je pense comme vous mesurer la gravité de la situation que connaîssent les populations concernées par tous les licenciements qui menacent un peu partout à PSA.
Mais je dois dire que je suis frappé aussi par l'impression de manque d'objectivité qui se dégage par ci par là sur ces problèmes. Et comme je ne voudrais pas en rajouter en faisant la même erreur, je préfère brièvement faire remarquer par quel défaut faisons-nous particulièrement preuve de certains excès dans les situations difficiles où il faut rechercher des responsabilités.
Peut-être ainsi parviendrons-nous à aborder la réalité dans ces moments-là avec plus de vraissemblance si nous savions de quel défaut commun faisons-nous preuve tous plutôt que de chercher à évaluer ce que peuvent être les torts des uns et des autres dans la cause et le déroulement des événements?
Je pense qu'il s'agit bien de voir, car c'est par la façon que nous mettons les événements en perspective que nous n'arrivons pas à montrer toujours objectivement ce qu'il en est toujours précisément de ce qui a pu se passer à propos de telle actualité ou telle autre. Je pense (et c'est certainement une donnée de l'humain) mais peut-être avons-nous tendance chacun à sa manière à jouer d'un effet de la perspective plutôt que d'un autre, car la perspective étant le moyen par lequel on peut voir une chose non pas telle qu'elle est mais telle qu'elle apparaît, on peut être tenté (tant soit peu même)de choisir un angle de vue sous lequel ce qu'on veut montrer apparaîtra et non comme il le faudrait; Soit, telle qu'on devrait vouloir qu'elle apparaisse. C'est à dire, telle qu'elle est.
Tout ça pour dire que c'est à mon avis une erreur d'accuser plus les consommateurs que les dirigeants, l'état...Je pense que les torts sont partagés, et quelque part que nous sommes tous un peu fautifs...
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Écrit par : Michel Baude / | 14/07/2012

COMMENT CONCILIER

> Comment concilier les enjeux écologiques, qui passent par une limitation du transport individuel, donc de la voiture, avec les enjeux économiques et la sauvegarde des emplois? Des nouveaux comportements de consommation n'induisent-ils pas forcément des restructurations productives?

K.

( De PP à K. - Si, bien sûr. Mais ça ne s'envisage que dans la perspective d'une réorientation de l'ensemble de l'activité économique, qui créerait des emplois dans des secteurs aujourd'hui inexistants. ]

réponse au commentaire

Écrit par : klara / | 16/07/2012

LA FAUTE DE TOUT LE MONDE ?

> Je suis heureux des réactions modérées et équilibrées à cet article.
Bien sûr que les libéraux se réjouissant de ces licenciements sont gravement inhumains. Bien sûr que les salaires des dirigeants de ces entreprises sont indécents. Mais la réalité est complexe et il ne suffit pas de désigner quelques boucs émissaires. Nous le savons depuis la révélation judéo-chrétienne, la culpabilité est celle de chacun : des clients qui pour quelques centaines d'euros achètent des voitures produites très loin, des principaux syndicats français qui ont une culture de l'opposition peu favorable à la réussite collective, des politiques qui entretiennent un système de redistribution et administratif, dispendieux et kafkaïen qui pèse sur la productivité des entreprises françaises dans la compétition mondiale...
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Écrit par : ludovic / | 16/07/2012

LES MENACES AMERICAINES ENVERS P.S.A.

> Complément sur la chute de l'accord PSA - Iran Khodro. On apprécie particulièrement la lettre comminatoire envoyée à PSA par the "United Against Nuclear Iran ".
http://www.u-p-r.fr/actualite/monde/peugeot-iran-general-motors-uani
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Écrit par : Pierre Huet / | 17/07/2012

DOPE

> Et qu'en concluent les journaux de propagande qu'on continue (force de l'habitude) à appeler « catholiques »?
Au nom de leur unique religion, celle de la Croissance, ils s'interrogent : «comment doper la compétitivité française»? L'expression à elle seule donne la nausée...
Et ressassent toutes les grilles de lecture du conformisme et de la bêtise économiste ambiante : plutôt que de mettre le doigt, par exemple, sur la réalité des abyssales écarts salariaux ou celle des complaisantes exemptions fiscales, on martèle le message officiel, tout en se donnant des airs pleins de nuances :
« Agir sur le coût du travail », bref améliorer la compétitivité des entreprises par un surplus d'innovation...
Comment procéder ? On rappelle que le Smic est en France un des plus hauts d'Europe. Ca marche. Message subliminal : smicards français, ne vous plaignez pas trop, vous êtes des privilégiés, les aristocrates de la précarité en Europe. Vous aurez donc largement les moyens de contribuer au financement des dépenses de protection sociale par vos impôts, et non plus par des cotisations payées par les entreprises (on ne les bichonnera jamais de trop). Au nom de l'innovation hein ?
« Améliorer le fonctionnement du marché du travail » : Et là on distille subtilement en posant le « tabou » de l’assouplissement du contrat de travail et de la flexibilisation accrue, une fois encore en rampant aux injonctions des marchés financiers. Il faut les rassurer hein ?
L'article est traversé par les recommandations lumineuses des « experts », et par le tour de magie qui marche toujours aussi bien : s'inspirer du « modèle allemand », notamment dans le point trois « encourager une meilleure spécialisation des entreprises », bref aller toujours plus loin dans le processus fou d'émiettement et de division du travail et de la production.
Indécrottable hypocrisie mensongère de la presse pseudo-catho, habitée par ce seul cri d'amour : Ôôô reviens Croissance, notre Espérance est en toi !!
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Comment-doper-la-competitivite-francaise-_EG_-2012-07-16-831825
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Écrit par : Serge Lellouche / | 17/07/2012

UN PEU FACILE

> Un peu facile, de ne voir (commentaire de Ludovic) que les fautes du bête peuple consommateur, des méchants syndicats ouvriers, et surtout de la très impie Sécurité sociale dont l'existence fait de la peine au Bon Dieu. Mais pas un mot des énormes fautes industrielles commises par la direction de PSA et qui ont mis le groupe dans le rouge ! Il faut lire les journaux économiques, mon bon monsieur, pas seulement 'L'Ordre Moral' et 'La Veillée des Chaumières'.
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Écrit par : louis rossel / | 17/07/2012

Les commentaires sont fermés.